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Didier C.
18 abonnés
93 critiques
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2,0
Publiée le 18 juillet 2020
Quelques très jolis moments de cinéma, mais beaucoup trop d'artifices pour y croire et être ému. Les personnages secondaires sont caricaturaux et donnent une fausseté au film extrêmement gênante. Les deux acteurs principaux sont investis, mais cela ne suffit pas à gommer les nombreuses invraisemblances. Restent tout de même quelques belles scènes au milieu du film qui ont su traduire la passion des premiers amours... Ozon se montre bien plus habile à parler des sentiments universels qu'à conter une histoire.
Normandie 1985 : deux jeunes garçons de 16 et 18 ans vont se rencontrer par hasard lors d'une sortie en mer en voilier. Alex, le plus jeune, est le plus posé et le plus réfléchi. David, par contre, est véritablement le feu à l'état brut, il désire croquer la vie à 200 à l'heure ! Leur relation explosive, d'abord amicale, va aller beaucoup, beaucoup plus loin... François Ozon nous transporte ici dans les années 80 avec tout ce qu'elles avaient de fraîcheur et de folie, la bande-son est parfaite. Le casting est excellent avec en tête un brillant Benjamin Voisin ("Un Vrai Bonhomme", "La Dernière Vie de Simon"), bluffant d'intensité et d'effervescence. L'histoire, tirée du roman "La danse du coucou" est globalement plutôt bien ficelée. Un film à prendre comme une bonne bouffée d'air iodé qui éclabousse et fouette le visage ! Ardent et intelligent. Site CINEMADOURG.free.fr
François Ozon est un réalisateur absolument remarquable. Inspiré d'un livre ce film reste àun niveau plat. Alexis couche avec David. Suite à une emprise très forte de David. Le jeu de Alexis est malheureusement inconsistant. Le jeu de David est à peine meilleur. En revanche tous les rôles secondaires sont excellents comme la mère de David, les parents d'Alexis, le professeur, Kate, la fonctionnaire scolaire. Le choix musical est lui aussi excellent et bien sûr le talent de François Ozon reste entier. On est habitué chez François Ozon d'avoir plus de profondeur dans des acteurs et dans le scénario. Ici on reste à un niveau pauvrement de téléfilm bâclé
Il est facile de se moquer de François Ozon : celui-ci a des marottes, tourne toujours un peu autour du même sujet, une forme de préciosité dans la mise en scène... Tout ceci est sans doute vrai. Cela écrit, est-on vraiment en mesure de se passer d'un tel réalisateur aujourd'hui en France ? La réponse est incontestablement non, comme le prouve cet « Été 85 » réussi à de nombreux égards. D'abord, je le trouve incroyablement abouti formellement : réussir une telle esthétique « pop » pour une histoire se déroulant il y a « seulement » 35 ans, je trouve ça formidable. Photographie magnifique, couleurs délicates, décors normands exploités idéalement : c'est de la très, très belle ouvrage, donnant presque l'impression d'un voyage dans le passé d'une époque pourtant vraiment pas si lointaine. L'histoire, ensuite : si l'ami François se perd un peu gratuitement sur la fin dans des histoires de travestissement dispensables, le reste est de grande qualité, que ce soit dans sa manière de commencer par le dénouement, a première vue contre-productive avant de comprendre tout le sens de cette démarche et de découvrir à quel point le récit se révélera nettement plus étonnant que prévu. Les scènes comme les différentes situations sont bien écrites, avec juste ce qu'il faut pour que les dialogues sonnent juste, légèrement surannés, ce qui ne fait qu'ajouter au charme. On pourra toujours trouver certaines seconds rôles « too much » (Valeria Bruni Tedeschi, Melvil Poupaud), mais je trouve finalement qu'ils s'intègrent bien dans cette histoire presque douce, racontée avec beaucoup d'habileté et interprétée avec une ferveur discrète par le troublant trio Félix Lefebvre - Benjamin Voisin - Philippine Velge. Ce mélange de drame amoureux mâtiné de polar est tout simplement beau, s'offrant même quelques passages magiques (ah, ce casque posé sur les oreilles du héros en pleine boîte de nuit afin de que celui-ci puisse profiter du merveilleux « Sailing » de Rod Stewart). Le « teen movie », selon Ozon, plein de nostalgie et de ferveur : le meilleur du cinéma français en cette année pour le moins troublée par la pandémie.
Magnifique oeuvre de François Ozon ,comme a son habitude tout en finesse et sensibilité. Ces deux jeunes acteurs par leur jeu subtil et lumineux irradient le film,on retrouve avec un réel plaisir le feeling,l'insouciance des années 80..... C'est un hymne à l'amour ,à la passion....
On connait le talent de François Ozon et celui-ci est confirmé dans ce retour en été 1985. Il y a dans ce film une bonne dose de nostalgie, de la manière de s'habiller, aux décors, jusqu'à la bande son de The Cure. Il émane de ces deux jeunes, Alexis (Félix Lefebvre) et David (Benjamin Voisin) une tension sexuelle palpable dès la première rencontre. Ozon aime laisser planer une bonne dose de suspense dans ces premiers émois amoureux, un peu gâchés par des flash-back qui annoncent un drame. Un premier amour joué magnifiquement par Félix Lefebvre associé au charisme de Benjamin Voisin et à des seconds rôles convaincants. Ozon fait ici preuve d'une grande sensibilité pour filmer cette romance estivale.
Evitant toute mievrerie, toutes scenes glauques, tenu haut la main de bout en bout par ses comediens, le jeune Lefebvre en tête, Ozon realise un film emouvant, surprenant et rigoureux par son traitement, flash backs, voix off qui se justifient jusqu'à la fin du film.
Bons acteurs, belle ambiance. Malheureusement pour une fois François ozon passe complètement à côté de son sujet, d'ailleurs on voit bien qu'il hésite entre plusieurs thèmes qui pouvaient être passionants et au final il n'en traite aucun jusqu'au bout. Un film raté selon moi.
Ai vu "Eté 85" de François Ozon. J'espérais en ce temps de disette cinématographique voir un film dont le scénario aurait eu l'exigence de ceux de Dolan, une senxualité à la Kechiche avec une pointe de poil à gratter digne d'Alain Guiraudie. Bon hélas rien de tout cela... Notre François Ozon avait rêvé d'adapter le roman "Dance on my grave" d'Aidan Chambers dès son plus jeune âge et d'en faire son premier film. 35 ans plus tard Ozon a oublié qu'il avait déjà réalisé presque 40 films et le voila qui accouche d'un nouvel opus digne d'un débutant avec toutes les maladresses qui vont avec... mais avec l'expérience d'un réalisateur mûr. Certaines gaucheries sont gênantes voir impardonnables. Impardonnables car l'histoire est très belle, les deux acteurs principaux fantastiques (Félix Lefebvre et Benjamin Voisin).. mais le spectateur reste sur la touche à cause de trop de maniérismes et de caricatures, et d'acteurs en free-style (principalement la sur-réaliste Valérie Bruni-Tedeschi, et l'agaçante Philippine Velge) ou inexistants car le personnage n'est pas bien écrit (Melvil Poupaud ou Aurore Broutin). Je ne sais plus quel metteur en scène disait qu'un film avec une voix off avait un scénario malade. Celui-ci n'échappe pas à la règle. La voix off est redondante avec ce que l'on voit en plus d'enlever toute émotion. Il en va de même du montage qui n'évite aucune afféterie (les flash-back sont tous mal venus et cassent également toute sensibilité car bien trop voyants et explicatifs). Tout est tellement sur-ligné et sur-indiqué que le film aurait mérité d'être financé par la société Stabilo Boss. Certaines scènes sont foncièrement maladroites de puérilité ou de bêtise (la longue énumération de toute les façons de se suicider, la scène aberrante de gratuité où la mère baisse le slip du jeune garçon, l'apparition de David sur son bateau tel Caron sur le Styx...). La bande son passe en revue tous les tubes de l'année 84, Spotify n'aurait pas mieux proposé. Je suis en colère car le matériel était en or et qu'Ozon qui est un bon faiseur mais sans plus, a complètement anesthésié le propos et que le spectateur reste de marbre à regarder des personnages qui pleurent souvent... moi aussi avec un sujet pareil (que je connais sur le bout des doigts) j'aurais bien voulu participer à ce déversement lacrymal. Même le parti pris de filmer en pellicule parait chichiteux tant il n'apporte rien... il suffit de revoir les films de Resnais ou Rohmer des années 80 pour constater que le grain est beaucoup plus fin et la lumière bien plus belle. J'enrage, j'enrage ! Les mères des deux garçons sont ridicules : une en hystérique infantile et limite abusive (tout du moins psychologiquement), l'autre ne quitte ni sa robe de chambre, ni sa cuisine... Nous ne sommes même pas émus de revoir les papiers peints d'un camaïeu orange ou marron, ni les r5, ni les walkmans, ni le clin d'oeil à "La Boum". Heureusement deux révélations masculines qui crèvent l'écran. Les deux jeunes acteurs ne sont jamais ridicules et sont tout à fait crédibles dans cette partition bien bancale. Je passerai sous silence le final totalement raté, où le metteur en scène scénariste saute à pieds joints dans la facilté digne d'un téléfilm. Je ne peux que regretter le film que Xavier Dolan ne fera jamais de ce roman.
Un film magnifique, bouleversant, les acteurs prodigieux qui jouent avec un naturel impressionnant, les dernières scènes font frissonner, vu à sa sortie et vais le revoir puis l achèterai FÉLICITATIONS
très belle histoire d'amour de jeunesse. les 2 garçons sont brillants dans leur interprétation. très bon film avec un bon scénario et une chouette mise en scène
La vie peut être d'une beauté majestueuse mais elle peut également s'arrêter à tout moment... Elle est un flambeau qui peut s'éteindre à tout instant. Je ressors émerveillé par ce film mais également bouleversé par cette force émotionnelle et cette vibration artistique servant de fil conducteur à l'histoire!✨ J’esquive toute la pudeur qu’on refourgue aux grands sentiments mais je me ressens le besoin de conseiller ce long-métrage et d'en parler. On ne ressort pas indemne d'un tel film mais bouleversé, chamboulé, déchiré, sans dessus dessous!💗 Je me suis laissé exposer sous le soleil de cet été qui a marqué les esprits de ces deux jeunes hommes et qui a permis à François Ozon de briller, comme toujours. Des pans de ma vie ont été exposés dans cette romance et je me suis reconnu dans la vie de ce jeune Alex, garçon introverti et grand romantique, incarné par l'excellent Félix Lefebvre. Il ne faut pas avoir peur de l'après, il ne faut pas se laisser envahir par les doutes mais l'essentiel est de profiter de chaque moment de bonheur car ils sont précieux et rares!💙 Je pourrais définir ce film comme une étoile filante venue du ciel et j'en ai encore les larmes aux yeux quand je repense à cette complicité qui a fait de ce film une vraie merveille. Merci à toutes les équipes qui ont fait un boulot de malade et merci aux comédiens qui ont délivré une performance exceptionnelle et qu'est ce que je suis heureux d'avoir connu cette parenthèse estivale qui a marqué mon esprit de par sa beauté, sa grandeur et sa singularité. 🙏 spoiler: Et comme le dit Alex à la fin du film: "La seule chose qui compte est de réussir à échapper à son histoire"... ✍️ À vous d'interpréter comme vous le souhaitez et j'espère que vous êtes parvenus à lire les moindres mots de cette analyse filmique dont je me suis fait une joie de rédiger. Les plans de caméra, le casting, les larmes que j'ai versé tout au long de l'avancée du scénario...🌟 Une perfection et un coup de poing en pleine figure qui m'a permis de me poser les questions existentielles sur l'essence même de la vie. Merci Benjamin Voisin et Félix Lefebvre d'avoir été si lumineux et si complices !