« Ho ! ... Ho ! ... Franchement, le film « 2001, l’odyssée de l’espace » m’a laissé complètement perplexe et perdu, poussant des soupirs de stupeur, par l’esthétique des scènes, la variété des thèmes pas vraiment explicites et la complexité du récit à la sortie de la salle du cinéma ... Mais oui, c’est un magnifique œuvre d’art ! En effet, le réalisateur Stanley Kubrick n’explique pas les séquences, n’apporte pas davantage d’informations pour nous faire comprendre le sens d’une scène, ni même pas le thème du film ! C’est à chacun de se forger leur propre opinion, leur vision, quitte à nous laisser libre cours aux interprétations même les plus éloignées ou folles ! Eh oui, c’est déstabilisant de voir un tel beau et net film, dépourvu d’émotions, d’informations et d’indices ! On ne sourit pas, on ne rit pas, on ne lève pas les yeux au ciel, on n’halète pas trop, on ne pleure pas, on ne se crispe pas, on ne cille même pas les yeux comme si on est complètement envoûté. On se laisse glisser dans le rythme doux du film, on accepte même de se faire hypnotiser par la lenteur et la précision des images ! Les effets spéciaux sont extraordinaires pour l’époque de la fin des années 60 ! Le mouvement de rotation et les voyages des satellites sont très précis et doux ... Ce qui est étonnant, c’est que 50 ans après sa sortie au cinéma, le film « 2001, L’odyssée de l’espace » n’a pas vieilli, il n’est même pas dépassé, il nous perturbe encore, il nous laisse plein d’imaginations ! C’est un véritable voyage psychédélique avec pleins de questions philosophiques ! Pour moi, le film « 2001, l’odyssée de l’espace » est une belle fable philosophique sur l’intelligence, sur sa relation avec l’humanité, le cycle de la vie, les progrès techniques, la conquête de l’espace ... Au début du film, l’apparition d’un monolithe noir planté dans le sol comme une statue moderne devant les primates, est tellement intriguante. Au toucher, les primates ont eu un déclic de se servir des os comme des armes de chasse et ... de destruction ! Leur intelligence émerge, en voici naître l’humanité ... Justement, d’où provient le monolithe noir ? Est-ce une porte vers l’infini ? Notre intelligence n’est-elle pas d’origine extraterrestre ? D’ailleurs, n’est-elle pas dangereuse pour l’avenir de l’humanité, pour le destin de l’homme ? D’où la question sur le rapport entre l’intelligence et les émotions ? La séquence sur la confrontation entre les deux astronautes dépourvus d’émotions, et un ordinateur de bord, Hal 9000 doté d’une intelligence artificielle, est intense, fascinant et même dingue ! La technologie et l’intelligence artificielle des machines nous rendent-ils plus insensibles au point de n’avoir aucune émotion même face aux dangers ? La fin du film nous laisse encore beaucoup de points d’interrogation, elle nous plonge dans un lieu bizarre : une chambre d’hôtel du style Louis XVI après une folle voyage d’un astronaute aspiré dans un « trou noir », coloré à la « Tron » pour nous montrer le rapport entre l’intelligence et la mort ! L’intelligence, disons, l’âme dépasse-t-elle la mort ? La scène avec le fœtus brillant comme une étoile, est belle ... je pense du coup à l’expression « être né sous la bonne étoile », mmmhh ! Enfin, il y a apparemment de belles musiques. Moi qui n’entend pas, j’étais à côté d’un vieux spectateur qui agite sa main comme un chef d’orchestre et j’ai du m’excuser pour lui dire que cela me gêne. Il a eu du mal à s’en contenir, il a fini par se relâcher ! Ouf ! Voilà, pour terminer, le film « 2001, L’odyssée de l’espace » est superbe et intense, il faut le voir pour analyser chaque séquence. Et, son grand risque, j’en suis sûr, est de nous générer d’autres questions philosophiques qui n’ont forcément pas le rapport avec le thème de l’intelligence ... Ce film perturbe maintenant mon regard sur l’histoire du cinéma de Science-Fiction ... Franchement, la saga « Star Wars » ne devrait pas le mettre dans l’ombre ! À voir et ... à revoir absolument ! Je comprends maintenant ceux qui réagissent : « Hein ? Toi qui es cinéphile, tu ne l’as jamais vu ?!? T’es fou, vas le voir ! Oh ! »