On peut faire de la truculence et du cabotinage. Regardez le brillant "Hollywood Ending" de Woody Allen où un réalisateur tente de continuer son film, tout en étant tombé aveugle... Alors oui, vous allez me dire qu'il n'y a pas ce rapport de contrainte, liée à des gens peu recommandables, tel qu'une certaine forme de mafia. Je recommanderais alors "Get Shorty" avec John Travolta. Il n'y a rien dans "Arnaque à Hollywood" ou presque : totalement classique sous la forme, voir même aseptisé, à savoir des mecs un peu méchants qui, à l'eau de rose, deviennent presque attendrissants à la fin du film et pourtant la sortie finale de Tommy Lee Jones sur son cheval
, pouvait ressembler à une sorte de suicide qui aurait été malheureusement magnifique dans ce contexte.
Las, il ne se passe rien. Du convenu. Peut-être le jeu d'acteur ? Tout est basé sur ça, car tout le reste est convenu. Mais si vous aimez comme moi un cabot comme De Niro qui, juste avec un pli de peau, est capable de rendre une émotion... Point de tout ça... De Niro est fardé de longs cheveux, d'une casquette, de lunettes, ce qui le rend absolument quelconque... Ce qui rend le film terrible, c'est qu'il s'agit d'un moment sur le déclin des acteurs où celui qui décline, à savoir Duke Montana, est nettement moins déclinant que nos De Niro, Lee Jones, Freeman qui cabotinent dans le vide. Le genre de film ingrat qui, sans ses 3 noms, aurait fait 300 spectateurs au box office.