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    La Fête à Henriette
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    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    40 abonnés 2 493 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 février 2024
    Le film s'appuie sur une mise en scène fantaisiste -une fois n'est pas coutume de la part de Duvivier- digne de Sacha Guitry. La comédie est constituée de trois récits. L'un est l'illustration du travail de scénaristes en train de créer leur histoire, et leur amicale opposition les conduit à imaginer deux sujets à partir des mêmes personnages. Le premier prône la violence, l'action et l'érotisme (question de mode commerciale); le second un roman très fleur bleue. C'est cette double et fertile inspiration qui composent les deux autres sujet du film que Duvivier exploite avec, au passage, quelques considérations sur le cinéma.
    Ainsi, les comédiens font, défont et refont les scènes. Toutefois, ce petit jeu spirituel n'est pas aussi ludique qu'on le souhaiterait. L'exercice de style, bien que toujours cohérent, finit par désorganiser le fond de l'histoire (l'hésitation d'une jeune fille entre deux prétendants) qui apparait alors trop subalterne. En définitive, le travail de montage semble avoir été le moment le plus gratifiant pour les auteurs.
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    Hotinhere
    Hotinhere

    571 abonnés 5 006 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 novembre 2022
    Un vaudeville au concept séduisant (une intrigue amoureuse en permanence déconstruite par l’écriture de 2 scénaristes opposés) et au charme désuet, mais on se lasse très vite.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 202 abonnés 4 191 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 septembre 2022
    En 1952, Julien Duvivier sort tout juste du tournage du « Petit monde de Don Camillo », production franco-italienne qui sera son plus grand succès public. L'engouement sera tel des deux côtés des Alpes et partout en Europe que cinq suites seront tournées jusqu’en 1970 (Fernandel malade ne pourra terminer « Don Camillo et les contestataires »). Il y aura même une reprise dispensable en 1984 avec Terence Hill dans le rôle du prêtre rebelle. Bien sûr, Julien Duvivier pâtira quelque peu de ce qui sera jugé par la critique comme une sévère sortie de route de la part du réalisateur de « La Bandera », de « la Belle équipe », de « Pépé le Moko » ou encore de « Panique ». Une trahison qu’il réitérera pourtant, puisqu’en 1953, il s’attellera au tournage du « Retour de Don Camillo ». Entre temps il aura pu achever « La fête à Henriette » qui le réconciliera pour un temps avec la critique. Un peu à la manière des films de Sacha Guitry, « La fête à Henriette » démarre par un prologue narratif présentant les protagonistes du film. Ici deux scénaristes prestigieux (Louis Seigner et Henri Crémieux) qui viennent de se faire refuser par le studio leur dernier travail jugé trop subversif et pour tout dire anarchiste, un archevêque s’amourachant d’une prostituée et criant « Mort aux vaches ! ». Ils vont devoir cracher de la ligne en urgence pour laver cet affront et surtout honorer leur contrat. Le film va donner à voir les deux hommes aux caractères opposés se livrer à leurs joutes créatives habituelles pour construire une histoire qui sera le fruit de la confrontation et des arbitrages menés entre deux cerveaux en ébullition qui se frottent l’un à l’autre. Le film se construit donc sous les yeux du spectateur, les personnages (Dany Robin, Michel Auclair, Michel Roux, Hildegard Knef, Daniel Ivernel) prenant vie dès qu’une idée est validée mais étant aussi parfois lancés sur une fausse piste. Procédé jubilatoire montrant un Julien Duvivier primesautier qui sachant sans doute déjà qu’il allait enchaîner avec le second volet des aventures de Don Camillo n’avait pas envie de replonger dans la noirceur. Les deux scénaristes ce sont évidemment Henri Jeanson et Julien Duvivier qui travailleront au total à huit reprises ensemble. Malins et voulant brouiller les pistes pour ne pas dévoiler trop de leur intimité réelle, les deux hommes ont joué la partition à front renversé. Louis Seigner qui campe le réaliste malgré tout romantique qu’était Henri Jeanson est celui qui mène le duo d’une main de fer comme le faisait Duvivier dans la réalité de leur collaboration. Un Louis Seigner plutôt antipathique, se montrant autoritaire et souvent à la limite du mépris envers son collègue qui ne remporte jamais d’arbitrage, servant plutôt de porteur d’eau. Henri Crémieux incarne le pessimiste du duo, celui qui ne vibre que pour les retournements de situations tragiques et ne croit pas beaucoup en la nature rousseauiste de l’homme. C’était là le tempérament profond de Julien Duvivier. L’intrigue parallèle perd bien sûr en intensité n’étant qu’accessoire mais demeure malgré tout très fluide et fort bien défendue par les acteurs précités qui autour d’une amourette et d’une arnaque de bas étage, s’agitent un soir de 14 juillet dans les décors fort plaisants de Jean d’Eaubonne. Seul bémol, Henri Crémieux mal distribué dans un rôle pour lequel il en fait des tonnes, ne possédant pas l’emphase naturelle réclamée, fait un peu pâle figure face à un Louis Seigner comme toujours parfait. Pourquoi ne pas avoir envisagé un Noël Roquevert ou un Paul Frankeur qui auraient tous les deux étés parfaits. Cette petite bulle de champagne demeure malgré tout fort sympathique.
    The French Munster
    The French Munster

    2 abonnés 3 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 janvier 2022
    L'histoire de la vie

    « La vie est plus vide que la tête d’un adjudant-chef. Il ne s’y passe rien. Il faut tout inventer ! ». Voici ce que déclare le scénariste interprété par Henri Crémieux dans l’introduction du film de Julien Duvivier. Celui-ci arpente les lignes du journal à la recherche d’inspiration, en compagnie de son binôme, leur dernier scénario ayant été refusé par les censeurs. Dans ces lignes, il ne trouve que le médiocre, le lamentable, rien qui puisse un tant soit peu l’inspirer. Alors qu’il rejoint, amer, son ami à la fenêtre, celui-ci lui dit : « Et si nous racontions simplement une histoire d’amour ? ».
    Car il s’agit avant tout de raconter. Raconter une histoire, dérouler, lentement, le fil du récit sous les yeux des spectateurs, qui deviennent, par là même, témoins de l’acte de création. Mais ce fil se scinde alors, subtilement, comme une branche se fragmente en plusieurs rameaux : il y a bien sûr l’histoire de ces deux scénaristes, ces tisseurs qui tantôt déroulent, tantôt coupent le fil de leur récit, celui de la vie d’Henriette, petite parigotte aux amours contrariées qui danse dans sa belle robe le soir du quatorze juillet. Et puis il y a toutes les autres histoires, ces récits et mensonges que racontent les différents personnages, souvenirs nostalgiques ou fables illusoires.
    Tout l’art de Duvivier est de figurer cet acte de création, de narration, par la métaphore ou la mise en abîme qui, constamment, serpentent dans les images. Toujours subtilement, il s’amuse avec ce fil, ce long fil d’or qui s’emmêle et se déploie autour des personnages, liant plusieurs récits habilement enchâssés.
    La Fête à Henriette est donc bien plus qu’une simple « histoire d’amour ». Elle est un questionnement complexe sur l’origine et la forme narrative. Chaque personnage, depuis son niveau de récit, devient lui même narrateur d’une histoire nouvelle, et la caméra, habilement, parvient à se glisser d’oeil en oeil, jouant sur les multiples focalisations, car après tout, tout vient de là : le regard est la première étape de la création, de l’invention, d’où la récurrence du motif de la fenêtre avec laquelle les différents personnages interagissent. Ils sont des témoins, et de ces témoignages, de ces regards naissent leurs histoires. Finalement, qui raconte quoi ? Tous raconte la vie.
    Gablivildo62
    Gablivildo62

    4 abonnés 116 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 juin 2021
    Scénario original du duo Julien Duvivier et Henri Jeanson. Bonne interprétation du trio Dany Robin, Michel Auclair et Michel Roux, ainsi que le duo de scénaristes joués par Louis Seignier et Henri Crémieux. Le résultat est plus que bon. On ne s'ennuie pas durant cette comédie. Pas mal de situations extravagantes. A noter une pléiade de seconds rôles et de participations notamment Julien Carette, Saturnin Fabre, Paulette Dubost, Odette Laure...
    tonton29
    tonton29

    25 abonnés 294 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 septembre 2019
    Ce film est génial et très moderne alors que datant de 1952. Le concept du film dans le film en cours de création par 2 réalisateurs à caractères différents permet d'avoir des scènes vives, enlevées, mélangeant différents styles comme la romance, le film noir, le policier, le mystère . . . Merci au réseau Pathé d'avoir restauré cette petite pépite malheureusement méconnue.
    ronny1
    ronny1

    40 abonnés 913 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 février 2019
    « La fête à Henriette » nous offre la construction d’un film imaginé par deux scénaristes, l’un veut une histoire d’amour tout public (Louis Seigner), l’autre louche vers le mélodrame sordide (Henri Crémieux). De cette construction en zig zag, sort un film d’une légèreté et d’une fraîcheur quelque peu désuète, mais tellement agréable. Duvivier fait preuve d’une mise en scène brillante de bout en bout au sein d’un désordre complètement maîtrisé. Le film nous offre beaucoup de grands moments comme la poursuite dans le cimetière de Montmartre qui se termine sur les toits, la très sensuelle Hildegarde Neff dans un moment érotique, le braquage plutôt hilarant et enfin une astuce finale qui permet à Michel Auclair (tour à tour gentleman cambrioleur selon Seigner ou tueur froid voulu par Crémieux) de nous réciter le générique. Avec Dany Robin pleine de grâce et en dirigeant tout son petit monde de main de maître, Duvivier nous livre un film rétro magnifiquement illustré (Montmartre qui était déjà un piège intégral pour touriste est ici idéalisé) par Roger Hubert. Enfin, si la musique de George Auric sait se faire oublier, les dialogues d’Henri Jeanson sont trop souvent datés et empêchent ce film de se hisser au rang de chef d’œuvre. Néanmoins, tel quel, c’est un grand moment.
    Estonius
    Estonius

    3 490 abonnés 5 453 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 octobre 2018
    C'est l'histoire d'un film en train de se construire, d'abord déroutant et long à démarrer cela devient vite attachant tellement certaines options sont farfelues. L'œuvre est filmée avec une maestria technique époustouflante, le sommet étant atteint dans cette poursuite qui nous entraîne au cimetière de Montmartre, sur les toits de Paris puis dans un immense cinéma désert. On appréciera aussi la scène entre Auclair et la belle Hildegard Knef, tout en érotisme suggéré. Beaucoup d'acteurs chevronnés : Odette Laure et sa gouaille dans une scène avec Auclair, Carette en faux poulet, Saturnin Fabre dans une scène fleur bleue volontairement mièvre. Dany Robin ne démérite pas mais elle ne casse pas la baraque non plus. Quant à Louis Seigner et Henri Crémieux qui jouent les coscénaristes, ils sont fabuleux. On remarquera une scène étrange complètement hors sujet dans laquelle Micheline Francey, jouant la script girl s'en prend verbalement à la police, puis quand une maquilleuse lui confie que son mari est policier en venir carrément aux mains. Certains ne peuvent s'empêcher de gloser et nous pondent qu'il s'agit d'une réflexion sur les limites du cinéma. Gageons que Duvivier et Jeanson ont simplement eu envie de s'amuser et de nous amuser : paris gagné !
    jean-paul K.
    jean-paul K.

    13 abonnés 323 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 février 2018
    Ce film était sans doute amusant et imaginatif à l'époque, mais il a beaucoup vieilli et Louis Seigner n'arrive pas à sauver les apparences. Comme aurait dit ma sœur, c'est "cul-cul la praline" !
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 191 abonnés 5 205 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 décembre 2017
    Henriette passe une journée féerique et nous qui sommes les jouets de l’espièglerie du metteur en scène, des spectateurs toujours étonnés du déroulé de l’histoire. Tantôt amusante, romantique ou élégante avec cette partie de cambriolage très distinguée !!!!!
    Construction originale qui ferait presque penser à la « ronde » d’Ophuls.
    Plume231
    Plume231

    3 936 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 mars 2014
    C'est l'histoire d'un film qui n'existe pas encore, mais qui existe quand même puisqu'on le regarde... Bon bref, ce sont deux scénaristes diamétralement opposés dans leur conception, l'un qui ne vit que pour le sordide (d'ailleurs on peut se demander si Julien Duvivier, réalisateur mais aussi co-scénariste de tous ses films, à travers ce personnage ne se fout pas lui-même un peu de sa propre gueule !!!) l'autre pour l'eau de rose, qui écrivent un script ensemble. Le "générique" de début annonce très bien la couleur, la mise en abyme n'aura aucune limite, la fin bien trouvée achèvera d'enfoncer le clou...
    Cette mise en abyme permet à Julien Duvivier de faire un divertissement frais et pétillant sans jamais trahir son propre style, très tourné vers la noirceur absolue, et fait que ce qui dans un autre film aurait paru naturellement très dramatique, notamment la scène où le personnage de Michel Auclair méchant absolu (avant que l'eau de rose ne le transforme en voleur très gentlemanesque !!!) prend une petite fille comme bouclier contre les balles, apparaît comique car sortant directement de l'esprit un peu porté sur l'ignominieux d'un de nos deux scénaristes.
    Ainsi notre chère Henriette, notre protagoniste, jeune ingénue parisienne (jouée par la très charmante et superbement habillée (on savait vraiment habiller les femmes à cette époque !!!) Dany Robin !!!) très typique des années 50, va se trouver le jour de sa fête et de son anniversaire le 14 juillet, tour à tour meurtrière, abattue, retrouvant le grand amour, etc... Plusieurs destins possibles selon les pensées plus ou moins délirantes de nos deux auteurs...
    Énormément d'humour (les délires sordides très paroxystiques du scénariste joué par Henri Crémieux sont très drôles !!!), une interprétation excellente, des dialogues aux petits oignons d'Henri Jeanson, des extérieurs parisiens superbement mis en valeur, l'efficacité inspirée de la réalisation de Julien Duvivier au sommet et bien évidemment beaucoup d'audace pour ce joyau très très injustement méconnu et très difficilement trouvable (un gros merci à C. au passage !!!).
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 990 abonnés 12 478 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 mai 2011
    Un vèritable feu d'artifice et encore un autre chef d'oeuvre mèconnu de Julien Duvivier. "La fête à Henriette" est une oeuvre à la structure particulièrement originale où, devant nous, se construit un film magnifique qu'imaginent deux scènaristes, l'un pessimiste, Henri Crèmieux, l'autre voyant la vie en rose, Louis Seignier! Selon que c'est l'un ou l'autre qui raconte l'histoire, le film prend une tournure diffèrente! Belle et rayonnante de jeunesse, Dany Robin, qui jouera à ravir les ingènues, trouve en Henriette son plus beau rôle au cinèma! Personnage quotidien, modeste, gentille pin-up, un peu fleur bleue (hèroïne inventèe de toute pièce par le duo terrible Crèmieux / Seignier), elle s'imagine que son fiancè va la demander en mariage ce 14 juillet, qui est aussi le jour de sa fête et de son anniversaire! Or, après avoir commencè la journèe avec elle, le spectateur est entraînè dans une sèrie de pèripèties qui deviennent une bluette attachante ou un polar inquiètant. "La fête à Henriette", c'est aussi une extraordinaire leçon de mise en scène comme cette longue poursuite à travers le cimetière Montmartre qui se finit sur les toits où cette fuite de Dany Robin envers le petit truand que joue Michel Auclair! Au terme d'un divertissement joyeux et grinçant, Julien Duvivier signe un petit joyau du cinèma français où des personnages se croisent dans plusieurs lieux de la capitale, le temps d'une journèe exceptionnelle, d'une journèe de fête, qui apporte beaucoup de joies et de bonheurs, avec de belles cartes postales du Paris des annèes 50, notamment dans son final au Sacrè-Coeur...
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