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ffred
1 775 abonnés
4 060 critiques
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4,5
Publiée le 7 décembre 2021
Nouveau film de Jane Campion disparue des radars depuis la saison 2 de Top of the Lake en 2017, et douze ans après son dernier long métrage Bright Star. Sortie limitée en salles aux USA pour pouvoir concourir aux Oscars, où il est déjà un des favoris, il ne sort malheureusement chez nous que sur Netflix. Car voilà un film qu’il faut voir sur grand écran. Ne serait-ce que pour les images, splendides. Pour le reste, difficile de trouver un défaut. La mise en scène est magnifique, maitrisée, subtile. Le scénario l’est tout autant. Une déconstruction en règle du western et du mythe du soldat viril hétérosexuel. Des sous-entendus et des non-dits permanents, pour une intrigue aussi rugueuse que sensible. Des scènes magnifiques, cruelles et/ou d’une sensualité homo-érotiques aussi surprenantes qu’attendues. La direction artistique est tout aussi réussie, des décors à la musique. Des personnages auxquelles on s’attache d’entrée servis par un casting en or, où tous sont impressionnants. Benedict Cumberbatch en tête, parfait, bien loin de ses rôles de super héros chez Marvel. Kirsten Dunst, juste et touchante, même si j’aurai aimé que le personnage soit un peu plus développé, Jesse Plemons et Kodi Smit-McPhee sont aussi très convaincants. Avec aussi dans de petits rôles, Thomasin McKenzie, Keith Carradine et Frances Conroy. Au final, un film fascinant, aussi beau sur la forme que sur le fond, réussi dans tous les domaines, qui fait son effet bien longtemps après l’avoir vu, un des meilleurs de cette fin d’année. Le plus beau de Jane Campion, pas loin derrière son chef d’œuvre La leçon de piano. Une bien belle surprise.
L'ensemble est plutôt réussi, la photo est belle, les personnages bien campés. Le synopsis? Pourquoi pas, on insiste assez lourdement sur la faiblesse des personnages, en tout cas sur la fausseté des évidences et de la pensée commune. Après avoir dit cela, il faut bien reconnaître que les " westerns" new age sont un peu soporifiques. On fait de l'anti-western une marque de fabrique estampillée pour plaire aux médias post-me too et on insiste lourdement sur les changements de valeur d'une société occidentale hystérique et paradoxalement endormie à la fois. Du coup, il n'y a plus de saveur, comme si on retirait le curry du poulet ou la vanille de la glace. Alors oui, c'est intelligent dans le sens littéral, mais ça reste bien fade.
Auréolé de critiques dithyrambiques, de nominations et de récompenses, ce film illustre encore une fois l'adage qui voudrait qu'un chef d'œuvre ne pourrait qu'être long et chiant. Parce quand même la Leçon de Piano, Holly Smoke ou In the cut, ça avait quand même une autre allure ! Là, ça se traine, certaines scènes sont trop longues alors que d'autres sont éclipsées, Sinon c'est superbement filmé, et les acteurs sont génialement dirigés, Benedict Cumberbatch n'a jamais été aussi bon, Kirsten Dunst est fabuleuse, (mais l'are narratif spoiler: de son alcoolisme n'aboutira pas , Kodi Smit-McPhee est étonnant, De bonnes choses mais ce n'est absolument pas passionnant, ni surprenant.
The Power of the Dog est un film malade, rongé de l’intérieur tels les troupeaux décimés par la fièvre charbonneuse ; seulement, ce mal est essentiellement humain, appartient à la nature sociale de l’homme qui échoue à s’intégrer à un environnement normé et policé. Projetée dans un monde qu’elle ne connaît pas, Rose souffre d’un changement de classe qui ne saurait lui correspondre ; la séquence de réception, au cours de laquelle l’épouse est raccordée à son statut de parvenue et subit le mépris tacite du gouverneur et des siens, annonce sa chute à venir, un alcoolisme qui la relie à son premier mari. Peter voit sa vocation de chirurgien empêchée : il doit évoluer dans un microcosme qui n’accepte ni de tuer les animaux à l’intérieur de la maison ni de pratiquer les dissections, en témoigne la gêne des cowboys devant son intérêt scientifique pour des oiseaux nichés sur les branches d’un arbre ; sa physionomie et sa sensibilité le placent également en marge. Phil, personnage le plus ambigu et donc le plus passionnant du long métrage, tente de cacher son homosexualité fétichiste sous des airs de brute virile et taiseuse.
Fétichisme qui trouve, auprès de chacun des protagonistes, sa définition propre : la médiation par un objet pour incarner et explorer des fantasmes brimés, impossibles à assouvir. Il n’y a donc que par la violence que ces êtres communiquent vraiment, se livrent véritablement : « Nous ne sommes pas inaccessibles », répète Rose à son fils alors qu’elle titube. Jane Campion compose un western douloureux – mais jamais sadomasochiste, cantonné au fétichisme – qui interroge de façon brillante la construction des identités sexuelles et des mythes fondateurs de l’Ouest américain : la figure ambivalente de Bronco Henry, d’abord assimilée à une légende vivante, mute en initiateur à l’homosexualité, à l’image des collines qui dessinent et un chien aboyant et la silhouette d’un corps allongé – nous percevons des formes anthropomorphes qui rappellent étrangement la nudité de Phil. Ce dernier parle de « patience devant l’adversité » ; Peter préfère le mot « obstacles ». Dans les deux cas, une solitude en commun qui s’estompe, parce qu’interdite, aussitôt apprivoisée.
Un immense film, magnifiquement photographié et mis en scène, que portent des acteurs au sommet.
Montana, 1925. Deux frères que tout semble opposer tiennent un ranch. L'un est l'archétype du cow-boy machiste et rustique. L'autre, doux et civilisé, épouse une veuve dépressive, qui a un fils soigneux et intellectuel, très loin de l'univers des éleveurs. Le mélange de ces personnages sera bien sombre... "The Power of the Dog" se divise plus ou moins en deux parties. La première moitié plante le décors, et évoque un mariage qui part sur de bonnes intentions, mais pas sur de bonnes bases, et qui s'érode inéluctablement. La seconde montre le fils totalement étranger au Far-West, et sa relation peu naturelle avec son nouvel oncle a priori des plus détestables. Outre sa BO très adéquate, et ses magnifiques paysages capturés avec une photographie à tomber par terre (filmés en Nouvelle-Zélande), le film vaut surtout pour ses interprètes, et cette histoire toxique qui va évoluer en non-dits et en subtilités. Enfin subtilité relative, vu le nombre d'allusions sexuelles ou phalliques très évidentes ! Kirsten Dunst en femme dépressive et alcoolique au bout du rouleau. Jesse Plemons en mari aimant mais totalement déconnecté de ce qui se passe réellement. Le jeune Kodi Smit-McPhee en jeune homme qui n'est pas du tout dans son élément. Et surtout Benedict Cumberbatch, excellentissime dans ce rôle trouble de cow boy en apparence butor, qui cache une personnalité bien plus fouillée, et un passé plus sensible que ce qu'il ne laisse entendre. Des personnages qui interagiront de manière complexe, en évoquant des thématiques telles que la masculinité ou l'homosexualité vues au Far-West. Et où les vraies "victimes" ne sont pas forcément celles que l'on croit. Davantage drame familiale et psychologique que western, "The Power of the Dog" est ainsi une vraie réussite. Il est amusant de constater qu'il contient plusieurs clins d'oeil à "The Piano", film le plus connu de Jane Campion.
Le dénouement est amené sans effet comme une vénéneuse apothéose, comme une lente gifle qui bouleverse a posteriori tout ce qu'on avait imaginé. Sauvage et viril à l'extérieur, Benedict se révèle être un homme sensible, à fleur de peau et envahi de pulsions contradictoires. Ce western est à l'image de notre époque ambivalente qui oppose les codes ancestraux des êtres humains. Magnifique et troublant!
Les paysages sont beaux, les acteurs bons mais cette manie de réécrire l'Histoire et de s'attaquer aux mythes dans le droit fil de la culture wok ambiante me met sur les nerfs ! Cette fois, c'est la virilité du cow-boy qui en prend un coup et un sacré. Du moins c'est ce que voudrait Jeanne Campion. Quel ennui ! Allez, vais me refaire un bon John Wayne !
Au risque de jeter un pavé dans la mare, une fois qu'on a convenu que "les images sont belles/ le jeu des acteurs est acéré' bla bla bla.... on s'ennuie à mourrir du début à la fin, et cela reste une faute impardonnable (surtout apres 2 années de Covid). Arretons cette indulgence coupable envers des realisateurs qui malgré tous les moyens à leur disposition ne savent plus que donner des productions sans saveur (et les critiques s'enlisent dans le conte "l'empereur n'a pas d'habits" une fois encore)!
Tout ce qui m'est venu en tête à la fin c'est "tout ça pour ça". D'habitude j'aime bien les films longs, lents, d'ambience plus que d'action mais là... Je ne comprend pas vraiment l'enthusiasme pour ce film en tant que film. Visuellement il est très sympa, recherché, mais l'histoire ne m'a pas transporté et les changements que subissent les personnages principaux me semble assez incohérents et injustifiés, surtout à une époque comme celle-ci.
Un film à dormir assis...tout simplement...de si beaux paysages...de si bons acteurs...quel gâchis...Certaines personnes disent que c'est un western...😆...je leur conseille de revoir impitoyable...pale rider...ou...open range...
Ouah ! Quelle claque ! Jane Campion a l'art de nous faire tenir en haleine comme c'était déjà le cas dans la leçon de piano. Une ambiance qui nous saisit presque des les premières images. Cest JC qui mène la danse. On ne sait pas où elle nous emmène et c'est ça qui est super ! On est loin des produits formatés et prédigérés avec lesquels on nous abreuve. Les paysages participent pour beaucoup à l'atmosphère anxiogène qui se dégage petit à petit. C'est étrange, le film se déroule dans de grands espaces, mais les relations entre les personnages sont parfois si inquiétantes qu'on a l'impression d'être en huis-clos. Des scènes qui semblent anodines de prime abord et qui prennent sens à la toute fin. Mais pas question de spoiler. JC est une araignée qui tisse sa toile, très doucement, pour mieux capturer ses spectateurs. Je pense que le film ne plaira pas aux férus d'action. Il y a beaucoup de testostérone dans ce film mais Jane Campion balaye tout ça. Une grosse claque.
Un film d'une grande subtilité, aux images somptueuses et interactions très fines entre les acteurs. Les thèmes sont multiples, l'homosexualité refoulée, la violence, les rapports mère-fils, la transmission, la culture des femmes et celle des hommes, etc. la réalisatrice, sous couvert de western, mène de main de maître une intrigue qui se révèle subtile, loin du superficiel apparent du début. les faces d'ombre sont révélées à partir des blessures des personnages et ceux qui semblent forts sont faibles et réciproquement. Les acteurs sont tous excellents. Le rythme volontairement lent participe d'une ambiance qui vous hante dans les heures et les jours d'après. Un film rare et profond dans une époque pressée.
Un véritable bijou ce film... Je n'ai pas vu le temps passer pour ma part tant l'histoire rentre dans votre peau... Cumberbatch est monumental. Il porte le film à lui seul.
A mes yeux rien ne va dans The Power Of The Dog .Le film est super lent ,on avance pas , aprés une heure de visionage tu te dis mais rien n'a évolué . Le film est qualifié de western mais rien n'a de rapport à ce genre mis à par les décors car le thème de l'histoire n'ai pas en raccord avec le western . Et le film nous propose des thémathiques nul de beaucoup d'oeuvres de Netflix qui ne servent vraiment à rien , qui sont forcé et qui ne sont pas subtiles pour un sous . Quand je pense que ce film a 12 nominations au Oscars laisser moi rire . Quand on fini le film on se demande pourquoi , POURQUOI !!! Si c'est avec avec des films comme ça que nous réserve l'avenir on est pas dans la mouise .