Avis sur Nofinofy

Immersion au cœur de Tamatave, la capitale économique de Madagascar où l’on suit les pérégrinations de Roméo, un coiffeur qui aimerait pouvoir vivre de son art. Se dernier est contraint de se trouver un autre local depuis que la municipalité a rasé le sien. Il tente comme il peut de maintenir son activité au sein d’une bicoque délabrée en attendant de pouvoir trouver mieux mais les emplacements libres se font rares.

Michaël Andrianaly nous immisce au cœur d’un huis clos (le salon de coiffure), devenu salon de thé où les hommes viennent tuer le temps comme ils peuvent, autour d’un verre et surtout, autour de la radio où les discours des hommes politiques viennent rappeler la triste réalité de l’île, la précarité et la corruption sont au centre de toutes les attentions.

Nofinofy (2019) dresse le portrait sincère et touchant de Roméo (il vient d’un milieu populaire et porte encore les séquelles de la Polio), un homme passionné par son métier et qui ne demande qu’une chose, pouvoir en vivre et sortir ainsi de la misère. Son combat paraît vain quand on sait que Madagascar est l’un des pays les plus pauvres et le plus gangréné par la corruption, mais force est de constater qu’il en faut plus pour faire abdiquer Roméo.

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