Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
3,0
Publiée le 5 août 2020
Deux ans après le traumatique et poignant Grâce à Dieu, le touche-à-tout François Ozon s’offre une parenthèse ensoleillée avec Eté 85. Une initiation sentimentale touchante et enlevée, hélas plombée par une deuxième partie nettement plus fragile. (lire la suite : https://cultureauxtrousses.com/2020/07/13/ete-85/)
L'idée de départ, trouvée dans une œuvre littéraire, originale en elle-même quoique tarabiscotée, aurait pu donner lieu à un film réussi. Encore eut-il fallu du talent, ou tout simplement la direction d'un metteur en scène, d'un cinéaste, que sais-je. Des clichés et des invraisemblances en veux-tu en voilà. Des critiques de spectateurs situent le problème au niveau du jeu des acteurs. Je sens au contraire beaucoup de potentiel chez les deux jeunes comédiens notamment, que le réalisateur ne sait pas mettre en avant.
François Ozon est un cinéaste possédant un regard très original : Été 85 le prouve une fois de plus. En effet, alors qu’on pouvait craindre une banale histoire d’amour entre deux adolescents comme le cinéma français en livre régulièrement (même l’aspect homosexuel de cette relation ne possède plus aujourd’hui le caractère novateur qu’il pouvait revêtir il y a quelques années), on comprend dès les premières minutes que cette histoire ne se limitera heureusement pas à cela. Ozon utilise ainsi celle-ci pour traiter d’autres thèmes plus sombresspoiler: comme la fiabilité des souvenirs, l’attirance pour la mort, la jalousie et surtout la difficulté de faire le deuil d’un être aimé . Les derniers trois quarts d’heure partent donc dans une direction à laquelle il était difficile de s’attendre avant de rentrer dans la salle. Le tout étant traité avec une certaine sensibilité et étant intelligemment filmé en Super 16 pour retranscrire encore plus l’époque de son récit, Été 85 (qui est auréolé du label Festival de Cannes 2020 suite à l’annulation de celui-ci due à la pandémie de Covid 19) se révèle donc être une belle surprise qui prouve une fois de plus que François Ozon est capable d’étonner son public avec une histoire qui se révèle moins banale qu’elle paraissait à première vue.
Cruelle déception. Rien ne fonctionne vraiment dans ce film où visiblement Ozon met beaucoup de lui. Peut-être a-t-il voulu trop rendre les années 80. Les as cœurs donnent tous souvent faux et le scénario est trop littéraire. Bref ennuyeux au lieu d'être torride et palpitant.
Un très bon film de François Ozon sur l'adolescence, les rapports de domination, l'emprise, la passion. Le plus fragile n'est pas forcément celui qu'on croit. La jeunesse des années 80 est à mille lieues de celles du 21ème siècle et il y a beaucoup de fraîcheur et d'authenticité à la fois dans ce film mais aussi dans les rapports entre ces adolescents. Sans addiction au téléphone portable et aux réseaux sociaux, l'intérêt et l'attention se porte sur les autres. Des relations pas forcément plus simples mais plus sincères et moins dépendantes des rapports numériques. Des jeunes qui se parlent, qui s'écoutent et qui regardent autour d'eux au lieu de ne s'intéresser qu'à leur écran. C'est aussi cela l'intérêt du film. Se souvenir que les rapports humains n'étaient pas pervertis par la technologie envahissante.
Forte déception pour le nouvel opus de François Ozon. Ce réalisateur talentueux nous avait séduit ces dernières années grâce à des œuvres de qualité. Notamment "Frantz" et "Grâce à dieu" qui s'illustraient par des scénarios solides et crédibles. C'est justement par son l'improbabilité de son scénario que "Eté 85" sombre rapidement. Premier écueil: Une histoire d'amour entre garçons en 1985 à la sauce 2020. En conséquence, plusieurs scènes du film sont hautement improbables. Deuxième écueil: un scénario à pistes multiples. Et finalement aucune n'est réellement traitée. Et le spectateur finit par penser à autre chose… Troisième écueil: une absence totale d'émotions. Le comble pour un film dramatique ! Nous sommes très loin des "Roseaux sauvages" d'André Téchiné qui s'intéressait lui aussi et avec talent aux premiers émois d'adolescents hésitants. A noter toutefois dans ce naufrage une excellente interprétation générale, avec mention spéciale à Isabelle Nanty.
Paon est à la hauteur dans ce film qui évoque le traumatisme d'un jeune homme et sa découverte de l'homosexualité. Pudique et sensible, avec des acteurs très "justes" . Un montage parfait et une image de qualité. Courrez le voir!
Un voyage dans les années 80, une intrigue qui se déroule face à l’Atlantique mêlant adolescence, initiation amoureuse, désir, passion et mort. À voir...
J’aurais du mal à parler de ce film avec mes propres mots tant il m’a bouleversé (je n’ai pu m’empêcher de lire les critiques des autres étant donné que cette critique est ma première et que j'ignore si je vais formuler un avis cohérent, mais il me FAUT m’en détacher pour parler de ce film à travers le prisme de ma propre sensibilité)
Ce n’est pas un film que l’on oublie sitôt vu...c’est un film qui infuse en nous pour quelques temps, qui nourris des réflexions (en tout cas chez moi) sur spoiler: la fulgurante de la mort, l’ambiguïté de l’amour, et la lassitude qui s’infiltre inéluctablement au bout d’un moment...(ce qui fait se demander : et si Daniel était resté vivant? Auraient-ils VRAIMENT vécus ensemble?
Et comment interpréter la fin du film? Un renouveau? Vraiment?
J’ai adoré l’ambiance, et bien que je n’ai jamais connu les années 85, j’aime l’imagine que François Ozon m’en propose.
Enfin, certaines scènes ou tirades se jouent en boucle dans ma tête et ne sont pas prêtes de s’arrêter...
Il y aurait un milliard d’adjectifs positifs pour qualifier ce film. Il est génial.
Un bon film, où l'Histoire nous divertis et parfois nous transporte voir plus rarement nous ennivre d'émotion, mais qui demeure souvent dans la banalité. Certaines idées sont intéressantes mais le film manque de fluidité et le jeu d'acteur est assez moyen.
Très beau film - mêlant pulsions d'amour & de mort ... à l'âge adolescent. Malgré quelques défauts de style, de jeu et de mise en scène - il y a des scènes d'une grâce et d'une vérité rares.
Intense et léger comme l'adolescence et l'été...comme peut être l'amour...La construction du film peut sembler artificielle mais elle ne m'a pas gênée dans ce film...Certainement le film de l'été 2020, comme tout simplement noir. Félix Lebfèvre qui porte le film sur ces épaules est absolument criant de naturel, de charme et de fraîcheur...et c'est lui et la ville du Tréport en période estivale et la pellicule vintage qui font tout le charme et le plaisir de ce film...On sent bien l'influence de Rohmer (Conté d'été et Pauline à la plage) version gay et un peu moins verbeux. Mais l'homosexualité n'est jamais le sujet et ça aussi c'est léger et ça fait du bien.