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    I Care A Lot
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    selenie
    selenie

    6 387 abonnés 6 221 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 avril 2021
    Le film débute en mettant vite les pieds dans le plat : Maria Grayson est une femme "prête à tout" pour réussir, une ambitieuse aux dents longues et affûtées comme des rasoirs s'il le faut, comme une pelle de bulldozer si c'est nécessaire. Si impitoyable, si coeur de pierre, sans pitié, si froide, qu'on ne peut jamais s'attacher à elle. Ainsi, lorsqu'elle se retrouve à lutter contre la mafia, à se battre pour son bout de gras contre le parrain russe, on espère bien qu'ils vont faire payer cette femme qui n'a strictement rien pour elle. Ainsi elle est si impitoyable et froide qu'elle n'a jamais peur de la mafia, sorte de femme dénuée de sentiment et d'émotion, une dure à cuire en tailleur et talon aiguille en un plan elle fait passer ces mafieux pour des enfants de coeur. Par là même, on nous explique tout de même que ce clan mafieux a fait montre d'une redoutable efficacité depuis plus de 40 ans, mais ils sont assez couillons pour tenter un enlèvement en plein jour façon bourrin, assez stupides pour rouler avec une voiture en règle avec plaque et adresse !?! Dommage...
    Site : Selenie
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 109 abonnés 3 973 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 février 2021
    Le film n'est pas déplaisant, il remplit son cahier des charges à savoir divertir avec un truc vaguement féministe avec une femme forte, lesbienne, super intelligente, déterminée... Rosamund Pike est très bien dans son rôle avec son sourire faux montrant toutes ses dents blanches, c'est parfait. Et pour tout dire l'intrigue générale est pas trop mal, une femme intelligente qui monte des arnaques et qui va se retrouver confrontée à quelqu'un aussi dangereux qu'elle. J'aime l'idée.

    Malheureusement, comme d'habitude, de bonnes intentions ne font pas nécessairement un bon et c'est vraiment au niveau de l'exécution que ça pèche. Disons que la sauce prend assez bien et puis on sent progressivement que quelque chose ne va pas avec cette femme que Pike vient de mettre sous tutelle et là directement on nous montre le problème, à savoir Peter Dinklage. En terme de construction de la tension c'est juste nul.

    Au contraire, il aurait été plus habile de le cacher jusqu'au face à face afin de surprendre le spectateur et surtout d'iconiser son personnage et la menace qu'il représente... Là c'est juste un chef de mafia comme tous les autres, colérique, violent, la routine, rien d'impressionnant.

    Disons que ça aurait donné de l'importance aux dires de cette vieille femme enfermée de force par le perso de Pike lorsqu'elle dit : « il arrive », on aurait pu se demander qui arrive ? pourquoi ? là on nous balance directement toutes les réponses.

    Ensuite, une fois que le perso de Pike est au plus bas elle va mettre au point un plan pour se venger, montrer qu'elle est une gagnante et ce genre de trucs... pourquoi pas ? Mais là encore c'est tout nul, aucun plaisir à regarder ça parce que c'est une banalité absolue, aucune intelligence et aucune maestria là dedans. Disons que là où on aurait dû voir une séquence millimétrée digne d'un casse de banque on a un truc absolution lambda filmé sans intelligence et totalement bâclé (faut dire que le plan au départ était sacrément nul).

    Il en va de même pour le premier face-à-face Pike/Dinklage, c'est moi, il n'y a aucune tension... et c'est dommage parce que c'est pas souvent qu'on a un personnage qui ne se débine pas lorsqu'on dit qu'on va le tuer.

    Mais le film passe malgré tout parce qu'il a réussi, grâce à son actrice, à donner vie à ce personnage de salope manipulatrice et pire, nous donner envie qu'elle s'en sorte. Je pense néanmoins que vu l'horreur de ce qu'elle fait on aurait encore pu insister encore plus pour nous montrer à quel point elle est bonne dans ce qu'elle fait et sans cœur. On aurait pu voir tout un arsenal juridique tomber sur ses proies comme l'arsenal juridique tombe sur K. dans le Procès.

    C'est pas le pire film qu'on peut trouver sur Netflix...
    ffred
    ffred

    1 739 abonnés 4 028 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 février 2021
    Nouveau film de J.Blakeson, réalisateur du très réussi La disparition d'Alice Creed et beaucoup moins moins réussi La 5è vague. Il nous offre ici une comédie grinçante, drôle que pas très morale, mai finalement assez classique. Beau casting, où Rosamund Pike excelle en manipulatrice aux dents longues (nommée aux Golden Globes), bien entourée par Peter Dinklage, Dianne West, Chris Messina, Macon Blair ou encore Eiza Gonzalez. On aurait aimé un peu plus de mordant, un peu plus de cruauté et de perversion, mais au final cela se laisse tout de même facilement et agréablement regarder. 3,5/5
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 209 abonnés 4 193 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 novembre 2021
    « I care a lot » de J Blakeson, le réalisateur anglais déjà auteur en 2009 de l’intrigant « La disparition d’Alice Creed » qui révéla Gemma Asherton à la critique, a été qualifié de thriller amusant. D’autres ont prétendu qu’il mimait le féminisme et jubilait ses outrances. Curieuse manière à vrai dire de regarder ce film qui, à travers le personnage interprété par Rosamund Pike, brosse sans doute un portrait exagéré de celle qui à la tête d’une escroquerie s'attaquant aux personnes âgées isolées et fragilisées, semble jouir goulument avec sa complice et partenaire sexuelle (Eiza Gonzalès) de l’impunité qui est la sienne. En effet Maria Grayson (Rosamund Pike), tutrice agrée, mime si bien la compassion et le désintéressement qu’elle est parvenue à s’attirer la confiance totale du juge en charge de décider du placement d’office en maison de retraite des personnes jugées vulnérables. Des personnes triées sur le volet par les deux femmes qui ensuite se chargeront de faire main basse sur leurs biens pour assurer le paiement annuel de leur placement. Tout ceci en relation avec des directeurs de maisons de retraite peu scrupuleux et avec l'aide d'une médecin (Alicia Witt) faisant fi d’Hippocrate pour valider un placement pas souvent justifié. Mais les affaires si elles semblent parfaitement huilées ne vont pas sans heurts. Cela va être le cas quand une toute nouvelle recrue (Diane Wiest) va se montrer récalcitrante au-delà de toute prévision. Rosamund Pike, nouvelle icône d’Hollywood depuis son rôle marquant dans « Gone Girl » de David Fincher (2014), est tout simplement confondante offrant une beauté glaçante pondérée par un sourire éclatant qui selon l’interlocuteur qui lui fait face peut provoquer l’effroi ou le désir quand ce n’est pas les deux mélangés. Le cynisme qu’elle dégage a semblé déranger quelques critiques qui préféreront lui voir mimer le féminisme. L’égalité entre les sexes faisant son chemin, il est louable que certaines femmes courageuses acceptent d’endosser des rôles ingrats autrefois réservés aux hommes. Il faut bien intégrer qu’avec le temps le rôle de victime ne pourra plus être systématiquement attribué à la gent féminine. De là sans doute un certain malaise ressenti par une critique activiste qui s’est réjouie des outrances utilisées par J Blakeson dans sa seconde partie quand il introduit avec l’excellent Peter Dinklage un mafieux russe dérangé dans son business par Miss Grayson. La conclusion en pied de nez effectivement maligne et jouissive ne doit pas faire oublier pour autant que le capitalisme n’a pas de d’état d’âme, se chargeant de prendre l’argent n’importe où il se trouve. Et ce sont trois femmes qui s’en chargent. Bienvenues au club et bravo à Rosamund Pike qui ne s’est sans doute pas fait que des amies dans les courants néo féministes. Un film parfaitement interprété qui use habilement de différentes tonalités pour rappeler que derrière les publicités lénifiantes affirmant le souci que certaines entreprises ont du grand âge, c’est surtout à leur portefeuille qu’elles s’intéressent. La conclusion du film enfonce encore le clou.
    Estonius
    Estonius

    3 530 abonnés 5 453 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 février 2021
    On peut comprendre que ça puisse gêner puisque le film a fait le choix de rendre l'héroïne principale détestable dès le début. Il ne peut donc être question d'empathie, mais ce qui est très fort c'est qu'on ressent à son égard une sorte de dualité fascination/répulsion. On se dit qu'on l'aurait aimé moins "voyou", mais ça aurait été un autre film. L'interprétation de Rosamund Pike est remarquable jouant sans cesse de l'expression de son visage. Peter Dinklage, tout droit de Games of Thrones est très bon et Eliza Gonzales est fort mignonne. L'intrigue est bien menée, carrée, fertile en rebondissements avec quelques gros clichés "polars" mais est-ce grave, on est au cinéma, non ? Le sous texte est important et est particulièrement bien posé, décrivant un système où l'arbitraire régné en maître et sans contrôle. Un peu exagéré ? Juste un peu alors ? L'héroïne développe une philosophie qui fait peur, il n'y a pas de pauvres, il n'y a que des perdants ! Brrr ! La mise en scène est efficace, on ne s'ennuie pas une seule seconde et on s'étonne d'avoir passé un si bon moment en regardant les aventures de cette nana sans scrupules.
    Jorik V
    Jorik V

    1 282 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 février 2021
    De l’originalité, un sujet corrosif, une actrice au firmament et un suspense qui ne faiblit jamais! « I care a lot » c’est tout cela et bien plus encore et ce petit thriller sorti de nulle part de nous combler quasiment sur tous les points. Un peu à la manière de « Lord of War » pour le trafic d’armes ou de « Les Marches du pouvoir » pour les élections américaines, ce long-métrage tire à boulets rouges sur le fonctionnement des maisons de retraites américaines et sur tout le système de soins pour personnes âgées. Une toile de fond à priori pas forcément propice à un thriller à rebondissements… Et pourtant! Le scénario est superbement écrit et ses rouages sont parfaitement huilés, de manière machiavélique, même si cela pourrait sembler légèrement tiré par les cheveux par instants. Le force du film est qu’il parvient tout autant à dénoncer un milieu corrompu par l’argent et Big Pharma qu’à nous scotcher deux heures durant à notre siège avec une tension incroyable.



    Il est vrai que « I care a lot » aurait pu être encore plus poil à gratter, virulent et pamphlétaire mais ce qu’il perd sur le politiquement incorrect il le gagne sur le versant du suspense. On ne sait jamais où l’histoire va nous emmener et c’est un réel délice qui nous prend de bout en bout. Chaque scène, peu importe la tonalité qu’elle adopte, que ce soit l’humour à froid, la tension d’une confrontation verbale à couteaux tirés ou encore l’émotion sincère, est réussie. L’écriture et les dialogues sont impeccables enchaînant considérations ironiques ou amorales sur les personnes âgées et joutes verbales entre des protagonistes antagonistes, c’est un régal pour les oreilles. On reprochera peut-être deux ou trois invraisemblances dans la seconde partie qu’on assimilera plutôt à des facilités de scénario destinées à assurer le spectacle et les surprises. Mais elles n’entachent en rien la maestria de ce film vraiment original sur le fond.



    La forme n’est cependant pas en reste, Blakeson soignant particulièrement ses images rendant son thriller chic et racé. La bande sonore aux sonorités métalliques n’est pas pour rien non plus dans le ressenti général et la réussite de « I care a lot ». Mais le film doit aussi beaucoup à son actrice principale qui empoigne un rôle délicat et antipathique. Le fait de faire de son héroïne (et de sa petite amie) une lesbienne opportuniste, manipulatrice et sans scrupule est une gageure. Et le fait que sa sexualité soit inscrite dans la normalité en est une autre. L’absence totale de moralité du personnage en fait une personne détestable mais sa persévérance est impressionnante. Rosamund Pike retrouve un rôle de garce comme dans « Gone Girl » mais l’emmène vers tout autre chose et elle trouve là l’une de ses meilleures prestations: elle est tout bonnement impressionnante. Mention spéciale également à Peter Dinklage dans un contre-emploi savoureux et mémorable qui fait tout son effet dans ce jeu de massacre où personne n’est clair et qui démonte également un certain rêve américain fait de corruption et d’arrivisme. C’est donc un thriller sans failles, toujours surprenant et captivant, dont le côté immoral est particulièrement jouissif. Quant à la fin, elle est tout aussi équivoque qu’inattendue (ou presque).



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    Yves G.
    Yves G.

    1 509 abonnés 3 529 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 février 2021
    Marla Grayson (Rosamund Pike) a développé un business aussi immoral que juteux : avec la complicité d'un médecin véreux et d'un juge crédule, elle obtient la tutelle de personnes âgées qu'elle place en EHPAD et en siphonne les économies. Jennifer Peterson (Dianne Wiest) est sa dernière proie. Mais Marla va vite apprendre à ses dépens qu'un dangereux baron du crime est prêt à tout pour reprendre la main sur la fragile septuagénaire.

    "I Care a Lot" est la dernière production Netflix en date (Amazon Prime en a acquis les droits de diffusion pour le Royaume-Uni, le Canada et l'Australie). Mis en ligne le 19 février, c'est le film le plus vu au monde le week-end dernier. Mérite-t-il une telle gloire ? Certainement pas. Est-ce pour autant un mauvais film ? Non.

    "I Care a Lot" est une comédie noire qui met en scène deux héros également haïssables. D'un côté une femme dévorée de cupidité et prête à abuser de la faiblesse des seniors pour la satisfaire ; de l'autre un parrain de la mafia caricatural, entouré d'une horde de gros bras. Rosamund Pike interprète le premier de ces deux rôles avec une élégance folle et la froide détermination dont elle faisait déjà preuve dans "Gone Girl", son meilleur film à ce jour. C'est Peter Dinklage, le nain chétif mais courageux de "Game of Thrones", qui interprète le second.

    Le choix de ces deux acteurs est troublant. Il suscite une confusion chez le spectateur habitué à prendre spontanément parti pour le Gentil face au Méchant (sauf chez les spectateurs particulièrement vicieux qui prennent systématiquement parti pour les Méchants !). "I Care a Lot" met face à face deux Méchants entre lesquels on ne sait pas qui soutenir - sauf à considérer qu'il n'y a rien de bon ni chez l'un ni chez l'autre et à rejeter le film en bloc. Marla Grayson est profondément immorale ; mais la détermination que manifeste cette lesbienne revendiquée face au patriarcat et la résilience dont elle fait preuve dans les épreuves la rendent sympathique. Symétriquement, le personnage interprété par Peter Dinklage a beau être un dangereux sociopathe, la sympathie suscitée par l'interprète de Tyrion Lannister est si universellement spontanée qu'on a du mal à haïr son personnage ici.

    "I Care a Lot" n'est jamais ennuyeux et ses presque deux heures se regardent sans loucher vers l'horloge. Ses rebondissements invraisemblables et le virage qu'il prend à mi-parcours vers le pur cinéma d'action en gâtent la valeur. Mais sa délicieuse amoralité en font un produit original qui mérite le détour.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 789 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 26 mars 2021
    Peter Dinklage est peut-être la seule grâce salvatrice dans une histoire par ailleurs mal interprétée et mal dirigée. Le sujet est improbable et les deux moitiés du film ne vont tout simplement pas ensemble. Je ne sais pas à quoi pensaient le scénariste et le réalisateur. C'est tout simplement une mauvaise histoire qui n'a aucun but aucune idée et aucun message. Le film affirme clairement que tout le monde est stupide sauf Rosamund Pike même les personnes qui sont censées être intelligentes. Le personnage de Marla n'est que le mal absolu dans le mauvais sens du terme. Les failles de l'intrigue sont tout simplement trop ennuyeuses pour être ignorées et la réalisation est tout simplement terrible. L'interprétation est excellente mais l'histoire et l'aspect antihéro échoue lamentablement. Il n'y a pas d'intrigue aucune idée derrière son histoire et le personnage est superficiel tout comme tous les autres personnages de cette histoire..
    Redzing
    Redzing

    1 161 abonnés 4 499 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 11 mars 2021
    Marla est spécialisée dans l’arnaque au troisième âge. Elle parvient régulièrement à isoler des retraités fortunés en maison de repos, et à se faire nommer tutrice légale afin de jouir de tous leurs biens. Une combine aussi immorale qu’efficace, et un excellent point de départ pour ce film qui critique les dérives du capitalisme et du « géronto-business ». Cependant, « I Care a Lot » pose lui-même de nombreux pièges qu’il ne parvient pas à éviter. En premier lieu, les situations sont vraiment très grossières et parfois tirées par les cheveux, si bien que l’on a du mal à adhérer à l’histoire. Par exemple, Marla bénéficie visiblement systématiquement de la complicité d’un médecin pourri, d’une andouille de juge, et d’un directeur peu scrupuleux de maison de retraite (et de son personnel), sans que le scandale ne soit remonté ni que les interlocuteurs changent, malgré la foule de cas qu’elle a arnaquée. Ou encore spoiler: Marla qui dispose miraculeusement, à la fin du film, de tasers et de produits médicaux qui lui permettent de venir à bout, sans sourciller, de criminels endurcis… Ou Marla qui devient tutrice d’un gangster sans papier en deux minutes chrono, sans que personne ne lui ait demandé son identité…
    L’autre problème majeur est la protagoniste. Rosamund Pike excelle dans ce rôle de femme froide, sans empathie, déterminée et arriviste, sorte de variante de son personnage de « Gone Girl » (et raison pour laquelle elle a été embauchée ?). Mais le souci est qu’elle est rapidement très antipathique, et que le récit est centrée sur elle. Difficile en conséquence de s’impliquer émotionnellement dans l’intrigue, ou dans des rebondissements où l’on a qu’une seule envie : qu’elle échoue et qu’elle en prenne plein la figure ! Enfin, le film semble hésiter dans son ton. Défini comme une « black comedy », il mélange des éléments de thriller à peu près sérieux, avec des éléments satiriques forcés sur le système américain lié à la vieillesse. Mais il ne semble pas savoir sur quel pied danser, les passages sérieux n’étant jamais vraiment inquiétants, et les éléments satiriques jamais vraiment drôles. Bref, beaucoup de ratés, non compensés par une mise en scène anecdotique. Reste tout de même, face à Rosamund Pike, un Peter Dinklage très convaincant. Et un sous-texte presque féministe qui contient des éléments intéressants ou originaux, tels qu’un couple de protagoniste lesbiens (pas si fréquent au cinéma) qui s’oppose essentiellement à des hommes.
    L'AlsacienParisien
    L'AlsacienParisien

    638 abonnés 1 403 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 mars 2021
    Je l'ai lancé sans convictions mais tout de même avec la curiosité de découvrir l'interprétation de Rosamund Pike qui lui a valu le Golden Globe de la meilleure actrice dans une "comédie". Toute la première partie m'a étonnamment mis mal à l'aise, et j'ai sans doute été trop premier degré pour en cerner l'humour noir car c'est un sentiment qui m'est resté presque jusqu'à la fin, tant ce personnage est haïssable en tout point. L'histoire : une tutrice influente spécialisée auprès de personnes âgées et riches mène, à leurs dépens, une vie de luxe. Totalement amorale mais veillant toujours à ne pas sortir de la légalité, elle se sert de leurs biens matériels laissés derrière eux après les avoir placé de force en maison de retraite. Mais, pensant avoir dégoté la poule aux oeufs d'or, sa dernière cliente va mettre sa petite entreprise d'arnaqueurs en péril... J'ai beaucoup aimé "I care a lot", ou en tout cas, j'étais à fond, même si le scénario est poussif voire invraisemblable quand elle passe la seconde. Mais ne faut-il pas en faire des caisses pour mettre la loyauté du spectateur à l'épreuve ? Cette injustice monstrueuse, évoluant en règlement de compte sans pitié, explore la face sombre du "girl power" avec une anti-héroïne vénéneuse, incroyablement débrouillarde et impitoyable. On a là un portrait glaçant des tout-puissants de ce monde, obnubilés par l'argent, la réussite et le pouvoir, quitte à corrompre leur âme. Au lieu de s'attacher, on espère leur échec et l'action qui s'ensuit nous fait faire un tour de montagnes russes qui nous fait tenir en haleine, même si la machinerie de l'intrigue perd en réalisme sur la longueur. Heureusement, Rosamund Pike est excellente et effrayante de bout en bout, se délectant des horreurs qu'elle commet, et rappelle fortement sa performance bluffante dans "Gone Girl". Face à elle, on a Peter Dinklage, qui fait plaisir à voir même si son personnage est un combo de clichés, Dianne Wiest et Chris Messina. Malgré une fin gratuite et précipitée, "I Care a Lot" reste cruellement divertissant et politiquement incorrect.
    Ufuk K
    Ufuk K

    527 abonnés 1 490 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 février 2021
    "I Care A lot" diffusé sur Netflix est un thriller au féminin jamais ennuyeux En effet le film doit beaucoup à Rosamund Pike (nommée au Golden Globes cette année) dans le rôle d'une femme sans scrupules dans un film qui mélange le genre de la comédie noire avec une pointe de suspense et thriller dans une histoire qui se veut amorale et jouissive même si l'ensemble pâtit de baisse de régime . Divertissant.
    defleppard
    defleppard

    393 abonnés 3 393 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 mars 2021
    Une pépite ce film.. Une François- Marie Banier à plus grande échelle.. bravo au héros de ce film, le barbu de la toute fin.. à voir absolument.. 4 étoiles.
    ConFucAmuS
    ConFucAmuS

    539 abonnés 955 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 21 février 2021
    Dur d'échapper à son rôle phare. Propulsée sur le devant de la scène avec le rôle d'Amy dans le d'ores et déjà classique Gone Girl réalisé par David Fincher, l'actrice Rosamund Pike n'a pas ménagé ses efforts pour s'en émanciper. Parmi ses nombreux travaux, on peut détacher l'épatant Hostiles ou Otages à Entebbe. Mais que voulez-vous, certains n'ont d'yeux que pour Amy, comme J Blakeson. Le scénariste et réalisateur n'a pas besoin de s'en défendre, l'ombre de Fincher plane en permanence sur I Care a Lot. De la mise en scène à la direction artistique, du ton aux compositions musicales, sans oublier cette voix-off, on la ressent absolument partout. Il n'y a aucun mal à être un cinéaste sous influences (demandez à Spielberg ou Tarantino) quand on les a digérées.
    Si le travail à la caméra est élégant (les plans sont parfaitement cadrés et fluides), la distinction entre l'inspiration nette et le quasi-plagiat est beaucoup plus trouble. De la même façon que Rosamund Pike, aussi convaincante soit-elle dans ce rôle de succube immorale, donne souvent l'impression de rejouer jusqu'à la caricature sa partition de Gone Girl. Dernier point noir et pas des moindres puisqu'il est la base et le liant de tous les départements créatifs, l'écriture. J Blakeson ne semble jamais en mesure de choisir entre le registre satirique et le film noir. De fait, le cynisme qui sert habituellement à titiller nos zygomatiques est grippé par une froideur excessive. Plus grave, Marla reste antipathique du début à la fin. Comment s'attacher à un personnage principal qui n'offre ni relief ni évolutions au cours du récit ? On en arrive à espérer le pire pour elle, en vain spoiler: (excepté le final, recopié sur celui du très bon Layer Cake de Matthew Vaughn)
    . Derrière des récits immoraux et jubilatoires, il y a avant tout une place accordée à l'empathie (ex : Thank you for Smoking, Lord of War ou...Gone Girl). Retirez ça de l'équation et vous n'aurez qu'une coquille vide. Ou une contrefaçon.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    710 abonnés 3 086 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 mars 2021
    Comme l’indique son titre, I Care a lot investit le concept du « care » comme mécanisme d’une arnaque à plusieurs détentes ; ce faisant, il aborde une réalité socio-économique en pleine expansion aujourd’hui, notamment aux États-Unis où l’attention et les soins apportés à la personne donne lieu à une véritable industrie à l’origine, par exemple, de villes et de lieux spécifiquement réservés aux retraités, assistés dans leurs tâches quotidiennes. L’intérêt du long métrage réside ainsi dans son propos qu’il traite d’une façon évolutive, progressive : d’abord sous l’angle de la comédie cynique rappelant l’autosatisfaction d’un certain loup de Wall Street (Martin Scorsese, 2013) qui s’enrichissait en exploitant la crédulité de ses pairs ; puis sous l’angle du thriller ; enfin, dans un ultime retournement aussi inattendu que délectable ; avant de retrouver le punch initial, quelque peu terni en clausule. Il n’y a pas à dire, le film de J Blakeson mêle les tons avec succès, fort d’une mise en scène nerveuse, d’un montage précis et d’une bande originale parfaite, composée de nappes sonores qui suspendent les images comme si tout était déjà joué. L’écriture des dialogues a l’intelligence de décliner le « care » à toutes les personnes, explorant ainsi la langue anglaise et ses expressions, depuis le « listen carefully » menaçant au « take care » affectueux. Nous regretterons donc deux choses : la première tient à l’empressement ultime qui projette ses arnaqueurs au sommet de manière grossière et empressée ; la seconde à la lâcheté relative d’un long métrage qui semblait s’orienter vers la peinture d’un personnage profondément détestable et cruel, prenant plaisir à dépouiller des personnes affaiblies pour s’enrichir, mais qui orchestre vite un virage pour retrouver le droit chemin puisque la méchante doit affronter un méchant. Heureusement pour nous, les comédiennes d’I Care a lot assurent le spectacle, notamment Rosamund Pike qui ne cesse, depuis quelques années maintenant, de prouver qu’elle est une immense actrice ; elles font oublier la prestation médiocre de Peter Dinklage, une fois encore caricatural et dépourvu de charisme. Un film à voir.
    Alasky
    Alasky

    363 abonnés 3 491 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 avril 2021
    Scénario intéressant et original. Réalisation et mise en scène au top. Casting efficace, pertinent. "I Care a Lot" est pour moi un thriller captivant, avec un délicieux petit suspense dont je suis friande.
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