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frederic T.
18 abonnés
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4,0
Publiée le 13 novembre 2022
Avec « Armageddon Time » James Gray questionne à nouveau la réalité du rêve américain. Ce petit fils d’émigré russe le fait cette fois à travers le portait autobiographique de Paul, 11 ans en 1980, année de l’élection de Ronald Reagan. Pour James Gray cette élection constitue à jamais un tournent vers une société américaine de plus en plus clivante, et sûre de son hégémonie mondiale.... Empreint de nostalgie tout en retenue, baignée par une très belle image sépia, il raconte le passage à l’âge adulte de Paul. Ce récit d’apprentissage se construit tant à partir de l’émancipation de l’autorité familiale et ses dilemmes affectifs, qu’avec son éveil à une conscience politique qui refuse cette idéologie ancrée dans la soif du pouvoir et de l’argent, la segmentation sociale et raciale. James Gray signe une magnifique chronique familiale intime et puissante.
Paul Graff entre en 6ème, le petit devient grand et se retrouve en collège public ce qui nous interroge aussitôt quand on sait que le frère aîné est en collège privé, pourquoi lui et pas l'autre (?!) on ne saura jamais. James Gray préfère se focaliser sur une seul paramètre : le racisme, ou plutôt le jeune Paul confronter pour la première fois racisme. C'est un peu court dommage, et forcément le film devient un peu trop moralisateur et donneur de leçon alors qu'on s'attendait à une chronique sur un jeune ado qui grandit et passe un cap vers l'âge adulte. Le plus maladroit se trouve sur une scène qui est aussi, paradoxalement, la plus réussie. Cette scène est celle où Paul rejoint son grand-père pour lancer une fusée, une séquence magnifique, touchante, et ne même temps on est déçu que le grand-père impose une leçon anti-racisme sans que Paul n'y comprenne rien, ni sur l'instant ni plus tard. Par là même, Paul reste un enfant, on peut avoir du mal à comprendre qu'il n'y a pratiquement aucun passage bonheur ou de jeu. Heureusement, James Gray reste un des meilleurs de sa génération, il offre une mise en scène élégante et subtile, un joli écrin pour une reconstitution eighties qui ne l'est pas moins. Pas le meilleur film du réalisateur mais ça reste un très bon moment cinéma surtout pour ceux qui sont de la même génération comme votre serviteur. Site : Selenie
Encore une merveille réalisée par James Gray. Après la beauté métaphysique d''Ad Astra, on retrouve, avec beaucoup de grâce contenue, des thèmes chers à ce magnifique cinéaste que sont la famille, la violence politique et sociale, mais aussi, par dessus tout la quête éperdue de la Beauté, où qu'elle se trouve. Encore un chef d'œuvre servi par de jeunes interprètes inoubliables et un émouvant Anthony Hopkins.
Le casting riche de ce film laissait présager d'une belle histoire et surtout authentique et profonde.
Il s'agit en faite d'un film où tout est totalement prévisible, alors qu'il ya pas mal de thématiques très intéressantes à développer: la différence des classes, l'incapacité du système scolaire à gérer la différence , l'échec scolaire et surtout la violence envers les enfants car de ce coté là certaines scènes sont limites .
Mais finalement on ressort de ce film comme on y est rentré car toutes ces thématiques sont présentes mais sans être developper.
James Gray signe ici un film très autobiographique, sans doute le plus abouti de sa riche carrière. On assiste à la naissance d'une amitié entre deux garçons qui ont pour point commun de refuser la discipline scolaire. L'un est juif et plutôt aisé, Paul, l'autre est noir et vit avec sa grand-mère souffrante, Johnny. Ce choc des cultures dans le quartier du Queens en 1980 est restitué à merveille avec comme toile de fond l'avènement de Reagan et les prémices de l'Amérique Trumpiste. Ces deux-là vont faire les 400 coups et cela va contribuer à renforcer leurs liens. James Gray insiste bien sur l'importance de la famille avec un père désabusé de voir son fils vouloir mener une vie d'artiste, mais surtout un grand-père admirable de tolérance et d'amour (Anthony Hopkins une nouvelle fois grandiose). Un hymne à l'enfance et surtout une ode à l'amitié qui font de ce film introspectif un pur moment de bonheur et d'émotion.
"Armageddon Time" plébiscité par la presse, en compétition cette année au festival de Cannes est un drame autobiographique convenable dans l'ensemble. En effet le réalisateur James Gray s'inspirant de sa propre jeunesse signe une chronique socio familiale tendre parfois émouvante évoquant au passage la fin de l'innocence, le racisme ordinaire, l'exclusion sociale aux Etats-Unis avec un casting 5 étoiles (Anne Hathaway, Anthony Hopkins, Jeremy Strong et la révélation du film le jeune Banks Repeta) même si j'ai trouvé l'ensemble parfois un peu trop simpliste à mon goût.
Du cinéma à l'ancienne, cela fait du bien à l'esprit, cela le ramène à l'essentiel....James Gray, est un pro, son film est réalisé de main de maitre, de la première minute, à la dernière. Bien sûr on pense à quelque chose d'autobiographique, l'age du gamin, onze ans en 1980, lui est ,né en 1969 ......Le film véhicule de beaux messages humanistes, que ce soit sur le racisme, l'école, l'amitié ou la famille....Le film a des beaux seconds rôles ( La mère Anne Hathaway, le grand père Anthony Hopkins, Jérémy Strong, le père)...Les dialogues ne procurent aucun ennui, pas plus que la mise en scène qui nous garde en éveil, pendant deux heures.....Ceux qui ont visité New York un jour, retrouveront avec plaisir cette ville qui ne dort jamais.....Un film attachant, émouvant, un retour dans les années 80, ça ne se refuse guère, je conseille ce petit chef d'Oeuvre de James Gray, réalisateur de talent.....
James Gray dépeint la société américaine des années 80 avec un modèle familial basé sur la réussite et l'adaptation au monde à travers l'innocence d'un enfant. Le film montre que le rêve américain n'est , comme son nom l'indique, qu'un rêve pour beaucoup. La société mise en lumière est archaïque : les pensées ont dû mal à évoluer / la société est injuste : malgré les efforts nous sommes rattrapés par une réalité qui nous dépasse / la société est violente : car elle déforme les espoirs, elle écrase le beau, elle est oppressante. Le film démontre tout cela avec brio et qui plus-ait porté par un casting super. Hopkins crève l'écran comme toujours.
Un vrai moment d'émotion pour ce film presque 5 étoiles que je recommande sans hésiter !
James Gray renoue avec sa veine familiale new-yorkaise et signe son plus beau film depuis Two Lovers (2008). L’action se déroule en 1980 et raconte l’histoire de Paul (Banks Repeta) un jeune garçon doué pour le dessin, assez malheureux au sein d’une famille juive en manque d’argent, de réussite sociale et marquée par la persécution des juifs. L’enfant souffre de la pression parentale avec une mère aimante mais dépassée jouée magnifiquement par Anne Hathaway et un père parfois violent interprété avec talent par Jeremy Strong. L'ambiance dans le Queens est froide et ennuyeuse. Son plus grand réconfort est de discuter avec son grand-père tendre joué par Anthony Hopkins prodigieux comme très souvent même si ce dernier accentue son angoisse face à l’antisémitisme, les échanges entre eux sont touchants.
Pour se rebeller face à cet environnement étriqué, Paul fasciné par un tableau de Kandinsky lors d'une visite scolaire au Guggenheim dessine beaucoup et se lie d’amitié avec Johnny (Jaylin Webb) un garçon sympathique avec lui mais agressif envers l’autorité de leur prof (Andrew Polk). Avec eux, le film prend alors des airs de 400 coups new-yorkais sur l’insouciance de l’enfance, les tentations interdites et la perte de l’innocence. Le discours critique sur la vanité du rêve américain passe également par l’élection de Ronald Reagan à la Maison Blanche et l’influence arrogante de la famille Trump à New York. Le racisme refoulé ou assumé envers les Afro-Américains est bien décrit, il imprègne toute la société américaine.
Les qualités esthétiques du film sont renversantes, la réalisation est d’une élégance et d’une délicatesse rares, la photo automnale et nostalgique de Darius Khondji superbe et l’utilisation de la musique fine. La gestion du rythme est très habile, ni lent ni rapide, les presque deux heures du long-métrage ne souffrent d'aucune longueur. Devenu célèbre avec des polars, James Gray relance avec talent sa filmographie après quelques films assez décevants dans les années 2010, le cinéaste new-yorkais montre que son cinéma s’éclaire plus que jamais dans des histoires intimistes et sensibles. Armageddon Time est un film magnifique.
Excellent film plein de beauté et de musicalité! On passe un super moment devant des acteurs incroyables (Hopkins le maitre et Hattaway sublime) avec une histoire passionnante
James Gray, c'est du cinéma soigné, mais c'est parfois trop lisse. C'est le cas de cet opus, impeccable, rien à dire, parfaitement dirigé mais voilà, on espère presque que Joséphine Ange Gardien apparaisse pour remettre les personnages dans le droit chemin. Voilà.
J'avais peut-être trop d'attentes (eu égard aux notes ?) car j'ai été déçu. Ça reste un bon film mais je me suis tout de même pas mal ennuyé durant 1h50....
excellent film dans lequel le réalisateur nous relate ses souvenirs d'enfance, mention spéciale pour la plongée dans les années 80 et les acteurs, tous brillants
James Gray, sans doute un des meilleurs cinéastes nord américain de sa génération proposait "Armageddon times" ( on sait que la bataille d'Armaguedon est dans la Bible celle du Bien contre le Mal) cette année en compétition officielle à Cannes, où il est repartit la corbeille vide.
Sans doute l'opus le plus intimiste de son auteur, Gray aborde un passage clef de la vie d'un être, celui de la transition douloureuse entre le monde de l'enfance et le passage à l'âge adulte.
L'événement décrit est ici multifactoriel et fait de "Armageddon" un film plus complexe qu'il n'en à l'air, sous son apparente simplicité.
Cet événement se présente à l'instar de l'Armageddon, cité une seule fois dans la Bible, comme un hapax existentiel (événement qui bouleverse tout et qui n'arrive qu'une seule fois dans l'existence ).
Cet hapax est représenté par la conjonction de plusieurs événements réunis en un court instant temporel ou le jeune homme fera l'expérience et prendra conscience, de l'injustice de la vie, du monde et de sa tragédie ( perte de la seule figure admiree et aimée, conjointe à celle du meilleur ami provoquée par sa propre faute, associée de surcroît au sentiment de culpabilité dévastateur).
Ce passage existentiel est d'autant plus brutal qu'il comprend aussi une prise de conscience : celle de la découverte du poids de la classe sociale ( l'alter ego de Gray s'en tire grâce à l'entregent familial mais le sépare à jamais de son ami) dont le mur symbolique est encore plus épais que celui de l'appartenance à la communauté raciale discriminée à laquelle appartient son ami.
Malheureusement, l'ambition du cinéaste dont l'opus est certes très attachant, ne se traduit pas à l'écran tout le temps d'un film qui m'a semblé d'inégale qualité.
La première partie tire beaucoup trop en longueur, malgré une photo et une mise en scène soignée et l'on doit attendre le second volet de "armaggedon times" pour voir son meilleur profil.
Les scènes tres réussies du film y figurent ( échanges entre le grand-père et l'adolescent, arrestation des deux amis, scène finale entre le père et le fils qui explicite le propos général) mais ce huitième long métrage de Gray laisse malgré tout, une impression en demi-teinte.
A mes yeux, " the yards", " la nuit nous appartient " voire " the lost city of Z", me semblent toujours représenter les sommets de la filmographie du cinéaste.