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    2001 : l'odyssée de l'espace
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    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 24 mai 2015
    Ayant vu de nombreuses critiques sur l'herméticité du film et d'encore plus nombreuses sur le génie de ce même film, je partais avec un sentiment de curiosité accru, mais je m'attendais clairement à être déçu. Je n'avais déjà pas aimé Orange Mécanique, je n'étais peut-être pas sensible au "génie" de Kubrick.
    Et si aux premiers abords c'est effectivement difficile de rentrer dans 2001, c'est en fait bel et bien génial... une oeuvre magnifique visuellement déjà, chaque plan est soigné, il y a vraiment des images sublimes, et heureusement que le rythme est lent : c'est avant tout une oeuvre contemplative. Niveau musique, les choix sont quand même plus pertinents que pour Orange Mécanique. (même si la bande son se fait quand même discrète, mais elle ne joue pas un rôle énorme ici)
    Une odyssée très fascinante qui m'a absorbé, et abasourdi. Personnellement j'ai été plus sensible à la deuxième moitié du film avec d'une part la représentation extrêmement ironique et subtile de l'intelligence artificielle, Hal 9000, qui semble ici plus humaine que les humains eux-mêmes, impersonnels, froids. Elle est la seule à utiliser des formes de politesse, à sembler faire preuve d'émotions, contrairement aux hommes du vaisseau qui ont un phrasé mécanique. Cette image est d'ailleurs toujours assez actuelle, passage assez visionnaire donc. spoiler: Puis la mort du robot qui EN PLUS voit toute sa vie défiler devant ses "yeux" (en étant déconnecté, il raconte comment il est "venu à la vie" puis se met à chanter) alors que Dave en mourant voit des lumières colorées épileptiques et des visions assez... étranges. (passage sublime d'ailleurs)
    Ce parallèle est assez génial donc.
    Mais je pense pas que ce soit le message initial du film, même si c'est ce que j'aurai le plus retenu.
    C'est ça qui est fort avec 2001, c'est que la liberté du spectateur d'interpréter ce qui se passe est quand même énorme, par exemple le monolithe noir pour moi symbolise l'idée de Dieu, d'Absolu, de Hauteur, qu'on veut toujours atteindre mais qui nous mènera (selon le message du film) à rien d'autre qu'à la mort... spoiler: Ou la renaissance (cf. la toute fin du film vraiment tordue).

    Donc voilà, trip visuel d'une efficacité incroyable, film qui laisse de nombreuses libertés d'interprétations pour peu qu'on s'y penche un peu et surtout qui a inspiré des décennies de cinéma et de pop culture, 2001 l'Odyssée de l'Espace a l'air d'être un, si ce n'est le chef-d'oeuvre du genre SF.
    Endless Boogie
    Endless Boogie

    21 abonnés 33 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 août 2015
    2001 a révolutionné la science-fiction, c'est indéniable : chaque cinéphile en aura pris acte en le découvrant, tant au niveau de la mise en scène et du scénario, que, bien entendu, des effets spéciaux impressionnants pour l'époque. J'imagine sans peine le choc culturel et visuel pour les spectateurs de 1968 et des années qui suivirent, tant le film de Kubrick était novateur, ou devrais-je dire, avant-gardiste dans sa conception par rapport aux autres productions de cette décennie. C'est donc difficile de juger ce film sans le remettre un tant soit peu dans son contexte, chose que j'ai faite en le découvrant tardivement. Cependant, il m'est difficile de lui attribuer une note pour une simple raison : autant j'ai plutôt bien aimé les 2 premières heures, autant la fin m'a laissé, comme bien d'autres, perplexe et frustré, contrairement aux quelques élus éclairés à qui le sens de cet épilogue profondément symbolique et abstrait a été révélé. Quelque part Kubrick flatte une partie de son public et abandonne les autres à leur triste sort sans jamais avoir donné la moindre explication concernant les 10 dernières minutes, considérant que la symbolique trouverait écho dans l'inconscient du spectateur laissé libre d'interpréter les dernières images du film. Ainsi, comme on peut le lire sur les nombreux forums qui débattent du sujet, chacun ou presque perçoit le divin message du réalisateur selon son interprétation. On en est presque tous là, avec plus ou moins de doutes sur la pertinence de notre analyse. Il n'en demeure pas moins que le reste du film m'a plu, que la virtuosité et le dépouillement de la mise en scène, les thèmes philosophiques qu'il aborde (je dis bien aborde car le fond reste léger), l'aspect contemplatif et cette lenteur hypnotique très stylisés m'ont souvent séduit. Par contre, cette fin trop conceptuelle et quelque peu absconse, et surtout sa forme (une succession de plans fixes) qui survient brusquement après 2 heures pourtant très réalistes, fluides et sans ambiguïté m'a pour le moins dérouté et agacé par son coté prétentieux. Au final, j'ai quand même trouvé ce film un peu surévalué, même en le contextualisant.
    romano31
    romano31

    278 abonnés 1 543 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 décembre 2008
    Un film qui marqua son époque mais aussi l'histoire du cinéma. Les effets spéciaux sont tout simplement ahurissants pour un film de cet époque (1968). Bien que j'ai pu lire certaines critiques disant que l'on ne comprennait rien à l'histoire et que le film était mou, pour ma part, je pense que c'est à chacun d'interpréter 2001 l'odyssée de l'espace à sa façon. C'est un film qui pose beaucoup de questions que l'on interpréte chacun différement. Stanley Kubrick signe ici un film tout simplement culte.
    Kevin dioles
    Kevin dioles

    45 abonnés 681 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 avril 2020
    2001 L'ODYSSE DE L'ESPACE (1968): La terre est le berceau de l'humanité, mais on ne reste pas au berceau éternellement. Là-bas, parmi les étoiles, réside le destin de l'humanité. Une ouverture sur un écran noir, le néant, avant l'arrivée de l'être sur terre, cherchant constamment à évoluer. Cela commencera symboliquement par un os, devenu une arme destructrice, premier signe d'une intelligence fonceuse vers l'avenir. Une introduction entièrement consacrée à des singes avant de décomposer le récit en trois morceaux: une arrivée sur la lune, une mission vers Jupiter, et une conclusion qui pourrait s'intituler, au-delà de l'infini. Le fil conducteur de cette histoire sera une vie intelligente existante au-delà de la terre, une intelligence inaccessible aux humains, représentée ici par un monolithe noir de 4 millions d'années. Une présence qui étudie et évalue l'environnement où elle se trouve , afin de pouvoir influencer et construire la destinée. Son origine et son but, l'homme cherchera à le découvrir. STANLEY KUBRICK, nous invite à un voyage dans l'espace, où nous découvrons une technologie futuriste ouvrant les portes d'un univers inconnu, où le rationnel se transformera en une forme d'intelligence extraterrestre incompréhensible, une entité invisible qui sera peut-être créatrice de nos origines. Peu de dialogues, une priorité absolue à une narration visuelle irréprochable, à une musique si accrocheuse, qu'elle deviendra la signature emblématique du film. Un aperçu sur l'intelligence artificiel. Pouvons-nous y avoir confiance? Un film que chacun interprétera, comprendra, à sa façon. Un final intrigant, par cette vision que KUBRICK à de représenter cette science supérieure inaccessible à l'homme, une définition de l'infini absolument parfaite. A VOIR ET A REVOIR. LA MEILLEUR REALISATION DE STANLEY KUBRICK. ,
    Legion666
    Legion666

    25 abonnés 350 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 4 août 2012
    J'ai vu ce film enfant et je l'avais trouvé long et chiant! Aujourd'hui je me suis dit que je suis passé a coté d'un chef d'oeuvre donc je me décide a le revoir et... je trouve toujours 2001 long et chiant! Pas grave je le regarderai a nouveau dans 20 ans...
    ElAurens
    ElAurens

    78 abonnés 585 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 août 2010
    Un film unique mise en scène par le plus grand réalisateur de l'histoire du cinéma Stanley Kubrick. Ce n'est pas du tout mon style de film, mais les plans servis par la musique classique sont géniaux. L'intro avec le génialissime thème de Richard Strauss est superbe. Il n'y a pratiquement aucun dialogues, le film est très lent et pourtant c'est accrocheur. La citation de Kubrick « Un film est ou devrait être plus de la musique que de la fiction. Ce devrait être une progression d'ambiances et de sentiments. Le sens vient seulement après. » résume très bien 2001 l'odyssée de l'espace. Je me répète, mais encore une fois une œuvre unique, d'une grande complexité.
    fandecaoch
    fandecaoch

    1 037 abonnés 2 232 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 mai 2011
    2001 : l'odyssée de l'espace est une expérience visuel des plus magnifique que j'ai pu voire au cinéma . Un chef oeuvre signé Stanley kubrick . Une véritable claque j'ai eu en regardant ce film .
    Chaque plan , chaque music , chaque décor sont présente pour vous éveillé chaque sens .
    Et aussi le coté très mysterieux du film vient s'ajoute a la perfection du film et libre a vous d'interprété le film .
    Il y a pas de mot pour décrire le film , il y a que a regardé et a écoute le film .
    Un pur chef oeuvre .
    Truman.
    Truman.

    227 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 février 2013
    2001 l'odysée de l'espace film culte et inoubliable de Stanley Kubrick , visuellement magnifique où chaque plan est techniquement parfait , le film n'a pas prit une seul ride esthétiquement parlant , une réussite comme jamais vu !
    Les longueurs et la lenteur du film ne plaira pas a tous mais ce film est a voir au moins une fois dans sa vie vraiment culte tout simplement
    Jey B.
    Jey B.

    1 abonné 2 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 24 février 2016
    Je suis surpris. Je comprends le film, là où Kubrick veut en venir, et j'adore la qualité technique pour cette époque.
    Mais si la forme me plaît, le fond me fait fuir !
    C'est long, et je cherche encore l'intérêt cinématographique des plans qui durent plusieurs minutes... Autant les passages sans images avec la musique je peux comprendre et l'accepter. Mais rester plusieurs minutes sur des scènes futiles de déplacements lents dans l'espace qui n'ont aucun intérêt artistique, c'est une erreur professionnel que les fans ne veulent pas accepter.
    Outre les quelques dialogues intéressants (trop peu nombreux à mon goût), on s'ennuie terriblement.
    J'aurais aimé plus de clarté sur le but de ce voyage et plus de profondeur dans la place de l'intelligence artificielle. Il y avait plus de matière à développer à ce sujet, autrement, que part un voyage qui arrive par pur hasard en plein film, quand on ne s'y attend pas, et sans lien direct avec les scènes précédentes.

    Je pourrais parler encore et encore de tous les défauts de ce film mais je préfère laisser les futurs "clients" les découvrir par eux"mêmes.
    À mon sens, Kubrick était plutôt en train d'expérimenter la SF que de créer une oeuvre de SF.
    Concernant un passage en particulier, quand l'un des spationautes sort dans l'espace, on l'entend respirer durant toute la sortie, alors même que le plan n'est pas à la première personne: une erreur (intentionnelle ou non) qui fait tâche...

    Bref, ceux qui n'ont pas l'habitude de regarder de vieux films, passez votre chemin, vous ne dépasserez pas les 40 min de visionnage.
    Ceux qui aiment la SF et qui n'ont pas froid aux yeux, vous pouvez y aller en vous disant que vous ne mourrez pas bête.

    Toujours est-il que c'est de loin l'un des pires films que j'aurai vu, et c'est bien dommage. On entend trop de pseudo intellectuels qui prétendent avoir le monopoles de l'art, nous narrer les vertus de ce film (chef-d'oeuvre ?). Raté !
    Je vais me mettre un mémo pour ne pas oublier de ne pas le revoir dans 20 ans.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 28 octobre 2014
    Oeuvre hypnotique, inépuisable et réellement transcendante pour celui qui s'y plonge à tout jamais, corps et âme. Ce film peut vous changer pour l'éternité et vous apporter beaucoup, pour peu que vous lui laissez une chance. 2001 est plus qu'un simple film, c'est la signature d'un homme face à sa propre humanité : l'homme à la fois création et créateur, comment se positionne-t-il dans l'univers ? Et face à son art ? Quelle relation les personnages de Kubrick entretiennent-ils avec lui ? Et avec nous, spectateurs ? Comment la spiritualité s'impose-t-elle à l'homme ? L'art oeuvre de conscience, la conscience une oeuvre ? Les champs de réflexion et d’interprétations sont infinis. Kubrick n'utilise qu'un seul symbole universel comme port d'entrée : celui du doigt tendu qui rappelle la Création d'Adam de Michel-Ange. Mais l'essentiel reste à la charge du spectateur, qui ne verra seulement ce que son esprit veut voir... A moins qu'il change et renaisse.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 28 janvier 2009
    Un film vertigineux qui n'a pas pris une ride, un monument de la science fiction ou tout est lent, tout est silencieux et ou l'on se laisse porter par la musique de strauss, vraiment on s'y croirait. Encore un grand merci à kubrick de nous avoir offert cette oeuvre fabuleuse et indémodable.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 30 mars 2009
    L'un des plus grand film de tous les temps. Celui Qui n'a pas vu 2001: L'odyssée de l'espace, ne peut pas se dire cinéphile. De la préhistoire, à la danse spatiale en l'an 2001, Kubrick nous expose sa vision, sa philosophie de l'humanité. C'est tout.
    Plume231
    Plume231

    3 882 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 janvier 2012
    Dès que retentissent les premières notes de "Ainsi parlait Zarathoustra", il n'est pas difficile de comprendre que "2001, l'Odyssée de l'espace" sur grand écran c'est mille fois mieux... Seule ombre au tableau, il y a quelqu'un à quelques places de moi qui avait un pot de pop-corn (et là je me suis dit que voir un Kubrick en mangeant de pop-corn c'est comme mettre de l'eau dans un Château Lafite 1945, heureusement qu'il n'a pas fait de bruit sinon j'aurais fait comme le singe avec son os sauf que c'est plus difficile avec un seau de pop-corn !!!). Mais pour en revenir à ce monument, à ce véritable miracle, d'un des plus grands génies du Septième Art, ben il y a un avant et un après 2001. Il n'y a eu aucun film à ressembler à cela avant et personne par la suite a réussi à atteindre de telles cimes dans l'émerveillement, la beauté, la profondeur philosophique d'autant plus profonde qu'on peut lui donner le message que l'on veut, la modernité, l'envoutement. Et ceci à grâce à toutes les caractéristiques, sans exception, de la mise en scène que l'on peut rien qualifier dans cette oeuvre qui ne soit devenu mythique. Souvent copié, jamais égalé, "2001, l'Odyssée de l'espace" est un film qui n'est pas fait pour être expliquer mais pour emporter... Alors laissez-vous emporter, et surtout laissez-vous emporter sur grand écran car l'expérience est vraiment vraiment vraiment unique.
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    395 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 novembre 2014
    Un mythe, que dis je, un monument, un chef d'œuvre intemporel du cinéma, "2001 l'Odyssée de l'Espace" reste vraiment un des films les plus fascinants qu'il m'a été donné de voir, mon premier visionnage doit dater de 1999 (j'avais 14 ans), l'année de la mort de Stanley Kubrick, les chaînes de télévision rediffusaient ses longs-métrages, je me souviens qu'il était passé sur France 3 en troisième partie de soirée (choix bizarre, d'ailleurs depuis je ne me souviens pas d'une programmation sur la TNT) et j'ai été littéralement scotché, je n'avais quasiment rien compris mais il m'avait émerveillé, puis j'ai ensuite lu le bouquin d'Arthur C. Clarke en guise de complément, bien utile. Mon second remonte à 2006, avec un pote de fac cinéphile on faisait une rétrospective Kubrick, et je crois bien qu'on a débattu pendant facile une ou deux heures, bière à la main, sur le film en lui même et surtout le final, une soirée très enrichissante. Puis voilà mon troisième, ça faisait longtemps que je voulais me replonger dedans, et par la même occasion en profiter pour rédiger une critique, donc voilà je vais me lancer, (respiration), c'est parti !

    Donc "2001 l'Odyssée de l'Espace" est un film réalisé par Stanley Kubrick en 1968 et co-écrit avec le romancier Arthur C. Clarke (se basant partiellement d'ailleurs sur sa nouvelle "La Sentinelle") racontant en quatre parties distinctives l'évolution de l'homme via sa relation au contact de mystérieux monolithes noirs. Le film s'ouvre sur une séquence épique avec cet alignement de planètes et sa musique de Richard Strauss, indissociable de l'œuvre, puis débute ce premier acte, à l'aube de l'humanité, où des primates se disputent des points d'eau pour survivre, la notion de paranormal est planté avec ce bloc de rectangulaire dans le sol désertique, la bande son de Ligeti illustre l'hypnose et l'adoration, le monolithe se veut comme un diffuseur et servira de point de départ à l'intelligence primaire de l'homme, du fait de se servir d'os pour conquérir et assoir sa domination sur d'autres communautés. La photographie des paysages est éblouissante, les couchés de soleil et les couleurs feutrées sont merveilleux, on constate déjà la qualité de l'esthétisme hautement poussé.

    Vient ce raccord mythique qui ellipse plusieurs millions d'années, de l'os au vaisseau spatial, cette fois à l'aube d'un nouveau millénaire où la technologie à rattrapée l'homme, ce deuxième acte montre les prouesses techniques de Kubrick, car il faut bien évidement noter que le film a été tourné 1 an avant que Apollo 11 soit mis en orbite et que Armstrong ne pose le pied sur la Lune (je passe la fameuse légende du studio et du contrat entre Nixon et Kubrick), l'espace y est en premier lieu montré majestueusement, une station tournant au rythme du "Beau Danube bleu" avec une navette s'arrimant à elle, c'est beau, mon dieu que c'est beau. Puis l'intrigue est instaurée avec la découverte d'un monolithe noir dans un cratère lunaire, le scientifique américain Heywood Floyd est venu enquêter sur cette affaire qui ne manque pas d'interroger les équipes de la base de Clavius, ce qu'on peut d'ailleurs noter c'est que l'objet semble être fixé depuis une durée approximative de 4 millions d'années, environ la même que celle de la première partie, et envoi un puissant signal en direction de Jupiter.
    Les décors sont a saluer, les effets spéciaux n'ont pas prit une ride, tout est crédible et avant gardiste, avec une petite touche kubrickienne comme ces fauteuils rouge vif, concept très 60s que l'on retrouvera dans "Orange Mécanique". Le mystère est réellement captivant et engage la promesse d'une relativité presque insondable, l'inconnu c'est ce qu'il y a de plus magnétique, et le reste du film tentera de nous donner des indices, qu'il faudra creuser.

    La troisième partie se déroule 18 mois après l'incident de la station Clavius, nous sommes à bord du vaisseau Discovery One en route vers Jupiter avec deux astronautes Dave et Frank et un ordinateur doté d'une intelligence artificielle (ainsi que trois savants en hibernation). Cette partie image parfaitement l'idée de cette technologie domestiquant l'homme, HAL 9000 se mue en une sorte de psychopathe, réputé comme infaillible il va montrer qu'il peut tout de même faire des erreurs, nous interrogeant au passage sur sa sensiblité, par crainte les deux astronautes décident de le déconnecter pour éviter un autre incident, HAL réagit de manière irraisonnée en expulsant Frank de la navette forçant Dave à aller le rechercher puis le piéger à l'extérieur.
    Ici Kubrick donne une vision bien plus froide et austère à son film, la musique classique enjouée laisse place à des partitions plus lancinantes et des séquences mutines, on reproche parfois cette lenteur et cette déprime stylistique apparente, mais c'est tout à fait cohérent avec le sujet, l'espace c'est glacial, c'est silencieux, les plans de l'extérieur de la navette comme lorsque Dave secours Frank c'est juste terrifiant, autant que dans "Gravity", le néant est autant fascinant qu'effrayant et ce silence rendu paradoxalement assourdissant est fantastique, pour moi l'immersion est juste parfaite. Sans compter les qualités de réalisation et de mise en scène époustouflantes de Kubrick, notamment les astuces gravitationnelles ou cette séquence mémorable de la déconnection de HAL presque dépeinte comme une exécution par injection létale, l'homme a repris le dessus sur la technologie.

    Puis arrive cette ultime partie du film où le voyage métaphysique démarre, les planètes s'alignent, Ligeti nous régale, le monolithe flottant dans le cosmos nous donne le départ, la symétrie kubrickienne laisse place à un déballage de couleurs saturées et virevoltantes, on est comme immergé dans une lampe à lave psychédélique, cette séquence est un pur moment expérimental, jouissif et angoissant, une vision de l'insondable vérité, d'une clarté absolue et indéchiffrable. Une fois le trip terminé on retrouve Dave dans cette salle au design baroque, de la capsule il se voit, vieux, dans sa tenue d'astronaute, puis encore plus vieillissant en train de déjeuner puis agonisant dans son ultime soupir, clairement une mise en abîmes qui reflète l'idée d'une distorsion de temps, elle est en quelque sorte ellispée, puis la dernière apparition du monolithe intervient comme régénératrice, Dave est de retour au stade de fœtus et pose ébahi face à l'immensité et la beauté de la Terre accompagné des notes de "Ainsi parlait Zarathoustra", le thème d'ouverture, comme cette idée de l'humanité la boucle est bouclée.

    C'est compliqué d'analyser cette fin, elle est clairement ouverte à l'interprétation du spectateur, personnellement je la vois vraiment comme une introspection, une réponse implicite aux mystères de l'humanité, de nos origines, de l'élévation transcendantale, de l'illumination, Kubrick et Clarke nous offrent leur vision et entrouvrent la porte, l'inconnu reste insondable et le mystère entier. Je trouve personnellement que cette notion de renaissance démarre avec l'éjection de la capsule de ce vaisseau phallique, comme une métaphore d'un spermatozoïde traçant son chemin dans l'utérus de la matrice universelle et cosmique, l'homme acquiert un nouveau statut, Dieu peut être ?

    Bref à chacun sa vison du film, en tout cas "2001 l'Odyssée de l'espace" est bien un immense chef d'œuvre du cinéma, tellement en avance sur son temps, ambitieux, intelligent et en tout point inoubliable. Il ne laissera pour sûr jamais indifférent et restera comme la pierre angulaire de la science fiction, autant intemporel que culte.
    JamesDomb
    JamesDomb

    102 abonnés 1 061 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Expérimental, extraordinaire, anthologique, 2001 l'Odyssée de l'espace est probablement le plus beau, le plus fantastique film de l'histoire du cinéma. Stanley Kubrick offre la première superproduction spatiale où les effets spéciaux sont toujours aussi sublimes. Kubrick réalise LE film de genre. "Ainsi Parlait Zarathoustra" de Strauss ouvre le film et ouvre les portes de l'anthologie du cinéma instantanément. Les images des gigantesques vaisseaux spatiaux qui tournent dans un ballet cosmique accompagné de la valse du "Le Beau Danube Bleu" de Johann Strauss prend le spectateur aux tripes et donne le vertige, le vertige de l'amour du cinéma. Stanley Kubrick donne ses lettres de noblesse à la science-fiction. Les acteurs sont "noyés" dans l'immensité de l'espace, le réalisateur désireux de remettre les pendules à l'heure quant à la place infiniment modeste réservée à l'homme dans l'univers. L'homme n'est pas un etre supérieur et l'ennemi se trouve etre une machine créée par l'homme lui-meme. L'homme se retrouve donc pris au piège de son futur, de son progrès, de sa science et de son intelligence. Loin de toutes pyrotechnies souvent liées au genre, Stanley Kubrick respecte le silence sidéral, renforçant le réalisme voulu. 2001 l'Odyssée de l'espace est le plus bel exemple du film parfait. Des décors hallucinants, en passant par le travail ahurissant sur les effets sonores et la musique alliée aux images, des effets spéciaux somptueux, un montage et une réalisation inégalables de maitrise. Kubrick s'est par ailleurs méticuleusement documenté à l'aide d'ingénieurs de la NASA. Le voyage est donc crédible et réalisé durant la lutte entre les USA et l'URSS pour l'espace, un an avant le premier pas posé sur la Lune. Une merveille visuelle, constamment innovante, mythique. Le premier film de science-fiction adulte et débarrassé de toute naiveté. Un genre (re)nait avec 2001 l'Odyssée de l'espace. Sans doute le plus grand film de l'histoire du cinéma.
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