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Norbert Sautelles
7 abonnés
545 critiques
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3,5
Publiée le 11 mai 2022
Jane Campion a construit un film âpre, hermétique, rempli de longueurs, mais qui prend son sens sur la durée et lors de la révélation finale, ou plutôt surprise finale, qui donne une perspective différente des différents événements qui se sont déroulés avant, et surtout une perspective différente sur certains personnages. Film d'ambiance et contemplatif, avec une histoire où l'interprétation peu subtile de chacun des personnages maintient l'intérêt, car la progression dramatique fait évoluer les enjeux, car le drame latent entre les deux frères évolue vers un drame latent entre Benedict Cumberbach et le fils de Kirsten Dunst, nouvelle épouse de son frère. Le film commence par établir la relation entre les deux frères, Jesse Plemons, éduqué, chic, qui n'aime pas le bétail et le crottin, et Benedict Cumberbatch, éduqué, mais qui préfère la crasse, les vaches, le crottin, et le cuir qui le fascine, et qui sera à l'origine de sa perte. Nous avons donc une œuvre qui possède des beautés, des langueurs et des longueurs, mais qui au final prend toute sa saveur.
Je ne vous déconseille pas « The Power of the Dog », ne serait-ce que parce que la critique est dans l'ensemble élogieuse. Pour ma part toutefois, je n'ai pas aimé du tout le dernier opus de Jane Campion, dont le cinéma me laisse de glace. Je ne comprends pas, mais pas du tout, l'enthousiasme que ce film peut susciter. Mais je ne suis pas seul. « Heureusement les paysages sont grandioses et la photographie magnifique mais je me suis, par moment, ennuyé... » écrit un lecteur du site Cinéma Montréal. Moi, je me suis emmerdé du début à la fin. Le Monde n'est pas plus enthousiaste : « Un drame calibré et sans surprise sur une masculinité toxique. »
Une histoire fascinante et tenue jusqu'à la dernière scène. On retrouve le genie de Campion pour la photographie et mise en scène. Un peu déçu par le jeu de certains acteurs et des paysages magnifiques mais répétitifs
Malgré de bons acteurs un western d'un nouveau style mou dans lequel il ne se passe pas grand-chose on s'ennuie à mourir pendant 2h un film sans intérêt à éviter
J'ai arrêté le film à la 53 ème minute environ, en effet le gouverneur n'est autre que le père de famille de ''sept a la maison'', jugé pr pedopornographie et viol il y a de cela quelques années (Keith quelque chose) je ne comprends pas comment il peut encore travailler !!! Dommage le film me plaisait bien jusque là
"The Power of the Dog" de Jane Campion est un long-métrage beau et complexe à la fois, où la contemplation des paysages magnifiques du Montana est minutieusement scrutée par une caméra exigeante d’une cinéaste, et d’une photographie sublime de Ari Wegner. Le film prend son temps, une réalisation lente permettant de s’immiscer dans ce cercle familial toxique.
Le film se situe au XXème siècle, racontant l’histoire de deux frères à la tête du plus gros ranch du Montana. Phil est cruel alors que George est bienveillant. Jusqu’au jour au George se marie à Rose veuve depuis peu. Jaloux et possessif Phil va alors utiliser son fils Peter pour élaborer une stratégie sadique et sans merci.
Jane Campion revient ici avec un film profondément humain, où la masculinité est omniprésente en 1925 (Benedict Cumberbatch est d’une crédibilité folle, sans doute sa meilleure interprétation au cinéma). La différence de l’autre est compliquée à accepter et à comprendre. Comment se détacher de ce qu’on est réellement, tout en voulant contrôler ce qui ne peut l’être.
Un film qui gagne en puissance sur grand écran et non sur une plateforme.
C'est très bien réalisé et très bien interprété mais cela manque d'empathie, de vie. C'est long, lent et pesant. Apparemment le principal défaut de ces plates-formes de vidéo, c'est qu'ils ne savent pas mesurer le temps (montage, ellipse) ce qui donne des films souvent trop long. De toute évidence il manque un producteur.
Ce film est une masterclass de mise en scène et de composition. Voilà. Les couleurs, l’usage des décors pour découper les plans : c’est magnifique.
Ce qui fait aussi sa force, c’est que la narration de ce film s’attache à peu de chose, des détails significatifs et révélateurs, tels que cette fleur de papier. Jane Campion signe un film étonnant dans sa structure : il se focalise sur tous les personnages à tour de rôle, ce qui est perturbant. Cette étrange mécanique ne prend sens qu’à la fin, lorsque l’on comprend comment les rapports de pouvoir ont évolué : une certaine distance émotionnelle est induite par ce procédé, car on ne sait pas à qui s’identifier vraiment. C’est peut-être la faiblesse de ce film… Un second visionnage semble nécessaire pour apprécier tous les liens tissés avec lenteur au long du film.
Benedict Cumberbatch et Kodi Smit-McPhee sont au sommet. On ne sait jamais sur quel pied danser avec ce duo. Phil (Cumberbatch) nous écrase avec sa brutalité, avant que sa subtilité se révèle doucement. De l’autre côté, Peter (Smit-McPhee) nous pénètre avec un regard froid et une sensibilité refoulée. Finalement, aucun personnage n’est caricatural ! Phil est tout sauf le cliché de la brute idiote, et Peter n’est finalement pas aussi innocent que ça… Tout est insidieux. Ainsi les personnages ne font jamais preuve directement de violence : tout bouillonne, la tension se met au service de la nuance.
Mention spéciale à ces fascinantes scènes sur la fin, inquiétantes et paradoxalement… érotiques. Le film reste sur une sorte d’équilibre étrange et intéressant. Enfin, le travail sur la musique est considérable. Hypnotique, son usage est totalement au service de la narration.
Le propos du film se dévoile très lentement, et avec une grande pudeur, une épure qui le magnifie. En parler gâcherait déjà cette oeuvre qui aurait eu vocation à être vue sur grand écran !
A travers The Power of the Dog, Campion traite à merveille la confrontation interne d'une Amérique à une période charnière : il s'agit à la fois de la fin du Far West et le début de l'ère moderne industrielle. Une confrontation qui se ressent à la fois visuellement mais surtout dans le traitement des personnages. Phil n'utilise pas la baignoire, se lave dans la nature, castre des bêtes sans gants, ne se promène jamais sans ses vêtements de cowboy. Il brutalise même verbalement Peter, qui lui assume son identité à l'opposé des carcans de l'époque, et souhaite devenir médecin loin des tâches plus "terriennes".
Au niveau personnages Jesse Plemons et Kirst Dunst sont très bons (cette dernière est intéressante d'ailleurs vis-à-vis de la manière de dépeindre une femme roturière dans un monde masculiniste) mais finalement délaissés au fur et à mesure de l'intrigue au profit de Benedict et Kodi Smith-McPhee.
Ai visionné ce film sur Netflix. Belles prises de vue sur la nature du Montana. Pour le reste parfaitement ennuyeux. J ai baille à me décrocher la mâchoire.
Ce film divisera à coup sûr. Étant le premier à trouver certains films très longs, celui-ci a su maintenir mon attention grâce à une photographie superbe, les images sont magnifiques et les plans travaillés. La performance de Benedict Cumberbatch en vaut également la peine. Il y a cette tension, cette atmosphère où chacun des protagonistes sombrent tout doucement. Je reste cependant sur ma faim car je m'attendais à une sorte de bouquet finale mais ça se termine au contraire un peu à plat. Pour conclure, je comprends que ce film psychologique et contemplatif puisse ne pas convenir à certains qui le trouveront long et ennuyeux. Moi, j'ai plutôt bien aimé.
C'est long, lent, très lent, avec certes de belles images faiblement saturées ce qui accentue la mélancolie. Bien joué. Le problème c'est que l'histoire est cousue de fil blanc, on devine dès le début que le cow boy viril et macho spoiler: est gay Bien joué mais terriblement ennuyeux.
Un drame impeccablement mis en scène dans une ambiance de western, à la limite du thriller psychologique, The Power of the Dog nous garde en tension tout du long grâce à l'interprétation électrique de Benedict Cumberbatch dont le personnage de brute macho est décrypté au fur et à mesure que l'on avance dans cette histoire. Critique vidéo : https://youtu.be/VBzDoPNE07U