Si vous réunissez 4 hommes, les "chances" ne sont pas négligeables que leurs actes et leurs propos ne volent pas très hauts. Si ces 4 hommes sont sérieusement alcoolisés, alors là, il est presque certain que le pire est à craindre ! Et, malheureusement pour les spectateurs, ce sont les faits et gestes de 4 hommes sérieusement alcoolisés que nous présente "Drunk". Ces 4 hommes sont professeurs dans un lycée danois, d'histoire, de philo et de psychologie, de musique et d'EPS, et, face à la déprime de Martin, le prof d'histoire, Nikolaj, le prof de philo et de psychologie, a la malencontreuse idée d'évoquer la théorie du psychiatre norvégien Finn Skårderud (qui existe vraiment !) comme quoi il faut maintenir en permanence un taux de 0.5 % d'alcool dans le sang pour être au sommet de son potentiel. Et voilà nos 4 gugusses qui se transforment en cobayes de leur propre expérience "scientifique", expérience qui, entre autre, va les amener à se demander si une valeur largement supérieure à 0.5 % ne serait pas encore plus bénéfique. A la vision du film, on n'arrive pas très bien à comprendre si Thomas Vinterberg, qu'on a tant apprécié dans "Festen", "La chasse" et "La communauté", cherche à fustiger les excès éthyliques de ses concitoyens ou, au contraire, à les encourager. Par contre, on arrive très bien à constater l'ennui que peut générer la vision de 4 quinquagénaires sous l'emprise d'un alcool qui parait parfois festif, parfois totalement déprimant, voire mortifère. A part le moment fort d'une discussion au sein d'un couple, les deux meilleurs moments sont deux anecdotes : un vote demandé à des élèves entre 3 personnalités présentées par ce dont ils souffrent et ce qu'ils aiment ; un petit montage de prestations télévisées d'un certain nombre de personnalités politiques pris en flagrant délit d'éthylisme avancé. Et puis, on a aussi le plaisir de retrouver l'excellente Maria Bonnevie qu'on avait perdu de vue depuis "Une seconde chance". Mais tout cela ne suffit pas à sauver ce film !