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Le cinéphile
697 abonnés
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3,0
Publiée le 10 décembre 2021
The Power Of The Dog vaut surtout pour ses interprétations hallucinantes. Jesse Plemons, Kirsten Dunst, Benedict Cumberbatch, tout le monde est d'une précision chirurgicale dans cette nouvelle œuvre maîtrisée de Jane Campion.
" The Power of the Dog" de Jane Campion sérieux candidat aux prochains oscars est très moyen dans l'ensemble. En effet en dépit d'un casting royal ( Benedict Cumberbatch,Kirsten Dunst et surtout Kodi Smit-McPhee) , d'une superbe photographique et d'une histoire surprenante , l'histoire ne décolle réellement jamais , beaucoup trop froide , austère et anecdotique au final.
Jane Campion n'a pas volé son Oscar de la meilleur réalisation. Ses images, sa façon de mettre en scène l'histoire de ces cowboys et sa vision tout en non-dits et en suggestions sont une leçon de cinéma.
Indéniablement, ce film est visuellement beau. Il bénéficie d'un directeur de la photographie talentueux, qui a su magnifier les vastes étendues de la Nouvelle-Zélande et jouer avec la luminosité si particulière à cette zone du globe.
Il bénéficie également d'une musique omniprésente mais qui sincère si bien dans les scènes qu'on a parfois tendance à l'oublier.
En outre, "The Power of the Dog" peut se reposer sur un casting irréprochable. En particulier, Benedict Cumberbatch, dans un rôle qui sort de ceux auxquels il nous a habitué, est impressionnant. Tantôt flippant, tantôt mystérieux, tantôt tendre, il parvient à passer d'un état à un autre sans que l'on n'ait l'impression qu'il joue des personnages différents. Tous ces passages d'un état à un autre se font de manière assez naturelle.
Et presque tout son jeu d'acteur passe par son seul regard, véritablement habité.
Malheureusement, le film souffre d'une histoire qui est belle mais qui a du mal à trouver de la fluidité. Longtemps, on ne comprend pas où nous emmène cette histoire, ce qui risque de perdre plus d'un spectateur.
De même, je pense qu'on aurait pu couper une bonne vingtaine de minutes. Le film s'étire parfois à l'extrême, sans apport particulier. On pourra toujours dire que c'est une manière de refléter le temps qui passe lentement à cette époque et dans ce lieu, mais ça ne me convainc qu'à moitié. Le film aurait bénéficié d'un rythme à peine un peu plus rapide.
Toujours est-il que ça reste un bon film, qui mérite sincèrement le coup d'œil !
Dans le genre Western, on a vu bien mieux, plus beau, plus intéressant et plus dynamique. Si finalement, Jane Campion n’était pas à la réalisation, parlerai t’on autant de The Power of the dog ? La question mérite d’être posée tant on parle du retour d’une réalisatrice au cinéma, longtemps après la Leçon de piano qui lui a valu la reconnaissance de ses pairs. Ici, on est face à un film désagréable, déprimant à souhait, perturbant et finalement sans intérêt. Il faut s’accrocher jusqu’à la fin pour comprendre les non-dits du film et avoir enfin le fin mot de l’histoire. La réalisation est belle et les acteurs plutôt bons pour grimacer, mais comme souvent on sent l’excès inhérent à ce genre de réalisation dans le but de rafler moult prix. Benedict Cumberbatch est comme à son habitude très bon dans un rôle dérangé, Kirsten Dunst reste elle fidèle à sa moue de dépressive larmoyante.
Un véritable bijou ce film... Je n'ai pas vu le temps passer pour ma part tant l'histoire rentre dans votre peau... Cumberbatch est monumental. Il porte le film à lui seul.
Ennui mortel des le debut Lethargie tout au long du film de laquelle on ne sort que rarement Film '' pour de rien'' cimme disait le regrette Pialat Dommage JC faisait de bons films avant
Après plusieurs années de silence, la réalisatrice néo-zélandaise Jane Campion revient en 2021 pour son huitième long-métrage. Dans un univers de cow-boys du Montana au milieu des années 1920, l’histoire décrit les relations complexes qu’entretiennent une femme (Kirsten Dunst), son fils (Kodi Smit-McPhee) et deux étrangers (Benedict Cumberbatch et Jesse Plemons). Malheureusement, si le film prend le temps de brosser le portrait psychologique de ces différents personnages et les liens d’amour et de rejet qui les unissent, il a aussi une fâcheuse tendance à s’enliser dans une profonde torpeur. La subtile description de l’homosexualité refoulée dans un contexte social où la virilité constitue une valeur prédominante, reste tout de même bien maitrisée. Bref, une œuvre esthétique dans laquelle la vengeance est un plat qui se mange froid.
Un très bon film, une histoire bouleversante. La mise en scène est vraiment très douce et la réalisation respecte parfaitement le genre du western avec une pointe de modernité tout de même, à la même manière que Jacques Audiard dans "Les Frères Sister". Le seul bémol est le rythme ; en effet, je trouve le milieu du film creux et comme dans chaque western, il faut s'accrocher à l'histoire pour y rentrer. De plus, l'évolution des protagonistes est superbement inattendue mais absolument pas illogique. En tout cas, je conseille car c'est un récit très touchant malgré la durée longue mais qui a son importance.
J ai du mal à comprendre les critiques dithyrambiques sur cette production de Netflix. Comme c est ennuyeux, certes des paysages et une ambiance mais à côté de cela des acteurs qui ne me semblent pas plus que ça crédibles. Bénédict Cumterbach toujours aussi plat ...(désolé mais j ai vraiment du mal avec cet acteur), pour le reste un scénario insipide et une intrigue assez insignifiante... bon enfin que dire si ce n est que j ai l impression que l on a fait de la pellicule pour avoir quelques heures de programmation pour une plateforme de films ...
Dans cette adaptation du roman éponyme de Thomas Savage, les étendues sauvages du Montana enclosent les protagonistes dans un huis-clos naturel et étouffant où la tension va crescendo. La sobriété des plans, la primauté accordée aux paysages qui encadrent les acteurs et la lourdeur de l'implicite font du Pouvoir du chien une réalisation lente et précise, un film d'ambiance avant tout (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2021/12/07/le-pouvoir-du-chien-jane-campion/)
Au départ on se dit pourquoi pas : 2 frères au caractères opposés, dans l’ouest américain, la mise en place est un peu lourde et caricaturale, mais bon, allons-y, les images sont pas mal, les plans larges très beaux. Et puis on dérive un peu, et puis carrément, et à la moitié du film on se dit : elle se moque de nous ! Sentiment très désagréable d’avoir été trompé et floué.
Et là on s’effondre : les gays se sont battus pour que cessent les représentations caricaturales dans les films de l’homme efféminé, du gay meurtrier ou de l’hétéro forcément refoulé, et voilà que Jane Campion nous ressert les 3 d’un coup ! Aussi je trouve ce film profondément homophobe.
De plus non seulement le scénario est grotesque, mais il est vidé des règles dramaturgiques les plus élémentaires. Par exemple cette fin à la « basic insctinct » aurait pu marcher si on avait compris AVANT quelles étaient les motivations du meurtrier (la fameuse histoire de la bombe d’Hitchcock). La scène du tressage aurait alors pris une toute autre dimension et on aurait pu apprécier cette musique de suspens qui semblait hors propos.
Si on en vient au « fond », sous couvert de politiquement correct ( dénonciation du patriarcat, les noirs seraient des objets de fantasme, les femmes seraient malheureuses parce qu’on leur met la pression, etc) Jane Campion sort un film où sa seule héroïne est alcoolique, le gentil gay est un meurtrier (on peut tuer au nom de la nouvelle définition idéologique du « bien » donc ?) , et le mâle blanc plutôt sympathique : Le film promeut ce qu’il dénonce, et c’est franchement dérangeant. Mais après tout, c’est peut-être ça un bon film.
Mais où est passée la sensibilité de Jane Campion ?
Dans cette production Netflix, la réalisatrice néo-zélandaise filme de magnifiques paysages baignés d'une lumière splendide.
C'est à peu près le seul intérêt de ce film, par ailleurs très ennuyeux dans son développement. Plans très composés au point d'en être pompiers, prestations des acteurs caricaturales, intrigue mollassonne et difficilement lisible à la fois : il y a beaucoup de raisons de s'énerver contre ce film qui se regarde un peu trop ostensiblement le nombril (tu as vu mes jolis éclairages ?).
Ses dernières quinze minutes pourraient sauver The power of the dog si l'ennui généré par la première partie n'avaient pas anesthésié les capacités de réflexion du spectateur (ce qui génère sur internet un foisonnement d'articles sur le thème "La fin du film de Jane Campion expliquée").
L'homosexualité refoulée est un thème classique. Jane Campion le revisite dans le cadre relativement inhabituel du western psychologique. Ceux qui attendent un règlement de comptes dans le Montana seront déçus. Benedict Cumberbatch est vraiment excellent dans un rôle à contre emploi de ses prestations précédentes. Kirsten Dunst est tout aussi convaincante dans son personnage de femme isolée dans un milieu machiste. Les paysages sont magnifiques. Certaines scènes, intenses, suscitent le malaise. Que manque-t-il pour faire un très grand film ? Peut-être une dimension sociale. Seules les relations entre les principaux personnages, la famille des patrons du ranch, ont intéressé Jane Campion. Les cow boys employés par ces riches éleveurs font de la figuration et ne forment qu'une masse d'abrutis difficiles à distinguer les uns des autres. Un moment de cinéma tout de même en dépit de quelques longueurs.