Dieu que c'est nul... Je déteste vraiment le cinéma de Dupontel, il y a tout qui m'exaspère profondément dans ce film... Bon déjà c'est laid, ce jaune pisse qui inonde l'image dans ses films il va falloir m'expliquer pourquoi... Et puis bordel, le vieux Dupontel n'a rien à raconter... Ou alors il ne sait pas comment... Mais ça c'est juste possible.
Nous avons donc deux personnages, un qui veut vivre et qui va mourir, un autre qui veut mourir et qui peut vivre, l'idée de la rencontre entre les deux, pourquoi pas après tout, mais il faut voir le contexte... Efira a une maladie professionnelle imaginaire expliquée à grands coups de métaphores policières... Déjà niveau crédibilité c'est zéro, on a une sorte de cliché d'un entretien lunaire avec un médecin qui n'ose pas ou ne sait pas dire les choses.
Si Efira a une maladie professionnelle liée à sa classe sociale il faut en parler, c'est ça le sujet, pas sortir un truc du chapeau.
Pareil pour Dupontel, des jeunots vont prendre sa place et faire son travail, il veut se suicider... Mais en disant ça il ne dit rien, il ne dit rien sur la société, sur une certaine mise au rebus des cinquantenaires, du sentiment d'être inutile dans la société... Encore une fois tu as un entretien lunaire avec le patron qui lui apprendre la nouvelle, entretien bien cliché au passage, avec cette fois des métaphores de la savane, je sais pas si c'est censé faire rire, moi je ne ris pas... et c'est tout.
En quoi on a exploré la psyché du personnage, en quoi son geste et sa détestation de la société sont justifiés ?
Ils ne le sont pas.
On a un film où rien n'existe, chaque personnage est résumé à un archétype, le contexte social n'existe pas et en plus la photo jaunâtre n'indique qu'à aucun moment ça se passe dans le réel...
Mais... du coup... moi ? spectateur ? Mais je m'en fous du malêtre de Dupontel dans cette société imaginaire dont je ne sais rien ? et comment c'est censé être méchant, un peu dur, si en fait tout ça n'existe pas ? C'est comme s'en prendre à une peluche, ça va juste faire pleurer les enfants, les autres se demanderont juste qui est ce gogole qui frappe une peluche.
Surtout que franchement Dupontel est d'une lourdeur pachydermique, lorsque c'est de la "poésie" on te le montre bien : "attention séquence émotion". Mais c'est forcé, tes personnages n'existent pas, tu crois que tu vas m'émouvoir ? Commence par mettre correctement ton truc en scène et on en reparle.
Parce que c'est la catastrophe, tout est écrit au service de gags poussifs qui visuellement ne fonctionnent pas.
Dupontel et Efira vont aux archives, elle demande où c'est, personne ne peut lui indiquer la route... tout le monde lui dit la même chose et puis c'est tout, on coupe et elle arrive aux archives avec un directeur et Dupontel. Il voulait faire son gag et hop aucune conséquence.
Idem, ils arrivent aux archives, Dupontel fait sortir tout un tas de dossiers et il dit qu'ils n'auront jamais le temps de le trouver... (visuellement c'est tout sauf impressionnant en plus) et puis en fait ils le trouvent...
Quel est le projet ?
Ils vont chez un type qui Alzheimer... et pouf, il se souvient quand le scénario doit avancer...
Tout est comme ça... on fait la blague et on oublie immédiatement après ce que l'on avait proposé parce que bon il faut bien qu'on arrive à la fin du film. Désespérant.
Et il faut qu'on parle de la fin du film, on a une des fins les plus flippantes qui puisse être avec une fille qui apprend qu'un gars vit à côté de chez elle sans lui dire, qu'il lui envoie des fleurs et des poèmes de manière anonyme... elle ne sait rien de lui... mais elle trouve quand même ça mignon... à quel moment ça se passe dans le réel ?
(je sais ça ne s'y passe pas, ça se passe dans un monde fantasmé, donc rien n'a importance ni d'intérêt puisqu'il n'y a aucune critique valide... pas sûr que ça soit mieux)
Et puis surtout c'est qui les cons ? pourquoi ils sont cons ? hein ? pourquoi ?
C'est juste mauvais là où je suis certain qu'avec le même scénario quelqu'un comme Gondry aurait réussi à capter quelques bribes de poésie et quelque chose de vrai dans les relations entre les personnages... Là c'est juste consternant. Triste.