Michael Bay est clairement l'un des réalisateurs les plus bourrins du cinéma américain, l'autre se trouvant être Roland Emmerich, qui ne peut réaliser un film sans détruire la moitié du globe. Pour appuyer mon propos, je n'aurai qu'à vous citer des oeuvres telles que la trilogie "Transformers" avec Shia LaBoeuf, "Armageddon" avec Bruce Willis, "Rock" avec Nicolas Cage, ou encore "Bad Boys" avec Will Smith. Vous l'aurez compris, Michael Bay ne fait pas dans la dentelle et nous propose, la plupart du temps, des films qui sont certes divertissants mais beaucoup trop bourrins et décérébrés, avec en prime des clichés à la pelle comme seuls les américains savent nous en fournir. Et lorsqu'un réalisateur de la trempe de Michael Bay tente de se faire son propre "Il faut sauver le soldat Ryan", cela donne un long-métrage tel que "Pearl Harbor", épique mais complètement plombé par des stéréotypes et des lieux communs tous plus agaçants les uns que les autres. Et c'est justement cela qui gâche "Pearl Harbor", de petits détails qui, lorsqu'on les prend individuellement, ne donnent aucunes sueurs froides mais qui, une fois assemblés, vous cassent le truc, l'immersion, vous font réfléchir, donc vous empêche d'y croire, vous sorte du tout, et vous ruinent totalement l’expérience. Comme exemples, je pourrai choisir de vous parler du son des détonations qui crachotent au lieu de crier ( c'est une image ), ou encore de la fin totalement bâclée. Alors oui, je sais bien que dans bon nombre de films sortis à ce jour, l'intonation des armes, ce n'est pas ça du tout, comme pour le remake de "King Kong" de Peter Jackson, que je vous conseille fortement, mais comme ce dernier n'est pas un long-métrage qui est censé relater la guerre, ou ne serait-ce qu'une bataille tirée d'une guerre, donc qui n'a pas à se casser la tête avec le réalisme attendu, je ne lui en veux pas autant qu'à "Pearl Harbor". Sérieusement, lorsque vous entendez des colts 45 faire moins de bruit qu'une flèche tirée du " Seigneur des anneaux" décochée par Legolas , c'est complètement exagéré! Ce flingue fait un raffut, normalement! C'est exactement la même chose pour les mitrailleuses browning ou encore celles incrustées sur les avions. Pour que vous me compreniez bien, les impacts au sol sont plus bruyants que les détonations! Imaginez "Il faut sauver le soldat Ryan" avec des scènes de fusillades moins bruyantes qu'elles ne le sont et un chaos moins présent. Je trouve que cela casse non seulement le réalisme, mais également l'ambiance générale du long-métrage. Bon, par contre, mis à part ce défaut, c'est sur que les scènes de bataille sont époustouflantes! Alors là, y'a pas à dire, c'est du lourd, du bluffant, de l'impressionnant, tellement que cela en vient à vous couper le souffle! Mais j'y reviendrai, ne vous inquiétez pas. Un autre gros défaut de "Pearl Harbor" : ses stéréotypes, tous beaucoup trop américanisés et poussifs. Ce n'est une surprise pour personne, Michael Bay s’entache constamment de clichés tous plus abrutissants les uns que les autres. Je l'ai déja abordé plus haut avec le reste de ses films, mais je vais y revenir ici plus amplement. Vous aurez sous l'oeil de tels lieux communs que vous ne souhaiterez qu'une unique chose : passer certaines scènes! Ils sont en effet réellement abrutissants, complètement bêtes et viennent, en plus de cela, casser l'expérience du truc. On n'aurait pas pu faire plus grotesque qu'un énorme ralenti sur une quinzaine de pilotes avançant sur un porte-avion, le torse bombé et le regard fier, plan de caméra nous rappelant fortement l'un de ceux d' "Armageddon", assez célèbre et qui, pour le coup, faisait plutôt joli. Là, on sent que c'est du re-pompage, et la pilule passe plutôt mal! Il y en un nombre incalculable d'autres, et pour ne pas passer ( perdre ? ) mon temps à les énumérer, je vous laisserai les compter vous même lorsque vous l'aurait visionné, afin que vous en découvriez tout de même un minimum. Ah oui, et un dernier défaut, avant que je ne passe aux qualités qui sont, heureusement, bien plus nombreuses! La fin est tellement bâclée qu'ils ont oublié de remplir les fonds verts derrière les vitres des avions! Oui, je sais, moi aussi je me suis dit que c'était surement volontaire, et j'ai donc cherché à l'expliquer par l'image. Sauf que non, en fait, à de rares occasions, ils les auront remplit avec la couleur du ciel pour ensuite oublier le refaire, m'écartant de la tête l'idée pas totalement illogique que c'était une décoration de la vitre. Comme quoi, "Pearl Harbor" est bel et bien unique! Suffisamment parlé des défauts, je vais me pencher sur ses qualités! Durant plus d'une heure et demie, on suivra la romance entre Ben Affleck et Kate Beckinsale. Puis surviendra un élément dramatique, supprimant le côté romantique et l'humour américain jusque là omniprésent, reflet, à la manière d'un "Une balle dans al tête", du bonheur et de la joie qu'éprouvent les personnages. Des personnages qui sont aussi très bien développés, à tel point qu'on en vient même à s'inquiéter pour le sort de ceux relégués au second plan. Certains ont prétendu que la romance de ce film, c'était tout simplement deux heures de bouche trou, de longueurs et de remplissage. Personnellement, je trouve que c'est faux de dire cela. Cette romance servira principalement à nous montrer les ravages de la guerre dans un couple et dans une amitié, ainsi que la tristesse du combat et de la tragédie des êtres chers que l'on perd. Là, c'est sur, c'est du tout bon! Je n'ai pas fini ma critique, et pour ceux que cela intéresserait de lire la suite, je vous invite à cliquer sur le lien ci dessous.