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thetitus
9 abonnés
41 critiques
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5,0
Publiée le 16 novembre 2020
A ne pas manquer. Pas de longueurs, un bon scénario , de bons acteurs emmené par un Mads Mikkelsen qui décidemment sait tout faire. Le meilleur film que j'ai vu depuis Parasite. Un excellent moment de cinéma.
Film au sujet qui attise la curiosité suite à la prise d'initiative des protagonistes soucieux de savoir évoluer. Puis plus rien, les personnages deviennent tourmentés avec un désintérêt croissant pour le Monde qui les entoure.... poussant les spectateurs à en faire autant.
Des critiques dithyrambiques, un acteur principal excellent, comme dans chacun de ses films, mais un sujet qui ne m'a pas du tout touché. Je précise que je ne bois pas du tout et voir l'approche de la positivité de l'alcool, avant que cela ne tourne au drame me gêne particulièrement. L'idée même que l'alcool améliore la productivité et les capacités de communication et cognitives est totalement absurde et même dangereux, en dépit d'une fin plus moralisatrice et finalement réaliste. Bref, je n'ai pas aimé.
Peut-on vraiment rire de l'alcoolisme, drame individuel et fléau social -notamment au Danemark, dont il est question-? Ce n'est vraiment pas évident, et pas davantage, pour le moins, avec cette farce ratée, au prétexte pour le moins mince, sinon totalement absurde. On ne rit pas une minute, et les scènes d'intoxication alcoolique volontaire sont beaucoup plus écœurantes qu'amusantes. On voit certes des tranches de vie au Danemark, seul intérêt, bien mince, du film.
Ai vu le très intense et fort dernier film de Thomas Vinterberg "Drunk". Tout d'abord informer que la bande annonce est très réductrice et ne sert pas du tout le film qui est bien plus profond et humain qu'il n'y parait. "Drunk" n'est en aucun cas la version alcoolique de "La grande bouffe" de Marco Ferreri. Nous suivons 4 amis et collègues dans le même lycée lors de leur crise assez sévère de la quarantaine (celle des 40 ans pas celle du Covid bien sûr). Les 4 profs, dont un de sport, un de musique, (comme quoi les deux matières n'ont été incompatibles que pour moi !!!) sont blasés par leur métier, dépassés dans leur rôle de père, éteints dans leur vie de couple... et se laissent mener par un quotidien banal et répétitif... la retraite est loin, leurs enfants sont grands et ils ne cherchent même pas à prendre une maitresse car ils aiment encore leur femmespoiler: et qu'ils n'en ont pas l'énergie. L'un d'eux a lu une fumeuse théorie qui explique qu'il manque 0,5% d'alcool en permanence dans le sang humain pour que celui-ci soit réellement enthousiaste, décomplexé, insouciant... bref qu'il retrouve presque une seconde jeunesse. Et les 4 amis de se réunir et de boire vodka sur vodka tout en calculant leur taux d'alcoolémie et en prenant des notes sur cette expérience spoiler: qui évidemment vite les dépasser ne sera pas sans lourdes conséquences. Le jeu des acteurs est fantastique et particulièrement celui de l'irrésistible et charismatique Madds Mikkelsen dont le rôle tout en nuance mène le bal de ce film extrêmement bien écrit et mis en scène. Thomas Vinterberg est un metteur en scène qui filme ses comédiens au plus près et qui prend son temps pour laisser vivre ses personnages. La caméra est fluide, la lumière très belle, le cadre travaillé, le montage calme et précis. Le spectateur est remué par cette histoire d'amitié qui ne tombe jamais dans les clichés de l'hétérosexuel masculin ayant une faiblesse prononcée pour l'alcool. Les personnages sont très touchants dans leur désarroi, leur crainte, leur lâcheté, leur féminité, leur difficulté à renoncer à vieillir. On peut voir aussi ce film comme une allégorie de notre monde qui s'enivre de vitesse, de fuite en avant, d'irresponsabilité, d'abdication... et là le film prend une dimension encore plus extrême et démoralisante. Un très grand cru qui laisse une gueule de bois pendant plusieurs jours...
La réussite de ce film vient de ce qu'il est sinistre et suinte d'ennui et de désespoir. Les quatre protagonistes s'ennuient et ennuient leur entourage dans un Danemark, royaume dont il est dit que tout le monde y boit. Ils se décident donc à augmenter leur taux d'alcool. Ils deviennent plus agréables à vivre sans que rien ne réussisse à transformer leur affligeante banalité à l'écran. Danses, scènes de réussites familliales ou professionnelles, ou, quand ils dépassent les limites, d'éthilisme restent plombées. (On imagine les poilades que cela aurait permis dans un film français.) Il n'en ressort aucune joie. Est-ce dû au cadrage serré et à l'utilisation objective et statique de la caméra, à la lumière, au jeu et expressions mornes des héros, ou aux contrepoints musicaux, dont des chorales patriotiques qui soulignent par leur fausse sérénité le désespoir ambiant, du jazz vieillot et d'un piano magnifiquement suicidant ? Ce film est un film d'hommes infantillisés (jusqu'à se pisser dessus) par une société où les femmes nous sont montrées comme des donneuses d'ordres et de leçons, ainsi que des tyrans pointilleux et insatisfaits : directrice de l'établissement scolaire, épouse. Une seule est un peu humaine dans ses doutes et sa demande de ne pas être écartée des moments d'excès de son mari. On tente bien de rire un peu quand un professeur initie un élève à l'alcool pour le faire réussir au Bac. Mais, c'est sans conviction. La jeunesse apporte un peu de fraicheur et de légèreté mais elle est sans bienveillance dans son exigeance du résultat de la part de ses profs. (Il réussira à les rendre plus humains en s'humanisant avec la transgression éthylique.) La chorégraphie finale semble inspirée par le jeu intériorisé de Joaquin Phoenix. Mais rien dans les cris de joie qui l'accompagnent ne nous sort du désespoir. Tout cela semble du faux semblant, la volonté de s'illusionner sur un possible retour à soi, une possible authenticité. D'où vient ce désespoir ? Kierkegaard, la religion, la tradition danoise et l'univers raisonnable étouffant ? Ou les paysages plats, laids et sans âme, où tournent de façon écologiquement responsable d'horribles éoliennes ? Finalement l'irresponsable alcool est utilisé pour se libérer par l'enthousiasme et la réussite et aboutit à se libérer par l'oubli du poids des conventions et un retour sur soi mélancolique et suicidaire. Et je terminerai en insistant sur le meilleur du film. En commençant à le regarder, on entend son Surmoi (désormais féminin) condamner vivement les excès de ces sales gamins qui préfère l'alcool interdit, quoique pratiqué par toute la population, aux cinq fruits et légumes dont on attrend en vain la recommandation. On s'offusque aussi de l'absence des femmes autrement que sous la forme de tyrans raisonnables, il est vrai incontestables dans leurs exigeances d'ordre et de devoir familial. L'indispensable "diversité" n'est représentée que par une élève voilée dont on comprend mal la réponse quand le prof demande à sa classe qui a l'habitude de se saoûler. Trois très mauvais points donc dans le politiquement correct. À la fin du film le Surmoi bavard s'est tû. Et c'est ça la réussite du film.
Film remarquable tant sur le fond, dérangeant et en même temps très fin, que sur la forme, magnifique. Bande son (diégétique, toujours justifiée) géniale. Et que dire du jeu des acteurs, sur la brèche, si justes... Un film profondément humain. Du vrai cinoche.
Brillant, sensible, bouleversant! Le meilleur film que j'ai vu depuis des mois. J'ai adoré Comme c'est bon de vibrer devant une oeuvre artistique, qui élève votre esprit avec tant de finesse, et encore plus dans le contexte brutal d'aujourd'hui
Probablement le meilleur film que j'ai pu voir au cinéma en 2020. Je pense que le contexte de sortie du film m'a surement permis d'encore plus apprécier le nouveau film de Thomas Vinterberg,qui avait déjà été excellent avec "La Chasse" et "Festen". Depuis mon premier visionnage au cinéma peu avant la fermeture des cinémas, je l'ai revu encore trois fois et toujours le même plaisir. Mads Mikkelsen nous livre une grande performance et montre encore une fois qu'il est un grand acteur. Dans un film qui aurait pu par son thème tomber facilement dans des blagues facile, Vinterberg parvient à nous surprendre. Le film joue juste nous faisant passer des moments de joie aux moment plus désagréable sans jamais en faire trop. Le choix des musiques est pour moi un sans faute, malgré leur registre très différent elles collent toute parfaitement à la diégèse du film. Elles réussissent à me donner des frissons même après plusieur visionage. Que ce soit les magnifiques notes de piano de Schubert ou la musique de Scarlett Pleasure de la scène final "What à Life". Sans jamais faire l'apologie de la consommation d'alcool, le film ne tombe pas non plus dans une tendance moralisatrice dans laquel il aurait été aisé de s'engouffrer. En bref Drunk est une très grand réussite et une pépite à ne pas manquer, que je vous conseille vivement de voir si cela n'est pas encore fait.
Un film au scénario pour le moins original qu nous montre les dérives de toute addiction avec en premier lieu les effets bénéfiques qu'on en tire et qui nous empêchent de voir la réalité puis les conséquences sur l'entourage qui subit aussi alors qu'il n'en tire aucun profit.
Si le film touche autant c'est qu'il touche á toutes nos vies, à toutes nos défaites, à toutes les victoires qu'on espère, à toutes ces renaissances, à la vie qui rejaillit. C'est beau, c'est très émouvant, ça patine un tout petit peu au milieu et c'est porté par un acteur grandiose.
J'ai trouvé ce film plutôt ambigu dans ses intentions. Cette histoire de 4 amis, enseignants, à la vie professionnelle et personnelle médiocre, qui applique une théorie fumeuse sur le besoin d 'un minimum d'alcool dans le sang pour vivre épanoui est traitée avec une certaine bienveillance, les effets bénéfiques de l'alcool apparaissant finalement comme supérieurs aux effets délétère, y compris chez les adolescents. Peut-être au Danemark, d'où est originaire le réalisateur et ou ce déroule le film, pays où l'alcoolisme et les beuveries sont répandues, un autre messagea -t-il été entendu ?
Les années passent, la vie semble n'avoir plus trop la même saveur. Problème de palais, le goût de la vie s'étiole. Vinterberg, quant à lui retrouve sa grandeur perdue après les sublimes millésimes que son Festen en 1998 et La Chasse en 2012. Mads Mikkelson démontre encore que le monsieur ne dispose pas que d'un bon levé de verre, Drunk est un tourbillon d'émotion de questionnement de partage et d'amitié. Une quête du bonheur ou les corps et les esprits désinhibés se permettre de transmettre encore un peu de vie. Que c'est bon pour les papilles, cela fait revenir des saveurs jadis frelaté. Boulevardducinema.com
4 potes enseignants décident de s'adonner à l'alcool pour tester un certain état et connaître de nouvelles limites. Voilà un scénario original ou de situations drôles et cocasses se mélange aussi des scènes plus graves voir tragiques. C'est rudement bien joué, Madd Mikelsen est excellent et l'ensemble très abouti. Du très bon cinéma à ne pas manquer.
film original qui traite d'un sujet assez triste à la base mais on rentre dans l'histoire facilement , ça tient debout j'ai passé un bon moment, je ne regrette pas de l'avoir vu ;)