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Pascal
163 abonnés
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4,0
Publiée le 9 janvier 2023
" the human factor" ultime film d'Otto Preminger, sans doute un des meilleurs cinéastes de l'âge d'or hollywoodien, est à mes yeux un film d'espionnage de premier ordre.
La relation sentimentale que Preminger eut avec son interprète afro américaine de " Carmen jones" Dorothy Dandridge n'est sans doute pas étrangère à l'intérêt du cinéaste pour cette adaptation d'un roman de G. Green.
Par amour pour une jeune femme noire rencontrée lors de son affectation en Afrique du Sud lors de l'apartheid, un agent des services de renseignements britanniques est conduit à entamer des contacts avec les soviétiques.
On n'est ici pas très loin de l'univers des meilleures adaptations des livres de John Le Carré.
Certes, la photo et les décors n'ont vraiment rien de clinquant et constituent le point faible de " the human...", mais la qualité d'interprétation, le scénario et la réalisation en font un classique du genre injustement trop méconnu.
On notera la présence de Iman, mannequin africain renommée pour sa beauté, future épouse de David Bowie, dans le premier rôle féminin.
Certes ce n'est pas le meilleur film de Preminger, mais il tient sacrément la route et les amateurs des films d'espionnage cérébraux et manipulateurs, ne le laisseront surtout pas passer.
Une dernière réalisation honorable pour Otto Preminger qui la joue très british avec ce film d'espionnage. Le scénario vient tout de même d'un spécialiste du genre Graham Greene. Le réalisateur a du mal à faire un emballage final très efficace c'est son plus gros défaut.
A la fin des années 70, le grand style du Preminger auteur de films noirs américains est bien oublié. Il signe là une réalisation curieusement à l’image du monde de fonctionnaires britanniques filmé : terne, banale, un peu raide et guindée. Reste heureusement l’habileté du scénario, très progressif dans les révélations du fond de l’affaire, et le roman de Graham Greene adapté, qui raconte une histoire très poignante.
Si "The human factor" commence comme un film d'espionnage intrigant et assez classique, il prend une bien plus grande ampleur émotionnelle lorsqu'il s'attarde sur la relation de couple entre un héros (aux failles passionnantes et débordant d'humanité) et sa femme.
Peut-etre le seul vrai film d'espionnage: non pas l'idéalisme gnangnan mais le réalisme sordide. Pas de girls; pas de gadgets; pas de héros; pas d'hôtel de luxe;pas de piscine;pas de bronzage; pas d'idéal; pas de bagarre; pas de beaux mecs; pas de belles filles.... Tout est laid, tordu, sinistre... que ce soit à Londres en Afrique ou à Moscou. Cynisme et manipulation: « En matière de crime d'État, il faut fermer la porte à la pitié"( Richelieu) mais aussi au spectacle.
Otto Preminger ne nous avait pas habitué à ce cinéma là. Mise en scène d'une platitude ahurissante, jeux des acteurs inexistants, scénario ennuyeux à en mourir. Si vous ne connaissez pas l'oeuvre de ce réalisateur, ne commencez pas par ce film qui risque de vous faire passer à côté des autres film d'Otto Preminger, par exemple "Autopsie d'un meurtre".
Je n'ai pas tenu jusqu'à la fin. L'histoire pourrait être intéressante, mais le film est vraiment trop mou, à tous les niveaux. L'acteur principal tire toujours une tronche d'enterrement, la réalisation est inerte et ressemble à celle d'un mauvais Derrick. Les éléments intéressants du scénario sont très mals exploités au profit de scènes particulièrement mièvres. J'aurais aimé aimer ce film, mais ce n'est pas vraiment un film. Plutôt un téléfilm. Une étoile pour l'idée de départ.
Le dernier film d'Otto Preminger est longtemps resté inédit en France. Tourné en 1979, il ne fut distribué qu'en 2000. Preminger réalisa ce film à l'age de 73 ans et visiblement sans moyens. Le réalisateur dut même se séparer de quelques toiles de sa collection privée pour finir le film. "The human factor" bénéficie d'un scénario très bien charpenté avec l'apartheid en Afrique du Sud en toile de fond. Un sujet encore peu exploité en 1979. Cette d'histoire d'espionnage internationale se construit comme un chateau de cartes en partant de quelques faits anodins. Malheureusement si le sujet est interessant et la mise en scène réussit, le film est techniquement très loin des chef-d'oeuvres du cinéaste et le manque de moyens y est surement pour beaucoup. Des décors horribles, des lumières qui ne valent gèrent mieux, des cadrages serrés. On est plus proche du téléfilm policier que d'un film de cinéma. Pour le coup la technique ruine vraiment ce chant du cygne d'un grand réalisateur.