Un thriller plutôt haletant, realisé de main de maitre, interpreté par une pleiade de comediens convaincants. Quand le cinéma français se met au diapason des films d'action americains, que demande de plus?
L e film est excellent ; Pierre Niney arrive à jouer des rôles tous différents les uns des autres. L'histoire est hyper intéressante avec une réalisation travaillée et avec de beaux symboles. A première vue, on pourrait comparer le film au "Chant du Loup" mais le seul point commun avec ce film est le personnage principal, et quelques éléments le concernant. Je recommande fortement.
Voilà un film que je suis allé voir, incité par les bonnes appréciations que j'avais lues sur le site. Très franchement, après l'avoir vu je suis un peu déçu. Certes, "la boite noire" comporte quelques qualités, mais globalement , il est insatisfaisant. Si le scénario est intéressant, le casting n'est pas à la hauteur, c'est même le point noir du film. Je pense notamment aux rôles principaux. Aucun charisme de la part des acteurs principaux qui sont tous lisses comme la peau d'une otarie. La mise en scène n'a non plus rien d'exceptionnel et se contente d'être illustratrice. Ceci dit, il s'agit d'un film grand public qui a du rythme et permet de passer un bon moment. C'est déjà pas mal, voire essentiel pour certains, même si le côté thriller n'est pas très accentué ni le plus réussi. On notera que dans le dernier quart d'heure, les détails de la progression de l'enquête sont conduits de façon brouillonne et peu explicite. C'est quand même dommage. En résumé, un avion de grande ligne s'écrase avec ses passagers à bord. Les spécialistes analysent la boite noire afin de comprendre les causes de l'accident. Les conclusions s'orientent vers un cause terroriste. Mais un enquêteur soupçonne que la boite noire analysée n'est pas celle de l'avion en cause. Se trompe t il ? Par soucis d'honnêteté envers un futur spectateur, le film s'adresse surtout à un public qui vient uniquement se divertir au cinéma, car ce n'est pas le genre de spectacle qui ouvre après la projection la porte à un débat profond. C'est en tout cas, le genre de film qu'on n'espère pas trouver disponible dans la liste des longs métrages qu'on peut visionner lors d'un voyage aérien.
Boîte noire peut réconcilier avec le cinéma français d’action. Pour une fois on sort du format téléfilm, pour une fois le scénario est soigné, pour une fois les scènes de couple ne sont pas envahissantes (même si un peu trop convenues, on nous a quand même épargné les enfants !), pour une fois le suspense est solide. On suit avec beaucoup d’intérêt cette histoire de crash d’avion mystérieux et l’enquête minutieuse d’un spécialiste du son qui analyse la fameuse boîte noire (on pense bien sûr au Blow out de De Palma).L’ensemble ne tombe pas dans l’invraisemblance (le risque était réel !) ; on peut donc parler d’une réussite qui n’était pas gagnée d’avance.
Lanceur d'alerte ou parano ? À la suite d'un crash d'avion ayant couté la vie à 300 personnes, Mathieu Vasseur, un acousticien, est chargé d'analyser la boite noire de l'appareil. Alors que les premiers éléments laissent entrevoir une piste évidente, Mathieu va commencer à douter de sa propre conclusion à la suite d'incohérences. Seul contre tous, il va tenter d'élucider une affaire qui le dépasse totalement. Ce qui est bien avec le cinéma, c'est que l'on a l'impression d'avoir plus ou moins tout vu alors que c'est loin d'être le cas. Avec "Boîte noire", Yann Gozlan prouve qu'il est encore possible de raconter des choses nouvelles. Je me trompe peut-être, mais il ne me semble pas avoir déjà vu des films dont la base de l'histoire est l'analyse d'une boite noire. Tout a été plus ou moins fait en ce qui concerne les avions, mais jamais sous cet angle-là. C'est ce qui rend le film intéressant surtout que l'on apprend pas mal de choses sur ce milieu ainsi que le fonctionnement des boites noires. Ce qu'il faut savoir, c'est que "Boîte noire" n'est pas une analyse audio de deux heures. C'est la base d'une enquête qui va beaucoup plus loin. Le scénario est très solide et nous fait suivre une investigation pointue, mais jamais barbante. Le réalisateur n'hésite pas à brouiller les pistes en ce qui concerne la perception du personnage qui a peut-être trop envie de croire à une piste et pas à une autre. Si l'on n'a pas la même oreille que ce spécialiste, nos sens sont quand même mis à contribution d'une façon intéressante. C'est redoutablement bien orchestré à tous les niveaux. Au final, ces retrouvailles entre Pierre Niney et Yann Gozlan après le bon "Un homme idéal" donnent lieu à un très bon film qui est captivant et haletant jusqu'à la dernière seconde.
Il est possible de faire la fine bouche sur certains développements de Boîte noire et notamment sur un final plutôt précipité et brouillon mais, globalement, voici un film d'une grande efficacité qui a pour premier mérite de nous plonger dans un univers étranger au commun des passagers. L'humain et la technologie sont au centre de ce thriller paranoïaque avec pour héros un homme à l'ouïe d'or, comme dans Le chant du loup, obnubilé par son travail jusqu(à la névrose. Le film ne le quitte pas d'une semelle, au gré des turbulences d'une enquête hors sol, tentant, avec un certain brio, de nous alerter sur les possibles errements de ce type type froid et obsessionnel. Pas question de trouver un seul personnage sympathique et fiable dans l'entourage de cet expert et c'est ce qui fait l'intérêt de Boîte noire, par ailleurs ultra documenté sur un monde où règnent une grande opacité et des connivences commerciales pour le moins suspectes. Ce n'est qu'une fiction, évidemment, mais crédible dès lors qu'elle aborde le sujet de la sécurité aérienne et évoque une évolution qui semble inéluctable vers des avions sans pilote à bord. Le film ne s'intéresse à rien d'autre qu'à son intrigue et à son héros obstiné et c'est en l'occurrence un choix risqué mais assumé, un pari réussi dans un genre peu pratiqué dans le cinéma français. Métallique et fragile à la fois, Pierre Niney tient avec virtuosité les commandes, rejoint en haute altitude par André Dussolier et une Lou de Laâge, capable de tout jouer et que l'on aimerait voir plus souvent et dans des premiers rôles, si possible.
Depuis Captifs en 2010, j’ai toujours bien aimé les films de Yann Gozlan (un peu moins Un homme idéal, avec déjà Pierre Niney). De bons échos sur celui-ci et puis beau casting. Les trop rares Olivier Rabourdin et Aurélien Recoing étant de l’aventure, je me suis donc laissé tenter. La mise en scène est solide, la direction d’acteurs irréprochables. Je suis moins convaincu par le scénario que j’ai trouvé assez invraisemblable. Malgré tout, et passé ce constat, on peux se laisser aller à un très bon suspens qui tient en haleine jusqu’au bout. Au final, sans surprise, mais un très bon thriller à la française.
En l'espace d'une poignée de longs-métrage, Yann Gozlan s'est fait une place au sein des cinéastes formalistes de premier plan. Avec Boîte noire, il pousse la qualité un cran plus haut avec un bon thriller à tendance parano où son expertise technique fait merveille. Au jeu des références, Blow-Out, Conversation Secrète ou I Comme Icare sont les plus évidentes. Trois piliers fondamentaux sur lesquels s'appuie le film et s'il a la décence de ne pas les recopier, il ne dévie cependant jamais d'une trajectoire assez balisée. Son autre vilain penchant, c'est d'être trop long pour ajuster le tir. Quitte à suivre un personnage qui se coupe peu à peu de son entourage (ou de la raison, qui sait), autant ramasser l'intrigue pour maintenir la pression, plutôt que de la dilater avec des personnages en trop ou lors d'un épilogue inutile. On est pas passé loin d'un petit classique. La mise en scène au cordeau convoque les ombres de De Palma, Verneuil ou Fincher. C'est brillamment exécuté et le travail au niveau sonore, comme on pouvait s'y attendre, est de grande qualité. Puis impossible de faire l'impasse sur l'excellence de la distribution je parle de Pierre Niney, Pierre Pouderoux, André Dussolier et Lou de Laâge en dépit d'un rôle un peu ingrat. Dernièrement, je tire mon chapeau à Philippe Rombi dont une partie des très belles compositions rappelle les créations du John Williams de JFK. Boite Noire n'a pas la témérité de se réapproprier les codes instaurés par ses modèles. Difficile de lui en tenir trop rigueur, puisqu'il les traite avec beaucoup de savoir-faire et arrive à bien pressurer les nerfs dans sa dernière partie.
Un thriller paranoïaque immersif et passionnant, terriblement angoissant, dans lequel il faut accepter de se perdre et de ne pas tout comprendre. Pierre Niney est impeccable.
Malgré quelques petits tics propres aux productions françaises, un thriller d'investigation prenant et bien mené, et dans lequel le rapport au son (à l'image d'un "Chant du Loup") a son importance dans le déroulement du récit. 7,5/10.
Un film de très bonne facture, hyper solide. Le scénario est très bon, la mise en scène est une réussite et le jeu des acteurs d'excellente qualité. Pierre Niney est un super acteur qui le confirme une fois de plus avec ce rôle de spécialiste à la BEA.
Ce thriller français met en scène une enquête du BEA ( les enquêtes de l’aéronautique). Un avion de ligne parti de Dubai s’écrase sur un massif alpin. A la suite de cet accident tous les passagers meurent et l’enquête commence. C’est parti pour 2h10 de rebondissements, autour d’un enquêteur acousticien car l’enquête va se baser sur l’analyse d’une des deux boîtes noires de l’avion :celle contenant les enregistrements de vols. Grâce à une réalisation où le son est primordial pour le déroulement de l’intrigue, le spectateur est pris par la main et peut alors interpréter ce qu’il entend en même temps qu’écoute et interprète l’enquêteur : Matthieu Vasseur. Matthieu Vasseur est interprété par Pierre Niney qui porte alors ce thriller vers le haut du panier. Un thriller original français à regarder ( et écouter surtout ) absolument. Une véritable réussite.