J'ai lu avec étonnement (et par curiosité) la mauvaise critique du journal Libération. C'est une lecture politique, et, franchement, je crois encore pouvoir disposer de suffisamment de capacités de jugement et d'analyse pour vous dire que l'attribution d'une seule étoile par ce journal n'est pas le fruit d'une analyse d'amoureux du cinéma. Je vais au cinéma pour regarder des films, pour rentrer dans une histoire. Si vous voulez faire de la politique, militez. si vous voulez passer un super moment de cinéma, foncez !. Bac Nord est réussi dans ses intentions comme dans son exécution, c'est un moment de cinéma, brut, un thriller urbain réussi, dans un environnement hostile(sinon ce ne serait pas un thriller). Pas de temps mort, une tension qui monte, qui monte, et de petites pépites qui vont basculer vos sentiments dans des allers retours violents comme celle du jeune de la cité embarqué par la Bac..Oui il y a aussi de jolis moments d'humanité dans le films. Jimenez et ses acteurs "ne font pas les beaux, ils ne sont pas tombés à l'eau ".
Une claque . Un vrai grand film de pure tension . Les acteurs sont au top . On est scotché du début à la fin ... avec la haine du système politique ....
Inspiré d’une histoire vraie, « BAC NORD » s’inscrit dans le registre des films de banlieue qui se multiplient au fil des années, le plus marquant de notre époque étant « la Haine » de Mathieu Kassovitz et le plus récent étant « Les Misérables », excellent long-métrage de Ladj Ly ayant remporté 4 Césars.
C'est un thriller, certes parfois inégal, mais qui se révèle particulièrement efficace et bien rythmé et qui repose sur une mise en scène brutale et réaliste, illustrant sans artifice la violence des quartiers nord de Marseille. Sans oublier un casting solide !
La critique complète en vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=J0_geYsVTHU
Forcément, vu le contexte "cité+flics", associé à un style immersif et réaliste on ne peut que penser au film phénomène "Les Misérables" (2019). Pourtant rappelons-nous que Ladj Ly avait évité tout manichéïsme, Jimenez n'est pas franchement dans cette optique puisqu'il ne juge pas du tout les cités et leurs composants mais place les flics dos à dos, ou plutôt il place les flics dos à leur institution, à leur société, et surtout à leur hiérarchie. Jimenez rentre dedans et ce n'est pas pour déplaire et finalement, en montrant aussi des policiers qui n'ont pas su tenir la ligne blanche il évite aussi d'être trop complaisant et sans les condamné il ne l'est légitime pas non plus, préférant choisir de taper sur les "vrais" fautifs : les politiques et la hiérarchie. Moins dense et moins flamboyant que "Les Misérables" (film parisien) il est un pendant qui vaut tout de même le détour. En prime un trio d'acteurs impeccables, on sent une belle osmose qui donne du crédit à l'esprit de corps. Un bon moment ciné à défaut d'être une solution pour le quotidien de flics. Site : Selenie
Après une bonne heure où l’on croirait presque assister à une parodie du long-métrage de Ladj Ly « Les Misérables », le film se décide enfin à apporter plus d’ambivalence et de finesse à son propos.
« BAC Nord », c’est le genre d’intrigue qui va à 15 000 à l’heure pour en mettre plein la vue et essayer tant bien que mal de rendre une copie fidèle de la réalité des quartiers Nord de Marseille. Si le côté frontal et brutal des conflits est pour le moins réussi, une certaine lassitude ou en tout cas des interrogations surviennent à cause d’une vision stéréotypée dans plusieurs scènes. Je ne sais pas si c’est sur-joué exprès pour en rajouter des caisses ou pour accentuer la sensibilité de ces quartiers et ainsi mieux soutenir le propos du film qui sous-entend « on ne peut plus les sauver que par la violence et le sans pitié » mais ça parait parfois exagéré.
Quoi qu’il en soit, le film prend (heureusement) une tournure plus inattendue au bout d’une heure avec une sorte de police des polices. C’est assez bien vu et même si on aurait pu aller plus loin à mon goût dans ces conflictualités qui donnent le tournis, on comprend bien à quel point les vrais perdants de l’histoire sont brigadiers de la BAC. Ils se retrouvent bien souvent seuls, confrontés au besoin de faire des résultats en amont mais abandonnés par la hiérarchie en aval lorsqu’il s’agit de valider ou défendre des méthodes qui sortent du cadre pour une très grosse prise. C’est le serpent qui se mord la queue. Personne ne veut tomber et c’est la jeune dealeuse informatrice qui finit par être dénoncée… L’histoire est alors cruelle et sacrément triste quand on sait que c’est le quotidien de ces brigades peu conventionnelles. Elles doivent faire le sale boulot sauf que l’on comprend bien que tout est perdu d’avance ; récupérer 5 kg de cannabis ou de cocaïne ne pourra pas « sauver » ces quartiers.
un excellent film qui prends aux tripes. un film sans concession qui vous remue les émotions.
la réalisation est incroyable et le jeu d'acteur aux petits oignons. Gilles Lellouche est juste Magistrale dans ce film, un rôle qu'il tient à la perfection.
basé sur une histoire vraie, chacun pourra se faire son opinion, mais quoiqu'il en soit allez le voir pour vous faire la votre, ce film le mérite et ce film reste un divertissement avant tout.
Inspiré de la guerre contre la drogue dans les quartiers nord de Marseille en 2012, Bac Nord nous entraîne dans le sillage de 3 bacqueux sur lesquels toute la pression hiérarchique est exercée pour amener des résultats, quels que soient les moyens. A part quelques passages plutôt fantasmés, pour la caméra, l'ambiance est réaliste et le jeu des acteurs y est pour beaucoup. Un film dur, qui change des éternels films de guerres de services.
Ce qui caractérise ce film c'est cette tension que Cedric Jimenez arrive à transmettre au cours de certaines scènes, qui n'es pas sans rappeler Siccario. Déjà auteur de l'excellent La French, Jimenez récidive avec un autre fillm fort, très classique dans son scénario mais les plans nerveux et la mise en scène sans temps morts font qu'on ne décroche pas. La partie prison est peut-être moins abouties et les failles du système judiciaires pas assez mis en avant. C'est très bien interprété et même si c'est sûrement très caricaturé, Bac nord reste un très bon film.
Un vrai choc! Le film est brutal, très bien joué que ce soit le casting principal ou tous les figurants des cités. C'est une grande fierté de voir un bon polar à la Française comme ça.
Excellent ! Bons acteurs, bon script, un grand film ! Et puis il nous donne une plongée intéressante dans la ville de Marseille, dans toute sa complexité
Bac Nord est un excellent film qui décrit le quotidien d’une équipe de policiers qui intervient dans les quartiers Nord de Marseille dans des conditions qui sont, de l’avis de réels policiers qui ont vu le film, “très proches de la réalité”. Et ça fait froid dans dos. Le réalisateur Cédric Jimenez, né à Marseille en 1976, qui s’est déjà plongé dans le milieu marseillais (la French) connaît bien son sujet et filme, caméra portée sans stabilisateur, gros plans, virages rapides, sans ralentir et à coups d’adrénaline, sans jamais s’attarder sur la ville, sauf de nuit à l’heure où la tension et la chaleur tombent. Les flics- acteurs ( François Civil, Gilles Lellouche et Karim Leklou) sont entièrement dans leur jeu, dés la première scène et l’indicatrice (Kenza Fortas) a juste le visage d’ange déchu qu’il faut avoir pour souligner in fine le prix à payer en conscience pour sa trahison. Car Emel est le noeud de l’histoire et le cœur de la méthode qui résume le film. Elle a donné à la Bac une information contre 5kg de cannabis obtenus par une collecte pas assez discrète qui amène l’appareil judiciaire à se retourner contre les policiers missionnés pour faire un gros coup. L’histoire, tirée de faits réels survenus en 2012, est efficace. Mais presque 10 ans plus tard, j’en viens juste à regretter que le film se fasse si moralisateur car il y a les bons et les méchants et il n’y a pas photo au final. Le film ne se prêtait peut être pas à des considérations complexes pour tenir sa ligne. Dans un genre très proche, je lui préfère La loi de Téhéran de Saeed Roustayi parce que j’y trouve sans doute plus d’éléments pour interroger la justice des hommes qui au fond est le vrai sujet des deux films.
Belle performance des acteurs qui réussissent à mettre de la subtilité dans des personnages qui auraient pu facilement virer à la caricature. Un film réaliste, percutant et émouvant.
Une plongée au cœur des quartiers et zone de non-droits de Marseille, dans une tension exacerbée par les conflits incessants entre policiers et trafiquants. Beaucoup d'actions, peu de temps pour la réflexion, un long-métrage qui heurte, qui démontre une réalité qu'on ne peut nier. Un film pour comprendre la différence de réalité entre ceux qui sont sur le terrain au quotidien, la réalité des policiers qui se battent aussi bien pour faire respecter la loi que pour sauver leurs peaux. Un film dur, authentique qui mérite d'être remarqué.