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    The Odd-Job Men
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    3 critiques spectateurs

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    FaRem
    FaRem

    8 792 abonnés 9 636 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 6 août 2024
    La patronne d'une entreprise d'électricité et de plomberie embauche Mohamed pour remplacer un employé bientôt à la retraite, ce qui n'est pas du goût de Valero. Ce Catalan évoque la méfiance des clients vis-à-vis des étrangers, mais on sent que c'est plutôt lui que ça dérange. Pendant six jours, Mohamed accompagne Valero et Pep pour les voir à l'œuvre et faire ses preuves. Une période d'essai qui va leur permettre d'apprendre à se connaître... "Sis dies corrents", c'est une succession de vignettes, une pour chaque jour, avec différents clients plus ou moins excentriques. Il y a aussi les pensées de Mohamed qui fait le point sur son quotidien alors qu'il observe les voisins sur le balcon. Une tragi-comédie douce-amère à l'humour pince-sans-rire durant laquelle il ne se passe rien de marquant. Il y a de l'authenticité grâce aux acteurs amateurs, mais cela devient un problème lorsqu'ils doivent réellement jouer. Un film court qui n'est pas désagréable, mais qui tombe la plupart du temps à plat.
    traversay1
    traversay1

    3 645 abonnés 4 878 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 octobre 2021
    Quoi de mieux que des plombiers, qui s'introduisent dans toutes sortes d'appartements, pour mener une divertissante enquête sociologique. Très futé, Sis dies corrents, le troisième film de la catalane Neus Ballús Neus, s'ingénie à dépeindre par petites touches la complexité de la vie et des relations sociales, sans oublier les préjugés qui nourrissent les situations, avec le regard, forcément curieux, d'un ouvrier d'origine marocaine qui débarque à Barcelone et dans un atelier de plomberie. Le film réussit assez bien comme comédie de mœurs avec un humour léger, à peine perceptible parfois, qui passe davantage par l'image que par les dialogues, mais moins en tant qu'étude sociologique; qui n'est pas un objectif atteignable avec une mise en scène aussi plate. Divisé, comme son titre l'indique, en six chapitres comme autant de jours de la semaine, Seis dies corrents ressemble finalement à un film à sketches qu'une voix off superfétatoire et quelques éléments inodores de vie privée tentent maladroitement de relever. Il serait faux de prétendre ne pas prendre un plaisir de l'instant lors de plusieurs scènes pittoresques mais qu'en reste t-il après la projection ? C'est un peu injuste mais c'est ainsi, au cinéma, rares sont les comédies qui parviennent à s'élever à la hauteur émotionnelle des drames.
    Lise Clavi
    Lise Clavi

    6 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 mai 2022
    Si les murs avaient des oreilles, il s’agirait probablement de celles de Moha et Valero… Moha est un jeune marocain à Barcelone qui fait ses premiers pas au sein d’une entreprise d’électricité et de plomberie. Valero, son collègue, ne coopère pas avec lui. Ce dernier discute ouvertement et sans cesse son origine ainsi que ses compétences professionnelles. Nous partageons à leurs côtés, à la manière dont est découpé le récit, les six jours de la période d’essai de Moha. Sur un plan en contre plongée d’immeubles et du ciel, le titre Sis dies corrents (Six jours courants) apparaît, dessiné à la manière d’un circuit électrique. Dans le circuit de la société « Instalaciones Lucía », Valero est le générateur et Moha le récepteur mais le courant ne passe pas. Un voltmètre serait de trop pour comprendre que la tension est à son comble entre les deux personnages. Valero et Moha devront apprendre à communiquer et à travailler ensemble alors qu’ils sont tous les deux très différents.

    Sis dies corrents réfléchit à la relation du public au privé. L’extérieur des immeubles dans des plans très géométriques s’oppose à l’intérieur des habitations. Un sentiment d’ordre et de rigueur transparaît de ce quadrillage des façades, offrant à voir en surface la vie des autres, depuis un balcon où à travers une fenêtre – et non sans rappeler la scopophilie du personnage de Jeff dans Fenêtre sur cour d’Alfred Hitchcock (Wear Window, 1954). Or nos deux plombiers accèdent, le temps de quelques heures, à l’intimité de la vie des gens, sans qu’ils aient ici besoin de se cacher.

    Le film évoque le rapport à l’autre dans le monde moderne. Valero, catalan traditionnel et à tendance raciste affirme à sa patronne que les gens pour lesquels ils travaillent n’aiment pas les étrangers. Valero est pourtant celui qui occupe en permanence la position d’étranger lors de leurs visites, et ce même en compagnie d’autres catalans. La langue n’est pas le premier obstacle à la communication, comme le sous-entend Valero lorsqu’il rencontre Moha pour la première fois et prétexte que sa prononciation de « Lucía » les empêche de se comprendre.

    Le troisième long-métrage de Neus Ballús est une comédie rafraichissante, subtile et pleine d’humour alors que le documentaire rencontre la fiction. Le film questionne l’Autre, quand « Welcome » est peut-être l’unique mot de vocabulaire nécéssaire.
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