AlloCiné
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Ce prix du public au festival du film policier de Reims 2021 n'est pas usurpé. Un petit thriller d'espionnage bien ficelé même s'il peut être prévisible, encore que.... En tout cas la bande sonore est excellente, les acteurs très bien choisis et bons et il est évident que j'irais le revoir en salle dès sa sortie...
Pierre Niney porte avec efficacité ce thriller captivant aux nombreux rebondissements. Le doute s'installe rapidement dans cette recherche effrénée de la vérité. Que s'est-il donc passé à l'intérieur de cet avion les quelques minutes précédant son crash? L'écoute de la bande son de la boîte noire permettra t'elle de découvrir la réalité? Obsédé par les nombreuses écoutes de celle-ci, le héros aboutit à des théories successives et s'enferme dans sa recherche de la vérité : attentat, faute du personnel, défaillance technique... accusant les uns puis les autres d'être la cause ou a l origine du drame. Jusqu où est-il prêt à aller dans cette quête solitaire de la vérité?
AZZZO
Très bon thriller français (et c'est suffisamment rare pour être signalé) dans un univers d'autant plus intéressant qu'il est mal connu du grand public. La mise en scène est très maline ; Yann Gozlan nous fait suivre le chemin pavé de certitudes de Pierre Niney avant de nous faire progressivement douter. C'est intelligent et rusé. On reprochera toutefois une dernière demi-heure plus décevante où l'affaire se résout grâce à une succession de heureux hasards comme lorsque les méchants investissent la maison du responsable du BEA disparu pile au moment où Pierre Niney s'y rend, en pleine nuit, alors que personne n'avait eu l'idée d'y venir depuis quinze jours. Forcément, le film en perd un peu de son réalisme et la tension retombe un tantinet. Dommage car les trois premiers quarts du film sont très bien menés.
lhomme-grenouille
« Quel art reste-t-il quand tout est automatisé ? »
C’était ce que semblait dire à un moment donné l’un des personnages de ce « Boîte noire » ; un pilote aigri par toutes ces cloisons imposées tout autour de lui.
Pilotage automatique. Programmes d’ajustements. Intelligence artificielle… Petit à petit le chevalier du ciel se retrouve contraint de constater que sa monture fonctionne toute seule ; qu’on n’a déjà plus vraiment besoin de lui ; et que bientôt ce sera à son tour de tirer sa révérence…
Étonnamment j’ai trouvé que cette situation faisait écho – presque involontairement – à ce qu’était ce film.
Tel un bel et gros porteur, « Boîte noire » est un appareil fort bien conçu, fort bien calibré, et le plus sûr garant d’un voyage confortable et serein…
…Et sur ce point je ne dis pas : c’est vrai que c’est agréable de faire un voyage confortable et serein.
Ah ça ! Pas de risque de turbulence avec ce film.
Tout est sous-contrôle, millimétré, rien n’est là par hasard… Que ce soit dans la manière de faire cheminer l’intrigue que de la façon de la mettre en image et en son, tout est optimisé pour marcher au mieux ; pour faire du thriller efficace.
Entre les moments d’analyses acoustiques particulièrement prenants (difficile d’imaginer que le récent « Chant du loup » n’ait pas été une source d’inspiration pour Yann Gozlan) et cet habile architecture scénaristique qui enchaine les fausses pistes sans jamais malmener le rythme, le voyage est indubitablement sans accroc.
Propre. Net.
On applaudirait presque à l’atterrissage…
…Sauf que c’est peut-être aussi un peu le problème de ce « Boîte noire ».
C’est trop propre. Trop net. Ça reste dans son couloir aérien sans jamais vraiment déroger à aucune règle.
Je ne dis pas que j’attendais vrilles et loopings non plus, mais quand on vient voir un thriller, ce n’est tout de même pas pour se retrouver au final confortablement installé en classe affaires.
Pourtant, à un moment donné, le film a eu son opportunité.
Il a eu son créneau pour faire quelque-chose de grand ; pour atteindre une autre dimension.
Et c’est vraiment terrible parce que – pour le coup – tout était tellement maitrisé depuis le départ que, si à cet instant précis Gozlan avait décidé de décrocher, j’aurais alors crié au génie.
spoiler: Ce moment c’est celui durant lequel le doute est jeté sur le spectateur concernant la véracité de la théorie de Mathieu. …Et si en fait il se trompait ? …Et s’il était en train de se construire toute une théorie conspi depuis le début ? Ah mais là, sitôt « Boîte noire » s'est lancé sur cette piste-là qu'il venait soudainement de faire sauter les issues de secours en plein vol ! Pas de dépressurisation. Vortex dans la cabine et puis chute libre ! Et si sur ce point Gozlan avait su aller jusqu’au bout, alors tout le monde se serait retrouvé pris de court et – en plus de ça – on se serait alors tous retrouvé embarqué dans un sujet plus que d’actualité. Non mais franchement ! Vous imaginez deux minutes ce qu’aurait été ce film avec une fin ambiguë qui ne tranche rien à la « The Thing » ou à la « Inception » ? RaaaaAAAAAaaaah mais quelle putain d’occasion manquée ! Pourtant l’idée était là ! La rampe était toute installée par le scénar. Il n’y avait plus qu’à envoyer ! …
…Mais non.
En fin de compte Gozlan a juste mimé les turbulences et puis ensuite il a remis le pilote automatique en marche. Alors le thriller a pu reprendre son couloir aérien comme si de rien était.
« Vous pouvez détacher les ceintures… »
Alors oui, d’accord, c’est sûr, c’est vrai : c’est efficace.
Je ne vais pas dire le contraire. Il n’y a dans ces 2h09 de spectacle ni faute de goût, ni fausse note, ni manque de respect à l’égard des codes.
spoiler: …Bon, par contre peut-être que le coup du mot de passe sur un post-il on aurait pu s'en passer. Mais je chipote un peu.
Le scénario est d'ailleurs même tellement sûr de lui qu'il se permet une petite facétie finale histoire de rajouter la petite dose de piquant qui aurait pu manquer à ce final déjà trop prévisible…
spoiler: …En l’occurrence ici, la mort du héros.
Mais bon, que vaut vraiment un petit frisson quand on sait que l’appareil est déjà sol ?
Et surtout que pèse a-t-il à côté de cette promesse trahie à côté de laquelle le film a sciemment décidé de passer ?
M’enfin bon…
Malgré ça, reste cependant ce constat : c’est efficace. C’est propre. C’est agréable…
Donc contentons-nous déjà de ça et ne bondons pas notre plaisir car – au fond c’est vrai - les thrillers efficaces, aujourd’hui, ça ne coure plus tant que ça les aéroports.
Il n’empêche que – quand bien même ai-je été satisfait d’être arrivé au final un bon port – je continue de penser à ce pilote aigri et à ce qu’il disait.
Oui c’est vrai que c’est bien confortable les appareils tout automatisés.
C’est confortable certes, mais c’est aussi quand même sacrément conformiste.
Et de là demeure dès lors une question en suspens…
…Quel art reste-t-il quand tout est automatisé ?
C’était ce que semblait dire à un moment donné l’un des personnages de ce « Boîte noire » ; un pilote aigri par toutes ces cloisons imposées tout autour de lui.
Pilotage automatique. Programmes d’ajustements. Intelligence artificielle… Petit à petit le chevalier du ciel se retrouve contraint de constater que sa monture fonctionne toute seule ; qu’on n’a déjà plus vraiment besoin de lui ; et que bientôt ce sera à son tour de tirer sa révérence…
Étonnamment j’ai trouvé que cette situation faisait écho – presque involontairement – à ce qu’était ce film.
Tel un bel et gros porteur, « Boîte noire » est un appareil fort bien conçu, fort bien calibré, et le plus sûr garant d’un voyage confortable et serein…
…Et sur ce point je ne dis pas : c’est vrai que c’est agréable de faire un voyage confortable et serein.
Ah ça ! Pas de risque de turbulence avec ce film.
Tout est sous-contrôle, millimétré, rien n’est là par hasard… Que ce soit dans la manière de faire cheminer l’intrigue que de la façon de la mettre en image et en son, tout est optimisé pour marcher au mieux ; pour faire du thriller efficace.
Entre les moments d’analyses acoustiques particulièrement prenants (difficile d’imaginer que le récent « Chant du loup » n’ait pas été une source d’inspiration pour Yann Gozlan) et cet habile architecture scénaristique qui enchaine les fausses pistes sans jamais malmener le rythme, le voyage est indubitablement sans accroc.
Propre. Net.
On applaudirait presque à l’atterrissage…
…Sauf que c’est peut-être aussi un peu le problème de ce « Boîte noire ».
C’est trop propre. Trop net. Ça reste dans son couloir aérien sans jamais vraiment déroger à aucune règle.
Je ne dis pas que j’attendais vrilles et loopings non plus, mais quand on vient voir un thriller, ce n’est tout de même pas pour se retrouver au final confortablement installé en classe affaires.
Pourtant, à un moment donné, le film a eu son opportunité.
Il a eu son créneau pour faire quelque-chose de grand ; pour atteindre une autre dimension.
Et c’est vraiment terrible parce que – pour le coup – tout était tellement maitrisé depuis le départ que, si à cet instant précis Gozlan avait décidé de décrocher, j’aurais alors crié au génie.
spoiler: Ce moment c’est celui durant lequel le doute est jeté sur le spectateur concernant la véracité de la théorie de Mathieu. …Et si en fait il se trompait ? …Et s’il était en train de se construire toute une théorie conspi depuis le début ? Ah mais là, sitôt « Boîte noire » s'est lancé sur cette piste-là qu'il venait soudainement de faire sauter les issues de secours en plein vol ! Pas de dépressurisation. Vortex dans la cabine et puis chute libre ! Et si sur ce point Gozlan avait su aller jusqu’au bout, alors tout le monde se serait retrouvé pris de court et – en plus de ça – on se serait alors tous retrouvé embarqué dans un sujet plus que d’actualité. Non mais franchement ! Vous imaginez deux minutes ce qu’aurait été ce film avec une fin ambiguë qui ne tranche rien à la « The Thing » ou à la « Inception » ? RaaaaAAAAAaaaah mais quelle putain d’occasion manquée ! Pourtant l’idée était là ! La rampe était toute installée par le scénar. Il n’y avait plus qu’à envoyer ! …
…Mais non.
En fin de compte Gozlan a juste mimé les turbulences et puis ensuite il a remis le pilote automatique en marche. Alors le thriller a pu reprendre son couloir aérien comme si de rien était.
« Vous pouvez détacher les ceintures… »
Alors oui, d’accord, c’est sûr, c’est vrai : c’est efficace.
Je ne vais pas dire le contraire. Il n’y a dans ces 2h09 de spectacle ni faute de goût, ni fausse note, ni manque de respect à l’égard des codes.
spoiler: …Bon, par contre peut-être que le coup du mot de passe sur un post-il on aurait pu s'en passer. Mais je chipote un peu.
Le scénario est d'ailleurs même tellement sûr de lui qu'il se permet une petite facétie finale histoire de rajouter la petite dose de piquant qui aurait pu manquer à ce final déjà trop prévisible…
spoiler: …En l’occurrence ici, la mort du héros.
Mais bon, que vaut vraiment un petit frisson quand on sait que l’appareil est déjà sol ?
Et surtout que pèse a-t-il à côté de cette promesse trahie à côté de laquelle le film a sciemment décidé de passer ?
M’enfin bon…
Malgré ça, reste cependant ce constat : c’est efficace. C’est propre. C’est agréable…
Donc contentons-nous déjà de ça et ne bondons pas notre plaisir car – au fond c’est vrai - les thrillers efficaces, aujourd’hui, ça ne coure plus tant que ça les aéroports.
Il n’empêche que – quand bien même ai-je été satisfait d’être arrivé au final un bon port – je continue de penser à ce pilote aigri et à ce qu’il disait.
Oui c’est vrai que c’est bien confortable les appareils tout automatisés.
C’est confortable certes, mais c’est aussi quand même sacrément conformiste.
Et de là demeure dès lors une question en suspens…
…Quel art reste-t-il quand tout est automatisé ?
velocio
Suite au crash d'un avion Atrian 800 assurant un vol Dubaï - Paris CDG, le BEA (Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile) est chargé de mener l'enquête afin de déterminer s'il s'agit d'un attentat, d'une erreur de pilotage ou d'un bug technique. C'est Mathieu Vasseur, un jeune expert du BEA, qui est nommé enquêteur en chef par Philippe Rénier, le patron du BEA. Le bon côté de ce choix mais aussi l'éventuel problème, c'est que Mathieu Vasseur est quelqu'un qui va au bout des choses, quelqu'un de très intuitif au point, parfois, de surinterpréter ce qu'il constate. Des enquêtes récentes semblent bien en avoir apporté la preuve. En plus, l'Atrian 800 est un modèle récent, un avion hyper moderne avec un système d'aide au pilotage extrêmement sophistiqué. Trop peut-être ? Et puis, cet avion n'a-t-il pas été certifié trop rapidement, de façon à rattraper le retard pris par rapport à ses concurrents ? Pas de doute, "Boite noire" s'attaque à un problème important dont on parle souvent de façon positive mais qui a sa face noire : l'automatisation à outrance. Viennent s'ajouter des phénomènes de copinage, de corruption et de vengeance. Le résultat est inégal, le film étant trop long et la musique trop envahissante. Par ailleurs, on ne manque pas d'être surpris que dans ce film qui donne énormément de précisions sur les dates des évènements, octobre 2020, personne ne porte de masque. Tant qu'à faire, ne fallait-il pas être précis jusqu'au bout ? L'interprétation, elle, n'est pas inégale, elle est excellente. Pierre Niney est l'interprète de Mathieu Vasseur et André Dussolier celui de Philippe Rénier. Dans le rôle de Noémie, la femme de Mathieu, on retrouve la toujours excellente Lou de Laâge, que le réalisateur a voulu rendre hitchcockienne en jouant sur la blondeur et une coupe de cheveux au carré.
Après François Civil dans "Le chant du loup", c'est ici Pierre Niney qui enquête comme acousticien à l'ouïe fine sur le crash d'un vol Dubaï-Paris. Pour éclaircir cette affaire, il va se lancer dans des recherches à un rythme soutenu mais avec un jargon technique qui fait perdre de l'intérêt au film. Lou de Laâge est un peu trop en retrait, Yann Gozlan préférant centrer son récit et ses rebondissements sur le personnage de Mathieu. L'intrigue réussit à tenir en haleine le spectateur malgré la durée (2h10), sans pour autant atteindre des sommets. Intéressant sans être captivant.
Une réalisation très propre très appréciée pour film français et un très bon casting pour un résultat très réussi ! Le film est peut être un peu long à démarrer mais pour les bonnes raisons.
5 étoiles pour un Pierre Niney haut en couleurs dans la pénombre visuelle du film. De la justesse dans le scénario, dans les répliques, dans les personnages, dans le jeu. La prouesse c’est de parvenir à accrocher le spectateur à un thème qui pourtant ne semble pas « sexy » et tapageur de prime abord, d’en faire apprécier tout le relief et la noirceur sans jamais permettre aux certitudes de s’installer dans les esprits. Bravo.
J'ai adore ce film d'anticipation dont l'angoisse monte au fur et à mesure délicieusement. Acteurs brillants, excellent scénario et son et visuel au top ! Une très belle surprise et un magnifique moment de cinéma. Allez y vite ! Vous ne le regretterez pas !
Arthur Debussy
Oui, le cinéma français est bien de retour. Un cinéma exigeant, très exigeant. A l'image du réalisateur et de l'équipe du film. Tout est d'une grande qualité : la réalisation est efficace, tendue, nerveuse. Les cadrages sont harmonieux et précis. La photographie est magnifique, avec des teintes grises et bleutées du plus bel effet.
Le jeu des acteurs est du même niveau, c'est-à-dire excellent. Les deux acteurs principaux, Pierre Niney et Lou de Laâge, « sont dedans ». Crédibles à 200%. Notamment Pierre Niney, un des acteurs les plus doués et prometteurs de sa génération. Son personnage est fascinant, et l'acteur parvient à incarner toute sa complexité et ses contradictions. Quant à Lou de Laâge, elle est arrivée à peu près une semaine avant la fin du tournage, et elle s'acquitte de son rôle haut la main. Quand on voit tout le vocabulaire technique qu'elle a dû s'approprier en un temps record tout en paraissant naturelle, chapeau.
L'un des atouts maîtres de ce film, c'est aussi son scénario. Un scénario à tiroirs, extrêmement ambitieux. Les scénaristes nous font continuellement douter : des personnages, du cours de l'enquête, de la vérité... La tension monte régulièrement, difficile de rester de marbre sur son siège !
En outre, « Boîte Noire » est une sorte de documentaire sur le milieu de l'aéronautique, comme le dit son réalisateur Yann Gozlan, et c'est passionnant. Plus précisément, sur le BEA, le fameux « Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile », en charge de l'analyse des boîtes noires après les crashs d'avion. On est littéralement plongés dans les métiers de l'aviation, entre les analystes du BEA, les constructeurs ou les pilotes, qui ont chacun leurs enjeux.
Mais ce film ne s'arrête pas à ça. Il nous fait aussi réfléchir sur le rapport entre l'homme et la machine, entre la part de l'humain qu'on laisse dans la conduite d'un avion face à l'ordinateur. Une tension entre ces intelligences humaine et artificielle qu'on retrouve dans bien des métiers aujourd'hui, avec l'automatisation galopante. « Boîte Noire » n'est donc pas seulement un thriller, c'est également un film en prise avec son temps, qui nous bouscule et nous pousse, l'air de rien, à questionner nos choix de société.
Enfin, je ne peux pas terminer cette critique sans évoquer l'énorme travail sur le son, qui rapproche ce film du « Chant du Loup ». La comparaison est inévitable : un sujet en partie similaire, une même ambition, une même réussite...
Mais « Boîte Noire » a ses qualités propres, d'ailleurs le réalisateur l'a conçu sans regarder le film d'Antonin Baudry, pour ne pas être influencé. Et il mérite d'être vu par de nombreuses personnes, il a tout pour devenir un succès. Il s'agit d'un long métrage puissant et captivant, qui nous redonne – enfin – espoir envers le cinéma français.
Le jeu des acteurs est du même niveau, c'est-à-dire excellent. Les deux acteurs principaux, Pierre Niney et Lou de Laâge, « sont dedans ». Crédibles à 200%. Notamment Pierre Niney, un des acteurs les plus doués et prometteurs de sa génération. Son personnage est fascinant, et l'acteur parvient à incarner toute sa complexité et ses contradictions. Quant à Lou de Laâge, elle est arrivée à peu près une semaine avant la fin du tournage, et elle s'acquitte de son rôle haut la main. Quand on voit tout le vocabulaire technique qu'elle a dû s'approprier en un temps record tout en paraissant naturelle, chapeau.
L'un des atouts maîtres de ce film, c'est aussi son scénario. Un scénario à tiroirs, extrêmement ambitieux. Les scénaristes nous font continuellement douter : des personnages, du cours de l'enquête, de la vérité... La tension monte régulièrement, difficile de rester de marbre sur son siège !
En outre, « Boîte Noire » est une sorte de documentaire sur le milieu de l'aéronautique, comme le dit son réalisateur Yann Gozlan, et c'est passionnant. Plus précisément, sur le BEA, le fameux « Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile », en charge de l'analyse des boîtes noires après les crashs d'avion. On est littéralement plongés dans les métiers de l'aviation, entre les analystes du BEA, les constructeurs ou les pilotes, qui ont chacun leurs enjeux.
Mais ce film ne s'arrête pas à ça. Il nous fait aussi réfléchir sur le rapport entre l'homme et la machine, entre la part de l'humain qu'on laisse dans la conduite d'un avion face à l'ordinateur. Une tension entre ces intelligences humaine et artificielle qu'on retrouve dans bien des métiers aujourd'hui, avec l'automatisation galopante. « Boîte Noire » n'est donc pas seulement un thriller, c'est également un film en prise avec son temps, qui nous bouscule et nous pousse, l'air de rien, à questionner nos choix de société.
Enfin, je ne peux pas terminer cette critique sans évoquer l'énorme travail sur le son, qui rapproche ce film du « Chant du Loup ». La comparaison est inévitable : un sujet en partie similaire, une même ambition, une même réussite...
Mais « Boîte Noire » a ses qualités propres, d'ailleurs le réalisateur l'a conçu sans regarder le film d'Antonin Baudry, pour ne pas être influencé. Et il mérite d'être vu par de nombreuses personnes, il a tout pour devenir un succès. Il s'agit d'un long métrage puissant et captivant, qui nous redonne – enfin – espoir envers le cinéma français.
Qu'il est génial de voir de si bon film français nous parvenir ! Boite Noire est un film fort, écrit à la perfection, joué à la perfection qui ne laissera jamais insensible. Seul bémol, un scénario ayant des scènes qui pourront paraître un peu exagéré.
On pourra aussi admirer le talent immense de Pierre Niney, capable de tout jouer.
Le film raconte le crash d'un avion dans les Alpes. Un agent du BEA, spécialiste des écoutes sonores, va devoir déterminer les raisons de ce crash. Une quête de la vérité va bouleverser la vie de ce technicien.
Bref : une réussite totale, une boite à avoir dans sa filmothèque !
On pourra aussi admirer le talent immense de Pierre Niney, capable de tout jouer.
Le film raconte le crash d'un avion dans les Alpes. Un agent du BEA, spécialiste des écoutes sonores, va devoir déterminer les raisons de ce crash. Une quête de la vérité va bouleverser la vie de ce technicien.
Bref : une réussite totale, une boite à avoir dans sa filmothèque !
Que s’est-il passé à bord du vol Dubaï-Paris avant son crash dans le massif alpin ? Technicien au BEA, autorité responsable des enquêtes de sécurité dans l’aviation civile, Mathieu Vasseur est propulsé enquêteur en chef sur une catastrophe aérienne sans précédent.
C’est une réalisation de Yann Gozlan qui avait déjà collaboré avec Pierre Niney sur Un homme idéal (2015). Il a écrit le scénario avec Simon Moutaïrou (Burn Out), Nicolas Bouvet, et Jérémie Guez (Sons of Philadelphia). Le film a reçu deux pris avec le Valois du Public au Festival du Film Francophone d'Angoulême et le Prix du Public au Reims Polar (Festival international du Film Policier).
J’avoue être un grand angoissé de l’avion et voir ce thriller autour de ça ne m’a pas toujours mis à l’aise dans mes sensations, mais ce n’est pas une raison pour ne pas le trouvé vraiment très bien.
Il est vrai que pour ceux qui ont une peur très grande de ce transport aérien, commencer dès l’introduction par un crash, cela pose les bases. Celui-ci va donc être au cœur de toutes les attentions de ce film. J’ai tout de suite vu le potentiel à travers cette simple scène car on nous montre assez pour nous faire réagir, mais la réalisation fait qu’une grande part de mystère subsiste. Cela laisse donc tout l’intérêt à l’enquête qui va suivre.
Cette première partie dans le style investigation est tout simplement géniale. On va se pencher sur Mathieu qui a la particularité d’avoir une audition fantastique. C’est donc lui qui va devoir analyser la fameuse “boite noire”. À partir de ce moment-là, on se prend au jeu avec lui d’essayer de distinguer les différents sons, et comprendre ce qui s’est passé. C’est construit de manière très immersive pour qu’on se sente réellement à sa place. J’adore tout ce qui est recherché et théorie puis contre analyse. Cela donne un côté très prenant au récit.
Il faut dire que Pierre Niney est tout simplement excellent dans ce rôle. Cet acteur m’impressionne à chacune de ses sorties, la dernière en date étant Sauver ou périr (2018) [Oui je veux oublier OSS 117: Alerte rouge en Afrique noire]. Il a une capacité impressionnante à vivre son personnage, et devient un élément-clé de l’immersion. Toutes les interactions autour de son audition développée sont géniales. Pour notre plus grand bonheur, il est accompagné par un casting de luxe avec Lou de Laâge, Sébastien Pouderoux et surtout André Dussollier.
C’est d’ailleurs dans la seconde partie que ces acteurs secondaires vont avoir le plus d’importance. Alors que la première de l’enquête était un peu un numéro solo, la seconde va être beaucoup plus thriller et donc plus d’interaction. Même si au départ je n’étais pas emballé à 100% par la tournure des événements, je dois constater que ça permet à Boite Noire de retrouver un second souffle. Encore une fois, la réalisation est brillante car durant une grande partie du film, on ne sera pas si Mathieu est fou en s’enfermant dans son propre délire, ou si ses théories sont bien réelles. J’ai trouvé d’ailleurs cette partie un peu “conspirationniste” parfois trop poussé. Il y a quelques surenchères un peu inutiles. Cela n’empêche pas le tout de se tenir parfaitement avec une cohérence impeccable.
spoiler: Je vais faire un rapprochement avec la réalité mais attention cela pourrait vous spoil donc je préfère vous prévenir. Tout ce film n’est pas sans rappeler la problématique du Boeing 737 MAX. En mars 2019, après deux crashs ayant fait au total 346 morts, cet avion a été interdit de circulation. Il s’avéra que Boeing était responsable à cause d’un problème avec le MCAS (Maneuvering Characteristics Augmentation System) que la compagnie aérienne avait dissimulé. À la suite d’une enquête, il a été mis au grand jour qu’il y avait un certain nombre de conflits d'intérêts entre Boeing et la FAA (Federal Aviation Administration) l’agence gouvernementale chargée des réglementations et des contrôles concernant l'aviation civile aux États-Unis.
C’est une réalisation de Yann Gozlan qui avait déjà collaboré avec Pierre Niney sur Un homme idéal (2015). Il a écrit le scénario avec Simon Moutaïrou (Burn Out), Nicolas Bouvet, et Jérémie Guez (Sons of Philadelphia). Le film a reçu deux pris avec le Valois du Public au Festival du Film Francophone d'Angoulême et le Prix du Public au Reims Polar (Festival international du Film Policier).
J’avoue être un grand angoissé de l’avion et voir ce thriller autour de ça ne m’a pas toujours mis à l’aise dans mes sensations, mais ce n’est pas une raison pour ne pas le trouvé vraiment très bien.
Il est vrai que pour ceux qui ont une peur très grande de ce transport aérien, commencer dès l’introduction par un crash, cela pose les bases. Celui-ci va donc être au cœur de toutes les attentions de ce film. J’ai tout de suite vu le potentiel à travers cette simple scène car on nous montre assez pour nous faire réagir, mais la réalisation fait qu’une grande part de mystère subsiste. Cela laisse donc tout l’intérêt à l’enquête qui va suivre.
Cette première partie dans le style investigation est tout simplement géniale. On va se pencher sur Mathieu qui a la particularité d’avoir une audition fantastique. C’est donc lui qui va devoir analyser la fameuse “boite noire”. À partir de ce moment-là, on se prend au jeu avec lui d’essayer de distinguer les différents sons, et comprendre ce qui s’est passé. C’est construit de manière très immersive pour qu’on se sente réellement à sa place. J’adore tout ce qui est recherché et théorie puis contre analyse. Cela donne un côté très prenant au récit.
Il faut dire que Pierre Niney est tout simplement excellent dans ce rôle. Cet acteur m’impressionne à chacune de ses sorties, la dernière en date étant Sauver ou périr (2018) [Oui je veux oublier OSS 117: Alerte rouge en Afrique noire]. Il a une capacité impressionnante à vivre son personnage, et devient un élément-clé de l’immersion. Toutes les interactions autour de son audition développée sont géniales. Pour notre plus grand bonheur, il est accompagné par un casting de luxe avec Lou de Laâge, Sébastien Pouderoux et surtout André Dussollier.
C’est d’ailleurs dans la seconde partie que ces acteurs secondaires vont avoir le plus d’importance. Alors que la première de l’enquête était un peu un numéro solo, la seconde va être beaucoup plus thriller et donc plus d’interaction. Même si au départ je n’étais pas emballé à 100% par la tournure des événements, je dois constater que ça permet à Boite Noire de retrouver un second souffle. Encore une fois, la réalisation est brillante car durant une grande partie du film, on ne sera pas si Mathieu est fou en s’enfermant dans son propre délire, ou si ses théories sont bien réelles. J’ai trouvé d’ailleurs cette partie un peu “conspirationniste” parfois trop poussé. Il y a quelques surenchères un peu inutiles. Cela n’empêche pas le tout de se tenir parfaitement avec une cohérence impeccable.
spoiler: Je vais faire un rapprochement avec la réalité mais attention cela pourrait vous spoil donc je préfère vous prévenir. Tout ce film n’est pas sans rappeler la problématique du Boeing 737 MAX. En mars 2019, après deux crashs ayant fait au total 346 morts, cet avion a été interdit de circulation. Il s’avéra que Boeing était responsable à cause d’un problème avec le MCAS (Maneuvering Characteristics Augmentation System) que la compagnie aérienne avait dissimulé. À la suite d’une enquête, il a été mis au grand jour qu’il y avait un certain nombre de conflits d'intérêts entre Boeing et la FAA (Federal Aviation Administration) l’agence gouvernementale chargée des réglementations et des contrôles concernant l'aviation civile aux États-Unis.
Trop c'est trop. Ce thriller technologique commençait bien, avec une intrigue un peu complexe, mais somme toute riche, et des rebondissements inattendus. Mais au dernier quart du film on touche à l’invraisemblable avec la scène de nuit (pas d'inquiétude, pas de spoiler...), et le film perd toute sa crédibilité. Quel dommage, quel gâchis d'une bonne idée et de bons acteurs.
Un thriller prenant avec un scénario captivant. L'histoire et le suspense sont bien menés, jusqu'au bout. Avec ce film, on découvre l'univers méconnu de la BEA, où on étudie les boites noires après un crash... Pierre Niney joue parfaitement son rôle.
L'enquête de cet acousticien pugnace dans l'industrie aéronautique se suit avec plaisir, bon cast, un aspect technique intéressant, du suspense, mais la résolution de Boîte Noire ne m'a pas convaincu dans sa réalité et sa découverte, je n'en dis pas plus pour ne pas spoiler.
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