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jroux86
7 abonnés
46 critiques
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1,5
Publiée le 14 avril 2020
L'idée de départ est originale : un homme séquestré se lie d'amitié avec ses ravisseurs alors que tout les oppose. Et à partir de là... rien. Les personnages se perdent dans des dialogues et des réflexions sans intérêt tout en visitant la région de Poitiers. Pas de fil conducteur, pas d'idée forte, aucun effort dans la mise en scène. Le film a visiblement était réalisé au jour le jour et cela se voit. On en sort en se disant qu'on s'est bien foutu de nous. D'autres réalisateurs ont fait dans le cinéma-vérité avec autrement plus d'ambition. Un film paresseux et, pour ma part, vite oublié.
Tuyautés par une connaissance, deux zozos belges s’embarquent dans une combine passablement douteuse. Ils vont séquestrer Wilfrid, le propriétaire d’une chaîne de car wash, et encaisser à sa place la recette. Pour les aider dans leur tâche, ils recrutent deux cagoles. Contre toute attente, Wilfrid est ravi de cette prise d’otage qui égaie sa vie morne et solitaire et lui fournit le prétexte à de longues discussions poétiques.
Sur la forme comme sur le fond, "Braquer Poitiers" est une entreprise étonnante. C’est au départ un moyen-métrage de cinquante-neuf minutes, couronné par le Prix Jean-Vigo 2019, né d’une rencontre improbable entre le réalisateur, Claude Schmitz, et l’acteur Wilfrid Ameuille. Le film a été tourné dans la propriété poitevine de l’acteur et produit en partie par lui. À l’été 2018, l’équipe très légère de tournage s’y est retrouvée, quasiment sans script. Le film en porte la trace qui raconte le fil ténu des jours qui se suivent et filme des discussions qui dérapent.
C’aurait pu être du grand n’importe quoi. C’est étonnamment réussi. Les saynètes s’enchaînent. Quelques unes sont miraculeuses, ainsi de Francis Soetens – un acteur amateur et une sacrée gueule qui fut chanteur de rue dans une vie antérieure – qui entonne en play back Ces gens-là de Brel. On craint un temps leur juxtaposition paresseuse à la va-comme-je-te-pousse. Il n’en est rien : elles forment un continuum qui construit une histoire. Dans le même genre, "Thalasso" – sauvé par son duo de stars – éprouvait autrement plus de difficulté à tisser un narratif.
Hélas, pour sortir sur grand écran, ce moyen-métrage a été lesté d’un court de vingt-six minutes intitulé "Wilfrid" et qui en constitue la suite. On quitte l’été pour la morte saison. On retrouve les mêmes personnages, à peine reconnaissables dans leurs vêtements d’hiver. Mais dans cet épilogue triste, tout ce qui faisait le charme du moyen métrage a disparu : la lumière chaude de l’été, les crépuscules interminables, les corps indolents, la légèreté frivole des échanges… La magie s’est évaporée comme elle était venue.
Le titre, tout comme le synopsis, ne sont pas en trompe-l'œil : c'est une comédie douce-amère, s'équilibrant entre absurde et tendresse. Les acteurs sont d'une amicale générosité, par une mise en scène réduite à son plus simple appareil et des dialogues sonnant artificiellement vraies. Je reste foncièrement dubitatif sur l'objectif final du réalisateur : quel message nous laisse t-il ? Celle d'une France riche de ces petites gens ?
Un moyen métrage complètement loufoque dans lequel une "victime " lie une relation d'amitié avec ses ravisseurs. Original, rafraîchissant et très bien interprété.
Mouais. Cela se situe quelque part entre Strip tease et Groland... Le dispositif plan séquence - son mono - direction d'acteur spontanée aurait à mon avis pleinement fonctionné si le réalisateur avait coupé au moins 20 minutes de film pour ramener ça vraiment à un court métrage. Sinon, il émane de "Braquer Poitiers" un ton sympathique, attachant et révèle un personnage hors norme, le très fameux Francis Soetens.
Cette Comédie, écrite et dirigée par Claude Schmitz, a reçu le Prix Jean-Vigo 2019 pour "sa façon d'allier humour insolite et élégance formelle, esprit surréaliste et lumière impressionniste". La seconde réalisation de ce cinéaste belge méconnu, laisse un gout très mitigé ; une Comédie atypique et improvisée, intimiste et calme, trop calme peut-être. Le rythme est lent, il se passe très peu de choses, les dialogues sont simples, les silences pesants, et néanmoins le tout ne manquent pas de charme. Exceptée Hélène Bressiant, le film repose sur des Acteurs non professionnels mais il est sauvé de la platitude par la présence de Wilfrid Ameuille, et une belle scène ou Francis Soetens chante "Ces gens là" de Jacques Brel.
Assez hermétique a ce genre fe cinéma très caricatural et creux. Ce n'est pas l'histoire qui me gene, mais la manière de la raconter et de l'amener au spectateur malgré une belle photo.
4 554 abonnés
18 103 critiques
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1,5
Publiée le 27 août 2020
Deux voyous enferment le propriétaire du lave-auto Wilfrid chez lui pendant qu'ils vident la machine à pièces de son entreprise. De nos jours la plupart des gens utilisent une carte bancaire alors question crédibilité zéro. Loin d'être en colère et encore moins d'appeler la police, Wilfrid les accueille et leur apprend le jardinage et la culture du rosier. Ce n'est pas un thriller ou une comédie mais une fable qui vante l'oisiveté la paresse et le plaisir au soleil. La durée n'est pas de 85 minutes et il se termine brusquement. En ce qui me concerne c'est une bénédiction car cela m'a fait bâiller et je suis totalement insensible à son charme et a son comique. C'est pourquoi Braquer Poitiers obtient cette note...
Ce film est beau comme la campagne autour de Poitiers dans les années 1980. Au deux deux personnages projettent un braquage. On se dit qu'il va au moins y avoir de l'action. Et puis ... plus rien. Ce n'est pas que l'on s'ennuie mais ... on s'ennuie dur en regardant ce film.