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    2001 : l'odyssée de l'espace
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    alouet29
    alouet29

    77 abonnés 1 514 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 17 février 2017
    L'objectif est louable mais le film en lui-même est long, pompeux et incompréhensible. L'action plus que molle, la musique répétitive et omniprésente ainsi que le manque de dialogues vraiment construits sont agaçants.
    Shawn777
    Shawn777

    604 abonnés 3 499 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 janvier 2017
    Ce film réalisé par Stanley Kubrick et sorti en 1968 est vraiment excellent. Je viens de le découvrir, chose que j'aurais dû faire bien avant, et j'en suis ressorti tout bonnement épaté et avec pleins de questions en tête. Le film se découpe en 4 parties mais qui traitent toutes du même sujet : l'intelligence et l'évolution. Lorsque l'on regarde le film pour la première fois ou que l'on n'est pas habitué au style de Kubrick, la scène d'ouverture avec les singes peut-être vraiment déconcertante surtout à l'apparition du mystérieux monolithe noir mais cette scène prend évidemment tout son au cours ou à la fin du film. Je dirais d'ailleurs que la fin est la partie la plus perturbante du film car on ne sait pas trop ce qu'il se passe, on est directement transporté dans un monde édulcoré sans véritable logique pour certains ou au contraire, totalement fondé pour d'autres. Pour ma part, j'ai vraiment été très surpris de cette fin car je ne m'attendais pas à cela mais après mûre réflexion, j'ai compris qu'elle posait de véritables questions philosophiques sur la vie, la mort et l'évolution humaine en général et c'est vraiment intéressant d'aborder le sujet de cette manière. Le fameux monolithe noir est aussi un grand mystère car on ne sait finalement pas trop ce que c'est, ce qu'il fait là et même sa couleur est énigmatique car le noir est un totale contradiction avec la vie qui est souvent représentée par la couleur blanche, ce qui amène donc à encore d'autres questions dont on pourrait y réfléchir des heures. Ce qui est intéressant, c'est que le film n'a pas la même logique et le même sens pour chaque personnes, certains vont l’interprété d'une manière, certains d'une autre et même pour quelques uns, il n'aura pas du tout de sens. Passons maintenant aux sujets techniques du film. J'ai tout d'abord adoré les jeux de caméra qui jouent avec la gravité pour filmer les personnages dans le vaisseau, il y a beaucoup de plans qui arrivent à déconcerter complètement le spectateur. J'ai également beaucoup aimé le fait que l'absence totale de sons dans l'espace soit respectée, effectivement, dès que l'on passe à une scène dans l'espace, il n'y a aucun bruit, ce qui est plutôt angoissant et bluffant de réalisme. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé la scène où l'on entend que la respiration du personnage lorsqu'il "répare" la parabole. Les décors sont vraiment très bon, surtout ceux du vaisseau qui sont eux aussi très réalistes et également le super ordinateur. Les effets spéciaux sont vraiment très bon et n'ont pas vieillis tant que ça. Certains diront que le film possède des séquences très longues et très ennuyeuses mais personnellement, j'ai quand même réussis à les appréciées et à profiter de leur beauté, ce qui fait que je ne me suis pas ennuyé durant le film. Pour ce qui est des acteurs, ils sont tous très bons, il n'y a rien à dire. "2001 : l'Odyssée de l'espace" est donc un film excellent qui pose de véritables réflexions philosophiques, qui était très novateur pour l'époque et qui ne cessera d'apporter de l'étonnement encore aujourd'hui.
    Carlos Stins
    Carlos Stins

    79 abonnés 657 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 avril 2017
    Il est très compliqué d'émettre une opinion sur ce film tant il est à part dans l'histoire du cinéma. Ce film est littéralement transportant, je n'ai vraiment jamais vu un film aussi immersif. Il est difficile de mettre des mots sur les sentiments que l'on ressent face à ce métrage. Le film est avant tout comme le voulait Kubrick, une expérience visuelle. Les effets spéciaux sont incroyables et sont encore crédible aujourd'hui en 2017. Ce film est fascinant par son esthétique, porté par une excellent bande sonore. Comme tous les films du réalisateur américain, on peut trouver des dizaines niveau de lectures et d'interprétations habituelles au film qui comporte des tonnes de symboliques, empreint du pessimisme symbolique de la filmographie de Kubrick. Alors le film aussi impressionnant soit il est tout de même un peu trop long et peu ennuyant par moment mais il est indéniablement l'un des plus grands films de l'histoire du cinéma par son impact sur son art et sur toute une génération de cinéastes. 2001 l'odyssée de l'espace est l'oeuvre d'un visionnaire, un film totalement maytrisé, envoûtant et révolutionnaire qu'on ne peut pas manquer.
    Jean-Michel B.
    Jean-Michel B.

    7 abonnés 6 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 décembre 2018
    Savoir filmer un œil ou filmer le regard : retour sur 2001 l’odyssée de l’espace

    Ce n’est pas seulement le fait de savoir filmer un œil qui caractérise l’art de Kubrick dans 2001 et dessine l’une des lignes de force du film, mais bien le fait de réfléchir le lien consubstantiel qui noue la perception cadrée du monde visible, avec les puissances du cinéma. Autant le dire d’emblée, la question du regard dans 2001 est loin de se résumer à la scène finale ou à l’œil de la divinité toute puissante de HAL. Dès L’aube de l’humanité, Kubrick met explicitement en rapport la naissance de l’homme et celle du regard qui - avec celle du temps - constitue la pierre angulaire d’une saisie sensible du film. Cette naissance intervient précisément lors de l’apparition du monolithe qui témoigne de l’émergence de la conscience et figure, dans le même mouvement, un photogramme non encore impressionné, l’écran noir indispensable pour que puisse se constituer une image subjective au sein du monde de la fiction. Ainsi, la « thématique » du regard traverse tout le film : dans la seconde partie, c’est l’absence de toute capacité de voir le monde du dedans et celui du dehors (les vues du mouvement des astres et des vaisseaux sont réservées aux seuls spectateurs) qui caractérise les hommes de 2001. C’est aussi la déficience visuelle de HAL qui démentira la perfection auto proclamée de l’automate omniscient. Enfin, tout le mouvement final est caractérisé par l’effondrement des formes initialement données de la sensibilité et des modalités du voir.
    C’est sur cette question du regard qu’il importe donc de se retourner.

    L’expérience du noir et de la musique : l’en deçà des images

    Expérience du spectateur : les lumières de la salle s’éteignent, la projection commence... et l’écran reste désespérément noir, alors que s’élève une musique aux voix multiples incessamment relancées. Le film a commencé, mais en rupture avec toutes les conventions du cinéma, il ne nous donne rien à voir.
    En proposant d’emblée une image en deçà de l’image qui, grâce aux proportions de l'écran, ressemble formellement au monolithe, Kubrick sollicite pleinement notre attention, déjoue nos attentes et nous plonge dans une situation de perception première ou primordiale. Il ne pouvait mieux faire ressentir que son film doit être vécu comme une expérience sensorielle qui nous arrache non pas à la pensée, mais au monde des clichés et aux schèmes sensori-moteurs, à l’attitude ordinaire et ordonnée à travers laquelle nous accueillons trop souvent les images du monde. Il nous met ainsi en état de rompre avec les idées préconçues ou les projections imaginaires qui peuvent, à notre insu, nous rendre indisponibles à ce que le film propose.
    Lorsque cette situation prend fin, c’est pour offrir une image « abstraite », un mouvement et des couleurs à la limite de la visibilité. Il s’agit du déplacement puis de l’alignement de trois astres, assimilés à des formes et des forces plastiques, qui instaurent la présence d’un dehors cosmique. Succèdent, alors, trois plans fixes de durées inégales (il s’agit à l’évidence de photographies) qui donnent à voir des paysages saturés de couleurs : en bas, une forme noire ou sombre, contrastant avec un ciel rougeoyant. Contraste saisissant qui semble faire exister le noir antérieur comme un lieu d’où peut surgir « quelque chose » qui serait encore masqué, invisible ou présent virtuellement, une puissance cachée, la vie peut-être ?
    Ainsi, l’aube se lève, mais, immobile, elle ne se lève pour personne. Elle nous fait découvrir des paysages qu’aucun homme n’a pu voir et qui ne renvoient à aucune vision à laquelle il nous serait proposé de nous identifier. L’expérience initiale (la musique et le noir) est donc a fortiori justifiée ; elle nous a introduit dans le monde filmique, en éliminant toute possibilité de faire coïncider affectivement notre regard et l’œil de la caméra restée obscure. Impression paradoxale qui se verra confirmée tout au long de cet incipit, puisque que Kubrick ne s’autorisera à faire des images témoignant d’une présence au monde qu’en fonction de l’émergence et des progrès du subjectif chez les acteurs de la diégèse. Il indexe la forme des plans et le style du montage sur l’acquisition par les préhominiens du sens de l’espace et du temps, de telle sorte que, parallèlement à l’aube de l’humanité, c’est à une aube du cinéma (de la non image à un espace intensément vectorisé par la contre-plongée, en passant par l’image fixe et les ombres chinoises) qu’il nous convie. Or, avant l’arrivée du monolithe, ce qui nous est montré des préhominiens témoigne de leur impossibilité à regarder le monde. Ils sont définis par leurs réactions immédiates à des stimuli auditifs ou tactiles (cris, grognements), alors que le visible suppose toujours, non seulement un rapport entre un sujet défini par son œil et le monde-objet, mais encore un rapport de co-présence du monde et du corps percevant qui est non seulement visible mais aussi donné comme voyant.

    L’aube de l’humanité

    C'est la perception d'images par les sujets de la diégèse, le passage d’une action centrée sur la reproduction (manger, boire, se protéger des dangers) à la naissance du regard qui signifiera leur l’humanité. L’on comprendra alors l’enjeu de la survenue du monolithe qui fonctionnera comme symptôme de l’acquisition par les premiers hommes des formes a priori de la sensibilité (l’espace et le temps) et permettra de produire des images renvoyant à un point de vue remarquable.
    Le premier regard montré dans le film est celui de Moonwatcher s’éveillant, réveillant ses comparses par ses cris et ses gesticulations et découvrant l’étrange pierre noire encore hors champ. Ce plan a été parfaitement préparé par un gros plan qui le montre en train de désigner du regard les bords du cadre. Il conclue une série de vues montrant les préhominiens dans la nuit, blottis les uns contre les autres. Ainsi, immédiatement avant la survenue du monolithe, Kubrick prend soin de filmer la tribu en maximisant les possibilités d’identification du spectateur : identification à la situation nocturne, description préalable d’une attitude de tendresse maternelle, insistance sur la fragilité du sujet et son désir de « sortir du cadre ». Mais, le procès de subjectivation et l’amorce d’une identification cessent brutalement dès le plan suivant. En effet, lorsque le monolithe apparaît dans le champ c’est sans référence à la position et au regard de Moonwatcher. Pas de raccord sur le regard : la distance est maintenue, qui correspond à l’absence d’une subjectivité consciente d’elle même. C’est en nous replaçant brutalement dans une position d’observateur « extérieur » et en inversant l’axe de la caméra, que Kubrick propose une vue du monolithe dressé au centre d’une forme évoquant la circularité. Les singes s'approchent de l’objet l’entourent tout en se tenant à distance « respectueuse ». Un plan de demi-ensemble les montre se rassemblant autour de la pierre noire, alors que Moonwatcher, plus audacieux, lève la main pour la toucher et en prendre connaissance. Puis un raccord dans l’axe nous rapproche des singes dont les cris se sont tus, définitivement remplacés par le Requiem de Ligeti dont les premières mesures se sont faites entendre dès le début de la scène.
    Les différentes façons de toucher le monolithe permettent d’appréhender une série de comportements particulièrement intéressants du point de vue de la définition des images cinématographiques et du récit filmique. Les préhominiens vont à ce moment précis cesser de réagir, c’est-à-dire de retirer instantanément leur main dès qu’elle entre en contact avec le monolithe, pour découvrir, explorer et apprivoiser les propriétés nouvelles de la matière : le lisse, puis la netteté et la régularité d’une arrête et d’une forme géométrique. En cessant de réagir, ils cassent l’enchaînement de l’action et de la réaction et font exister un intervalle de temps nécessaire à la naissance de la conscience et d’un regard. Ce que montre le plan des premiers hommes rassemblés autour du monolithe et le contemplant, c’est qu’un intervalle de temps, logé entre le stimulus et la réaction, permet de séparer les deux faces de « l’image vivante » (les préhominiens en devenir). Cet intervalle spatial et temporel introduit chez les premiers hommes un double principe de sélection : d’une part une sélection entre l’ensemble des stimuli ou des excitations reçus et d’autre part une réaction retardée et non nécessairement prévisible. Le premier principe a pour effet de déterminer un choix parmi l’ensemble des mouvements et ce choix est de l’ordre d’un cadrage. Le premier mouvement de la subjectivité est donc de nature optique et suppressive : il s’agit de ne retenir dans le cadre et le perçu que ce qui intéresse le sujet. Le second principe est nécessaire pour définir la pensée et la conscience. Penser au lieu de réagir, penser avant de réagir. La pensée, à la différence de l’instinct permet de casser l’enchaînement automatique entre un stimulus et une réponse déterminée et d’introduire le sujet dans l’ordre d’un temps « sorti de se gonds » qui cesse d’être l’éternité ou la pure immédiateté.
    Les images que Kubrick donne du monolithe sont alors chargées d’une multitude de sens (et non de significations codées) qui se déploient en fonction des façons de le montrer. Filmé dans le contexte de son apparition, il fonctionne comme symptôme de l’accès à l’humanité, entrée dans un ordre symbolique ouvert. Mais il acquiert aussi les dimensions d’un objet d’art. Il importe, en effet, de remarquer sa parenté formelle avec les cubes et les volumes proposés par R Serra, R. Smith et les artistes du minimal art, ainsi que sa capacité à ouvrir - comme les objets du minimal art - une alternative dramatisée au regard spectatoriel pris entre une double affirmation présente dans nombre des interprétations qu’il a suscitées : « ce que je vois n’est que ce que je vois » et « ce que je vois n’est que transition vers un au-delà métaphysique de la vision : l’invisible ». Remarquons enfin qu’en tant qu’objet et image il possède, comme l’objet d’art, une « aura ». Cette aura tient en ce qu’il oppose toujours son mutisme, son « silence », sa résistance à l’interprétation voire à une connaissance de l’intériorité physique qu’il renferme. Supposé plein, il est aussi travaillé de l’intérieur par un vide que l’on peut imaginer et par le vide spatial auquel il se rapporte en tant qu’objet venu d’un ailleurs, du monde cosmique. Il est donc, même lorsqu’on s’en approche jusqu’à le toucher comme le font les premiers hommes, un volume qui impose sa distance et fait sentir une absence, un retrait dans le moment même de sa présence. Le monolithe, comme (l’) objet artistique est en effet « saisissable » sans pour autant que l’altérité qu’il instaure ne s’abolisse dans le contact. Il s’oppose donc radicalement aux objets du monde de 2001 dont il constitue l’envers : l’art et le monolithe échappent au contrôle, alors que l’ordre de la communication et la technique le supposent.
    Mais il est aussi filmé hors de tout contexte en une dernière image qui fera retour dans le cerveau de Moonwatcher lors de la séquence de la découverte de l’outil. Il ne s’agit pas d’une vue purement optique, mais de l’impression suscitée chez celui qui l’a regardé. Filmé en une contre-plongée vertigineuse, le monolithe donne lieu à une image de la grandeur absolue, une image en excès et hors d’elle-même. Le monolithe, arraché à l’espace de son apparition première par l’effet du gros plan et de la contre-plongée, est montré sans référence aucune à une unité de mesure et sans rapport de mesure avec l’objet présent dans les quatre plans précédents. C’est en lui-même et par lui-même qu’il apparaît alors et qu’il nous ouvre à une image de l’infini, susceptible d’emporter l’imagination au-delà de ses limites. Cette image particulièrement remarquable est propre à faire sentir un sentiment de l’ordre du sublime mathématique tel que Kant l’a défini dans sa Critique de la faculté de juger. Et c’est précisément cette image qui donnera lieu, lors de la séquence de la découverte de l’outil à la première remémoration dont l’homme sera capable. Doté d’un regard et du sens de l’espace, emporté par une ivresse esthétique, l’homme découvrant la technique fera alors l’expérience de souvenirs et d’anticipations (insert sur deux animaux abattus grâce à l’usage futur de l’outil).
    Ainsi, L’aube de l’humanité spécifie l’homme comme étant cette image spéciale dotée d’un regard et d’un cerveau qui suppose le temps. Cette image de l’humanité servira à penser, par différence, ce qu’est devenu l’humain dans le monde sous contrôle de 2001.

    La question du regard en 2001

    C’est l’entrée dans le langage et le souci de la technique qui semblent caractériser les hommes du futur. Mais cette détermination ne prend tout son sens qu’à la condition de considérer ce qu’il advient du regard et du rapport au temps qui constituent la forme essentielle du contact avec le monde et des rapports que l’homme entretient avec lui-même.
    Force est alors de constater que l’homme en 2001 ne sait plus voir et ne regarde plus. Il ignore superbement ce qui n’est en fait donné qu’aux seuls spectateurs du film (les visions du ciel, des ballets des vaisseaux spatiaux et des planètes) et n’a accès qu’aux images digitalisées, utilitaires que proposent les écrans de la technique. L’absence de regard ne prendra fin que lors de la confrontation entre l’œil de HAL et la vision de Bowman et du voyage vers Jupiter.
    La vision de HAL doté de capacité ubiquitaire n’est pas sans évoquer un dispositif de nature panoptique. Inutile de s’attarder sur cet aspect déjà largement commenté. Mais il est un point qui mérite d’être souligné tant il est essentiel dans la spécification de HAL. L’œil de la machine parfaite est affecté d’un défaut fondamental : son regard déforme l’espace et est dénué de toute dimension esthétique.
    Une scène est, de ce point de vue, explicite, à condition bien sûr de l’inclure dans l’ensemble constitué par la ligne des regards et corrélativement, du rapport à l’image. Bowman est en train de dessiner. Un plan d’ensemble en plongée le montre de dos, puis il se dirige vers nous. La caméra le précède en travelling arrière et s’arrête avec lui devant HAL. C’est alors que démarre un édifiant dialogue qui se continuera pendant deux changements de plan dont le premier est un bref gros plan sur l’œil rouge de HAL alors que le second donne directement accès à la vision de l’ordinateur :

    Plan 270 : Gros plan sur l’œil de HAL.
    HAL : Aurais-tu encore travaillé ?
    BOWMAN (voix off) : Quelques croquis.
    HAL : Puis-je les voir ?
    Plan 271 : Caméra subjective, la scène est vue du point de vue déformé de HAL. Donc Bowman est en regard caméra. Bowman tend son carnet de croquis en direction de HAL. Il en tourne les pages et s’assied.
    BOWMAN : Bien sûr.
    HAL : C’est très bien rendu Dave. Je crois que tu as fait beaucoup de progrès. Tu pourrais te rapprocher un peu ?
    BOWMAN : Bien sûr (il rapproche le bloc de la lentille).
    HAL : C’est le professeur Hunter, n’est-ce pas ?
    BOWMAN : Humm.

    Le propos est clair. Kubrick ironise d’abord sur le jugement critique et le ton professoral de HAL qui, par sa demande, relaie notre propre désir de voir les dessins de Bowman (l’un d’entre eux, seulement, a été aperçu lors du gros plan initial). La coïncidence de ces deux désirs nous conduit à nous identifier, un instant, au regard de HAL de telle sorte que nous serons particulièrement sensibles à la différence entre notre vision et celle de l’ordinateur qui est de type grand angulaire.
    C’est cette différence qui explique aussi la demande de rapprochement et permet de mettre en évidence les critères selon lesquels ces dessins sont regardés : il s’agit d’en juger l’exactitude, la ressemblance et, grâce au rapprochement, de parvenir à identifier la personne dessinée : « c’est le Professeur Hunter n’est-ce pas ? ». Le souci qui anime HAL est tout entier centré sur l’identification. Son critère de jugement le spécifie comme machine à reconnaître, là où le spectateur souhaite pouvoir porter un jugement esthétique (Bowman dessine-il bien?). De plus, la confrontation visuelle entre HAL et Bowman est source d’un étrange écart qui concerne les effets du regard caméra. En effet, non seulement les croquis sont déformés et éloignés, mais le visage même de Bowman à qui HAL s’adresse par la suite ne nous livre aucun regard visible, contrairement à ce que nous pouvons attendre du regard caméra : Hal voit, mais ne peut voir ce pôle d’intentionnalité et d’affect que constitue le regard humain. Il y a là une rupture volontaire avec les effets classiques du regard caméra, qui a pour conséquence de nous dissocier de HAL et de le spécifier, par différence, comme un « objet » technique.
    Pour mieux souligner ce fait, Kubrick fait le choix de mettre en relation, deux plans différents filmés de deux points de vue du visage de Bowman. Alors que HAL parle à Bowman, Kubrick nous montre ce dernier à travers le regard déformé de HAL, puis le recadre légèrement de biais et en gros plan. Nous cessons alors d’être identifié au point de vue de l’ordinateur et découvrons le « vrai » visage de Bowman. Kubrick prend soin de rendre visible le changement et laisse l’image « sauter » sous l’effet d’un léger recadrage à peine perceptible.
    Mais ce qu’il faut surtout souligner c’est que HAL méconnaît sa propre infirmité sensorielle. Ainsi, lorsqu’il répond aux questions du journaliste de la BBC, il affirme que : « La série des ordinateurs 9000 est la plus perfectionnée jamais réalisée. Aucun ordinateur de cette série n’a jamais commis d’erreur ou déformé une information... » Or, à ce moment précis se produit un saisissant changement de plan : un plan d’ensemble en plongée sur Poole et Bowman assis devant leurs écrans se substitue au gros plan sur la lentille rouge (l’œil de HAL). Et ce plan d’ensemble dont le raccord classique (le voyant puis le vu) nous autorisent à penser qu’il s’agit de ce que HAL voit, nous donne une vue totalement déformée de la réalité. L’image est donc le contre-champ du discours et suffit à le contredire. Ajoutons que sur cette image, HAL continue de parler et précise : « Nous sommes dans tous les sens du terme, parfaitement au point (sic !) et incapables d’erreur ». Pour démentir cette affirmation, Kubrick opère, à la fin de la phrase de HAL, un nouveau changement et montre les deux hommes en plan américain filmés par une caméra dotée d’une optique classique semblable à l’œil humain.
    C’est donc la question du regard et du rapport sensible au monde qui constitue l’une des questions majeures de toute la seconde partie de l’odyssée. Elle met en évidence qu’à la différence de Moonwatcher balayant les bords de l’image et soulignant la présence du hors-champ, les hommes en 2001 ne savent plus apercevoir le cadre dans lequel ils sont pris, contrôlés, limités, assignés à résidence.

    Le voyage final

    Toute la dernière partie du film met en jeu les dimensions et les transformations d’un regard affolé : le regard de Bowman auquel nous sommes partiellement associés, sous l’effet de plans filmés en caméra subjective. Parallèlement à l’effondrement de la distance entre Bowman et le monde, c’est la distance dans laquelle nous maintenaient les images qui s’effondre.
    Ainsi, lors du voyage en direction de Jupiter, Bowman ne peut plus tenir le monde sous son regard. Il voit se déliter les formes dans lesquelles il perçoit, au profit d’une rhapsodie de perceptions qui cessent d’obéir aux règles de la conscience. C’est toute re-présentation qui devient impossible puisque ce qui est vu s’imprime directement sur la totalité de son œil coloré. On ne peut même plus parler d’entrelacs entre le voyant et le visible, mais d’un effacement de la différence entre sujet et objet, voyant et visible, ainsi que de la possibilité de postuler la constance des formes et la régularité des phénomènes. Entre le senti, le perçu, le représenté et le connaissable, il n’y a plus cette harmonie qui permettait l’activité de la synthèse et le travail de l’entendement. C’est par contact primordial et direct avec le cœur de la matière colorée que le sujet se trouve lié au monde. Et le flux perceptif qui l'envahit fait voler en éclat les formes de la sensibilité initialement données à l’homme, tout en permettant au spectateur de faire l’expérience du sublime dynamique. C’est le sujet kantien et sa capacité d’aperception transcendantale qui vient éprouver ses limites dans une expérience dans laquelle la synthèse de l’appréhension ne semble plus inséparablement liée à la synthèse de la reproduction.
    Et c’est aussi le sujet kantien qui se défait dans l’inquiétante et étrange séquence finale concluant le voyage « au-delà de l’infini ». Elle offre cette particularité de jouer sur des faux raccords et de laisser apparaître ce qui ne saurait être vu. Le Bowman (du) présent s’aperçoit vieilli. Il coexiste un court moment avec le Bowman du futur. Mais ce présent disparaît aussitôt et c’est tout le présent qui se trouve qualifié comme passé au moment même où le futur apparaît. Bowman se voit et se voyant, il voit le temps. Le décrochage entre le temps filmique et le temps diégétique prend ici une forme qui est celle d’une image où le temps n’est plus subordonné au mouvement (et de ce fait indirectement visible) mais est directement présent à l’image. Remarquons, cependant que la coexistence que présente le film n’est pas celle du passé et du présent (l’image cristal dont parle Deleuze) mais bien celle du présent et du futur dans un espace in-formé par le temps.

    En guise de conclusion

    C’est sur la question du contact, sur un regard réfléchi, retourné en direction de chaque spectateur, que prend fin 2001. Ici encore, l’importance du contact est directement évoquée par la membrane luminescente qui enveloppe et protège le fœtus astral : la membrane, comme la peau ou la pellicule, n’est elle pas, par excellence, un lieu d’échanges entre un dehors et un dedans, une interface sensible entre un sujet renouvelé et un monde redonné à partir du noir et de l’absence d’images (la traversée du monolithe par un travelling avant) ? Cette dimension du contact est aussi présente dans un dernier et double face à face : celui du fœtus et de la Terre d’abord, puis celui du fœtus (dernière forme que propose le film) et du spectateur qui prend la place de la Terre. Face à face muet entre un homme renaissant à la suite d’un parcours initiatique et l’humanité ordinaire à qui le film n’a cessé avec exigence de tendre un miroir sans complaisance et dans lequel le spectateur ne saurait retrouver, immédiatement, son exact reflet. Dans l’ultime regard du fœtus astral, il n’y a pas de message explicite, mais un passage de témoin sous forme de question. Ce retournement correspond bien à une question adressée à l’imaginaire du spectateur. Elle concerne la possibilité de nouer un lien nouveau, débarrassé des anciens clichés, entre l’homme et son monde : que saurons-nous faire de ce que nous avons perçu, senti et pensé dans le film ?
    Le renouveau du lien comme renouveau du monde : est-ce cela que peut, en certain cas, évoquer le cinéma lorsqu’il ne se limite pas à se donner en spectacle ?
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 18 novembre 2016
    Une esthétique très léchée tout au long du film ravira votre rétine. Les amateurs de musique classique seront ravis car dès le début du film elle sera à l'honneur et confère aux plans sur l'espace autant de majesté que de ténébreuse angoisse, celle du vide et la peur de l'inconnu.
    En revanche, le rythme est beaucoup trop lent, à tel point que le film devient vite soporifique lors des très longs passages sans un mot. La voix de l'ordinateur sous tranxene n'arrange pas les choses. Enfin, plus on avance dans le film et moins on comprend, surtout la fin...Ca date de 1968, à peu de choses près, c'est quasiment la même époque qui a vu la sortie de la série cosmique UFO Survival et sa lenteur pachydermique. Je pense que pour comprendre ce film, il faut avoir fumé un gros pétard bien tassé car je crois que c'est au-delà de la compréhension humaine. Après tout, c'était peut-être le but recherché avec ce mystérieux monolythe ancestral. Il contient en son sein tous les insondables secrets de l'univers et est à même de jouer avec le cours du temps, faisant vieillir un tel et rajeunir un autre. Peut-être que Kubrik a voulu représenter dieu sous la forme d'un monolythe ? Nous ne le saurons jamais.

    C'est une expérience à vivre une fois dans sa vie puis on passe à autre chose, en se disant que l'on ne le reverra plus par la suite car ce film est aussi digeste qu'un plat de spaghetti bolo à midi en été.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 15 novembre 2016
    spoiler: « Si vous dites que vous avez compris 2001, c'est que nous avons échoué, car nous voulions que le film pose plus de questions qu'il ne donne de réponses. » Arthur C. CLARKE
    A chaque fois que je vois ce film (et à mesure qu'on daigne nous apprendre réellement l'Histoire de l'Humanité selon des faits et non des allégations comme on nous en propose tant), j'ai un peu de mal à me demander si Kubrick était un visionnaire, ou non. Pour moi, certes certaines scènes sont visionnaires (station spatiale, vaisseaux) spoiler: mais la 1ere partie avec les singes ou ce qui seraient assimilé à nos ancêtres reste pour moi incroyablement fausse et même difficilement digérable par rapport aux données paléontologiques et archéologiques. Néanmoins Kubrick me surprend par l'analyse qu'il fait de l'être qui donnera l'homme plus tard. Si ce que nous décrit Stanley est devenu ce que nous sommes aujourd'hui, il n'est pas étonnant que l'Humanité est quelque soucis à se faire ( Regardez bien le comportement des créatures qui passent du pacifisme à la barbarie guerrière sous l'effet d'une stèle arrivée on ne sait comment). De la chasse, on passe à l'agressivité et au meurtre... Curieuse vision de l'avenir, ou sens prémonitoire de ce qui est notre futur (en même temps la période ou est sorti le film est loin d'être calme). De là, nous passons à un charmant ballet de navette spatiale. Et là, j'avoue il faut s'accrocher à son siège car les scènes sont très longues filmées au ralenti, et le ton conventionnel des rares dialogues et leur banalité nous transporte dans une sorte de routine. De quoi faire tomber plus d'une personne dans la léthargie. Passons rapidement sur le toujours magnifique conflit plus ou moins tendu entre les russes et les américains (sous-entendu et sur un ton absolument cordial et qui sonne faux !) Pour découvrir qu'un nouveau mégalithe est apparu (sur la Lune je crois) et que les américains ont trouvé normal de faire un black out total sur ce mystère. Jusque là le film bien que d'une lenteur peut-être nécessaire se tient. Un autre mégalithe sur Jupiter et une mission (uniquement américaine bien sûr) est envoyée vers la planète et le site en question. Passons brièvement sur le cas de Hal qui perd le sens de son devoir et se mets à penser réellement comme un humain et de peur que sa rébellion ne lui coûte cher met fin à la vie de la presque totalité de l'équipage. (là Kubrick nous inciterait-il à voir dans l'esprit humain et à fortiori dans une intelligence artificielle créée par les humains, un gène ou une partie du cerveau qui serait suffisamment agressive même sans brutalité, pour tuer d'autant plus qu'il y a un risque pour sa propre survie ? A partir de ce moment là après la mise à mort de Hal, le film semble perdre un peu de sa lenteur et aussi de sa logique toute humaine. Nos sommes transportés on ne sait comment, et par quelle force, dans une chambre (?)... Et on y voit le cycle de la vie et de la mort. Le film s'arrête sur un nouveau-né voyageant dans l'espace.


    Si pour moi jusqu'à la mise à mort de Hal tout va à peu près bien et si je ne hurle pas que ce film est nul, ou plat ou sans message, c'est que sur un plan futuriste Kubrick et ses collaborateurs ne se sont pratiquement pas trompés, même la scène du repas est édifiante, chacun devant son poste, pas de paroles, comme si on était exactement en 2016 dans une famille ou un couple normal, chacun regarde son écran, criant de vérité !

    La scène préhistorique est sans nul doute un élément choquant dans un sens, passage de l'être pacifique à un être beaucoup plus agressif, mais sûrement Kubrick a voulu nous obliger à nous poser une question sur nos ancêtres éloignés et nos facultés d'autodestruction. Il y fera référence dans une autre scène période.

    Là ou comme pour beaucoup mon esprit décroche c'est après le voyage "psychédélique". Ou sommes-nous ? Dans le futur ? Sur une autre planète ? qui est cet homme dans cet chambre ? Et le vieillissement ultra rapide du spationaute ? C'est au moment ou le film devient non pas un film convenu avec une histoire toute faite, mais une vraie source de questionnements pour l'esprit : D’où venons nous ? qui sommes nous ? Ou allons nous ? Alors je ne dis pas que c'est du génie, mais je trouve très fort qu'au détour d'un film de SF, on réussisse à obliger les gens à chercher le sens profond caché dans le film. On cherche à comprendre quelque chose. Le message que veut laisser Kubrick dans son film est-il justement le fait qu'il n'y a pas de message ? Veut-il juste nous faire télescoper nos neurones sans but précis ? Ce serait un sujet philosophique épatant.
    Roger Cola
    Roger Cola

    32 abonnés 96 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2016
    Au premier visionnage, vous n'allez pas du tout aimer ce film. Il ne se passe pas grand-chose, les acteurs sont simples, on ne comprend rien. Et puis passé la mauvaise surprise, on regarde une deuxième fois le film, et on comprend tout son intérêt: 2001 n'a pas d'intérêt du point de vue de l'intrigue, c'est son esthétique qui importe. Un des plus beaux films de l'histoire du cinéma, grâce à des musiques inoubliables et un rendu visuel visionnaire, encore aujourd'hui c'est un bijou rétinien inégalé. 2001 est un film à voir, revoir, rerevoir, rererevoir à l'infini.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 31 janvier 2017
    décidément très étrange, l'esprit Kubrick est là, il nous emporte loin, très loin comme il est de son habitude. C'est vraiment impressionnant toute cette supposition sur la technologie futur.
    pierrre s.
    pierrre s.

    447 abonnés 3 315 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 7 mars 2022
    Impressionnant visuellement grâce principalement à de fabuleux effets spéciaux et à la qualité de la bande-son mais sinon, l'œuvre de Kubrick s'avère surtout longue, très longue, trop longue. Hormis quelques moments fort de tension on s'ennui beaucoup...
    stallonefan62
    stallonefan62

    301 abonnés 2 576 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 décembre 2024
    ce film me laisse un sentiment mitigé !! D'un côté, j'ai trouvé l'histoire intéressante et mystérieuse !! Des effets visuels de toute beauté et assez bluffant pour un film de plus de 50 ans accompagné d'une BO magistral !! Par contre , la mise en scène m'a un peu déçu par moment avec des plans trop trop long , étirés au maximum, ce qui à mon goût casse le rythme ( l'intro avec les singes, la sortie dans l'espace, le final .... ). Esthétiquement, je trouve qu'il mérite malgré tout son statut de film culte ....
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 26 août 2016
    J'ai rien capté n'empêche que la bande son et que la plupart des scènes sont bien réalisés je m'attendais à mieux
    Ti Nou
    Ti Nou

    512 abonnés 3 509 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 août 2016
    Stanley Kubrick signe un film de science-fiction contemplatif et assez obscur, parfois abstrait, sur l’origine et le devenir de l’humanité.
    Il multiplie les plans très longs où il fait valser ses vaisseaux au rythme de certains morceaux classiques. Avec ses enjeux dévoilés après 45 minutes de métrage, le rôle de l’intrigue est minime pour laisser plus de place au symbolisme.
    L’aspect contemplatif du film est renforcé par l’ambiance sonore très soignée : l’absence de sons dans l’espace, si ce n’est la respiration et le sifflement des bouteilles d’oxygène, est non seulement réaliste mais rend oppressantes les scènes à l’extérieur du vaisseau.
    gizmo129
    gizmo129

    100 abonnés 1 531 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 août 2016
    2001 : L’odyssée de l'espace est un film inclassable. Le regarder pendant 2h20 est un véritable voyage, on est subjugué par la beauté de l'espace, transcendé par des musiques incroyables, impressionné par la qualité des effets visuels pour l'époque. Et pourtant, au clap de fin, on reste dubitatif car on ne comprend pas le but du film. Stanley Kubrick, l'un des plus grands réalisateur de l'histoire, nous livre ici un film métaphysique où on explore les pensées complexes du réalisateur. Il y a beaucoup de façons de comprendre le film même si au final ce n'est pas un film qui s 'explique mais plutôt qui se vit ! Il faut le voir probablement une deuxième voir une troisième fois pour comprendre toute la complexité de l’œuvre.
    Quoi qu'il en soit ce film est mythique, impressionnant pour du cinéma de 1968, pratiquement muet il souffre néanmoins de passage à vide notamment à cause de scènes trop longues.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 17 août 2016
    C'est vraiment archi nul. Interminablement ennuyeux, soporifique, esthétisme pas convainquant et super daté (et à l'époque on a fait bien mieux !), scénario totalement inexistant, massacre de chefs d'œuvre de musique classique. Vaste supercherie ! Et pour cela je dis bravo à Kubrick. Il a réussi à faire aduler le pire des navets. Mais ça fait tellement intello de dire que c'est géniaaaaal
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 17 août 2016
    3ème visionnage hier soir sur Arte (en une vingtaine d'années ) et toujours le grand flou voire le même ennui. Ce film est l'ancêtre de "the tree of life", "gravity" et "Interstellar". Seule l'histoire de l'ordinateur intelligent est accessible, le reste est compliqué et très lent. Je reconnais la parfaite réalisation des scènes de l'Espace, à la hauteur des effets spéciaux actuels, et aussi les frissons ressentis à certains moments notamment grâce à la musique. Le passage où l'un des astronautes doit revenir seul à la station est interminable. Ce film est fait pour le grand écran (je fais un parallèle avec la scène de création de la vie sur Terre de "the tree of life" qui est scotchante au cinéma et retombe comme un soufflet sur format TV).
    En gros ça parle de l'espace temps et d'interaction extra-terrestres avec la Terre...au travers d'un mystérieux monolithe noir venu dont ne sait où et qui fait un lien entre les humains à travers les ères , et > d'un astronaute qui vieillit d'un seul coup en arrivant sur Jupiter, ou se voit vieillir, installé dans un appartement blanc et dénudé (impossible à comprendre à mon humble niveau) et redevient fœtus (ou extra terrestre car le bébé a une drôle d'expression) ...?!
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