SHREK par Victor
Dans ce film aux moultes aventures, une créature horrifique, l’ogre d’un vert émeraude dont seulement les légendes content les histoires, Shrek devra aller secourir la belle princesse Fiona du joug maléfique du dragon des anciennes légendes immémoriales. L’ogre sera accompagné d’un animal légendaire, un âne, nommé sobrement (mais ingénieusement) l’âne. Ce périple les amènera à faire face à de nombreuses péripéties plus périlleuses les unes que les autres. S’en sortiront-ils ? Sauveront-ils la princesse Fiona du dragon immortel ?
Vous l’avez deviné, je parlerai aujourd’hui du légendaire Shrek, réalisé par Andrew Adamson et Vicky Jenson. Un film d’apparence enfantine, mais ne vous méprenez pas ! Nous parlons bel et bien d’un chef d’œuvre du cinéma, la quintessence du septième art, seulement égalé par de rares élus ! Pour être honnête, vous allez avoir besoin d’énormément, que dis-je, d’une montagne de matière grise pour seulement avoir l’espoir de comprendre l’humour caché incroyablement subtil de cette œuvre. Seulement 0,87% de la population de cette planète peut comprendre toute les railleries de ce film jusqu’à la fin. En effet, après avoir acquis l’intelligence nécessaire pour passer outre l’humour enfantin de ce film (dont seuls les plus grands peuvent se vanter), Shrek se transforme en une montagne russe d’émotions. La plupart des spectateurs pensent que ce film est une parodie contemporaine des fables de l’ancien temps. Mais que nenni ! Ce long métrage est une grande réflexion sur la société d’aujourd’hui, aussi profond que touchant : voici le meilleur film que vous verrez de toute votre vie, et voici pourquoi.
Shrek, même après avoir été persécuté par les villageois en début de film, va tout de même accéder à la requête du roi qui est de sauver la princesse Fiona. Une grande leçon pour les plus jeunes afin de leur inculquer une des valeurs de la république française : la fraternité, car même s’il est détesté, Shrek décide d’aider les humains ingrats.
Mais concentrons-nous un peu plus sur mon personnage favori de ce film : L’âne.
L’âne, sous ses aspects de comic relief (soulagement comique), est encore une fois, un personnage aux nombreuses facettes. En effet, merveilleusement interprété par le fabuleux Eddie Murphy, l’âne est un personnage on ne peut plus sérieux. Après avoir été inintentionnellement secouru par l’ogre, l’âne va être mis au même rang que Shrek dans cette histoire, et non comme personnage secondaire. Ce choix artistique nous montre encore une fois le génie des réalisateurs, car le rapport de force entre les deux est très inégal, mais leur importance l’est. Une nouvelle valeur est montrée dans ce personnage : l’égalité, car malgré leurs différences, leur rôle reste le même.
Enfin, le troisième personnage, Fiona, la princesse convoitée, s’avère être (spoiler alert!!!!!!!) une ogresse ! Encore une fois, le génie de cette œuvre nous passe par-dessus la tête. Ce niveau de complexité n’est égalé que par peu dans le domaine du cinéma, mais, se limiter à un seul des sept arts serait de l’ignorance. Après plus ample réflexion, nous pouvons très clairement comparer ce chef d’œuvre aux plus grands classiques de la littérature française : Gargantua et Pantagruel de Rabelais ; David et Goliath (comme l’âne et l’ogre) ; l’Ecole des femmes de Molière…
Mais bref, le sujet est bien trop complexe et profond pour en parler ici. Revenons à notre chère ogresse. L’ogresse est antinomique à la princesse ! Mais Fiona va accepter et ne faire qu’un avec son plus grand fardeau car, à la fin du film (spoiler alert 2 !!!!!) Fiona va définitivement se transformer en ogresse de son plein gré et se marier avec Shrek. La princesse et l’ogre, le bien et le mal, le ying et le yang. Malgré les conventions de la société, Fiona va uniquement suivre son cœur, et se marier avec Shrek. Ceci représente la dernière et plus importante des valeurs de la république : la liberté.
En conclusion, nous pouvons voir ici un des rares cas d'une telle intelligence. Rares sont ceux qui peuvent atteindre ce niveau de complexité dans un long métrage de seulement 1h30. J’aurais pu parler pendant des heures de ce film, raconter chacun de ces détails, j’aurais aimé voyager dans le passé, revoir cette œuvre comme si c’était la première fois, mais, malheureusement, tout ceci est impossible aujourd’hui.
Ce film est pour tout le monde, les plus petits, pour son humour simple ; les plus grands, pour sa réflexion sur les anciennes fables ; et enfin, pour les plus savants, pour sa réflexion sur le monde.
6/5