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Christophe LAMEDEE
9 critiques
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4,0
Publiée le 2 mars 2022
Les acteurs jouent bien et l'ambiance du film est pesante ce qui nous laisse en haleine tout le long du film. Les scènes d'action sont bien tournées… Mais je trouve que les médias ont fait beaucoup de bruit pour rien! On a affaire un bon film policier, on n'est pas non plus sur un chef-d'œuvre du genre, donc petite déception suite au ramdam médiatique… Calmez-vous un peu sur les faux buzz post Covid.
Extrêmement prenant, puissant en adrénaline, anxiogène, presque pénible à regarder, le film laisse son spectateur littéralement en sueur, retourné par son intensité. La 2ème partie, Marshalienne est moins intéressante.
Une vison des banlieue qui fait froid dans le dos et qui interroge le laxisme de nos dirigeants sur cette délinquance !! Les flics en prison, les crapules dehors !! Vive la france !! Un bon casting avec en tête un excellent Gilles Lellouche !! Une réalisation rythmés avec des scènes fracassantes en pleine immersion durant la 1ère heure !!
Malgré les critiques qui dénoncent une caricature sociale, ce film percutant et tellement réaliste est le reflet de notre police actuelle qui est pieds et poings liés face à une délinquance et un irrespect grandissants. Seules les personnes confrontés à ces situations peuvent comprendre le mal être de notre police.
Le quatrième long-métrage de Cédric Jimenez débarqua à l'été 2021, précédé d'une réputation sulfureuse. Instrumentalisé de part et d'autre, le film offre néanmoins un visage autre à son visionnage. Car au-delà de la représentation des cités, Jimenez montre avant tout une police dysfonctionnante, faite de chefs véreux et d’exécutants aux ordres. Ces derniers sont ensuite pas soutenus, voire trahis par leur hiérarchie. Sur la forme, le film divisera beaucoup moins. Jimenez possède un incontestable savoir-faire, notamment pour les poursuites et les scènes d'action. Au final, juste un bon film avec la manière, malgré une interprétation inégale, à commencer par Gilles Lellouche.
BAC Nord est un très bon film, qui parle du manque de reconnaissance que peut avoir la société en général, et la hiérarchie en particulier, envers le travail de trois policier dévoués, dont l'un célibataire et sans famille a voué sa vie au maintien de l'ordre. Le monde décrit, celui de Marseille, est celui d'une ville en déclin, en proie à l'insécurité et une violence généralisée (du gang au simple adolescent casseur de voiture), qui contraste violemment avec la plage, le soleil radieux...On croirait à un autre pays, avec sa propre culture, ses propres lois et ses propres pouvoirs. Là dedans, le trio de policier est clairement démuni (face à l'ultra violence et surtout la haine quasi généralisée) ; et malgré toute leur bonne volonté, ils sont obligés de faire des concessions afin de pouvoir continuer leur métier. C'est ce qui leur sera reproché de manière injuste par une hiérarchie et des médias lâches et éloignés du terrain et de la réalité. Le film nous montre donc une triple fracture: celle entre les quartiers Nord de Marseille et le reste du pays; entre les quartiers Nord de Marseille et la BAC; et celle entre ces trois policiers (et la BAC en général) et les élites politico-médiatiques. Un film qui met habilement en lumière de graves enjeux...
Excellent film d'atmosphère au sens général, mais ici dans un domaine de politique globale et moderne, très vivant et réaliste... Justement, à trop vouloir du réalisme, mieux vaut être jeune et doté d'une parfaite audition pour entendre tous les dialogues échevelés. Autre grand défaut, hélas commun à la plupart des productions modernes de fiction et qui considèrent Hitchkock comme un ringard, le film commence par la fin... De peur de ne pas capter l'attention des spectateurs ? Ce serait bien trop modeste en regard d'un tel sujet presque totalement maîtrisé !
Très déçu ! Bourré de clichés simplistes qui montrent des flics soi-disant héros mais en fait ripoux et qui jouent à faire justice eux-mêmes. Quand le cinéma français essaye de faire du mauvais cinéma américain... et qu'il y réussit ! Et en plus c'est mal joué ! Même Lelouche que j'aime bien d'habitude, sur-joue tellement que ça en est gênant.
Je ne connaissais pas l'histoire de ce film au préalable, il faut reconnaître qu'elle est incroyable autant positive que négative. Dans le sens où ce film vous donnera des émotions tout le long. Un peu dégoûté de pas être aller le voir au ciné, ça aurait été encore mieux. Civil et Lellouche que je connaissais déjà sont étonnant. Franchement un très bon film !
spoiler: Un spot politique d'extrême droite de 2H00 aussi subtil que les pastilles de 2min qui vont envahir nos écrans à l'approche de la présidentielle.
Cette critique contient des spoilers
Difficile de critiquer Bac Nord. Au delà de l'objet cinématographique il dépeint une situation que je ne connais pas. Dès lors comment juger d'un scenario dont les ressorts m'échappent (quel est le statut légal d'un indic ? les "collectes" existent elles vraiment ? le racket présenté (paquet de clope, kebab) est il courant ? La psychologie d'un flic peut-elle être aussi limitée que celles de nos trois Baqueux ? Existe il un mec de l'IGPN aussi caricatural que la chemise tête à claque ?
Je me souviens avoir écrit que "Bande de fille" était caricatural et faisait passer les banlieusard pour des animaux. Puis j'ai vu le docu "Swagger" et ai bien été forcé de constater que le socle des valeurs d'au moins une partie de ses habitants ne se fonde pas sur une éducation républicaine mais bien sur une religion à laquelle elle s'est substituée (vision sur la femme, l'avortement ou l'homosexualité) et que les duels à mains nues d'élèves sous l'œil des caméras de leur pairs étaient une réalité.
Je suis donc à nouveau mal à l'aise face à un film "inspiré d'événements réels". Comment porter un jugement sur ce qui prétend être du réel quand il m'est étranger ? D'autant plus dans un film aussi ostensiblement orienté. Faut-il résumer l'analyse de Bac Nord à sa morale pro flic ? Avec d'un côté les spectateurs qui le légitiment car le boulot est effectivement risqué, mal considéré, traumatisant et ne semble gratifier les baqueux que d'un sentiment d'inutilité "plus je fais ce travail moins je le fais" et de l'autre les spectateurs qui arguent qu'en face on a pas UN personnage, les banlieusards étant réduit à une masse informe à peine humanisée. D'autant que Bac Nord n'aborde pas non plus l'aspect politique de leur situation: des pauvres issus de l'immigration qu'on a plaqué dans des zones sans emploi.
On peut également rajouter que non seulement le point de vu pro flic adopté pose questions sur les événements qui se sont effectivement déroulés mais en plus des éléments qui auraient pu nuancer / expliquer ne sont jamais traités (que contiennent vraiment les écoutes de la voiture ?)
Le film est aussi bizarrement construit: il parvient à créer une impressionnante tension lors de la "descente" (c-à-d la montée dans l'immeuble) avant de s'effondrer dans une dernière partie quasi superfétatoire. Pour le dire plus clairement à l'exception de la position de Jérôme (le boss) et de l'impact de la presse et du politique sur l'affaire judiciaire: toutes les scènes non seulement ne servent à rien mais elles se ridiculisent tant elles sont caricaturales et éculées ("je t'aime tu es ma vie" au parloir, Greg qui se brise les phalanges sur la porte avant d'être shooté aux médocs, Antoine à la musculation, confrontation avec Yass "fait le bon choix !"...). La seule ambition semblent être de créer une empathie avec nos trois héros en taule mais c'est tellement lourdingue que ca devient contre productif.
Egalement il est frappant de constater à quel point les "forces de l'ordre" sont systématiquement en position... de faiblesse. Dans leurs interventions face aux banlieusard, dans le bureau du procureur, face à l'IGPN et même devant leur hiérarchie qui leur oppose objectif chiffrés face à leur envie de faire du bon boulot avant de les lâcher dans la tornade. Pourtant Jimenez donne une connotation très cow-boy au far west à son trio: la photographie jaunie, les couleurs chaudes marseillaises, la BO sous the House of the rising sun ou sa scène de course avec gyrophare.
Hier j'ai donc vu Bac Nord et je me suis dit : certes ce fait divers a l'air terriblement injuste pour les policiers mais, non seulement le film épouse le point de vue de ses héros qu'il glorifie et en plus cette affaire est certainement l'arbre qui cache la forêt tant les flics pourris non condamnés me semblent infiniment plus nombreux que l'inverse.
Il y a 10 ans je découvrais la Haine et son final dans lequel une bavure condamne le "gentil banlieusard" m'étais-je dis à ce moment que cette fin n'avait rien de représentatif de la réalité ? Non.
On ne voit les films que via son prisme personnel.
Un film tiré d'une histoire vraie avec une tension incroyable, des acteurs talentueux, j'étais dedans du début à la fin, on ne ressort pas indemne de ce film et il nous fais interroger sur ce qu'est la vraie justice... Vraiment chapeau !! Comme quoi en France, on sait encore faire des bons films :)