Moins réussi que "le silence des agneaux", "hannibal" est toutefois magistral!!! On peut enfin savourer les meurtres et autres gourmandises que nous procure notre cher Docteur. On le découvre ainsi aussi machiavélique que dans le premier. Je regrette tout de même la disparition de Jodie Foster au profit de Julianne Moore qui est beaucoup moins convaincante. Je remarque aussi que Gary Oldman (je suis désolée pour ceux dont je gâche le film) meurt encore une fois (décidément, il n'arrête pas!), mais ennemi de Hannibal oblige... c'était son destin. Je suis également effaré de la fin du film (là, je ne dévoilerai rien), mais je demanderai aux autres: comment va-t-il pouvoir continuer à manger?
Bien trop violent à mon avis. On atteint ici des sommets dans la cruauté. Qui plus est, le message du film laisse à désirer (laisser volontairement un criminel s'échapper quand on est du FBI ???). Sinon, c'est clair que le film est efficace, mais ça ne suffit pas.
Incroyable raté, Hannibal prouve que le cinéma n'est pas une science exacte. Comment expliquer qu'avec de tels moyens, autant de talents et un scénario si solide cette suite soit un concentré de mauvais goût, de lieux communs et de contemplation malsaine? Ridley Scott apporte pourtant une touche de raffinement qui sied à son héros, dont les tribulations vénitiennes sont un agréable prélude, mais transforme son retour au bercail en malaise permanent en poussant au gore des scènes rocambolesques jusqu'à une conclusion sans queue ni tête.
Une suite décevante qui cherche plus à aligner les images fortes (gratuites et franchement « dégueux ») plutôt quà instaurer un climat angoissant comme le premier opus. Moche et pas du tout terrifiant.
C'est une étrange sensation que celle de se prendre d'affection pour un psychopathe. Ridley Scott réussit ce tour de force en nous montrant les aspects les plus raffinés d'Hannibal Lecter (interprété avec brio par Anthony Hopkins). C'est ainsi qu'on retrouve le héros à Florence, dans des endroits magnifiques, faisant part de sa grande culture italienne. Le rapport qu'il entretient avec Clarisse (alias Julianne Moore) est tout aussi subtile. Pourtant sa puissance dévastatrice est féroce. Même un berger allemand se couche devant Hannibal Lecter ! À condition d'aimer les abas, Hannibal s'apprécie pour la tension grandissante et les sentiments mêlés de la psychologie humaine. À voir en se préparant à certaines images qui peuvent marquer longtemps.
dans ce deuxieme volet, anthony hopkins est tres present, le film tourne autour de lui, ca donne un scenario tres fort,des scenes folles, ( la pendaison exterieure) etc, julianne moore est remarquable aussi, un film tres reussi
Difficile de faire suite à une œuvre aussi efficace que "Le Silence des Agneaux" de Jonathan Demme, malheureusement Ridley Scott ne se montre pas à la hauteur. Anthony Hopkins cabotine au milieu d'une intrigue ennuyeuse que le cinéaste filme paresseusement. Ce film aurait du être une traque haletante, il n'en a jamais le souffle.
Le film souffre de la comparaison avec "Le Silence des Agneaux" et c'est logique puisqu'il s'agit du prolongement de l'histoire de ce dernier. De plus, l'arrivée de Julian Moore en tant qu'agent Sterling détonne un peu avec l'image donnée par Foster dans son interprétation. Néanmoins, Hopkins est lui toujours au top et se "régale" dans son rôle de psychopathe à la fois terrifiant et attachant. Le rythme du film est saccadé ce qui oblige le spectateur à s'accrocher pour ne pas trop subir certaines longueurs dont on se serait bien dispensés. Malgré tout, l'ambiance malsaine est toujours présente et nous transporte dans une nouvelle aventure horrifique des plus envoûtantes.
Ridley Scott (Gladiator - 2000) a eu la lourde tâche d’adapter la suite des aventures d’Hannibal Lecter dix ans après Le Silence des Agneaux (1991), le chef d’œuvre de Jonathan Demme. On aurait pu s’attendre au pire, s’imaginer une suite décevante et inutile, mais une chose est sûr, le scénario est si rudement bien ficelé qu’il ne nous laisse pas une minute de répit. Certes, il n’y a plus Jodie Foster, à la place on retrouve Julianne Moore, mais fort heureusement, il y a encore Anthony Hopkins, dans le rôle titre ! Cette fois-ci, l’une des victimes d’Hannibal Lecter souhaite se venger, aussi méchamment que possible, seul bémol, Hannibal étant en cavale, il doit à tout prix mettre la main dessus avant que l’agent du FBI ne le fasse avant lui. C’est ainsi que l’on passe des Etats-Unis à l’Italie ou Hannibal a élu domicile, plus précisément à Florence. Alors qu’il pensait être au vert, il va vite déchanter et va devoir reprendre ses outils afin d’en dépecer quelques-uns s’il veut rester en vie, tout en échappant aux griffes de ses poursuivants. Vous l’aurez donc compris, Scott ne s’est pas contenté d’une simple suite, il a vu grand, surtout avec un casting pareil, puisque l’on retrouve notamment, le méconnaissable Gary Oldman au côté de Ray Liotta. Notons aussi l’orientation assez gore du film, faisant bien plus qu’avec le précédent, ici Hannibal se surpasse (notamment le final, tout à fait réussit). Un second opus convainquant, dans la lignée du premier épisode.
Hannibal confère à son personnage principal une aura biblique d’autant plus transgressive qu’elle déplace l’axiologie attendue pour faire de lui une figure christique. Les représentants de l’ordre se caractérisent par leur traîtrise et leur lâcheté : l’inspecteur Pazzi incarne la corruption et la faiblesse, la première symbolisée par son association avec Judas et la pendaison qui l’attend, la seconde par son assimilation à Ponce Pilate lorsqu’il se lave les mains dans l’eau d’une fontaine publique après avoir conduit un pickpocket à la mort ; Krendler finit, quant à lui, par déguster sa propre cervelle et la juger à son goût. Un plan consacre l’ambition narrative et esthétique de Ridley Scott : Clarisse Starling dans les bras du docteur Lecteur, le changeant, dans la pénombre, en un ange de la nuit. De cette inversion des valeurs, le cinéaste tire une puissance anxiogène et mortifère : la partition que signe Hans Zimmer s’approprie et assombrit la Vita nuova de Dante, sous la forme d’une chanson originale (« Vide cor meum »). Cette œuvre littéraire est réécrite par le long métrage, puisque l’amour tragique entre Dante et sa Muse Béatrice, qui laisse à terme la ville de Florence spectrale – « cette ville a perdu sa Béatrice » –, ressuscite en l’amour interdit entre Hannibal Lecteur et Clarisse Starling. La photographie de John Mathieson travaille la désaturation et aborde Florence tel un berceau diabolique dans lequel le monstre reprend ses forces. Un être d’autant plus monstrueux qu’il est érudit, tient une conférence brillante et se délecte d’un des poèmes de Dante. Le film se nourrit d’une tension permanente entre le raffinement des manières d’une part, l’horreur et la trivialité des mets d’autre part. Aussi compose-t-il un cannibale alchimiste qui convertit un esprit débile – celui de Krendler – en un plat délicat et subtil. Un autre plan insiste sur le renversement des valeurs à l’œuvre ici : l’ouverture sur une bavure policière permet de renouveler l’imagerie de la Vierge à l’Enfant, tableau récurrent dans le cinéma de Scott – on le retrouve de manière explicite dans All the money of the world (2017) –, par une mère toxicomane et séropositive afro-américaine qui est tuée sous les yeux de son bébé. Bébé que Clarisse lave du sang de sa mère à l’aide d’un jet d’eau. C’est que cette dernière est à la fois terrifiée et fascinée par Hannibal Lecteur qui exerce sur elle un pouvoir d’envoûtement : tous les deux ont un parcours en échos l’un de l’autre, que les montages parallèles explicitent. Pensons à l’emménagement du docteur dans la maison de vacances de Krendler, doublé par le déménagement des affaires de Clarisse depuis son bureau de police jusqu’à son domicile. Pensons encore à la filature que subit Lecter dans le marché florentin, doublé par celle que connaît Starling en faisant son jogging. Les deux personnages sont liés, ils dépendent l’un de l’autre en ce qu’ils sont de prime abord opposés : l’un représente le Bien et sa défense, l’autre le Mal et son exercice. Puis vient la force d’attraction des opposés : ils campent deux forces qui gouvernent le monde des hommes et qui, ici réunies, occasionnent destructions et créations. Pour autant, le long métrage pâtit de lourdeurs dans l’exécution de son récit et une surcharge symbolique quelque peu plombante ; il échoue alors à épouser le raffinement et la sophistication de Lecter, se complaisant dans une violence gore trop facile que la mise en scène ne rend jamais belle ou attirante.
J'avais adoré le "Silence des Angeaux" et je peux vous dire qu'a mon humble avis cette suite arrive largement à l'égalé. Certe le film est plus gore (âme sensible d'abstenir), mais cette suite est une vraie merveille! Un chef d'oeuvre inoubliable avec l'interprétation toujours aussi remarquable d'Anthony Hopkins ainsi que Julianne Moore qui reprend le rôle tenue par Jodie Foster dans le premier avec talent! Bref, une suite parfaite!