BUVONS UN DERNIER COUP !
Qu'est ce que la métamorphose humaine ?
Dans Drunk, c'est l'alcool qui en est à l'origine. L'histoire ne parle pas seulement de quatres potes, aimant picoler mais de tout un pays, dont boire est une tradition. Dès l'adolescence, on boit, et ce que Vinterberg, dévoile avec énormément de subtilité, c'est la façon dont l'alcool tisse sa toile machiavélique de l'enfermement à perpétuité, car lorsqu'on débute on ne peut plus s'arrêter.
Vinterberg, prend ici le parti pris d'une mise en scène non stéréotypée, qui n'a pas besoin de vingts scènes pour faire chialer le publique à travers des scènes de morts dithyrambiques. Il choisit au contraire de montrer dès la première scène que l'alcool est culturel, et qu'il faut vivre avec. Il ancre le décor d'un personnage perdu, filant sa propre vérité, n'arrivant pas à communiquer avec sa famille, pris d'une immense solitude intérieure. La première scène du restaurant suffit, à montrer leur ivresse de vie à tous.
Et c'est ici que l'alcool intervient, il s'attaque aux personnes mal dans leurs peaux, il leur fait croire au remède, mais les mènenent seulement à une mort intérieure certaine. Les personnages croient aller mieux, en noyant leur chagrin dans l'alcool, mais régressent, et se retrouvent même humiliés face à leur proches. Dans Drunk, il ne se passe, pas une seule scène où personne ne boit, un choix très fort, nous montrant par la scène de fin, que dans ce pays, s'il ont commence, on ne finira jamais, et que cette prison, permettra seulement de perdre la raison