Avis : Un crime au paradis - Page 3

«Un crime au Paradis» (France, 2001) de Jean Becker est une comédie française qui brasse les tenants populaires du genre (ruralité, vacheries succulentes, affects faciles) pour donner prétexte à une aventure criminelle semi-condamné (oui parce que feu le merveilleux Jacques Villeret à trop une bonne bouille). L'histoire, qu'on nous présente sans concession, est celle de Jojo (Jacques Villeret), époux d'une femme irascible : Lulu (Josiane Balasko). Celui-ci, las des perpétuelles «saloperies» que lui inflige sa femme, nourrit en secret le désir de la tuer. Prétexte vous disais-je à créer une aventure, une aventure vers le meurtre, vers un meurtre qui n'a rien de ses maux intrinsèques. Comédie pince sans rire puisque les vacheries que s'infligent les deux compères ne sont pas sans nous tirer le zygomatique. Cependant le parti pris pour le petit Villeret n'est pas sans bêtise. Si effectivement, le meurtre auquel est «contraint» le personnage se comprend, il ne se pardonne pas aussi facilement que le fait Jean Becker. Ce pardon laxiste plonge alors l'oeuvre dans une superficialité à laquelle Becker échappait jusqu'à la scène du tribunal. Là où le film possède un semblant de sérieux, tout tombe dans le ridicule (grâce à Dussolier et Prévot ). Le jugement devient une scène de guignol où c'est limite si on ne voit pas les marionnettes échapper au main du marionnettiste. En conclusion, «Un crime au Paradis» est un film tendre, sans aucun doute, mais la facilité de sa résolution laissera bien perplexe, d'autant plus que le film s'achève sur une scène clichésque. «Un crime au Paradis» l'est aussi dans le cinéma français.

Le dialogue du début entre Villeret et Flon annonce la couleur : il n'y a aucune direction d'acteur, voir Flon débiter son texte de façon aussi scolaire fait pitié. Alors comme dans tous les films ou la direction d'acteurs est défaillante, chacun joue à sa façon et on a droit à toute la palette d'attitude possible, cela va du cabotinage insupportable (Prevost) au cabotinage élégant (Dussollier) ou tout simplement de la grande classe (Dominique Lavanant). Villeret pour sa part est bon, quant à Balasko, elle n'a pas le rôle facile… Pour le reste, c'est une comédie où l'on ne ri jamais, le sketch (parce que ce n'est pas autre chose) entre Villeret et Dussollier) est amusant, et la scène du procès trop longue avec des passages ridicules (la discussion philatélique). Bref pas de quoi fouetter un chat !

« Un crime au paradis » de Jean Becker (2001) est un petit bijou avec Jacques Villeret dans le rôle de "Jojo", doux et timide éleveur de chèvres, et Josiane Balasko dans le rôle de son épouse « Lulu » ivrogne et méchante mais propriétaire du Paradis, une petite ferme reculée du Rhône. Tout le monde se souvient des vilenies imposées par Lulu à Jojo et de la fameuse scène où elle brule la collection de timbres de Jojo, son seul plaisir. Et notre Jojo d’aller prendre l’avis d’un ténor du barreau, roi des acquittements, Me Jacquard (André Dussolier)… en anticipant la scène du meurtre. De superbes moments avec la déposition de la pharmacien (Dominique Lavanant) qui a vendu un taupicide à Lulu, et la discussion en plein procès de Jojo avec le président du tribunal à propos du timbre n° 157 de Wallis & Futuna sans oublier les rôles de Gérard Hernandez, le garagiste du village, de Valérie Mairesse, l’épouse du patron du café, Roland Magdane, et de Daniel Prévost dans le rôle de l'avocat général.
Enfin Suzanne Flon, actrice fétiche de Becker, interprète Madame Blondeau, dite « Maîtresse », l'ancienne maîtresse d'école de Jojo qui remettra les points sur les « i » lorsque Jojo rentrera au village victorieux après quelques mois en prison… la maîtresse ne fera pas partie du comité d’accueil mais sera à la ferme du Paradis… ayant préparé une soupe aux potirons !
Un film qui ne vieillit pas du tout. Une comédie cynique parfaitement menée et interprétée qu’on a toujours plaisir à revoir même si on en connait tous les détails.

Bon film de Jean Becker qui remake "La poison" de Sacha Guitry avec Michel Simon.
Et on est loin de l'original...
Villeret e Balasko sont géniaux et on s'amuse de leur petite guéguerre. Le scénario est classique, il ne fait que reprendre le même que Guitry. Le bas blesse dans la mise en scène. Là où Guitry faisait rire avec cynisme et ironie Becker se sert juste des outils de la comédie de base que ses interprètes facilitent. La portée de l'histoire originale est donc beaucoup moindre et fait donc moins réfléchir. Au final une bonne comédie sympathique mais sans le génie de "La poison".

Drôle, émouvant, frappant et intelligent. Un film signé de la patte de Jean Becker admirablement servit par un duo d'acteurs fracassant.

Une comédie cynique et hilarante qui fonctionne à merveille grâce au duo Jacques Villeret/Josiane Balasko qui parvient à être émouvant, effrayant et hilarant. C'est une comédie française de haut niveau.

certes pas un chef d'oeuvre mais tout de même un film plaisant à regarder, les acteurs sont tous exellents. une histoire simple, simplement réalisée, becker nous livre ici du bon cinéma français.

L'histoire de haine et d'indifférence des Braconnier remis au goût du jour par Jean Becker. Oui, "Un crime au paradis" est effectivement un remake de "La Poison", excellent film de Sacha Guitry, sorti en 1951 avec le géant Michel Simon. Ici, c'est Jacques Villeret qui reprend le rôle de l'acteur suisse, Josiane Balasko qui reprend le rôle de la mégère agressive et alcoolique et André Dussolier qui reprend le rôle de l'avocat donnant des conseils avisés (malgré lui) à Braconnier pour éliminer son épouse. A vrai dire, il n'y a pas grand chose à dire sur le film de Jean Becker, si ce n'est que Josiane Balasko était l'actrice qui paraissait la mieux taillée pour endosser le rôle de la vieille rombière détestable et que Jacques Villeret prouve qu'il n'était pas seulement un acteur comique. Un remake honorable mais qui n'atteint jamais la puissance de l'original.

Superbe ! Villeret est juste. Balasko, surprenante !
Quelques scènes sont très bien ficelées (dans le bureau de l'avocat avec André Dussollier, très bien, lui aussi)
J'ai vraiment passé un bon moment et malgré le côté dramatique de l'histoire, l'ambiance général est empreint de beaucoup d'humour...

Même si on se réjouit de cette joute entre ses deux grands comédiens français, le tout manque d'envergure. 12/20

un petit film qui na que pour interet le jeu d acteur d andré dussolier en avocat et de l originalité du scénario.

Le scénario est marrant mais je me suis ennuyé.

Ce film démontre encore une fois ce qu'est Becker : un réalisateur sans talent qui ne sait jamais insuffler un angle a un scénario. "Un crime au paradis" tient donc a une histoire dont l'écriture est baclé, le tout mal filmé, mal fagoté, sans chute. Le jeu des acteurs sauve la mise même si la scène au tribunal - interminable - sombre dans le ridicule... Bref, Beker s'appuie sur des filons - la ruralité, le bon bougre - qui amoindrit d'autant plus un propos qu'il n'assume pas. A oublier. Ce qui ne sera pas dur...

Le film flirte avec la comédie par le côté benêt du personnage. Et c'est franchement réussi.
Surtout la dernière partie avec le procès. Les échanges sont amusants et chacun y va de son bon mot.
Le meurtre au final va passer au second plan !!!
Pas mal du tout!!!!

Pale remake du brillant « La Poison » de Sacha Guitry, « Un crime au paradis » d’une grossièreté et d’une épaisseur bien franchouillarde, tient à peu près uniquement sur le trio d’acteur central, bien que Villeret supporte mal la comparaison avec le génial Michel Simon. Mais Josiane Balasko est très impressionnante. La deuxième étoile c’est pour elle.