Ce film, réalisé par James Gray et sorti fin 2022, n'est pas mal mais sans plus. Du réalisateur, je n'avais vu que "Ad Astra", dont je ne suis vraiment pas fan, et j'appréhendais ainsi un peu ce film. Films qui ont d'ailleurs quelques similitudes sur leurs thématiques comme celle de la famille et notamment celle du rapport au père. On suit en effet ici l'enfance (apparemment inspirée de celle du réalisateur) de Paul Graff, très turbulent, dont les parents vont l'envoyer dans une école privée. Un peu à la manière de "Belfast" sorti la même année, c'est avant tout le contexte qui importe. Et en l’occurrence, c'est ici celui d'un New-York des années 80, encore plongé dans un certain conservatisme mais surtout un certain racisme. Effectivement, Paul est ami avec un Noir, ce qui va s'avérer plutôt problématique pour lui. Malgré tout, ce n'est pas pour autant le sujet principal du film. En effet, le réalisateur nous montre, dans les grandes lignes, ce que c'est que d'être Noir dans les années 80, c'est-à-dire être grandement déconsidéré par la société, mais c'est un sujet qui fait parti d'un tout. En effet, le réalisateur s'intéresse plus généralement aux problèmes que traversent Paul et le racisme en fait partie. Il traverse également le deuil, un père tantôt aimant, tantôt violent, un grand-père dont il est très proche et toutes ces expériences vont le pousser à grandir, quelques fois malgré lui. Le réalisateur aborde également le thème de la réussite professionnelle qui se traduit dans son entourage par le fait de réussir à l'école et d'avoir un "métier d'avenir" mais qui se traduit pour lui par le fait de devenir artiste. Il est en effet rêveur, a la tête dans les nuages, est plus attentif au musée qu'en classe etc. Et c'est là qu'on reconnait vraiment, je trouve, le côté biographique de l'histoire. Concernant les acteurs, nous avons un casting cinq étoiles mais c'est pourtant Michael Banks Repeta dans le rôle principal qui marquera le plus les esprits. "Armageddon Time" est donc un film qui n'est pas mal, sans être pour autant le chef-d’œuvre encensé par la presse.