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Viaforce
1 abonné
6 critiques
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5,0
Publiée le 22 octobre 2020
Un excellent film qui fait réfléchir sur les effets de l'alcool. On y passe par toutes les émotions et on en ressort pas indifférent. A voir absolument !
Habitué du Festival de Cannes, le film de Thomas Vinterberg fait partie de la Sélection Officielle 2020. “Drunk” met en scène quatre professeurs qui travaillent dans le même lycée. La cinquantaine passée, ils décident de mettre en pratique la théorie d’une psychologue selon laquelle l’homme aurait dès la naissance un déficit d’alcool dans le sang. Le comportement des quatre amis change peu à peu dans l’ivresse. D’une comédie qui désinhibe, “Drunk” se transforme en grande beuverie dramatique. Thomas Vinterberg ose le sujet de l’alcoolisme en prenant l’exemple de personnes saines qui savourent une expérience collective avec ses excès. La casting est incroyable. Mads Mikkelsen n’a jamais autant mêlé charisme et mélancolie dans un même rôle. Aussi, il vient appuyer l’effet troublant de cette oeuvre unique qui dénonce en provoquant. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Aussi puissant qu'un vieux whiskey de réserve et aussi réjouissant que le poiré de pépé en fin de repas, Drunk frappe fort. La bande de quatre amis est un joli coup de cœur, les acteurs étant chacun très bon, et Mads Mikkelsen percutant comme jamais (et ce final ! On ne s'en remet pas !). Les dernières minutes sont certainement les plus réussies, s'offrant le luxe d'une danse endiablée de Mads sur l'électrisante musique What a Life de Scarlet Pleasure (on se la réécoute en boucle), d'un parallèle touchant entre l'ivresse de l'alcool et l'ivresse du chagrin (ici les personnages ne boivent pas pour oublier leur peine, mais pour célébrer spoiler: le défunt , une inversion de l'alcoolisme habituel), et un beau message final. Jamais moralisateur sur la place de l'alcool (il ne réfléchit pas pour vous), Drunk choisit un juste milieu entre la diabolisation de l'ivresse et l'encouragement à boire : le plus dangereux est l'utilisation que l'on fait de sa flasque. On peut même voir les personnages qui composent cette bande de copains comme des graduations des méfaits : il y a Martin, celui pour qui le petit coup de gnôle a été bénéfique spoiler: (l'a aidé à s'exprimer, déballer tout ce qu'il avait sur le cœur depuis trop longtemps, et choisir ses ivresses pour s'amuser et non plus fuir des problèmes), Nikolaj qui a dépassé les bornes avec sa famille pour mieux reprendre les bases, Peter qui a déjà plus de mal à arrêter (il continue de cacher de l'alcool dans ses bouteilles d'eau) et enfin Tommy, dont le sort est la triste réalité qui rattrape au collet cette histoire d'alcool joyeux. On se rappelle alors de la petite phrase de Peter face à l'étudiant spoiler: qu'il enivre le temps d'un examen : "Que ça ne devienne pas une habitude.", qui résume bien le vrai message du film. On s'attendait à se faire plomber le moral avec ces quatre gus en pleine crise de la quarantaine, et finalement Thomas Vinterberg a réussi le pari fou de célébrer la vie par la dépression. Le réalisateur qui nous aura fait passer un paquet de mouchoirs entier lors de son discours de remerciements aux BAFTA et Oscars (il a perdu sa fille de 19 ans dans un terrible accident de la route lors du début du tournage, et le lui dédie), a transmis à son film toute la puissance de son malêtre profond sans jamais nous accabler d'un trop-plein dramatique, un petit exploit en soi. On a bien rigolé par moments (les gens ivres qui font n'importe quoi, une valeur sûre du comique), on a été ému à d'autres (le sort de Tommy), on s'est passionné pour le final endiablé assorti d'un Mads Mikkelsen époustouflant. A voir sans modération !
Thomas Vinterberg nous revient avec Drunk, une comédie dramatique dans sa plus pure tradition, épurée et au propos fort. Drunk pourrait faire partie de son Dogme95 puisqu'il n'y a aucun subterfuge dedans, pas d'effets spéciaux, simplement une direction d'acteur au top et des cadrages immersifs à souhait. Loin d'être une apologie de l'alcool comme on pourrait le penser au départ, on suit un schéma narratif équivalent aux films sur la drogue. Très amusant au départ, on sait que la redescente sera plus dure. L'idée est bonne et donne lieu à des scènes assez drôles mais ce sont surtout les interprétations qui sont sans faille et font vivre ce métrage d'une grande maîtrise. Un cinéma différent et qui fait du bien aussi.
L'alcool vu et pratiqué comme une "expérience scientifique" par quatre amis profs.
Reprenant une partie du casting de "La Chasse", un film qui manque un peu d'entrain et de rythme au vu de son sujet, mais évite toujours de sombrer dans le jugement ou la complaisance. L'alcool devient ici révélateur du vide qui peut peser sur nos protagonistes, les poussant à faire face, chacun à sa manière.
Avant d'être un film sur l'alcool, il s'agit surtout ici d'un film de potes, avec leurs réussites et leurs échecs.
Une belle ode qui parle de l'alcool sans fioritures, ni en mal ni en bien. On avance dans ce film avec un bon rythme et un bon développement des personnages, de belles mises en scènes et une bande originale entraînante
Quelle classe ! Quel grand moment ! Une ôde ... que dis-je, une Philosophie, sur la vie, l'amitié, la maturité, les relations avec l'alcool et tous ses problèmes, et solutions ! Avec un Mads Mikkelsen encore une fois impérial ! Un très grand film, loin des blockbusters habituels, ici ce ne sont pas les effets spéciaux mais la vie qui rayonne ! A coups sur l'un de mes grands coups de cœur ciné 2020 ! ❤
Un jeu d'adulte primaire pour amorçage. Les tracas quotidiens et la routine de la vie submergent l'esprit et rompent le corps de ses devoirs. Une analogie évidente avec l'ivresse et le besoin d'évasion. Le manque de lucidité trompe l'esprit, le désinhibe ce qui a pour conséquence l'effet réparateur recherché, avant d'évidence l'abrutissement démesuré et l'accident inévitable. La bande d'amis évoluent vers une dérive douce-amère avec des beaucoup d'évidences, des flous et des instants sublimes qui laissent un film en demi-teinte.
Le long-métrage de Thomas Vinterberg suscite d’emblée une forte curiosité parce qu’on se demande, évidemment, comment le réalisateur va se tirer d’une intrigue valorisant une consommation d’alcool régulière et assumée. Malheureusement, le réalisateur s’en sort de manière totalement attendue. Alors qu’on aurait aimé une proposition beaucoup moins consensuelle ou, au moins, un peu surprenante. En tant que spectateur français, il est aussi peu évident de briser la barrière culturelle. En effet, il nous manque les codes de la société danoise, notamment des clés de compréhension pour ce qui est de la place que tient l’alcool pour la jeunesse du pays. Pourtant, le petit groupe d’amis professeurs, semblant bien désabusés par les jeunes qui leur font face, s’avère plutôt sympathique à suivre. Pendant un peu plus d’une heure le film fonctionne bien, avant que le récit ne s’éparpille et perde un peu de sens. Les difficultés du couple, dont le personnage masculin est incarné par Mads Mikkelsen, sont d’une triste banalité. Cela vient rompre avec un récit qui était jusqu’alors d’une certaine singularité. On sent la tentation d’aller vers quelque chose de plus touchant, de plus intime, mais la bascule ne se fait jamais vraiment. La faute peut-être à la barrière linguistique et culturelle mais aussi à un scénario qui a du mal à être assumé jusqu’au bout. Au final, même si le film n’est pas désagréable à suivre, son message est difficilement lisible et nous laisse avec un sentiment d’inabouti, et ceci malgré une très belle scène de fin.
Une assez bien bonne surprise. Un film commençant assez timidement au niveau du rythme et qui montera crescendo, avec des personnages très attachants. Bien.
« Drunk » part sur un concept original, cependant on retombe rapidement dans les biais du cinéma prévisible. Une première partie qui pose correctement les décors et introduit les personnages de manière lumineuse. Martin (Mad Mikkelsen) et sa bande de joyeux copains professeurs décident de mener des expériences pour le bien de la psychosociologie humaine (c’est ce qu’ils disent !). Mais voilà, une fois le décor posé, on se doute rapidement de l’avenir de notre boys band, c’est ainsi que le long-métrage ne surprend plus, il déçoit même. L’alcool comme ligne d’horizon, on s’aperçoit vite des désastres qu’il engendre, jusqu’à déchirer des vies. Mais ça, pas besoin d’un film pour rappeler que l’alcool n’est pas la solution. Même si la sensibilité des personnages est là, que le cadre est soigné, et que de belles scènes sont établies, il manque un élan d’audace qui nous permettrait d’entrer un peu plus dans le film et de l’apprécier comme il se boit…ou plutôt comme il se doit.
Quatre potes profs se lancent dans une expérimentation « scientifique » pour combler le déficit d’alcool que tout homme aurait dans le sang. Cette théorie a été développée par un psychologue norvégien et ne constitue pas seulement une ficelle scénaristique. La complexité des rapports pédagogiques n’est pas traitée en priorité, ce serait plutôt la difficulté de vivre dont il est question sur deux heures tanguant entre comédie et tragédie. Quand la quiétude vire à l’ennui, la vodka donne de la vigueur aux glaçons. Peu importe finalement pourvu qu’on ait l’ivresse de l’amitié et du dépassement des rigidités et des fatigues. L’équilibre est réalisé entre l’éloge de la convivialité accélérée par des breuvages de plus en plus forts qui peuvent mener au pire ou à la renaissance, et la pente fatale qui attend inexorablement les bambocheurs désinhibés, sans toutefois nous infliger une quelconque leçon de tempérance. Comme le whisky que je me suis autorisé à prendre pour rédiger ce billet, ça arrache mais c’est bon, nos frères les hommes sont parfois pitoyables et pourtant j’aimerai savoir danser comme le mystérieux Mads Mikkelsen. Ce film est plus proche du film « La Communauté » http://blog-de-guy.blogspot.com/2017/02/la-communaute-thomas-vinterberg.html que de « Festen » qui identifia le réalisateur au point de susciter des produits dérivés au théâtre http://blog-de-guy.blogspot.com/2018/02/festen-thomas-vinterberg-cyril-teste.html
La bande son est superbe, c'est vraiment bien. J'ai même fini par trouver l'acteur principal beau à la fin. Un film raffiné, bien traité, sur et thème universel... Et aussi ; l'éducation !