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CH1218
198 abonnés
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3,0
Publiée le 5 septembre 2020
Cultivant le mystère sous forme de psychanalyse, d’amnésie et de recherche identitaire, c’est sans grande envergure que Sir Alfred arbitre ce coup de foudre entre Ingrid Bergman et Gregory Peck. A noter la participation artistique de Salvatore Dali pour la surréaliste séquence du rêve dans laquelle figure tel un puzzle, les clés énigmatiques du final.
Le film d'Hitchcock est une véritable introduction à la psychanalyse (ou à la psychiatrie). Tour à tour spectaculaire et didactique, le cas du docteur Edwards dévoile toute la complexité de la maladie psychologique du personnage interprété par Gregory Peck, plus précisément son spoiler: sentiment de culpabilité.
Vulgarisateur d'un point de vue scientifique et médical -car les symptômes spoiler: et la guérison du faux docteur Edwards empruntent des raccourcis évidents- le récit est très efficace en terme de suspense. Qui est l'éminent psychanalyste Edwards? Ingrid Bergman, psychologue et amoureuse, se charge d'éclaircir le mystère, lequel, dans un ultime rebondissement, prendra une proportion spoiler: criminelle . La belle Constance Petersen parviendra-t-elle à ses fins au terme d'un récit hitchcokien, mouvementé et introspectif, grace à la subtilité de sa science autant que par la force de son amour? En attendant, les investigations psychanalytiques du docteur Petersen sont très intéressantes et les scènes oniriques devenues célèbres imaginées par Salvador Dali introduisent une étonnante dimension fantastique. La révélation finale, malheureusement éventées par des visions successives, est saisissante.
Bien sûr le casting est au top mais je trouve la quête psychanalytique légèrement ennuyeuse. En revanche le film se réveille réellement lors de la dernière demi-heure et l'on a enfin l'impression d'être devant un Hitchcock. A voir tout de même pour avoir une illustration pleine de la passion pour la psychanalyse du maître du suspense (même si elle se lit en filigrane dans ses autres films).
Certes la mise en scène est magnifique (la scène des portes qui s'ouvrent lors du baiser, la scène du rêve supervisée par DALI etc...) et Ingrid BERGMAN est magnifique dans ce rôle mais l'ensemble est malgré tout desservi par une intrigue complètement invraisemblable mais qui réussit malgré tout à nous tenir en haleine. Le film réussit aussi malgré ces nombreux défauts à avoir une atmosphère à la fois inquiétante, romantique mais aussi mélancolique. A noter que les transparences lors de la scène du ski sont les plus ratées de l'histoire du cinéma.
C'est décidément toujours autant un plaisir de voir un Hitchcock. Spellbound n'échappe pas à la qualité habituelle des films du monsieur bien qu'il ne figure pas parmi mes préférés. Le sujet du film était vraiment intéressant avec cette histoire de faux-semblants dans un asile d'aliénés pleine de suspense. Hitchcock a l'art de brouiller les pistes sans user de ficelles narratives ultra complexes. Ici tout est simple, nous avons affaire à un personnage amnésique en quête de vérité sans que le spectateur ne sache quels sont les tenants et aboutissants de l’affaire. Nous avançons en même temps que les protagonistes, il n'en faut pas plus pour être pris au jeu de cette énigme. Puis suivre des acteurs de la trempe de Gregory Peck ou d'Ingrid Bergman est toujours un plaisir et aide à être captivé tout le long. Sans être terriblement bouleversants, on arrive à s'intéresser à eux car ils ont juste assez de profondeur pour exister à l’écran et donner du coeur au récit. Et Hitchcock est aussi, et surtout, un metteur en scène de grand talent.
Si comme d'habitude on a le droit à quelques stock-shots qu'on lui pardonnera volontiers, il y a derrière de sacrées idées de mise en scène qui valent vraiment le coup d'oeil. Je pense bien évidemment à cette séquence où Peck décrit son rêve qui est juste une merveille d’inventivité et d’audace visuelles. On y sent d'ailleurs toute l'influence de Dali. C'est impressionnant de voir une telle reconstitution qui pourrait nous faire croire que nous vivons nous-même ce rêve. Cette séquence onirique est à classer auprès des grandes scènes du genre comme celle de l'intro de Huit et Demi ou encore du passage des Fraises Sauvages. Après le reste est du Hitchcock comme on l'aime. Le bonhomme savait filmer le dialogue dans des pièces closes. Nous sommes fort heureusement loin du champ/contre-champ basique et chiant. Après ce n'est pas mon Hitchcock préféré car il m'a moins impressionné que les autres je dirais malgré la séquence précédemment décrite. Le début du film se déroule sur un faux-rythme et l'intrigue gagne en épaisseur après une petite demi-heure environ. Mais l'ensemble du film est quand même costaud et on passe un moment agréable parce que le scénario est captivant. Je pense que j'aurais préféré le film si le personnage était plus ambigu mais on ne va pas bouder son plaisir non plus vu que l'écriture est vraiment très bien à côté. Un agréable instant de cinéma.
Sur fond de psychanalyse Hitchcock met en scène une relation docteur/patient passionnelle à la recherche de son passé. Si la qualité de réalisation est au rendez-vous (musique, choix des acteurs, intrigue) le film subit une baisse de rythme qui n'en fait pas un de ses chef d’œuvres. Un agréable moment de cinéma malgré tout.
La psychanalyse, thème principal de La Maison du Docteur Edwardes, était un domaine encore inabordé pour le maître du suspense qu'est Alfred Hitchcock. Avec ce métrage, c'est chose faite. Grégory Peck et Ingrid Bergman dans les rôles titres, le réalisateur s'approche un peu plus du domaine de l'irréel et use d'un suspense fort efficace pour amener le spectateur vers une fin prévisible, certes, mais néanmoins opérante. La musique remplit son rôle de pièce maîtresse, comme toujours, tandis que notre blonde se dépatouille énergiquement pour livrer un rôle convaincant.
Voilà un film à la fois agréable et tout à fait intelligent. Le scénario tout d'abord est construit d'une manière très réfléchie. Enchainant rebondissements sur rebondissements, il saura ravir le public cinéphile ou basique. Mais ce qui est très bon dans ce scénario, c'est la manière quasi documentaire avec laquelle il traite les théories Freudiennes. On pourrait presque parler à ce titre d'un film instructif. Dans un second temps, le film brille également dans sa mise en scène. Hitchcock signe une belle gestion du mouvement, de beaux plans et un jeu d'acteur plus que satisfaisant. Voilà un film complet, qui certes n'est pas le meilleur de Hitchcock, mais quel plaisir pour les yeux, l'esprit et le coeur !
Il s'agit ici de mon tout premier Hitchcock. J'avais déjà lu plusieurs de ses livres, mais jamais encore je n'avais eu l'occasion de voir ses œuvres cinématographiques. C'est donc chose faite avec La Maison du Docteur Edwardes, film troublant sur la psychanalyse. C'est un bon film, mais je l'ai trouvé bien trop long. Certaines séquences sont pleines de suspense, la scène du rêve est excellente (Dali y a participé), mais il y a trop de blabla pseudo-scientifique qui peut déstabiliser les spectateurs. Ingrid Bergman et Gregory Peck sont très bons, comme souvent. Bref, j'ai commencé avec un bon film, et j'espère apprécier les autres longs-métrages qui complètent la longue filmographie du maître du suspense.
C'est en s'attaquant à la psychanalyse qu'Alfred Hitchcock confirme son statut de maître de suspens à Hollywood au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Trouvant son premier grand symbole de la blonde hitchcockienne en la personne d'Ingrid Bergman, le célèbre metteur en scène britannique exploite un sujet regorgeant d'idées en n'en tirant que le meilleur pour un public enthousiaste et intéressé. Nominé aux oscars de meilleur film et de meilleur réalisateur, "La Maison du Docteur Edwardes" montre avec virtuosité la jointure de deux styles : La romance et le thriller. Casting de rêve qui réunit une remarquable Ingrid Bergman en pleine ascension aux côtés d'un énigmatique mais charismatique Gregory Peck, ce récit fait d'énigmes, d’inconscient et de brèves rencontres se distingue par son rythme parfait et sa forme où chaque élément trouve sa place naturellement. Abordant la psychanalyse de manière assez légère mais très agréable, Hitchcock amuse de son humour mais reste les pieds sur Terre pour conserver un suspens protégé par des rêves obscurs dessinés de la main de Salvador Dali en chair et en os. Comme à son habitude, "The Master of Suspens" confirme son statut et plus encore, il le relève une fois encore. Car effectivement, il est bien difficile de trouver le moindre défaut à ce chef-d’œuvre du maître. Bande originale immersive, décors et personnages parfaitement développés et scénario d'or immortalise ce duo de légendes qui marqua son époque à jamais.
Un petit Hitchcock : psychologie de comptoir, scénario caricatural et capilotracté... Restent une tension propre au réalisateur, et un suspense savamment dosé. Ingrid Bergman est délicieuse et Gregory Peck véritablement flippant.
Quand Hitchcock s'attaque à la psychologie, on ne peut que constater sa maîtrise très partielle du sujet. Dans "Spellbound", les ficelles psychanalytiques sont grosses, bien que toujours plus fines que dans "Marnie". Soyons donc francs : le scénario de ce film n'est pas le plus palpitant qui soit arrivé entre les mains d'Hitchcock ; un scénario qui plus est parfois un peu trop bavard. Malgré tout, Hitchcock parvient une fois de plus à s'approprier l'histoire et à en tirer un film qui ne ressemble qu'aux siens. On ne peut qu'être admiratif devant la manière avec laquelle il rend la folie du personnage incarné par Gregory Peck, aidé en cela par la très adéquate musique de Miklos Rozsa (qu'Hitchcock n'appréciait pas, au demeurant). Si ces quelques scènes sont les plus marquantes du film, "Spellbound" en contient encore d'autres : si l'on met de côté la séquence de Dali (qui, si mes informations sont bonnes, n'a pas été tournée par Hitchcock, mais a été coupée avec allégresse par Selznick), il faut se rappeler de cette séquence quasi-burlesque du hall de l'hôtel ou de ce suicide en caméra subjective (d'une modernité incroyable pour un film de 1945). On peut aussi se rappeler de cette descente de ski absolument décoiffante, Peck et Bergman manquant tellement de naturel que cela rajoute un aspect un chouïa cocasse à la scène. Un film riche en grandes scènes mais néanmoins handicapé par un rythme un peu ronflant : c'est de toute évidence ce qui empêche "Spellbound" d'être un chef d'oeuvre.
Un bon Hitchcock au scénario prenant et mystérieux tenant en haleine jusqu'à la fin sans aucun ennui et magnifiquement porté par le couple Ingrid Bergman Gregory Peck. Peut-être manque-t-il un peu d'intensité et de suspens pour être aussi marquant que d'autres de la filmographie d'Hitchcock mais ce Spellbound est un bon cru. Hitchcock signe là une réalisation de bonne qualité qui une fois de plus vieilli bien !
La Maison du docteur Edwardes réalisé par Alfred Hitchcock en 1945. *Les points que j'ai appréciés → • Le duo d'acteurs • L'histoire solide • La réalisation d'une grande maîtrise
*Les points que je n'ai pas appréciés → • Le début que j'ai trouvé un peu fleur bleu (je suis tatillon
*Conclusion → J'ai aimé, c'est certainement l'un des meilleurs films d'Alfred Hitchcock. 9/10.
Alfred Hitchcock s’intéresse à la psychanalyse et en fait son thème principal avec La Maison du Docteur Edwardes (1945), un drame angoissant où vient se mêler une très belle histoire d’amour entre la ravissante Ingrid Bergman & le mystérieux Gregory Peck. Hitchcock y insuffle comme à son habitude la dose adéquate de suspense et nous laisse surprendre à plusieurs reprises. Une œuvre qui ne sera pas l’une des meilleures du cinéaste, mais qui pourtant, fut nommée pour 6 Oscar et primée pour l’Oscar de la Meilleure Musique Originale.