" the human factor" ultime film d'Otto Preminger, sans doute un des meilleurs cinéastes de l'âge d'or hollywoodien, est à mes yeux un film d'espionnage de premier ordre.
La relation sentimentale que Preminger eut avec son interprète afro américaine de " Carmen jones" Dorothy Dandridge n'est sans doute pas étrangère à l'intérêt du cinéaste pour cette adaptation d'un roman de G. Green.
Par amour pour une jeune femme noire rencontrée lors de son affectation en Afrique du Sud lors de l'apartheid, un agent des services de renseignements britanniques est conduit à entamer des contacts avec les soviétiques.
On n'est ici pas très loin de l'univers des meilleures adaptations des livres de John Le Carré.
Certes, la photo et les décors n'ont vraiment rien de clinquant et constituent le point faible de " the human...", mais la qualité d'interprétation, le scénario et la réalisation en font un classique du genre injustement trop méconnu.
On notera la présence de Iman, mannequin africain renommée pour sa beauté, future épouse de David Bowie, dans le premier rôle féminin.
Certes ce n'est pas le meilleur film de Preminger, mais il tient sacrément la route et les amateurs des films d'espionnage cérébraux et manipulateurs, ne le laisseront surtout pas passer.