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Artriste
123 abonnés
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4,0
Publiée le 31 mars 2021
Quentin Dupieux est productif ces dernières années et il nous revient déjà avec Mandibules qui est tout aussi qualitatif que ses autres projets. Après son obsession pour le daim, il est passé aux mouches. Comme toujours le synopsis est totalement burlesque et le film nous fait vivre une aventure complètement lunaire pendant près d'une heure et quart. On suit deux zozos qui vont essayer de dresser une mouche géante et qui vont vivre des situations improbables qui n'ont aucun sens mais qui pourtant forment un tout paradoxalement cohérent. C'est très plaisant et drôle et le film ne souffre d'aucune longueur. Les personnages sont la plupart décalés et plutôt sympathiques mais tout de même assez clichés. Grégoire Ludig et David Marsais campent de parfait crétins limite simplets, en somme des rôles habituels pour eux donc pas très surprenants. Le personnage de Roméo Elvis n'a aucune utilité et la performance d'Adèle Exarchopoulos est particulièrement déstabilisante. Elle jette un certain malaise qui m'a laissé pantois. Les dialogues, eux sont bons et font rires tellement tout est bête, saugrenu et absurde. Côté réalisation, pas de surprise avec Quentin Dupieux qui propose quelque chose de simple mais propre et soigné qui fait que c'est terriblement efficace. Et que dire de la mouche alias Dominique qui est superbement bien faite au point de croire à cette histoire farfelue. On arrive même à comprendre ses émotions à travers ses multiples regards. J'ai vraiment été impressionné par sa prestation. La b.o. pour sa part est quasiment absente mais le petit air que l'on entend est très plaisant. Quant à la fin, j'ai trouvé la scène finale géniale et à la hauteur de mes attentes. Pour conclure, Mandibules est vraiment une bonne comédie, dans le haut du panier de la filmographie de Dupieux et qui doit être vue par tous les amateurs de son cinéma et de ce genre de comédies absurdes.
Dumb et Dumber version décalée et déjantée. Une bonne idée, C est très sympa malgré quelques longueurs dans la première moitié un peu répétitive. Dominique est adorable !
J'aime le cinéma de Quentin Dupieux et sa régularité à œuvrer et briller dans les marges du non-sens. Et pour moi Mandibules est une déception et son film le moins abouti. A aucun moment je n'ai réussi à rentrer dans cette histoire laborieuse de mouche géante et de simples d'esprit. Mêmes les dialogues d'habitude travaillés et savoureux ont l'air d'être improvisés par des acteurs souvent en roue libre. L'habituelle folie douce du réalisateur laisse place ici à la débilité.
Mr Oizo nous livre une œuvre bucolique dans laquelle deux comparses vivent un peu en marge du système et saisissent l'opportunité d'un job qui se présente à eux. Cependant, ils étaient bien loin d'imaginer faire une étrange rencontre.
Deux personnages haut en couleurs et totalement à côté de leur pompe, qui n'est pas sans rappeler l'humour américain qu'avaient déjà exploité les frères Farelly avec leur Dumb&Dumber, aux allures étranges de deux autres frères (décidément c'est toujours une histoire de frères, à s'en demander des relations des deux protagonistes, à se faire des checks "Taureau" comme s'ils l'était comme les deux cornes de la main) les Cohen avec leur excellent "The Big Lebowski, sur un fond de trame sonore des comédies burlesques d'époques que nous imprégnait le talentueux Vladimir Cosma.
Bref, une comédie étrange, une drôle d'aventure intimiste que seul Quentin Dupieux sait nous offrir, à laquelle nous prenons un malin plaisir à suivre. Ceci dit, une chute moins traditionnelle et convenue aurait été bienvenue, ou du moins une fin alternative, pour donner une autre tournure à l'histoire (qui s'attrait aux spécificités de la mouche par exemple).
Côté casting, au top ! Le duo du Palmashow qui endosse parfaitement leur rôle bien que la scène d'entrée aurait pu décontenancer de prime abord. Je préfère d'ailleurs les voir dans le registre d’œuvres cinématographiques que dans des sketchs parodiques. Le personnage incarné par Bruno Lochet un peu effacé, qui aurait pu tellement apporter aux propos du film, dommage. Adèle Exarchopoulos excelle dans le rôle qui lui est prêté (elle a dû s'éclater à l'incarner, et le nombre de prise peuvent se classer dans un album de collection). Et tiens, Roméo Elvis, méconnaissable, que j'ai réussi à identifier grâce au timbre de sa voix si particulier.
A découvrir ne serait-ce pour les clins d’œil et prestations portées à l'écran.
Un ovni de l'humour ,A l'ouest total de la bizarrerie , ou comment donner des vacances a son... cerveau , délirant, neuneu, réplique ouf.(.taurau .)..entre autres ... Mais le plus dingue.... C est la mouche géante ou les personnages principaux ne sont même pas étonné...et tente de l'apprivoiser ... comme ci c était normal ...bref... Vous voulez rire... De l'absurde , du neuneu total... vous allez être servi...
Après Eric & Ramzy dans "Steak", c'est au tour d'un autre duo d'humoristes, le Palmashow, d'occuper la tête d'affiche d'un film de Quentin Dupieux. Avec ce dernier, ça passe ou ça casse. On adhère ou non à son délire. Et avec une histoire de mouche géante, on se doute que l'expérience sera absurde et atypique. Pourtant, la déception est présente. Le génie de Dupieux dont avait pu profiter dans ses films ultérieurs (dont l'excellent "Réalité") n'apparait qu'en petites touches discrètes. Si le synopsis promettait du lourd, le film ne déborde finalement pas de cette imagination débordante, de cet humour décalé sans pareil, de ces scènes marquantes ou répliques chocs. Non, "Mandibules" ne présente pas ces qualités ou en si petites quantités qu'elles sont négligeables. De plus, je n'ai pas aimé les gars du Palmashow qui surjouent à mort et flingue à eux seuls la plupart des scènes. Je retiendrais les passages avec Adèle Exarchopoulos et le "check taureau". Le reste n'est que lourdeur. Un mauvais cru de Quentin Dupieux.
Cruelle déception pour tous fans de Quentin Dupieux. Le daim avait déjà été décevant et trop autocentre sur Jean Dujardin. Là, on fait face à une soirée Palmashow TF1 sans goût ni saveur. L'échec est réel. Dommage car il y avait vraiment un potentiel veux cette histoire.
Excellent surtout si vous aviez adoré le trop méconnu et mésestimé Steak! Vous y retrouverez les mêmes ingrédients, que ça fait du bien de retrouver ce Quentin DUPIEUX là, à voir absolument.
Un bon petit film qui remplit bien son rôle humoristique. Cela reste du Quentin Dupieux avec cette mouche plus grosse qu'un chien, mais Grégoire Ludig et David Marsais apportent quelque chose en plus. Ils sont tout simplement parfaits pour ce genre de rôle.
Dans la grande tradition des films de Quentin Dupieux l'absurde ou le bizarre servent de fil conducteur à ce film. J'ai trouvé les deux personnages principaux incarnés par le duo du Palmashow un poil trop benêts et leurs dialogues creux (retrouvant certains gimmicks de "Steak" avec leurs tchecks), mais la mouche et les autres personnages ont réussi à me captiver. Mention spéciale pour Adèle Exarchopoulos en crieuse pathologique, et India Hair que j'ai toujours plaisir à voir. En résumé le film et ses effets sont maitrisés, tout comme sa mise en scène est soignée, il m'a fait sourire, je me suis laissé emporter dans son univers singulier comme dans tous les films de Dupieux, qui me rappellent à mon désir d'être réalisateur et d'avoir confiance dans le système D et de faire fi des conventions. à na pas manquer pour les fans des réalisations de Mr oizo et pour les autres par curiosité.
Mandibules retrouve la capacité d’émerveillement d’un Rubber, la fascination devant le non-sens qui pourtant signifie dans la logique des personnages. Mais mieux qu’un Rubber, Mandibules ne s’enlise pas dans un propos politique – dénoncer le tourisme de masse par exemple –, s’en affranchit pour ne fonctionner qu’en circuit court à la manière d’une boucle. Notre duo de benêts va d’ailleurs jusqu’à se moquer des phrases toutes faites du type « la vraie richesse c’est l’amitié », déjouant la morale en clausule en lui substituant un retournement de situation qui ouvre des perspectives narratives savoureuses. Quentin Dupieux signe une comédie réussie, peut-être l’une de ses œuvres les plus abouties, qui investit l’absurde avec une chaleur humaine contrastant la noirceur du Daim (2019) et mobilise pour cela toutes les ressources du comique : mots, caractères, quiproquos, gestes. Les personnages disposent d’une épaisseur véritable, à la fois fantoches apparents et grands enfants qui substituent au monde une somme de fictions déjantées pour mieux en appréhender la méchanceté et l’inertie. Pour les incarner, deux acteurs de talent, épaulés par une Adèle Exarchopoulos hilarante qui tient là l’un de ses meilleurs rôles. Preuve que l’insignifiance d’une mouche peut divulguer un grand film. Que la folie détient en elle une vérité. Et que Dupieux s’affirme tel un alchimiste moderne.
Il serait amusant de projeter Mandibules à Cronenberg, histoire de voir comment il réagit à cette version haut perchée de La mouche. Pas grand chose à voir avec son propre film, on s'en doute, puisqu'il s'agit ici du nouveau Dupieux, le réalisateur qui maîtrise le mieux l'absurde dans notre cinéma hexagonal. Sans crier à la déception, mais parce qu'on peut être exigeant avec lui, on constatera cependant cette fois que Mandibules ne ferait pas de mal à une mouche avec son scénario linéaire, à travers les mésaventures de deux olibrius qui n'ont pas inventé la poudre à récurer mais trouvé un insecte géant. Un film minuscule, avec moins d'ambition surréaliste que dans les précédents opus de Dupieux mais quand même de bonnes raisons de se réjouir, la grosse bête n'étant qu'un prétexte à mettre en valeur les drôles de comportements que peuvent avoir les humains, animaux quelque peu particuliers dont les deux échantillons principaux de Mandibules donnent une vision un peu extrême, quoique. Ce qui est toujours passionnant chez Dupieux, c'est la logique qu'il met à des situations aberrantes, loufoques, lunaires, pas nécessaire de rayer la mention inutile. Tout coule de source ou presque et il n'y a rien à redire sur l'enchaînement pourtant un peu biscornu des circonstances. La direction d'acteurs est aussi un point fort du cinéaste de Rubber, on ne le dit pas suffisamment. Outre le duo gagnant constitué de David Marsais et de Grégoire Ludig, la prestation d'Adèle Exarchopoulos, à mille lieux de ses rôles précédents, est de celles qui enchantent absolument.