Suite du Silence des Agneaux très bon mais un poil surestimé a mon goût, Hannibal est dirigé par Ridley Scott, qui comme dans Gladiator va chercher a donner quelques effets de style dans sa réalisation. La où il placait de nombreux plans oniriques voire fantastiques dans Gladiator, cette fois place a des changement de photos ralentis. Et c'est pas tres joli malheureusement. Il n'y a pas que ca qui fonctionne assez mal dans Hannibal, il y a également son scénario, assez mal foutu. Le synopsis de départ était prometteur : une quadruple chasse contre Hannibal Lecter, ca pouvait promettre, notamment au niveau des conflits d'intérêt. Mais cet aspect est bien trop sous exploité, et le film préférera procéder de manière plus posée, en se focalisant sur chacun des poursuivants, un par un. Et même au dela de ca, le film est globalement inintéressant dans son histoire : on essaye bien d'insérer quelques dialogues sympas pour installer une certaine ambiance, mais ca ne compense pas l'absence totale d'enquête policière dans le film. Tout le côté enquête, présent dans l'opus précédent a disparu, et cela porte tristement préjudice au film. Et le pire dans tout ca, est le traitement infligé a l'agent Starling. Deja pas un personnage exceptionnellement intéressant dans le Silence des Agneaux, cette fois-ci elle n'est qu'une potiche qui fourre son nez partout et échoue tout ce qu'elle entreprend, et toute sa psychologie est absente. Le personnage de Starling semble ressentir peu de choses, elle est un véritable glacon, et de ce fait, elle n'a aucun intérêt. Et je ne sais pas si c'est Julianne Moore ou le personnage, mais celle-ci est juste insupportable du début a la fin. Et sa relation avec Hannibal Lecter, point d'ancre de la première partie du premier volet, passe également aux oubliettes. Chaque aspect intéressant du Silence des Agneaux est enlevé pour ne garder qu'une histoire assez banale de serial killer, qui montre d'ailleurs une fascination assez dérangeante pour le personnage d'Hannibal, presque placé en figure normale dans ce film (a trop éviter le manichéisme on en perd en cohérence parfois...). Reste un film assez divertissant tout de même, avec quelques bonnes scènes, et comme dans le Silence des Agneaux un Anthony Hopkins magnétique.