De l’originalité, un sujet corrosif, une actrice au firmament et un suspense qui ne faiblit jamais! « I care a lot » c’est tout cela et bien plus encore et ce petit thriller sorti de nulle part de nous combler quasiment sur tous les points. Un peu à la manière de « Lord of War » pour le trafic d’armes ou de « Les Marches du pouvoir » pour les élections américaines, ce long-métrage tire à boulets rouges sur le fonctionnement des maisons de retraites américaines et sur tout le système de soins pour personnes âgées. Une toile de fond à priori pas forcément propice à un thriller à rebondissements… Et pourtant! Le scénario est superbement écrit et ses rouages sont parfaitement huilés, de manière machiavélique, même si cela pourrait sembler légèrement tiré par les cheveux par instants. Le force du film est qu’il parvient tout autant à dénoncer un milieu corrompu par l’argent et Big Pharma qu’à nous scotcher deux heures durant à notre siège avec une tension incroyable.
Il est vrai que « I care a lot » aurait pu être encore plus poil à gratter, virulent et pamphlétaire mais ce qu’il perd sur le politiquement incorrect il le gagne sur le versant du suspense. On ne sait jamais où l’histoire va nous emmener et c’est un réel délice qui nous prend de bout en bout. Chaque scène, peu importe la tonalité qu’elle adopte, que ce soit l’humour à froid, la tension d’une confrontation verbale à couteaux tirés ou encore l’émotion sincère, est réussie. L’écriture et les dialogues sont impeccables enchaînant considérations ironiques ou amorales sur les personnes âgées et joutes verbales entre des protagonistes antagonistes, c’est un régal pour les oreilles. On reprochera peut-être deux ou trois invraisemblances dans la seconde partie qu’on assimilera plutôt à des facilités de scénario destinées à assurer le spectacle et les surprises. Mais elles n’entachent en rien la maestria de ce film vraiment original sur le fond.
La forme n’est cependant pas en reste, Blakeson soignant particulièrement ses images rendant son thriller chic et racé. La bande sonore aux sonorités métalliques n’est pas pour rien non plus dans le ressenti général et la réussite de « I care a lot ». Mais le film doit aussi beaucoup à son actrice principale qui empoigne un rôle délicat et antipathique. Le fait de faire de son héroïne (et de sa petite amie) une lesbienne opportuniste, manipulatrice et sans scrupule est une gageure. Et le fait que sa sexualité soit inscrite dans la normalité en est une autre. L’absence totale de moralité du personnage en fait une personne détestable mais sa persévérance est impressionnante. Rosamund Pike retrouve un rôle de garce comme dans « Gone Girl » mais l’emmène vers tout autre chose et elle trouve là l’une de ses meilleures prestations: elle est tout bonnement impressionnante. Mention spéciale également à Peter Dinklage dans un contre-emploi savoureux et mémorable qui fait tout son effet dans ce jeu de massacre où personne n’est clair et qui démonte également un certain rêve américain fait de corruption et d’arrivisme. C’est donc un thriller sans failles, toujours surprenant et captivant, dont le côté immoral est particulièrement jouissif. Quant à la fin, elle est tout aussi équivoque qu’inattendue (ou presque).
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Ne perdez pas votre temps, les 30 premières minutes sont intéressantes, mais très vite tout devient frustrant, la mafia russe est nulle à chier. Film irréaliste, né conseille pas du tout
l'histoire commence bien mais finalement on se retrouve sur un film bourré d'incohérences... 2 tutrices qui gèrent habituellement des personnes âgées se retrouvent à mener une guerre contre un parrain de la mafia russe...le dernier tier du film est une bouse
Faut pas pousser Mémé... Ne vous fiez pas à ses lunettes de beatnik et à son beau sourire, derrière se cache une femme avide d'argent, n'hésitant pas à nager dans l'immoralité pour se remplir les poches. Mme Grayson est donc cette jeune tutrice de personnes âgées dont personne ne se méfie, qui vole tous leurs biens dès qu'elle a réussi à les éjecter en EHPAD, mais qui tombe un jour sur un cas difficile : la maman d'un mafieux qui n'apprécie pas (du tout) que l'on touche à sa Mamoune... Ce I Care a lot nous a bien surpris par son scénario astucieux, ses personnages bien construits (le mafieux en question est assez drôle lorsqu'il dégaine non pas des flingues mais des éclairs au chocolat, la tutrice qui a pour partenaire de vie sa jeune associée sans que l'on ai l'habituelle pancarte engagée, ici la relation homosexuelle va de soi comme n'importe laquelle, une finesse rare quand tant d’œuvres sautent sur l'occasion), son rythme soutenu et son final en jeu du chat et de la souris avec des rebondissements (spoiler: le crash de la voiture dans l'eau, l'enlèvement du méchant, le partenariat qu'ils concluent... ). On aime moins, en revanche, les dernières minutes de ce scénario, qui vient se ranger avec les fins ratées de thrillers Netflix (sans toutefois atteindre le niveau de Enemy) : que peut bien apporter la mort subite de l'anti-héroïne ? On partait sur un délire ultra-immoral avec spoiler: l'extension de l'arnaque à l'échelle de grandes usines à EHPAD , mais plutôt que de terminer sur ce postulat osé qui nous faisait jubiler par son humour grinçant, on a l'impression que cette immoralité n'est pas assumée et qu'on a voulu arrondir les angles à la dernière seconde en montrant que "*le crime ne paye pas, la preuve : spoiler: la méchante est morte* ." Dommage, vraiment dommage, car on aurait adoré découvrir un final gorgé de ce délicieux cynisme et d'une critique acerbe de certains lobbies pharmaceutiques de notre monde. Il n'en sera malheureusement rien, et l'on se contentera quand même du binôme Peter Dinklage (comme toujours au top pour donner du charisme à des personnages atypiques) et Rosamund Pike (sans trop forcer, elle campe un bon personnage). L'intrigue tient la route sur les deux heures sans ennuyer, arbore un engagement "pas engagé" (sans banderole) pour le girl power et les relations homosexuelles, et la fin qui n'a pas été choisie nous aurait quand même bien plu.
Comment rater à ce point un film avec une aussi bonne et aussi originale idée de départ. Le dépouillement des vieux par des organismes de tutelle,avec la complicité ou la bêtise de médecins et magistrats,est une triste réalité. La première partie du film est excellente.L'odieuse patronne de cet organisme de tutelle, cynique et détestable, tombe sur un os. On se réjouit à l'avance des ennuis considérables qui vont lui tomber dessus. Énorme déception dans une invraisemblance incroyable et une incohérence scénaristique, c'est tout l'inverse qui se produit et le spectateur se sent frustré. On aurait préféré une histoire à la Monte-Cristo où le mafieux vengeur ,joué par le très aimé Peter Linkage,rétablirait la justice. Totalement raté. Bon,ça se laisse regarder jusqu'au bout.
Thriller sympathique qui manque néanmoins parfois d'explications dans l'arrivée d'informations. C'est dommage car cela viendrait combler les quelques lacunes scenaristiques.
Honnêtement, la plupart des critiques négatives sur ce film sont pour moi le reflet de personnes vivant dans un monde idyllique, déconnectés de la réalité. J'ai pour ma part trouvé ce film très réaliste, certes quelques raccourcis et scènes invraisemblables viennent perturber le scénario mais sans dommages pour moi car cela doit rentrer dans une production de 2heures (ce qui est déjà plus long que la plupart des long-métrage d'aujourd'hui). Ne vous méprenez pas, l'empathie à l'égard des personnages n'est pas le but recherché dans ce film, il reflète tant bien que mal la société actuelle, il n'y a qu'à regarder les faits divers pour se rendre compte que ce genre d'histoire arrive tout les jours. Il faut juste savoir faire fit de la manipulation médiatique et savoir lire entre les lignes. Réalisation au top et acteurs parfaits, très belle découverte pour ma part, pour celles et ceux qui butent sur l'inaction de la dite "mafia russe" je pense qu'ils ont simplement oubliés les enjeux énoncé dans le film, et de surcroit une méconnaissance flagrante du système judicaire. En résumé un film qui n'est pas destiné aux béotiens amateurs de blockbusters hollywoodien, et qui fait débat, mais n'est-ce pas là finalement la définition d'un bon film ?
Je ne suis pas une experte en cinéma, alors je ne dirai rien sur le cadrage, la réalisation, etc. En revanche, il y a quelque chose qui doit sauter aux yeux de tout le monde, amateurs comme passionnés : le contraste entre le "réalisme" des personnages féminins, et le grotesque des personnages masculins. Les femmes ont l'air d'être réellement dans un thriller, les hommes ont l'air de jouer dans "maman j'ai raté l'avion". Cela décrédibilise toute l'histoire. Si le but était de faire un film féministe où les femmes mettent une raclée aux hommes, c'est loupé. En fait, ça renvoie plutôt le message que les femmes ne peuvent battre les hommes que s'ils sont faibles et débiles. Du reste, le scénario n'est pas confondant d'originalité non plus, avec une morale de fin très banale somme toute.
L'habituelle sauce Netflix, multipliée par 10. Sous couvert d'un féminisme exacerbé, le scénario essaye de nous de nous connecter à ce personnage à vomir... Sans succès. On est habitué aux vides scénaristiques monumentaux, à la bien pensance écœurante, mais la on franchit réellement un nouveau pas chez Netflix. Ce film est une raison de plus d'annuler définitivement son abonnement. La dernière en ce qui me concerne.