Oblivion, rarement un film a si bien porté son nom. Donc voilà les mecs ils ont décidé de faire un film de science-fiction ambitieux et d'aborder pleins de thèmes intéressants qui mettent l'eau à la bouche, sans en exploiter aucun! Invasion extraterrestre: qui, comment, pourquoi? On s'en fout! La résistance des survivants: qui, comment, pourquoi? On s'en fout! Clonage: qui, comment, pourquoi? On s'en fout! Bon j'exagère un peu, mais à peine.
Parce que bon en gros les survivants, à part filer une moto à Tom Cruise, ils servent pas à grand chose (enfin merci quand même à eux d'être passés dire bonjour); en effet, la "grosse" révélation c'est Olga Kurylenko et ses yeux de crapaud mort d'amour qui s'en chargent et puis c'est que ça lui fait de l'effet au petit Tom hein! "Quoi? Comment? Je ne suis que le 4326929 ème clone d'un mec mort 407 ans auparavant, je n'ai donc aucune identité propre et tout ce que j'ai vécu dans ma vie n'est que le résultat de manipulations et de mensonges? Ok" et il s'en va péter la gueule aux aliens qui deux minutes avant étaient ses meilleurs potes parce que 3 péquenauds habillés comme des Tusken, et qui deux minutes avant étaient ses pires ennemis, le lui ont gentiment demandé !
Au passage, comme tout bon héros de films d'action américain, il sort une bonne vieille référence de derrière les fagots: Horatius Cocles et le pont Sublicius (même si elle m'a fait très plaisir celle-là, étant passée dessus lors de mon épreuve de latin au bac -souvenir souvenir- je pense que citer le cheval de Troie eut été beaucoup plus approprié, m'enfin c'est déjà mieux que le mec de Battleship qui s'obstine à citer Sun Tzu à son homologue japonnais). Alors oui visuellement c'est plutôt pas mal: je dois avouer que l'esthétisme du film est bien foutu (costumes, décors, paysages,...), mais c'est bien tout ce qu'il y a à sauver ici; même niveau acteurs c'est bof-bof et surtout pas très original: Tom Cruise tient en joug, fait de la moto, de la descente en rappel, des clefs de bras; Olga Kurylenko le regarde faire tout ça avec son regard de merlan frit (je sais que je me répète mais c'est pas comme si il y avait beaucoup de chose à dire sur son personnage), et Morgan Freeman fait son petit caméo en tant que vieux sage/chef du village/Dieu; seule Andrea Riseborough surnage un peu, faut dire qu'elle a le seul personnage avec un tant soit peu de profondeur.