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    2001 : l'odyssée de l'espace
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    1 231 critiques spectateurs

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    BILBO75
    BILBO75

    17 abonnés 49 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 15 mai 2014
    Un film d'une beauté plastique et sonore, c'est tout.
    Kubrick balade tout le monde dans une supposée réflexion métaphysique sans épaisseur (ou alors celle d'une grosse lasagne), d'un ennui cosmique mais en réalité d'un niveau de réflexion 0. Cela pourrait facilement se transformer en une série US à saisons multiples, tant le moindre plan ouvre un vide sidéral démultipliable à l'infini qui impressionnera le simple d'esprit. La beauté des images et l'incommensurable profondeur d'un propos insensé impressionnent cependant toujours les supposés beaux esprits, c'est-à-dire ceux qui tirent une certaine fierté à croire qu'un traitement fumeux et qu'ils ne comprennent pas est symbole de génie, et qui accordent ainsi, par parisianisme ou peur, 4 ou 5 étoiles...
    A voir 1 fois pour se convaincre de ne pas le voir 2 fois...
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 14 mai 2014
    A l'heure où la mode est à brûler les idoles et à dégueuler sur les classiques, je vais faire un truc de fou, de rebel-rebel, je vais défoncer des portes grandes ouvertes : je vais dire du bien de "2001, l'Odyssée de l'espace"...
    La suite ici :
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 avril 2014
    Déroutant, envoutant, stratosphérique, et effets bluffant pour l'époque... On aime ou on n'aime pas, mais faites votre propre expérience, comme le voulait Kubrick.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 24 avril 2014
    2001 : l’Odyssée de l’espace est un film monument. Je n’aurais pas le tonus de vous dire plus que ce qui a été dit. Simplement, 2001, à chaque vision, paraît ne pas vieillir, ou si peu. Voilà trois ou quatre ans que je ne l’avais pas vu. Depuis, il y a eu Gravity. Et bien, si certains effets, comme le voyage métaphorique avec le caléidoscope, ont bien morflé, ce n’est ni le cas du scénario (marqué, c’est certain, par une vision optimiste du futur, et une vision pessimiste de la technologie), ni des décors. Ce qui semble étrange –mais est-ce bien l’effet de l’âge ?- c’est que le film est formidablement lent. Cette lenteur, pourtant la patte de Kubrick sur Barry Lyndon et Eyes Wide Shut, m’a paru terrible alors qu’elle ne m’avait pas choqué avant. C’est le seul bémol que l’on pourrait apporter à ce chef d’œuvre du cinéma de science-fiction dont le résultat est aussi énorme que le budget et l’investissement de Kubrick, orfèvre perfectionniste de cette fable futuriste (allitération). Un film à voir et à revoir, tant il est beau et riche !
    nicperpignan
    nicperpignan

    41 abonnés 253 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 avril 2014
    Le plus grand film de science-fiction précurseur de tous les temps ! Kubrik réalise un film extraordinaire, moderne, avant-gardiste et futuriste encore inégalé ! un film long, esthétique, une musique splendide font de ce chef-d'oeuvre le plus grand film en apesanteur ! il a été démontré que PINK FLOYD a enregistré leur fameux tube "Echoes" de 23 min de leur album mythique MEDDLE devant la célèbre scène finale du film de la même durée 23min et fait étonnant, les 2 s'emboitent parfaitement !!!! c'est spectaculaire de voir cela ! PINK FLOYD aurait été le seul groupe de rock à pouvoir rendre ce film psychédélique, et kubrik adorait le Floyd ! sur internet, une vidéo de cette scène finale (dépourvue de musique dans le film) a été ajoutée au titre "Echoes" et c'est impressionnant à voir, c'est parfait ! un sacré film !!!! CULTE
    barjavel2
    barjavel2

    15 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 avril 2014
    Que dire sans passer pour un bobo ? Ce film est LE chef d'œuvre de la SF (après Metropolis de Lang, tout de même), qui a plus qu'inspiré Lucas et ses StarWars. 1968 ! Je n'étais pas encore né, mais la dramaturgie, le montage et les effets spéciaux sont encore à tomber par terre ! Certes, la 2ème partie est très cérébrale, mais elle vaut la peine que l'ont y réfléchisse. Honte à ceux qui l'ont méprisée ! Il y aura une "suite" par Hyams, qui vaut beaucoup mieux que sa réputation (voir ma critique).
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 4 avril 2014
    2001: A Space Odyssey arrive à lier philosophie et science fiction, beauté et étrangeté, et tout cela avec une incroyable puissance.
    Découpée en plusieurs actes, cette odyssée présente différentes situations qui, à première vue, peuvent sembler sans liens les unes aux autres. Et pourtant, tout finit par rentrer dans l'ordre.
    Peu de personnages, et donc peu de dialogues dans ce film dont les points forts sont la photographie, la musique et la mise en scène. Certains films de science fiction sont appelés "Space Opera", ici nous avons affaire à un nouveau sous-genre: le "Space Ballet", dont la chorégraphie est parfaitement huilée. Kubrick nous amène droit dans l'espace vivre une expérience sensorielle hors du commun qui saura nourrir vos réflexions.
    A voir sans plus attendre!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 31 mars 2014
    Pas seulement un spectacle visuel et auditif, 2001 apporte aussi un regard sur l'évolution de l'esprit humain. Ce n'est pas vraiment un film, la première partie pourrait s'apparenter à un reportage animalier. La suite offre une expérience incroyable mélangeant adroitement le réalisme au poétisme.
    Après toutes ces années il est vrai que le film a pris un coup de vieux surtout au niveau des costumes des singes au début mais n'oublions pas que ce film a été tourné en 1966 et qu'il faut se placer dans le contexte de l'époque. Malgré son âge 2001 fascine encore aujourd'hui et même si on accroche pas à la science-fiction, il faut bien être admiratif de ce travail monstre qui aura demandé sept mois de tournage et deux ans de post-production.
    Révolutionnaire, nécessaire et unique, le chef d'oeuvre de Stanley Kubrick est à voir au moins une fois dans sa vie.
    Noah S.
    Noah S.

    6 abonnés 40 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 mars 2014
    Un chef d'oeuvre absolu, mené d'une main de maître par le plus grand réalisateur de tout les temps, Stanley Kubrick!
    Stephane H
    Stephane H

    39 abonnés 51 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 mars 2014
    J'ai vu ce film il y a plus de 30 ans. Il m'a durablement marqué. Lent. Souvent obscur. Souvent ennuyeux. Un chef-d'oeuvre.
    Aucune ironie là-dedans. J'ai tout simplement eu le sentiment d'avoir affaire à une « oeuvre ». Le genre de film devant lequel on se dit que le réalisateur n'a pas du tout cherché à complaire à un quelconque public mais que c'était au public de faire l'effort de se hisser intellectuellement au niveau du film.
    Tout particulièrement dans le dernier quart d'heure.

    PS : La salle était globalement vide. Moi, mon père et une bande de joyeux « bourrins » qui ont « tenu » tant que les fameux singes ont été présents à l'écran. Je me souviens de mon soulagement quand qu'ils quittèrent tous la salle en maugréant, vaincus par l'ennui se dégageant d'un film qui les dépassait.
    « Coup de pied de l'âne » à ceux qui auront descendu en flammes ce film qui est et restera un monument du septième art.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 19 mars 2014
    Le film culte en matière de science-fiction. Le rapport entre l'homme et la technologie au fil des siècles offre un panorama magnifique sur l'idée du progrès et la dépendance que cela engendre envers l'Homme. Les plans de Kubrick sont superbes, j'ai pas tout compris notamment l'histoire sur l'étrange plaque noire qui semble pourtant être le point clé du film (oui je suis bête), mais la seule perfection de la mise en scène dégage un mysticisme envoûtant qui nous transporte réellement dans une autre dimension. Quelques longueurs, mais 2001 : l'odyssée de l'espace reste néanmoins un chef d'oeuvre à voir au moins une fois dans sa vie.
    Kloden
    Kloden

    129 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 février 2014
    Il n'est pas très difficile de comprendre la marque qu'a laissée Stanley Kubrick sur ses contemporains, en apposant son talent multi-facettes sur des projets d'une totale démesure. Ici, il signe une odyssée spatiale alors même que l'Homme ignore tout d'une concrète visite hors de l'atmosphère, ou presque, puisque Neil Armstrong n'a encore jamais foulé un autre sol que celui de cette bonne vieille Terre. Aujourd'hui, l'impact a nettement diminué, puisque le maître a fait des émules, qui disposant de moyens plus considérables, ont eux-aussi tenté une exploration spectaculaire de l'espace (sans pour autant innover ou surprendre autant que 2001). Cette oeuvre un poil mégalomane se découpe en plusieurs parties, qui se gonflent d'un symbolisme de plus en plus étoffé, jusqu'à devenir la clé de voûte de l'ensemble et en éclipser le récit. Kubrick s'attache d'abord à dessiner une vision équivoque de l'évolution humaine, jusqu'à traiter de ses limites et des défis auxquels l'espèce devra faire face (Gravity tentera succinctement de de réitérer l'expérience, mais de façon nettement plus naïve et auto-protectrice). Si cette moitié est fine et riche en enseignements, la suite devient nettement plus opaque, moyen pour Kubrick de nous signifier qu'il spécule et sans doute d'avouer que lui même n'a pas de réponses. Le trip devient alors hallucinatoire et hallucinogène (bien qu'un peu kitsch, c'est vrai), moment sans doute le plus inoubliable du film, bien que je puisse comprendre qu'il agace. Louis Francisque Lélut, médecin et philosophe du XIXème siècle, parlait de "confins", où, "pour ainsi dire, au point de contact des nerfs et de l'âme, se confondent, dans une solidarité douloureuse, la vie et la pensée". Voilà qui souligne à merveille, me semble t-il, le lien entre perception sensorielle et conceptualisation, réflexion, genèse d'idées, et à travers ça, l'idée d'une compréhension instinctive et par définition incompréhensible mais loin d'être sans effet sur le spectateur. Le genre de trucs qui vous fait dire : "whouah, c'est grand" sans pour autant que vous soyez capable de l'expliquer. Quelque chose entre sensation, sentiment et pensée. Bref, je vais peut-être un peu loin mais quoi qu'il en soit, Kubrick, qui n'a sans doute jamais lu Lélut mais n'en reste pas moins un auteur digne de ce nom, a compris le phénomène. Il se met alors, dans une séquence totalement dingue d'une bonne quinzaine de minutes, à jouer sur les sens pour affecter la pensée, en affichant une image faite de flashs colorés, de traînées lumineuses informes et d'images psychédéliques, pas loin d'être dénuées de signification apparente mais redoutablement suggestives. En définitive, c'est peut-être quand on en dit le moins (explicitement) qu'on peut le plus en dire. Je ne suis pas ici en train de louer bêtement un passage que je jugerai parfait, simplement de pointer du doigt son caractère unique, celui d'une expérience que je n'ai jamais vécu ailleurs, même si me semble t-il, Danny Boyle en a timidement tenté une approche dans Sunshine. Quoi qu'il en soit, elle est sans doute là la plus belle réussite de 2001, faire visiter au spectateur les confins de sa propre psyché et de la nature de son existence autant que ceux du cosmos. Enfin, comment oublier le génie, perceptible de tous, de l'américain quand il cherche à filmer l'absence de certitudes stables et se met en tête (bien évidemment, le sujet s'y prêtait) de les matérialiser par une absence de repères spatiaux. La caméra s'affranchit alors de toute limite, pour un résultat impressionnant, où les décors bougent sans cesse et où on ne distingue plus le sens de la gravité. Même si on ne comprend pas le propos qu'elle illustre, où même si on le comprend de travers (ce qui est peut-être mon cas, mais qu'importe, je m'en fous pas mal) la virtuosité de Kubrick reste marquante. Il est donc dommage que 2001 souffre de longueurs, que l'on ne peut malheureusement pas oublier si aisément. Le film n'est pas nécessairement plaisant, mais simplement marquant. Bref, résumons en un mot ; unique. Car si je cherche par une énumération à retranscrire tout que que 2001 m'inspire, j'ai bien peur de recommencer à pérorer indéfiniment.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 janvier 2015
    A mes yeux, le meilleur film de tout les temps, pas loin devant Shining. Tout, dans ce film, mérite d'être vu, entendu. Le scénario, le jeu, les effets spéciaux, et surtout la réalisation du maître Kubrick, tout est excellent, voire révolutionnaire. La longueur du film met en place un suspens inégalable, et la musique qui l'accompagne est un Chez d’œuvre pour les oreilles. Mais quittons la dimension filmique, car ce film à un autre degrés. Il traite de sujet divers et tellement bien traités, l'intelligence artificielle par exemple. Kubrick à du voir le développement des premiers ordinateurs, et à du y voir en son évolution une menace, capable de dépasser l’espèce humaine et de la détruire, et il l'a prévenu. Mais encore il pose la question des autres formes de vie, de ce qu'elle voudraient à l'homme et de ce qu'elle pourraient lui apporter. Quand à cette fin énigmatique, c'est surement le symbole même de ce film. Son apothéose. On sait que l'on ne trouvera jamais la réponse de cette fin, et elle n'en a surement pas, on essaiera d'y trouver des réponses, on ne pourra jamais en trouver une parfaite, juste en toucher la surface, et c'est ça qui le rend unique, qui le rend si merveilleux, car ce film est bien plus qu'un film, il nous fais nous poser des question, sur lui bien sûr, mais aussi sur nous.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 17 février 2014
    Magnifique film ! De super effets visuel surtout pour l'époque, une réalisation poignante qui encore mieux avec la musique!
    .Jurassic
    .Jurassic

    118 abonnés 21 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 mars 2014
    Aujourd’hui, je m’attaque à du lourd. « 2001, l’Odyssée de l’Espace », souvent considéré comme l’un, si ce n’est le meilleur film de Stanley Kubrick, reconnu par l’American Film Institute comme étant le meilleur film de science-fiction de tous les temps, long-métrage ayant révolutionné le cinéma de science-fiction… Sans surprise, j’en attendais beaucoup. Et finalement, le film m’a donné autre chose que ce que j’en attendais… et m’a retiré autre que ce à quoi je m’attendais.
    Kubrick n’est pas un réalisateur comme les autres (si, si) et tente à chacun de ses films (enfin presque) de créer quelque chose de nouveau dans le genre et dans sa filmographie. Ici, il s’essaye pour la première fois à la science-fiction et, en effet, il va accoucher d’un long-métrage unique en son genre.
    Tout d’abord, le film est divisé en quatre segments présentant trois époques différentes (même si le deuxième segment est très proche du troisième chronologiquement), et chacun de ces segments possède un ton assez différent les uns des autres tout en se mariant parfaitement dans une même histoire. Le film a aussi la particularité de traiter l’espace et le futur avec un réalisme rarement vu pour l’époque et même aujourd’hui, des dialogues banals et un scénario général limité dans ses grandes lignes. Mais ce qui rend le film unique et incontournable, c’est son ambiance. « 2001 » possède une ambiance extrêmement pesante avec des cadres, pour la plupart fixes, qui sont comme d’habitude chez Kubrick, très remplis, et surtout très étranges de par leurs positions (souvent penchées voire à l’envers) et leurs jeux visuels (beaucoup de plans contemplant des actions peu communes comme le vol d’un stylo en apesanteur ou un changement gravitationnel), des dialogues qui prennent leur temps, des personnages volontairement fades au ton monocorde, et une lenteur des actions qui créeront non seulement un sentiment d’oppression presque malsain voire effrayant pour certains, et une fascination rarement vue au cinéma. Du début à la fin du film, on est happé par ce voyage bizarre dont on ne comprend pas le sens, et le délire métaphysique du dernier segment intensifiera encore plus cet envoûtement. Sa conclusion n’en sera que plus démonstrative de la volonté qu’avait Kubrick de nous tenir en haleine jusqu’au bout puisque finalement, on ne comprendra toujours pas ce que l’on a suivi pendant plus de deux heures vingt de film. Et c’est là la véritable force du film : créer une sorte d’hypnose constante sur les spectateurs, tout comme le monolithe le fait sur les hommes. Cela fait de nous un personnage du film à part entière, à qui on ne donnera aucune autre information que celles qu’il voit lui-même. Les quatre segments plus ou moins éloignés temporellement, et les plans contemplatifs prennent alors tout leur sens, nous laissant ainsi analyser à notre guise chaque situation comme on le souhaite, et révéler le vrai sujet du film qui en plus d’être original, se révèle incroyablement audacieux : la capacité de l’homme à rechercher une vérité qui lui échappe et qu’il ne pourra de toute manière jamais pleinement maîtriser malgré le temps qui passe. Dans ce film, on ne nous donne aucune réponse, uniquement des minuscules pistes qui aboutiront à quelque chose d’encore plus étrange, d’encore plus incompréhensible. Inévitablement, le film nous laisse un arrière-goût amer et un sentiment de frustration au vu de sa fin. Mais je trouve que c’est une idée de génie d’avoir eu le courage de produire un film aussi atypique où l’on manipule continuellement le spectateur pour finalement ne lui révéler qu’un bordel d’idées visuelles et de symboles très différents les uns de autres, l’obligeant ainsi à faire travailler son imagination, et développer ses propres hypothèses, ses propres idées, source de toute découverte (n'est-ce point beau?). Cette fin ouverte aurait normalement dû énerver les spectateurs mais curieusement, ils ont été très réceptifs aux intentions de Kubrick, ce qui a permis au film d’obtenir la notoriété qu’il a aujourd’hui. Mais ce film est-il pour autant le chef d’œuvre incontesté du cinéma de science-fiction ? Pour moi, non.
    Le film réussit brillamment à atteindre son objectif principal mais, l’ambition gigantesque oblige, « 2001 » est imparfait sur plusieurs points.
    Premièrement, le film n’a aucun personnage à qui l’on s’attache. En soi, ce n’est pas un défaut puisque comme je l’ai dit plus haut, nous sommes un personnage du film à part entière. Mais malheureusement, alors que tout le film n’avait jusque alors jamais essayé de nous dicter des émotions (à part évidemment les séquences musicales), Kubrick a tenté lors d’une scène de nous faire peur. En effet, vers la fin du troisième segment du film, spoiler: Hal 9000, l’IA du vaisseau « Discovery One » contrôlant absolument tout le vaisseau, vient d’apprendre que Dave et Frank envisagent de le débrancher, et se décide donc à tuer Frank lors d’une sortie extravéhiculaire
    . La scène va durer plus de quinze minutes… Quinze minutes interminables durant lesquelles on va observer spoiler: Frank Pool léviter seul dans l’espace à la merci d’Hal 9000…
    Logiquement, une scène aussi lente aurait dû provoquer chez moi une certaine angoisse, et de la pitié pour l’astronaute… mais je n’en n’avais strictement rien à foutre et j’ai bien failli m’endormir. On peut penser que Kubrick a réalisé la scène ainsi afin de nous faire culpabiliser de notre désintérêt complet devant le spoiler: destin tragique de Frank
    (et suivant ainsi la logique du film qui cherche à critiquer notre déshumanisation au fil du temps), mais d’une, ça ne marche pas parce que la scène est beaucoup trop longue et on s’ennuie ferme, et de deux, ce sentiment avait déjà été ressenti cinq minutes avant devant spoiler: l’assassinat de trois astronautes en stase par Hal
    ! Et là, ça marchait car la scène était courte et le spoiler: crime était lâche
    ! Ne se concentrer sur aucun personnage était une idée louable mais après, il ne faut pas la casser pour créer une scène faussement effrayante, qui va du coup faire tomber à plat l’épique de la scène qui suit ! C’est d’ailleurs un des problèmes principaux que j’ai avec Kubrick : dès qu’il a une bonne idée de mise en scène, il va la placer partout dans son film jusqu’à épuisement. Dans ce film, c’est de la lenteur dont il va abuser. Elle a certes créé un sentiment de fascination tout au long du film, mais dans certaines scènes, elle est tellement injustifiée que ça devient énervant ( spoiler: la mort de Pool
    , les dix secondes à attendre que le cockpit dans lequel Dave et Frank veulent s’isoler spoiler: pour échapper à la vigilance d’Hal 9000
    , fasse un tour sur lui-même et s’ouvre). Cette lenteur trop longue (oui ça se dit !) va aussi provoquer une baisse d’attention de notre part lors d’une des scènes les plus impressionnantes du film : l’aspiration dans une sorte de spoiler: tunnel interdimensionnel
    (ou autre chose, j’en sais rien et on ne nous le dira jamais !) où il va alors contempler des paysages colorés incroyables et inimaginables pendant dix minutes. Cette fois-ci, ce n’est pas vraiment la durée de la scène qu’il faut remettre en cause mais les images. Les effets spéciaux de « 2001 » ont beau avoir très bien vieilli (merci les remastérisations !), le voyage métaphysique n’est plus aussi impressionnant qu’à l’époque. Non seulement les paysages ne sont que des paysages naturels terrestres dont les couleurs ont été changées, mais en plus, il y a justement très peu de variété dans ces décors et le trip devient redondant. Mais c’est un défaut qu’il faut relativiser par rapport à sa date de sortie car à l’époque, tout le monde était ébahi.
    Un autre problème que j’ai avec le film, c’est ses messages. En effet, même si « 2001 » ne les met pas spécialement en avant, ils existent et certains fans du film leur vouent un culte pour leur philosophie recherchée et leur critique cynique et pessimiste sur l’avenir de l’humanité (dont mon professeur de philosophie (sic) à la suite de quoi je ne le prends plus trop au sérieux…).
    Bon, tout d’abord, parlons du message le plus appuyé et mis en valeur du film : les dangers de l’I.A... Un sujet intéressant bien qu’il ait déjà été abordé dans un paquet d’œuvres de S-F avant lui (les livres d’Isaac Asimov entre autres ou même Pinocchio dans un registre et un contexte différents), mais jusqu'alors peu au cinéma, l’intérêt étant donc de renouveler un peu ces thématiques ou bien en les développant un minimum. Qu’en est-il donc de « 2001 » ? Presque rien. Un débat à la « Blade Runner » portant sur « une I.A a-t-elle une conscience ? Peut-elle ressentir des choses » à la différence qu’il est inutile puisque la réponse semble évidente et qu’aucun développement n’est effectué, quelques questionnements sur les dangers que la recherche de l’efficacité peut engendrer ou notre confiance aveugle envers la technologie (plus intéressant mais peu traité)… Ce n’est pas honteux mais ce n’est ni original ni recherché.
    Kubrick nous présente également une critique assez subtile de la déshumanisation de l’homme en fur et à mesure qu’il évolue. Sa mise en scène est d’ailleurs très réussie pour montrer la distance progressive des rapports humains (avec leur sommeil par exemple, où les singes dorment ensemble côte à côte dans le premier segment, où le Docteur Heywood Floyd dort cette fois seul dans sa navette mais où une hôtesse de l’air peut circuler à côté de lui sans problème dans le deuxième segment, et enfin dans le troisième segment, où les hommes sont seuls et isolés dans des caissons d’hibernation, et seul Hal 9000, une I.A, peut entrer en contact avec eux), et la régression des sentiments chez l’homme (Dave et Frank ne partagent aucun lien amical). Malgré tout, à mon sens, cette critique possède des failles puisque les contextes des différents segments sont complètement différents et comparer les réactions qu’ont le Docteur Floyd dans un environnement connu et celles de Dave dans une mission périlleuse aux enjeux extrêmement importants n’a pas de sens ! Évidemment que l’on doit faire preuve de beaucoup plus de retenue et d’abnégation dans le cas de Dave que dans celui de Floyd. En cela, je trouve que le message fonctionne peu.
    En revanche, ce que j’aime dans cette vision du futur, c’est l’ambivalence de la technologie. Elle peut être montrée soit comme porteuse de progrès magnifiques (l’os de l’australopithèque, premier outil de l’homme, magnifié par la symphonie « Ainsi parlait Zarathoustra » de Richard Strauss, le « bal » des stations orbitales, sublimée par le « Beau Danube Bleu » de Johann Strauss) et également dangereuse (l’os peut être une arme, l’avancée technologique (Hal 9000) peut être dangereuse). Kubrick n’est pas tombé dans le piège de nous exposer une vision uniquement pessimiste du futur et de la technologie, et il le fait avec ce qu’il faut de subtilité.

    Finalement, je ne peux pas le nier, « 2001, L’Odyssée de l’Espace » est un grand film de science-fiction qui a proposé une thématique générale audacieuse, intelligente et originale. C’est un film unique de par son ambiance et sa mise en scène énigmatiques qui ont révolutionné les codes de la construction cinématographique du futur et ont proposé un visuel inventif reconnaissable entre tous. Malgré tout, le film n’est pas sans défaut et n’est certainement pas le plus grand film de l’histoire de la science-fiction. On a trop tendance à l’ériger comme une référence philosophique ou à crier au génie pour chaque plan ou raccord du film, dont certains sont pourtant banals, ce qui a provoqué chez moi, pendant un temps, une forte antipathie envers lui. Mais il faut prendre « 2001, L’Odyssée de l’Espace » pour ce qu’il est : un film expérimental, une œuvre d’une ambition folle qui a su parfaitement concilier exploit technique et réussite tant sur le plan artistique que symbolique. Incontournable !
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