Un très très bon film, un des meilleurs sur le mythe d'A. Lupin grâce à la liberté et la fantaisie du scénario qui met en scène les héritiers du célèbre voleur et qui débouche sur un véritable délire aventureux et comique à partir des éléments du mythe ! Les équivalents dans les autres mythes seraient "élémentaire mon Sherlock holmes" pour Conan Doyle et "le magnifique" pour James Bond. Les acteurs sont excellents avec une mention spéciale pour les seconds rôles comme Henri Virlojeux et Jean Le Poulain ("Je vous piétine looonguement !"
Un humour cahoteux qui donc fonctionne quand même efficacement de temps en temps par le biais d'une idée originale ou d'une bonne réplique, deux actrices, la pétillante et superbe Françoise Dorléac et la charmante Geneviève Grad (ceux qui ont réussi à voir une des 5636 diffusions télévisuelles des "Gendarme" savent qui c'est !!!), mal employées qui donnent l'impression d'être juste là pour décorer (très joli décor mais un beau gâchis !!!), un rythme dans la première moitié qui fait preuve parfois de paresse le fainéant, reste Jean-Pierre Cassel et Jean-Claude Brialy qui s'en donnent à coeur joie en "Arsène Lupin". Un film français léger bien dans le style de l'époque, qui diffère assez de l'ambiance des romans de Maurice Leblanc mais ce n'est pas le but je pense de toute façon, qui arrive à peu près à divertir mais qui n'est pas un bon film étant trop inégal pour cela.
Une excellente surprise que ce film de l'incontournable Edouard Molinaro, qui, déjà, faisait preuve d'une incroyable maîtrise technique et d'un sens aigu de la mise en scène. La première demi-heure du film est en tout point magistrale avec en point d'orgue la scène initiale de l'enterrement d'Arsène Lupin qui reste un modèle du genre. Dans la foulée, les acteurs font feu de tout bois pour faire vivre cette comédie enjouée, légère, drôle, rondement menée, efficace et souvent brillante. Et que dire du casting éblouissant qui se presse autour de Jean-Claude Brialy et Jean-Pierre Cassel : que du beau monde ! Chacun jouant à l'unisson pour faire de cette comédie policière une franche réussite, qui, bon an mal an, n'a pas vieilli d'un pouce. Enfin, en prime, nous aurons toujours le bonheur de revoir à l'écran la belle et énigmatique Françoise Dorléac, absolument éblouissante.
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2,5
Publiée le 25 avril 2014
Vitalitè, humour, savoir-faire...et deux Arsène Lupin pour le prix d'un! Arsène Lupin est mort et pourtant les très charmants Jean-Claude Brialy-Jean-Pierre Cassel sont au gènèrique de cet "Arsène Lupin contre Arsène Lupin", èvidemment inspirè des oeuvres inèpuisables de Maurice Leblanc! il s'agit là des deux fils naturels d'Arsène Lupin qui ont eu des mères diffèrentes (l'une femme du monde, l'autre servante). Et les deux fistons vont faire un saut de concurrence à propos d'un trèsor royal de Poldavie entre une jeune et belle journaliste, Françoise Dorlèac, qui va sentimentaliser le tout! C'est Edouard Molinaro qui rèalise cette comèdie policière, autant dire une garantie de vitesse, de lègèretè de jeu avec les èlèments joyeux d'un romanesque intrèpide où l'on ne craint pas les poursuites en locomotive et la moquerie gentille des institutions, surtout quand le prèfet de police est jouè par Jean Le Poulain! Film d'acteur autant que de fantaisie, le spectateur s'amuse comme il peut avec le pastiche des annèes 30: on lutte contre un mèchant baron Von Krantz, on n'èlève un petit prince, on cherche un trèsor...bref, c'est du cinèma populaire, un peu long mais non moins vigoureux, avec des acteurs convaincants! La prèsence lumineuse de Dorlèac, entre deux nouveaux venus (Brialy et Cassel), est singulièrement èloquente, de ce cinèma heureux, avec pleins d'acteurs neufs en 1962 qui ont envie de bouger! On reconnaîtra même Geneviève Grad qui deviendra deux ans plus tard la fille de Cruchot dans "Le gendarme de Saint-Tropez". Pour la petite confidence, Cassel parlera plus tard de Dorlèac comme son premier grand amour...
Malgré le temps le film reste encore frais et pétillant. L'idée de départ est bonne il manque juste un peu d'ambition et de rythme pour maintenir l'intérêt du public contemporain.
Feu Arsène Lupin a laissé deux fils naturels qui s'ignorent et qui perpétuent, hérédité oblige sans doute, chacun de son côté, l'oeuvre et le nom de leur célèbre et volage géniteur. Deux Arsène Lupin, c'est, au regard de cette comédie enjouée mais peu amusante, presque un de trop. Ce n'est pas en tout cas deux fois plus de forfaits malicieux ou de fantaisie ou de charme. De telle sorte qu'il est évident qu'il vaut mieux un Lupin bien construit que deux superficiellement ébauchés...
Avant de mettre en commun leur espièglerie contre une bande d'aigrefins essayant de récupérer les bijoux du roi de Poldavie, Jean-Claude Brialy, Lupin bourgeois, et Jean-Pierre Cassel, Lupin populaire, se partagent séparément l'intrigue et ses nombreuses et indifférentes péripéties. Le sujet policier n'est pas intéressant et apparait confus, comme si la mise en scène d'Edouard Molinaro s'égarait à travers trop de personnages, trop de rebondissements. Dans ce registre de comédie policière rétro, on reste insensible à un humour bon enfant mais sans saveur, à l'image des protagonistes -gendarmes et voleurs- à l'image des rôles bien anecdotiques que le réalisateur confie aux jolies Françoise Dorléac et Anne Vernon.
Un demi siècle après sa sortie, ce film n'est pas trop daté. Il vaut surtout par le jeu délicieux de Brialy et le numéro de danse de Cassel. En revanche, les passages en accéléré, qui frisent le burlesque, sont pénibles et certains comédiens en font un peu trop. Mais c'est surtout le scénario qui est faiblard. On aurait aimé plus de jeu en finesse, de mystère et de suspense. Se laisse tout de même voir assez agréablement.
Film sympathique, avec cette ambiance Belle Époque recrée dans les années 60. On affectionnait alors cette période vieille de plus de 50 ans en la revisitant, en la « modernisant ». En dehors du nom de Lupin, rien ne reste de l’œuvre de Maurice Leblanc — ou si peu — dans un scénario un peu léger. Mais les acteurs, qui cabotinent à qui mieux mieux, sont excellents, particulièrement Jean Le Poulain dans un grand numéro de colère. Jean-Pierre Cassel est un peu en dessous de ses prestations habituelles, étouffé par un Jean-Claude Brialy franchement pénible à force de s’acharner à tenter d’occuper tout l’écran. Par contre, la merveilleuse Françoise Dorléac n’est pas assez présente avec son talent, sa beauté et sa voix rauque tellement sensuelle et l’on n’imagine pas comment le cinéaste a pu décider d’offrir plus de place à Geneviève Grad (!) qu’à elle ! On retrouve avec plaisir une foule d’excellents seconds rôles rencontrés dans de nombreux films de l’époque, comme André Badin, Yvonne Clech, Mary Marquet ou Henri Virlogeux, chacun nous offrant un numéro attendu, mais bien venu. Au total, c’est un Édouard Molinaro un peu mineur, mais agréable à regarder, une comédie française des années 60 comme on en faisait tant alors, mais avec un agrément supérieur à beaucoup d’autres, dans la bonne moyenne pourrait-on dire.