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    Drunk
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    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 768 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 24 janvier 2021
    C'était sérieusement l'un des films les plus lents, les plus ennuyeux et les plus vides que j'ai vus depuis longtemps. Quatre vieux mecs prennent quelques verres par jour pendant un moment puis ils en parlent, puis ils reprennent leur vie ennuyeuse tandis que d'autres personnages ennuyeux autour d'eux reprennent leur propre vie ennuyeuse et rien ne se passe vraiment. Il n'y pas un seul personnage sympathique dans tout le film. Tant de personnages qui étaient tout simplement frustrants de voir à quel point ils étaient triviaux, ennuyeux et vides (La femme de Martin je me tournerais aussi vers l'alcoolisme si je devais passer mes journées avec une personne aussi ennuyeuse). Des scènes au ralenti supplémentaires remplies de dialogues insignifiants qui ne mènent à rien. De la musique classique ennuyeuse qui ralentit encore plus le rythme de l'histoire et qui d'une manière ou d'une autre (je suppose) essaie de donner à tout cela l'allure d'un film d'art. Et l'irritante caméra qui tremble tout au long du film. Une étoile et demie pour Mads Mikkelsen qui est grand acteur ici aussi mais il ne peut guère porter seul sur ses épaules un film aussi désastreusement ennuyeux...
    chrischambers86
    chrischambers86

    14 040 abonnés 12 481 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 juin 2024
    Ô Danemark, cette si belle patrie. "Drunk" (2020) où comment la consommation d'alcool libère les gens! Un sujet intriguant pour Thomas Vinterberg qui nous entraîne dans une expèrience aussi èdifiante que transgressive sur l'ivresse et la dèpendance! L'histoire de quatre amis professeurs qui espèrent voir leur quotidien s'amèliorer par le biais d'une curieuse thèorie sur l'alcool! La mise en scène comporte des sèquences de picole profondes qu'on attendait de Vinterberg, tandis que le grand Mads Mikkelsen se dèpense sans compter pour mettre en place cette thèorie scientifique selon laquelle l'homme aurait dès la naissance un dèficit d'alcool dans le sang! On dissertera moins sur le manque de rythme que sur le traitement soft de l'alcoolisme, mais l'oeuvre n'est nullement indigne du cinèaste de "Festen" (1998) et ses thèmes favoris s'y retrouvent! Certes, un film en ètat d'ivresse, mais toujours lucide et humain! La fin est culte...
    FaRem
    FaRem

    8 844 abonnés 9 664 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 décembre 2021
    Et si la clé du bonheur et de la réussite était l'alcool ? On sait très bien que quelques verres peuvent décoincer les plus discrets et c'est ce que quatre amis vont essayer de voir par eux-mêmes. Après une soirée bien arrosée, ils décident d'aller plus loin en mettant en pratique la théorie d'un psychologue selon laquelle l’homme naitrait avec un déficit d’alcool dans le sang. En comblant ce déficit et en gardant un taux stable, la vie serait plus belle. Si le philosophe et psychiatre norvégien Finn Skårderud a depuis démenti cette théorie qu'il aurait avancée, cela n'a pas d'importance, car l'alcool est surtout un prétexte dans le film. Si ces potes avaient lu une théorie similaire sur tout autre chose, ils l'auraient surement testé, car ce qu'ils cherchent avant tout, c'est le bonheur. "Druk" est un film sur la désinhibition et surtout sur la quête du bonheur. Les quatre n'ont pas forcément le même but, mais c'est ce que recherche Martin, le personnage principal. Il n'est pas heureux, il vit comme un étranger dans sa propre maison avec sa femme et ses enfants, et ses élèves sont à la limite de faire grève tant ils le trouvent incapable. "Druk" est un film aussi original que déroutant, mais aussi très classique dans son développement avec les différentes étapes comme l'euphorie des premiers instants, la déchéance suite aux excès avant la traditionnelle rédemption. De ces étapes, je retiens cette euphorie qui donne lieu à des scènes très amusantes. Le reste est plus bancal, notamment la gestion du spoiler: décès
    qui n'a vraiment pas l'impact escompté dans l'histoire. C'est un peu le problème de la dernière partie (hormis la dernière scène) qui est moins réussie que le reste. Cependant, "Druk" est un bon film même si j'ai préféré "Jagten" du duo Thomas Vinterberg-Mads Mikkelsen.
    Caine78
    Caine78

    6 830 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 octobre 2020
    Cela fait désormais pas mal d'années que Thomas Vinterberg s'est détourné du dogme, pour mon plus grand plaisir. Néanmoins, « Drunk » est peut-être celui qui s'en rapproche le plus depuis « Festen » : lumière, photographie, caméra pas à l'épaule mais presque parfois, l'aspect technique m'ayant, à plusieurs reprises, paru vraiment limité. De façon générale, je trouve le film un peu surfait tant celui-ci bénéficie de critiques souvent dithyrambiques. C'est parfois légèrement bavard, ayant du mal à trouver son rythme de croisière, non sans quelques longueurs... Je trouve le scénario légèrement bancal par moments, notamment dans la manière qu'ont les quatre amis de se mettre de plus en plus en danger par rapport à la situation initiale sans que ce soit réellement justifié (du moins partiellement). Reste que sur la question de l'alcoolisme (même indirectement), le traitement est original, souvent intelligent, offrant quelques vraies bonnes scènes pour décrire les différentes étapes de l'engrenage avec éloquence, frôlant le moralisme pour finalement mieux s'en éloigner. L' œuvre pose en définitive de bonnes questions : certes, spoiler: un membre de la bande perdra la vie et tous se mettront plus ou moins en danger, mais ils regoûteront aussi à un plaisir et une « ivresse » de la vie qu'ils avaient perdu depuis longtemps, le héros se « retrouvera » avec son épouse, deviendra un professeur infiniment plus intéressant
    . La fin est totalement dans cet esprit : ouverte et ambiguë à souhait, pouvant être aussi bien interprétée comme spoiler: une sorte de baroud d'honneur avant le retour à la normale comme une perdition définitive
    : c'est, à mon sens, clairement elle qui fait basculer le film du bon côté. Excellente interprétation, notamment d'un Mads Mikkelsen de retour au pays, en profitant pour nous faire découvrir des talents insoupçonnés de spoiler: danseur (oui, oui, il n'est pas doublé!)
    . Bref, si j'attendais une forme plus aboutie de la part du « nouveau » (qui ne l'est plus tant que ça) Vinterberg et une durée moins excessive au vu du contenu, au moins « Drunk » a t-il le grand mérite de proposer sous un angle différent et inattendu un thème souvent rabattu sans nuances au cinéma : intrigant, à défaut d'être enthousiasmant.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 403 abonnés 7 563 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 octobre 2020
    Thomas Vinterberg (Festen - 1998 & La Chasse - 2012) continue de faire rayonner le cinéma danois en dehors de ses frontières. Avec Drunk (2020), le réalisateur s’est intéressé à la théorie du psychologue norvégien Finn Skårderud, selon laquelle « l'homme serait né avec un taux d’alcool dans le sang qui présenterait un déficit de 0,5g/ml ». Et si c’était vrai ? A quoi ressemblerait notre vie de tous les jours si nous étions constamment sous l’emprise de l’alcool ? C’est à cela qu’a voulu répondre le réalisateur, en brossant le portrait de quatre amis (et accessoirement instituteurs), qui décident de mettre en pratique cette théorie pour le moins farfelue, en s’astreignant à un régime drastique, celui d’atteindre 0,5g/ml d’alcool dans le sang, afin de voir si leur quotidien n’en serait que meilleur.

    S’ensuivra une expérience aussi loufoque que chaotique. Contrairement à ce que certains pourraient croire, le réalisateur ne réalise pas ici une ode à l’alcoolisme, loin de là. Il montre clairement les effets néfastes que cela peut engendrer au long terme. Il brosse un portrait touchant de ces quatre hommes dont certains ont une vie de famille, d’autres sont célibataires ou moribonde. Cette expérience devient alors un prétexte pour se rassembler, picoler et chasser la routine.

    Mais il y a un cinquième personnage qui joue un très grand rôle ici, il s’agit de l’alcool. Rarement l’alcool n’aura été si bien mis en avant, entre les scènes de dégustations, les séances de murges, les préparations de cocktails (avec les verres savamment sortis du congélateur), le réalisateur film tout cela avec une minutie remarquable.

    Tantôt triste, tantôt chaleureux, enivrant & drôle, puis particulièrement sincère & émouvant. Le film ne cesse de nous balader, comme pour mieux nous surprendre, comme en témoigne cette magnifique scène de fin, entre renoncement & fatalité.

    Si l’alcool vous change & vous transporte, il n’est pas toujours synonyme de bonheur.
    « Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse. » (Alfred de Musset)

    ► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄
    selenie
    selenie

    6 378 abonnés 6 216 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 octobre 2020
    D'emblée le cinéaste pose une question, où la nuance entre ivresse festive et alcoolisme primaire. Le plus intéressant, est que les profs décident de rédiger en parallèle une sorte de mémoire, une thèse sur leur expérience mais qui n'est pas du tout exploité et/ou approfondi ensuite, dommage... Vinterberg croque parfaitement les causes et conséquences qui peuvent mener à l'alcool et avec la judicieuse volonté de ne pas être moralisateur, voir même en étant un chouïa impertinent mais jamais cynique. Par contre, on peut être déçu par le manque de présence des femmes ramenées trop facilement à leur rôle d'épouse et mère, pourquoi ne pas avoir pensé par exemple à une femme dans le lot ?! Un film divertissant tout en questionnant notre rapport à l'alcool, un film parfois drôle, parfois touchant, avec une certaine mélancolie et un gros message de liberté et de joie de vivre. Un très bon moment et ce même si certains passages ou propos de fond peuvent paraître maladroit.
    Site : Selenie
    traversay1
    traversay1

    3 671 abonnés 4 887 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 octobre 2020
    Le problème de Thomas Vinterberg est d'avoir atteint un niveau très élevé dès son deuxième long-métrage, Festen, sans être capable de réitérer pareille performance par la suite, malgré quelques œuvres notables (La chasse). Drunk, par ses audaces et ses ambigüités, replace le cinéaste au plus haut avec cette fable imbibée qui est aussi un film splendide sur l'amitié et la douleur d'exister. Derrière son point de départ, que l'on s'accordera à trouver un brin fumeux, Drunk contemple le verre à moitié vide (ou plein) de nos vies, à l'aune d'une société dont les rituels festifs ont de sérieux relents éthyliques. Un grand film mélan(al)colique, pas moralisateur pour un sou, transgressif ma non troppo, et surtout très humain, même si on aurait aimé que la gent féminine soit davantage présente dans cette fausse version soiffarde de La grande bouffe, qui penche d'ailleurs plutôt vers Cassavetes. Tout y est distillé avec intelligence, temps euphoriques et moments d'anxiété, avec de pertinents regards sociaux et familiaux, en prime, tout en maîtrisant les excès et les dérèglementsde son sujet, ce à quoi Vinterberg, 20 ans plus tôt, aurait été sans doute moins attentif. Le scénario est impeccable, la mise en scène fluide et l'interprétation remarquable. Il serait dommage de n'avoir d'yeux que pour Mads Mikkelsen, formidable comme à l'accoutumée, tellement ses compagnons de beuverie brillent, eux aussi, dans des registres différents pour chacun. Drunk, l'un des meilleurs films de la cuvée cannoise 2020 est à consommer sans aucune espèce de modération.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 198 abonnés 5 222 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 20 mai 2023
    Le problème, c’est que le film se base sur une théorie fumeuse qui ne m’intéresse pas du tout.
    Puis il se développe sur des amis qui s’enivrent et cela devient pénible et j’oserai dire, d’une banalité navrante.
    Et enfin, le vrai thème effleure à la surface, celui des relations humaines qui peuvent dégénérer ou sauver: l’entraide et la force des liens avec au milieu, les chants des enfants comme le chœur antique pour souder ce groupe.
    Déséquilibré du coup dans son développement mais jolie dernière partie.
    Roub E.
    Roub E.

    995 abonnés 5 024 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 octobre 2021
    Un belle exemple de comédie douce amère. Drunk est un petit modèle d’écriture de personnage et une belle réflection jamais moralisatrice sur l’amitié masculine et l’alcool. Avec sa bande de prof où chacun traîne son spleen, ses déceptions et ses blessures bien cachées et qui décident de vivre constamment avec 0,5 gramme d’alcool dans le sang; on suit une histoire tour à tour légère, triste, drôle, dynamique et très humaine. Bien sûr le film bénéficie aussi d’un Mads Mikkelsen en grande forme qui confirme une fois de plus qu’il est l’un des meilleurs acteurs de sa génération. A consommer comme un bon verre de vin et une légère ivresse.
    Hotinhere
    Hotinhere

    578 abonnés 5 024 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 mai 2023
    Une tragi-comédie existentielle à la fois transgressive, profonde et euphorisante, un peu too much par moment, portée par une interprétation excellente, avec notamment un grandiose Mads Mikkelsen.
    moket
    moket

    544 abonnés 4 352 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 septembre 2021
    Plus que quatre alcooliques, le film met surtout en scène quatre amis en perdition, à la dérive, en perte de vitesse sur le plan affectif et social. L'alcool sera le moyen de se reprendre en main jusqu'à ce qu'inévitablement leur expérience leur pète à la figure. Le film est à la fois poétique, mélancolique, grave et drôle, évidemment un peu subversif mais c'est ça qui est bien ! Mads Mikkelsen est égal à lui-même : absolument épatant !
    Yetcha
    Yetcha

    900 abonnés 4 406 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 12 novembre 2021
    Des critiques dithyrambiques, un acteur principal excellent, comme dans chacun de ses films, mais un sujet qui ne m'a pas du tout touché. Je précise que je ne bois pas du tout et voir l'approche de la positivité de l'alcool, avant que cela ne tourne au drame me gêne particulièrement. L'idée même que l'alcool améliore la productivité et les capacités de communication et cognitives est totalement absurde et même dangereux, en dépit d'une fin plus moralisatrice et finalement réaliste. Bref, je n'ai pas aimé.
    ffred
    ffred

    1 737 abonnés 4 028 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 octobre 2020
    Depuis la claque Festen, les films de Thomas Vinterberg sont toujours très attendus. Même s'il n'a jamais fait mieux. Partant du précepte d'un psychologue norvégien selon lequel l'homme devrait toujours avoir 0,5g d'alcool dans le sang, il nous livre une comédie dramatique grinçante, dérangeante et politiquement incorrecte. Un scénario en béton, drôle, fort, émouvant, terrible, ne jugeant jamais, allié à une mise en scène sans faille maintient notre intérêt d'un bout à l'autre. L’interprétation suit le mouvement. Les acteurs sont tous formidables, beaucoup d'habitués, à la tête desquels Mads Mikkelsen est une fois de plus impérial. On suit ces quatre personnages et leur dérive alcoolique avec une certaine jubilation mais aussi un certain effroi. Entre comédie et drame, un film intelligent, brillant et original qui fait réfléchir sur les ravages de l'alcool tout autant que sur la vie. Édifiant, cruel, fort, subtil et déjanté, le meilleur Vinterberg depuis Festen donc. Un très grand cru.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 105 abonnés 3 972 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 6 novembre 2020
    Non vraiment Vinterberg c'est pas pour moi... Je trouve ça laid, idiot, grossier et totalement improbable. Je n'y crois pas à ses histoires.

    Là on parle de quatre enseignants et rien que le décor planté au début du film est est juste irréaliste. On a Mikkelsen qui raconte n'importe quoi à ses élèves alors qu'il est assis à son bureau pendant que personne ne l'écoute... Je ne suis pas expert en pédagogie danoise, mais c'est une vision de l'enseignement qui est datée, ça n'existe plus ça. Alors je sais qu'à ce moment du film il n'est pas censé être un bon prof, n'empêche que même le pire prof qui en a rien à foutre ne ferait pas ça.

    Mais le pire c'est la suite, il décide donc de picoler pour lâcher un peu prise et donne plus de vie à ses cours et on a des scènes encore plus improbables où son cours d'Histoire consiste à parler de gens qui picolent et à ne pas blâmer les alcooliques car Hitler lui ne l'était pas, mais Churchill si...
    Clairement, moi je vois cette scène je comprends qu'il est toujours un mauvais prof, mais qu'il est juste plus "enjoué" et donc ses élèves le suivent plus facilement dans ses délires. Mais à la fin du film les élèves ont un examen à passer, examen qu'ils semblent réussir à haut la main...

    Je suis désolé ça ne fonctionne pas...

    Tu ne peux pas d'un côté vouloir faire une sorte de film assez lugubre et réaliste sur des profs d'âge moyen à qui rien ne réussit dans la vie pour ensuite avoir une représentation de l'enseignement digne d'une série américaine où les profs semblent parler en aphorismes directement applicables dans la vie du héros... Il y a un problème de traitement.

    Et puis c'est très personnel, mais je m'emmerde devant ses films, là toute les parties qui se veulent tristes et dramatiques je trouve ça d'une bêtise absolue tant c'est juste des caricatures... (on a quand même un gars qui a une vie tellement merdique que ses gamins lui pissent littéralement dessus tous les soirs... amis de la subtilité et de la vraisemblance, bonsoir)

    Finalement ce que j'ai le plus apprécié c'est les moments d'euphorie, globalement le tout début et la toute fin du film et on ne va pas se le cacher, la musique y est pour beaucoup. (et globalement les choisies dans le film sont géniales)

    Quant au message du film, c'est assez ambigüe, parce que oui lorsqu'ils boivent trop ils ont des problèmes, mais ils avaient les mêmes problèmes avant... et la fin a beau être un peu euphorique, tout semble se régler comme par magie (sauf pour un) aucun problème n'a réellement été résolu, c'est juste un retour à la case départ.

    Sur les trois films de Vinterberg que j'ai c'est clairement le moins pire, parce que justement il y a quelques moments musicaux, enjoués, qui fonctionnent bien. Mais dès que ça part dans le drame, étant donné que je ne crois pas à l'histoire au départ, c'est juste une purge.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 208 abonnés 4 193 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 20 août 2021
    Fondateur du fameux Dogme 95 (une sorte de manifeste de la rigueur de la mise en scène décliné en 10 règles) avec Lars von Trier, Thomas Vinterberg s’est fait connaître en 1998 avec « Festen » (Prix du Jury à Cannes), film choc sur un banquet d’anniversaire tournant au règlement de compte familial. Devenu l’un des chouchous de la critique européenne, Vinterberg s’est progressivement éloigné de ses principes de départ (abandon officiel du Dogme 95 en 2005 conjointement avec Lars von Trier) pour s’essayer à différents genres cinématographiques, sans vraiment recueillir un réel succès public. En 2018 « Kursk », son film à grand spectacle sur le naufrage en 2000 d’un sous-marin nucléaire russe a même été un véritable fiasco financier. Désormais quinquagénaire, il revient en grâce auprès de la critique avec « Drunk » qui encore une fois démontre sa propension à vouloir choquer. Quatre professeurs et amis, eux-mêmes quinquagénaires, un peu en rupture sentimentale sans vouloir vraiment se l’avouer, décident de tester sur eux-mêmes la théorie fumeuse d’un psychologue norvégien selon laquelle, l’homme serait en déficit chronique d’alcool dans le sang (environ 0,5g/l). On pourrait donc de manière pseudo-scientifique tenter de combler ce déficit pour accéder enfin à la plénitude des sens et par la même au total épanouissement d’une personnalité trop souvent enfouie sous une tonne de convenances apprises au fil de la vie. En préambule de son intrigue, Vinterberg a pris lourdement soin de montrer que la jeunesse actuelle ne s’embarrasse elle d’aucun prétexte pour s’alcooliser car ce n’est pas boire pour surmonter ses angoisses qui pourrait la pousser à le faire mais uniquement sa quête irrésistible de s’unir pour faire la fête afin d’oublier l’horrible monde que ses aînés lui ont laissé. Au sein de la nouvelle génération, les filles sont bien sûr conviées aux réjouissances. Ce qui n’est pas le cas avec nos quatre mâles blancs de plus de cinquante ans dont Vinterberg lui-même auteur de son scénario, semble nous dire qu’ils ont l’alcool plutôt honteux. Pour adhérer à ce propos brumeux, le spectateur devra en passer par des situations complétement surréalistes spoiler: comme cette réunion organisée par les élèves et leurs parents pour signifier au professeur d’histoire interprété par Mads Mikkelsen qu’il ne maîtrise pas les méthodes pédagogiques mais plus grave encore, ne connaît pas le programme
    . La hiérarchie est bien sûr complétement absente de cette mise au point. La seule leçon du film est que pris sous n’importe quel motif, l’alcool est addictif. Avait-on besoin de Thomas Vinterberg pour le savoir ? Les professeurs dont l’expérience part vite en sucette, vont en faire les frais dont tragiquement pour l’un d’entre eux. Cette revisite plutôt mièvre du « Husbands » (1970) de John Cassavetes qui fait par très rares instants sourire mais jamais pleurer, se termine par la fête, alcoolisée bien sûr, de fin d’année des étudiants où Mads Mikkelsen sorti cassé mais revigoré (à quel prix ?) de cette expérience improbable, s’offre un numéro où il peut montrer toute la souplesse qui est encore la sienne. L’académie des César a décerné à « Drunk » le prix du meilleur film étranger en 2021. C’est tout dire !
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