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    2001 : l'odyssée de l'espace
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    1 225 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 4 avril 2014
    2001: A Space Odyssey arrive à lier philosophie et science fiction, beauté et étrangeté, et tout cela avec une incroyable puissance.
    Découpée en plusieurs actes, cette odyssée présente différentes situations qui, à première vue, peuvent sembler sans liens les unes aux autres. Et pourtant, tout finit par rentrer dans l'ordre.
    Peu de personnages, et donc peu de dialogues dans ce film dont les points forts sont la photographie, la musique et la mise en scène. Certains films de science fiction sont appelés "Space Opera", ici nous avons affaire à un nouveau sous-genre: le "Space Ballet", dont la chorégraphie est parfaitement huilée. Kubrick nous amène droit dans l'espace vivre une expérience sensorielle hors du commun qui saura nourrir vos réflexions.
    A voir sans plus attendre!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 31 mars 2014
    Pas seulement un spectacle visuel et auditif, 2001 apporte aussi un regard sur l'évolution de l'esprit humain. Ce n'est pas vraiment un film, la première partie pourrait s'apparenter à un reportage animalier. La suite offre une expérience incroyable mélangeant adroitement le réalisme au poétisme.
    Après toutes ces années il est vrai que le film a pris un coup de vieux surtout au niveau des costumes des singes au début mais n'oublions pas que ce film a été tourné en 1966 et qu'il faut se placer dans le contexte de l'époque. Malgré son âge 2001 fascine encore aujourd'hui et même si on accroche pas à la science-fiction, il faut bien être admiratif de ce travail monstre qui aura demandé sept mois de tournage et deux ans de post-production.
    Révolutionnaire, nécessaire et unique, le chef d'oeuvre de Stanley Kubrick est à voir au moins une fois dans sa vie.
    Noah S.
    Noah S.

    6 abonnés 40 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 mars 2014
    Un chef d'oeuvre absolu, mené d'une main de maître par le plus grand réalisateur de tout les temps, Stanley Kubrick!
    Stephane H
    Stephane H

    36 abonnés 51 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 mars 2014
    J'ai vu ce film il y a plus de 30 ans. Il m'a durablement marqué. Lent. Souvent obscur. Souvent ennuyeux. Un chef-d'oeuvre.
    Aucune ironie là-dedans. J'ai tout simplement eu le sentiment d'avoir affaire à une « oeuvre ». Le genre de film devant lequel on se dit que le réalisateur n'a pas du tout cherché à complaire à un quelconque public mais que c'était au public de faire l'effort de se hisser intellectuellement au niveau du film.
    Tout particulièrement dans le dernier quart d'heure.

    PS : La salle était globalement vide. Moi, mon père et une bande de joyeux « bourrins » qui ont « tenu » tant que les fameux singes ont été présents à l'écran. Je me souviens de mon soulagement quand qu'ils quittèrent tous la salle en maugréant, vaincus par l'ennui se dégageant d'un film qui les dépassait.
    « Coup de pied de l'âne » à ceux qui auront descendu en flammes ce film qui est et restera un monument du septième art.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 19 mars 2014
    Le film culte en matière de science-fiction. Le rapport entre l'homme et la technologie au fil des siècles offre un panorama magnifique sur l'idée du progrès et la dépendance que cela engendre envers l'Homme. Les plans de Kubrick sont superbes, j'ai pas tout compris notamment l'histoire sur l'étrange plaque noire qui semble pourtant être le point clé du film (oui je suis bête), mais la seule perfection de la mise en scène dégage un mysticisme envoûtant qui nous transporte réellement dans une autre dimension. Quelques longueurs, mais 2001 : l'odyssée de l'espace reste néanmoins un chef d'oeuvre à voir au moins une fois dans sa vie.
    Kloden
    Kloden

    125 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 février 2014
    Il n'est pas très difficile de comprendre la marque qu'a laissée Stanley Kubrick sur ses contemporains, en apposant son talent multi-facettes sur des projets d'une totale démesure. Ici, il signe une odyssée spatiale alors même que l'Homme ignore tout d'une concrète visite hors de l'atmosphère, ou presque, puisque Neil Armstrong n'a encore jamais foulé un autre sol que celui de cette bonne vieille Terre. Aujourd'hui, l'impact a nettement diminué, puisque le maître a fait des émules, qui disposant de moyens plus considérables, ont eux-aussi tenté une exploration spectaculaire de l'espace (sans pour autant innover ou surprendre autant que 2001). Cette oeuvre un poil mégalomane se découpe en plusieurs parties, qui se gonflent d'un symbolisme de plus en plus étoffé, jusqu'à devenir la clé de voûte de l'ensemble et en éclipser le récit. Kubrick s'attache d'abord à dessiner une vision équivoque de l'évolution humaine, jusqu'à traiter de ses limites et des défis auxquels l'espèce devra faire face (Gravity tentera succinctement de de réitérer l'expérience, mais de façon nettement plus naïve et auto-protectrice). Si cette moitié est fine et riche en enseignements, la suite devient nettement plus opaque, moyen pour Kubrick de nous signifier qu'il spécule et sans doute d'avouer que lui même n'a pas de réponses. Le trip devient alors hallucinatoire et hallucinogène (bien qu'un peu kitsch, c'est vrai), moment sans doute le plus inoubliable du film, bien que je puisse comprendre qu'il agace. Louis Francisque Lélut, médecin et philosophe du XIXème siècle, parlait de "confins", où, "pour ainsi dire, au point de contact des nerfs et de l'âme, se confondent, dans une solidarité douloureuse, la vie et la pensée". Voilà qui souligne à merveille, me semble t-il, le lien entre perception sensorielle et conceptualisation, réflexion, genèse d'idées, et à travers ça, l'idée d'une compréhension instinctive et par définition incompréhensible mais loin d'être sans effet sur le spectateur. Le genre de trucs qui vous fait dire : "whouah, c'est grand" sans pour autant que vous soyez capable de l'expliquer. Quelque chose entre sensation, sentiment et pensée. Bref, je vais peut-être un peu loin mais quoi qu'il en soit, Kubrick, qui n'a sans doute jamais lu Lélut mais n'en reste pas moins un auteur digne de ce nom, a compris le phénomène. Il se met alors, dans une séquence totalement dingue d'une bonne quinzaine de minutes, à jouer sur les sens pour affecter la pensée, en affichant une image faite de flashs colorés, de traînées lumineuses informes et d'images psychédéliques, pas loin d'être dénuées de signification apparente mais redoutablement suggestives. En définitive, c'est peut-être quand on en dit le moins (explicitement) qu'on peut le plus en dire. Je ne suis pas ici en train de louer bêtement un passage que je jugerai parfait, simplement de pointer du doigt son caractère unique, celui d'une expérience que je n'ai jamais vécu ailleurs, même si me semble t-il, Danny Boyle en a timidement tenté une approche dans Sunshine. Quoi qu'il en soit, elle est sans doute là la plus belle réussite de 2001, faire visiter au spectateur les confins de sa propre psyché et de la nature de son existence autant que ceux du cosmos. Enfin, comment oublier le génie, perceptible de tous, de l'américain quand il cherche à filmer l'absence de certitudes stables et se met en tête (bien évidemment, le sujet s'y prêtait) de les matérialiser par une absence de repères spatiaux. La caméra s'affranchit alors de toute limite, pour un résultat impressionnant, où les décors bougent sans cesse et où on ne distingue plus le sens de la gravité. Même si on ne comprend pas le propos qu'elle illustre, où même si on le comprend de travers (ce qui est peut-être mon cas, mais qu'importe, je m'en fous pas mal) la virtuosité de Kubrick reste marquante. Il est donc dommage que 2001 souffre de longueurs, que l'on ne peut malheureusement pas oublier si aisément. Le film n'est pas nécessairement plaisant, mais simplement marquant. Bref, résumons en un mot ; unique. Car si je cherche par une énumération à retranscrire tout que que 2001 m'inspire, j'ai bien peur de recommencer à pérorer indéfiniment.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 janvier 2015
    A mes yeux, le meilleur film de tout les temps, pas loin devant Shining. Tout, dans ce film, mérite d'être vu, entendu. Le scénario, le jeu, les effets spéciaux, et surtout la réalisation du maître Kubrick, tout est excellent, voire révolutionnaire. La longueur du film met en place un suspens inégalable, et la musique qui l'accompagne est un Chez d’œuvre pour les oreilles. Mais quittons la dimension filmique, car ce film à un autre degrés. Il traite de sujet divers et tellement bien traités, l'intelligence artificielle par exemple. Kubrick à du voir le développement des premiers ordinateurs, et à du y voir en son évolution une menace, capable de dépasser l’espèce humaine et de la détruire, et il l'a prévenu. Mais encore il pose la question des autres formes de vie, de ce qu'elle voudraient à l'homme et de ce qu'elle pourraient lui apporter. Quand à cette fin énigmatique, c'est surement le symbole même de ce film. Son apothéose. On sait que l'on ne trouvera jamais la réponse de cette fin, et elle n'en a surement pas, on essaiera d'y trouver des réponses, on ne pourra jamais en trouver une parfaite, juste en toucher la surface, et c'est ça qui le rend unique, qui le rend si merveilleux, car ce film est bien plus qu'un film, il nous fais nous poser des question, sur lui bien sûr, mais aussi sur nous.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 17 février 2014
    Magnifique film ! De super effets visuel surtout pour l'époque, une réalisation poignante qui encore mieux avec la musique!
    .Jurassic
    .Jurassic

    112 abonnés 21 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 mars 2014
    Aujourd’hui, je m’attaque à du lourd. « 2001, l’Odyssée de l’Espace », souvent considéré comme l’un, si ce n’est le meilleur film de Stanley Kubrick, reconnu par l’American Film Institute comme étant le meilleur film de science-fiction de tous les temps, long-métrage ayant révolutionné le cinéma de science-fiction… Sans surprise, j’en attendais beaucoup. Et finalement, le film m’a donné autre chose que ce que j’en attendais… et m’a retiré autre que ce à quoi je m’attendais.
    Kubrick n’est pas un réalisateur comme les autres (si, si) et tente à chacun de ses films (enfin presque) de créer quelque chose de nouveau dans le genre et dans sa filmographie. Ici, il s’essaye pour la première fois à la science-fiction et, en effet, il va accoucher d’un long-métrage unique en son genre.
    Tout d’abord, le film est divisé en quatre segments présentant trois époques différentes (même si le deuxième segment est très proche du troisième chronologiquement), et chacun de ces segments possède un ton assez différent les uns des autres tout en se mariant parfaitement dans une même histoire. Le film a aussi la particularité de traiter l’espace et le futur avec un réalisme rarement vu pour l’époque et même aujourd’hui, des dialogues banals et un scénario général limité dans ses grandes lignes. Mais ce qui rend le film unique et incontournable, c’est son ambiance. « 2001 » possède une ambiance extrêmement pesante avec des cadres, pour la plupart fixes, qui sont comme d’habitude chez Kubrick, très remplis, et surtout très étranges de par leurs positions (souvent penchées voire à l’envers) et leurs jeux visuels (beaucoup de plans contemplant des actions peu communes comme le vol d’un stylo en apesanteur ou un changement gravitationnel), des dialogues qui prennent leur temps, des personnages volontairement fades au ton monocorde, et une lenteur des actions qui créeront non seulement un sentiment d’oppression presque malsain voire effrayant pour certains, et une fascination rarement vue au cinéma. Du début à la fin du film, on est happé par ce voyage bizarre dont on ne comprend pas le sens, et le délire métaphysique du dernier segment intensifiera encore plus cet envoûtement. Sa conclusion n’en sera que plus démonstrative de la volonté qu’avait Kubrick de nous tenir en haleine jusqu’au bout puisque finalement, on ne comprendra toujours pas ce que l’on a suivi pendant plus de deux heures vingt de film. Et c’est là la véritable force du film : créer une sorte d’hypnose constante sur les spectateurs, tout comme le monolithe le fait sur les hommes. Cela fait de nous un personnage du film à part entière, à qui on ne donnera aucune autre information que celles qu’il voit lui-même. Les quatre segments plus ou moins éloignés temporellement, et les plans contemplatifs prennent alors tout leur sens, nous laissant ainsi analyser à notre guise chaque situation comme on le souhaite, et révéler le vrai sujet du film qui en plus d’être original, se révèle incroyablement audacieux : la capacité de l’homme à rechercher une vérité qui lui échappe et qu’il ne pourra de toute manière jamais pleinement maîtriser malgré le temps qui passe. Dans ce film, on ne nous donne aucune réponse, uniquement des minuscules pistes qui aboutiront à quelque chose d’encore plus étrange, d’encore plus incompréhensible. Inévitablement, le film nous laisse un arrière-goût amer et un sentiment de frustration au vu de sa fin. Mais je trouve que c’est une idée de génie d’avoir eu le courage de produire un film aussi atypique où l’on manipule continuellement le spectateur pour finalement ne lui révéler qu’un bordel d’idées visuelles et de symboles très différents les uns de autres, l’obligeant ainsi à faire travailler son imagination, et développer ses propres hypothèses, ses propres idées, source de toute découverte (n'est-ce point beau?). Cette fin ouverte aurait normalement dû énerver les spectateurs mais curieusement, ils ont été très réceptifs aux intentions de Kubrick, ce qui a permis au film d’obtenir la notoriété qu’il a aujourd’hui. Mais ce film est-il pour autant le chef d’œuvre incontesté du cinéma de science-fiction ? Pour moi, non.
    Le film réussit brillamment à atteindre son objectif principal mais, l’ambition gigantesque oblige, « 2001 » est imparfait sur plusieurs points.
    Premièrement, le film n’a aucun personnage à qui l’on s’attache. En soi, ce n’est pas un défaut puisque comme je l’ai dit plus haut, nous sommes un personnage du film à part entière. Mais malheureusement, alors que tout le film n’avait jusque alors jamais essayé de nous dicter des émotions (à part évidemment les séquences musicales), Kubrick a tenté lors d’une scène de nous faire peur. En effet, vers la fin du troisième segment du film, spoiler: Hal 9000, l’IA du vaisseau « Discovery One » contrôlant absolument tout le vaisseau, vient d’apprendre que Dave et Frank envisagent de le débrancher, et se décide donc à tuer Frank lors d’une sortie extravéhiculaire
    . La scène va durer plus de quinze minutes… Quinze minutes interminables durant lesquelles on va observer spoiler: Frank Pool léviter seul dans l’espace à la merci d’Hal 9000…
    Logiquement, une scène aussi lente aurait dû provoquer chez moi une certaine angoisse, et de la pitié pour l’astronaute… mais je n’en n’avais strictement rien à foutre et j’ai bien failli m’endormir. On peut penser que Kubrick a réalisé la scène ainsi afin de nous faire culpabiliser de notre désintérêt complet devant le spoiler: destin tragique de Frank
    (et suivant ainsi la logique du film qui cherche à critiquer notre déshumanisation au fil du temps), mais d’une, ça ne marche pas parce que la scène est beaucoup trop longue et on s’ennuie ferme, et de deux, ce sentiment avait déjà été ressenti cinq minutes avant devant spoiler: l’assassinat de trois astronautes en stase par Hal
    ! Et là, ça marchait car la scène était courte et le spoiler: crime était lâche
    ! Ne se concentrer sur aucun personnage était une idée louable mais après, il ne faut pas la casser pour créer une scène faussement effrayante, qui va du coup faire tomber à plat l’épique de la scène qui suit ! C’est d’ailleurs un des problèmes principaux que j’ai avec Kubrick : dès qu’il a une bonne idée de mise en scène, il va la placer partout dans son film jusqu’à épuisement. Dans ce film, c’est de la lenteur dont il va abuser. Elle a certes créé un sentiment de fascination tout au long du film, mais dans certaines scènes, elle est tellement injustifiée que ça devient énervant ( spoiler: la mort de Pool
    , les dix secondes à attendre que le cockpit dans lequel Dave et Frank veulent s’isoler spoiler: pour échapper à la vigilance d’Hal 9000
    , fasse un tour sur lui-même et s’ouvre). Cette lenteur trop longue (oui ça se dit !) va aussi provoquer une baisse d’attention de notre part lors d’une des scènes les plus impressionnantes du film : l’aspiration dans une sorte de spoiler: tunnel interdimensionnel
    (ou autre chose, j’en sais rien et on ne nous le dira jamais !) où il va alors contempler des paysages colorés incroyables et inimaginables pendant dix minutes. Cette fois-ci, ce n’est pas vraiment la durée de la scène qu’il faut remettre en cause mais les images. Les effets spéciaux de « 2001 » ont beau avoir très bien vieilli (merci les remastérisations !), le voyage métaphysique n’est plus aussi impressionnant qu’à l’époque. Non seulement les paysages ne sont que des paysages naturels terrestres dont les couleurs ont été changées, mais en plus, il y a justement très peu de variété dans ces décors et le trip devient redondant. Mais c’est un défaut qu’il faut relativiser par rapport à sa date de sortie car à l’époque, tout le monde était ébahi.
    Un autre problème que j’ai avec le film, c’est ses messages. En effet, même si « 2001 » ne les met pas spécialement en avant, ils existent et certains fans du film leur vouent un culte pour leur philosophie recherchée et leur critique cynique et pessimiste sur l’avenir de l’humanité (dont mon professeur de philosophie (sic) à la suite de quoi je ne le prends plus trop au sérieux…).
    Bon, tout d’abord, parlons du message le plus appuyé et mis en valeur du film : les dangers de l’I.A... Un sujet intéressant bien qu’il ait déjà été abordé dans un paquet d’œuvres de S-F avant lui (les livres d’Isaac Asimov entre autres ou même Pinocchio dans un registre et un contexte différents), mais jusqu'alors peu au cinéma, l’intérêt étant donc de renouveler un peu ces thématiques ou bien en les développant un minimum. Qu’en est-il donc de « 2001 » ? Presque rien. Un débat à la « Blade Runner » portant sur « une I.A a-t-elle une conscience ? Peut-elle ressentir des choses » à la différence qu’il est inutile puisque la réponse semble évidente et qu’aucun développement n’est effectué, quelques questionnements sur les dangers que la recherche de l’efficacité peut engendrer ou notre confiance aveugle envers la technologie (plus intéressant mais peu traité)… Ce n’est pas honteux mais ce n’est ni original ni recherché.
    Kubrick nous présente également une critique assez subtile de la déshumanisation de l’homme en fur et à mesure qu’il évolue. Sa mise en scène est d’ailleurs très réussie pour montrer la distance progressive des rapports humains (avec leur sommeil par exemple, où les singes dorment ensemble côte à côte dans le premier segment, où le Docteur Heywood Floyd dort cette fois seul dans sa navette mais où une hôtesse de l’air peut circuler à côté de lui sans problème dans le deuxième segment, et enfin dans le troisième segment, où les hommes sont seuls et isolés dans des caissons d’hibernation, et seul Hal 9000, une I.A, peut entrer en contact avec eux), et la régression des sentiments chez l’homme (Dave et Frank ne partagent aucun lien amical). Malgré tout, à mon sens, cette critique possède des failles puisque les contextes des différents segments sont complètement différents et comparer les réactions qu’ont le Docteur Floyd dans un environnement connu et celles de Dave dans une mission périlleuse aux enjeux extrêmement importants n’a pas de sens ! Évidemment que l’on doit faire preuve de beaucoup plus de retenue et d’abnégation dans le cas de Dave que dans celui de Floyd. En cela, je trouve que le message fonctionne peu.
    En revanche, ce que j’aime dans cette vision du futur, c’est l’ambivalence de la technologie. Elle peut être montrée soit comme porteuse de progrès magnifiques (l’os de l’australopithèque, premier outil de l’homme, magnifié par la symphonie « Ainsi parlait Zarathoustra » de Richard Strauss, le « bal » des stations orbitales, sublimée par le « Beau Danube Bleu » de Johann Strauss) et également dangereuse (l’os peut être une arme, l’avancée technologique (Hal 9000) peut être dangereuse). Kubrick n’est pas tombé dans le piège de nous exposer une vision uniquement pessimiste du futur et de la technologie, et il le fait avec ce qu’il faut de subtilité.

    Finalement, je ne peux pas le nier, « 2001, L’Odyssée de l’Espace » est un grand film de science-fiction qui a proposé une thématique générale audacieuse, intelligente et originale. C’est un film unique de par son ambiance et sa mise en scène énigmatiques qui ont révolutionné les codes de la construction cinématographique du futur et ont proposé un visuel inventif reconnaissable entre tous. Malgré tout, le film n’est pas sans défaut et n’est certainement pas le plus grand film de l’histoire de la science-fiction. On a trop tendance à l’ériger comme une référence philosophique ou à crier au génie pour chaque plan ou raccord du film, dont certains sont pourtant banals, ce qui a provoqué chez moi, pendant un temps, une forte antipathie envers lui. Mais il faut prendre « 2001, L’Odyssée de l’Espace » pour ce qu’il est : un film expérimental, une œuvre d’une ambition folle qui a su parfaitement concilier exploit technique et réussite tant sur le plan artistique que symbolique. Incontournable !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 25 avril 2014
    Que dire ? Techniquement, c'est indescriptible. Les décors et les images sont très travaillés et très réalistes (bien que le film ne date que de 1968). Kubrick, aidé de deux experts de la nasa, fut maniaque quant à la précision et aux vraisemblances technique et scientifique de son film qui ressemble parfois à un documentaire. Notons la nourriture en poudre, les combinaisons spatiales, les extrêmes humanité et rationalité de Hal (c'est un ordinateur, je l'oublie parfois) et l’absence de son dans l'espace. En ce qui concerne l'esthétique, on reconnaît le style du cinéaste. On note des décors baroques, notamment dans la station spatiale tournant autour de la terre. Il y a une certaine ambiguïté dans ce film, ce qui nous laisse probablement une liberté d'interprétation. Il ne faut pas s'attacher au jeu des acteurs (à mon humble avis, il importe peu) ou chercher un divertissement. Il faut s’intéresser à la logique de l'histoire, à la beauté des images, à la musique qui les accompagne et aux émotions qu'on souhaite nous communiquer. spoiler: Lors des différentes apparitions du monolithe, nous entendons un morceau décuplant la sensation de mystère suscitée. J'avais l'impression d'être un scientifique sur le point de découvrir quelque chose d'énorme (et le sachant). Lors de sa première apparition, avec les singes, le monolithe est filmé de bas si bien qu'il semble nous dominer. Le soleil, qui se lève, est au début caché par le monolithe puis se découvre peu à peu. C'est splendide mais je ne suis pas sûr de la signification de ceci. J'ai toutefois l'impression que ce monolithe guide l'humanité vers la découverte et le progrès car, alors qu'un singe manipule un os, la pensée du monolithe lui donna l'idée de s'en servir comme arme (il semble...). A la fin, l'astronaute arrivant près de Jupiter et se transformant en enfant-étoile (encore une fois, c'est ce que j'ai compris) puis revenant vers la terre et semblant alors la dominer fait tout cela après contact avec le monolithe. La mission vers Jupiter est initiée grâce à la découverte d'un monolithe sur la Lune.
    Que dire de plus ? J'ai trouvé très beaux les paysages africains (décors) de l'aube de l'humanité. Le beau Danube bleu associé au mouvement de la station spatiale autour de la terre (entre autres) m'a permis d’apprécier la science-fiction d'une manière nouvelle pour moi : j'ai été stupéfié par l'esthétique et l'harmonie apparente de ces différentes images. Quand nous voyons pour la première fois le vaisseau de la mission vers Jupiter, la musique m'a permis de bien ressentir le vide spatial (communiqué d'une manière sobre et élégante). D'ailleurs, c'est par l'absence de musique et de son, un peu plus tard, qu'on nous fait sentir le vide spatial. Les dérives de Hal en sont d'autant plus effrayantes puisque qu'il ne semble pas y avoir d'échappatoire. Son langage, parfait (sur la forme comme sur le fond), en fait un ordinateur respecté et craint car il est presque trop élégant, rationnel, et intelligent. Je me souviens de cette phrase, prononcée calmement : spoiler: « This mission is to important for me to allow you to jeopardize it. ». Je fus très impressionné par sa capacité à lire sur les lèvres des deux hommes souhaitant le démanteler du fait de son dysfonctionnement apparent. Il n'est certainement pas déficient. Si on n'a pas lu les livres, sa façon d'agir est un mystère et cette incertitude est tout à fait angoissante. La scène m'ayant le plus impressionné reste toutefois celle de l'arrivée sur Jupiter. Les images, accompagnées de la même musique mystérieuse du début, sont très belles. Je pense reconnaître, sans certitude, ce que je vois (tantôt des rayons de lumières, tantôt des reliefs). Je fus totalement dérouté par la suite : l'astronaute ayant fait face aux rayons lumineux se retrouve dans un salon type Louis XVI : WTF ?? Il semblerait d'ailleurs que le temps s'accélère (ou pas...) et que l'astronaute observe son propre vieillissement
     : nous sommes encore soumis à une incertitude angoissante mais ce fut plaisant pour moi. Voilà, courrez-y !
    Chris L.
    Chris L.

    16 abonnés 32 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 janvier 2014
    Film très plat ... On se demande quand est ce qu'il va vraiment commencer. Et bin jamais. Toujours le même faut rythme ...
    Certes le film date mais quand mm ...
    Et pr dire la vrai bonne surprise fut la bande originale qui est top 😊
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 28 janvier 2014
    Bon bah là, pas grand chose à dire si ce n'est que c'est LE film de science fiction à voir et à revoir. Mais attention, il peut ne pas plaire à tout le monde...
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 22 janvier 2014
    De très belles images et une utilisation efficace de la musique. Sinon, là où d'autres ont crié au chef d'œuvre, je n'y ai vu qu'une réalisation poussive (que de longueurs inutiles), au service d'un scénario sans grand intérêt et dont l'ésotérisme de bazar (pléonasme) se révèle aussi agaçant que consternant.
    CFini27
    CFini27

    6 abonnés 66 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 janvier 2014
    Après pas mal d'attente autour de ce film. 2001: l'odyssée de l'espace, n'est peut être pas, le film au quel je pouvait m'attendre.
    Certes le film date de 1968, et pour la fin des années 60 ce genre de film de science fiction est révolutionnaire. Mais de notre époque il ne surprend plus personne d'un point de vue technique.
    Le scénario a une base, qui sur le papier peut être pas mal a travailler. Mais une fois mise en forme les éléments que l'on retient le plus du film sont: sa longueur, son silence, la bande originale qui parfois agace, le manque cruelle de dialogue. Et la lenteur des évènements qui passe a l'image, qui ne l'améliore en rien.
    Bien sûr tout n'est pas a jeté, certain chapitre du film sont bien plus intéressant. Ce que l'on voit principalement dans la bande annonce. A partir de voyage vers Jupiter et jusqu'à la fin du film, celui-ci devient plus captivant. Sans toute fois changer de rythme. Ce qui est bien dommage. Car la créativité du réalisateur est stupéfiante.
    La fin laisse un peu perplexe face a ce que l'on est entrain de voir. Mais au vue du reste du film. Cela ne choque pas.
    Au final c'est avec amertume que je note ce film. Seul une partie du film aura su me convaincre de lui mettre une tel note..
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 19 janvier 2014
    Une oeuvre fondatrice. Kubrick s'attaque à l'essence de l'univers et de la vie éphémère sur terre, mêlant l'histoire à l'anticipation. L'humain n'est qu'une parenthèse, dépassé par une machine qu'il a lui-même créé, chapeauté par ce monolithe qui était déjà présent du temps de son ancêtre le singe. Une réflexion sur le temps, la vie, et la place que nous occupons ici bas
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