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Philippe V50
12 abonnés
122 critiques
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3,0
Publiée le 10 février 2022
On aurait aimé un thriller chabrolien beaucoup plus vénéneux, mais la confrontation théâtrale entre Patrick Bruel et Niels Arestrup reste intéressante.
La bande annonce un affrontement d'égaux sur fond de fraude fiscale. Le film se concentre vraiment sur le rapport de ces deux hommes puissants, l'un homme d'affaires aux dents longues, l'autre avocat reconnu et imbu de sa personne. Au bout de 30 minutes, les acteurs ont bien fait le job ! Je n'arrive plus à encadrer ni l'un ni l'autre. Du coup difficile de s'intéresser au reste du film, car ce concours de B**** est peu intéressant.
Un thriller qui prévaut par la qualité d'interprétation des deux acteurs principaux, un duel psychologique entre deux personnages incarnant pouvoir et influence. Deux ombres se jaugeant, se craignant, une tension palpable par des dialogues bien écrits : efficace à défaut d'être marquant.
Une bonne part des critiques de profession employés par la presse a fait la fine bouche devant ce film de Bernard Stora, avec parfois des arguments déconcertants, comme par exemple celui-ci: les dialogues seraient trop bien écrits pour être crédibles. Oublient-ils, ces détracteurs du film, que par exemple les formules employées par l'avocat sont précisément des échantillons d'un discours soigneusement codé pour être efficace au sein du parcours judiciaire, en particulier dans le face-à-face avec le juge ? Pour nous prouver qu'en dehors de ce langage verrouillé l'avocat peut parler de façon plus naturelle, il y a, au début, ce moment où il rabroue son domestique à qui il reproche des formules compassées comme "Le père de Monsieur souhaiterait voir Monsieur...", avec la suggestion de dire plutôt "Votre daron...". Mauvais procès, donc, fait à ce film dont les qualités vont bien au-delà du "grand duo" ou "grand duel" d'acteurs. Un film lent et impeccable à tous égards: scénario, dialogues, réalisation, interprétation. Là ou par exemple des imbéciles ne voient qu'une publicité pour des voiliers de riches, Stora prend le temps de nous livrer, avec la sieste dans le bateau, un moment de temps suspendu où l'avocat se laisse littéralement endormir par le jeune skipper, dont on peut même se demander s'il n'a pas été mandaté, diaboliquement, pour être prêt à tout avec cet homme dont les certitudes vacillent à cet instant, ce qui peut anticiper sur la tragédie finale et l'expliquer. Un vrai grand film.
Déjà, je pensais voir un film judiciaire, alors que quasiment pas. C'est une histoire principalement focalisée sur 2 personnages, qui échangent, discutent, manipulent pour aboutir à leurs fins. Mais, il ne se passe finalement pas grand chose, et les manipulations sont bien faibles ou mal mises en avant pour avoir un quelconque intérêt.
Après un départ prometteur et une mise en confrontation rapide et excitante de Arestrup face àt Bruel, le film s'enlise. Surtout, le premier échange autour spoiler: d'un magazine de voile tombe tellement comme un cheveu sur la soupe qu'on voit arriver à des kilomètres les intentions des scénaristes. Le récit se révèle donc paresseux, pas assez vénéneux et le final trop expéditif. Un "Chabrol" raté.
Pas toujours fan de Bruel, il n'en reste pas moins un bon acteur qui assure parfaitement dans son rôle de personnage particulièrement abject dès la première apparition, et lorsque apparaît Nils, on se dit qu'on va avoir à faire à un spectacle de joutes parce que dans le style, il fait très fort également. Les personnages secondaires ne font pas plush que de la figuration, à l'exception du juge pour quelques échanges polis et savoureux. Belle réalisation, image travaillée, scénario bien ficelé et d'actualité, j'ai trouvé le résultat convainquant, plus que le sous titre de l'affiche en tout cas ;)
Très mal dialogué, assez mal joué malgré la prestance de Niels Arestrup. P. Bruel pourtant assez juste en général est étonnamment faux du début à la fin (pas aidé par ces dialogues minables). Le final spoiler: tragique quant à lui méritait également un peu plus d’aboutissement
Ce film avait des atouts pour réussir : de beaux décors et un formidable comédien, Nils Arestrup. De son côté, Bruel a une certaine présence mais en fait un peu trop. Le problème, c'est qu'il manque à Villa Caprice un scénario, un dialoguiste et un metteur en scène. Ca sonne assez souvent faux et on a beaucoup de mal à croire à la chute. Les relations psychologiques entre le grand patron et son avocat, censées constituer l'enjeu majeur de ce faux suspense, sont traitées de façon caricaturale. Sur le même thème, L'ivresse du pouvoir de Chabrol, même si ce n'est pas le meilleur film de ce réalisateur, écrase l'essai maladroit de Benjamin Stora qui aurait peut-être du rester sur son créneau, la médiatisation de l'histoire. Ca se laisse voir tout de même, à part les passages mélo avec le père de l'avocat et la fin complètement ratée.
Beau face à face entre forte tête. un véritable jeu du chat et la souris va se mettre en place . Quelques longueurs dans ce thriller politico financier. Bruel dans le rôle d'un riche industriel accusé de corruption est convaincant. Arestup est génial comme d'habitude et en grand avocat respecté, ça lui colle à la peau et on voit son côté émotionnel. J'ai aimé. Un J'ai aimé voir la légende Michel Bouquet .
"Villa Caprice" Mr Fontaine grand patron français doit être mise en examen suite au dérapage d'un politique qu'il soutient...il va faire appel au meilleur avocat en France maître Gremon. Duo de choc pour ce film et il faut bien l'avouer que le duo tiens toute ces promesses entre l'avocat et ce patron dont la meilleur qualité reste la manipulation. Tout au long du film on se demande qui joue avec qui même si il y a une tendance qui s'annonce. Alors ce film tiens sur les dialogues des deux protagonistes et sur cette magnifique demeure!!! Ce n'est pas la tension haut niveau mais on voit bien la façon dont l'un et l'autre tente d'entuber l'autre, leur manigance, leur petit jeu de dupe enfin surtout de l'un des deux. Bref un film qui mérite d'être vu pour son trio si j'ose dire et pour une fin...voilà hop je dirais rien de plus!^^ NOTE : 7/10
Le principal intérêt – et non des moindres – de « Villa Caprice » est sans conteste le face-à-face homérique entre les deux grands acteurs ainsi que les deux grands hommes du cinéma français que sont Patrick Bruel et Niels Arestrup. Si le premier nous joue une partition plutôt attendue et conforme à son image de charmeur roublard mais néanmoins très investi dans son rôle, le second épate en homme de loi sûr de lui, à la vie privée pour le moins vide et qui va tomber dans un engrenage fatal. Leur duo fonctionne à merveille et leur duel en pas de deux est tout à fait réussi et prenant. L’intrigue du film se focalise sur les jeux de pouvoir naissant d’une affaire judiciaire. Mais Bernard Stora ne s’intéresse pas vraiment à l’aspect procès, très vite évacué, ni au côté immobilier de l’affaire en justice, préférant se focaliser sur ces deux hommes, leurs vies privées et les techniques de manipulation qu’ils emploient. Et tant mieux.
Ce long-métrage semble sorti d’un autre temps (la fin des années 80 ou le début des années 90 à première vue) dans sa façon d’être filmé comme dans son intrigue. Mais sans que cela fasse désuet, poussiéreux ou dépassé. Stora ne semble guère être un grand esthète ni un grand metteur en scène formel mais plutôt un bon directeur d’acteurs. Et avec ce casting royal il peut se faire plaisir et mettre les mots qu’il a lui-même écrits dans la bouche d’acteurs chevronnés et souvent sous-employés. En effet, outre le tandem star, on retrouve Irène Jacob, l’excellent Laurent Stocker, la trop rare Claude Perron et surtout l’immense Michel Bouquet, certainement le dernier grand acteur français de cette génération encore en vie. Une distribution prestigieuse pas toujours optimisée (on aurait aimé tous les voir plus) mais à l’ancienne et surtout qui fait plaisir à voir.
« Villa Caprice » ne souffre d’aucune longueur et on suit les méandres de cette histoire vénéneuse avec plaisir. Ce n’est pas à proprement parler un suspense sous tension mais c’est plutôt captivant. On est également étonné d’une fin très pessimiste, noire, presque nihiliste. Le retournement de situation final en plusieurs étapes est bien négocié et change de ce que l’on peut voir d’habitude. Mais on a parfois l’impression d’être devant un téléfilm de luxe, sorti d’une autre époque. Ou dans une œuvre de Claude Chabrol, duquel ce long-métrage semble parfois s’inspirer de manière plus ou moins évidente. En attendant, sans être une grande œuvre passéiste, ce duel est assez plaisant pour valoir le coup d’œil même si son intrigue reste générique et que visuellement cela reste assez fainéant.
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Le scenario est excellent. La vie de chacun des protagonistes est bien fouillee. Tous les acteurs jouent avec excellence (Arestrup, Bruel, Bouquet, Jacob) avec une mention particuliere pour Hamy qui se revele un talent a suivre.
Sur un sujet politico-financier ne faisant pourtant pas apriori rêver, Bernard Stora, grâce à une mise en scène solide, de grands dialogues et de superbes acteurs, nous emporte dans un tourbillon de réflexion et d'émotions. Il nous propose un drame intense abordant des sujets tels que la solitude, le pouvoir et la manipulation. Outre l'émouvante participation de Michel Bouquet, le film nous offre également la superbe prestation d'acteur de Niels Arestrup.
Une demi étoile parce que j'ai pitié du film autant que j'ai eu pitié à la fin du film pour les personnages. Je me suis ennuyée du début à la fin. Pas de surprise, pas de retournement de situation, rien qui puisse valoir une plus longue analyse.