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    Possession
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    82 critiques spectateurs

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     Kurosawa
    Kurosawa

    588 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 28 novembre 2016
    On ne va pas se mentir, c'est un film de fou furieux, et comme tout film de fou furieux qui se respecte, il ne laisse pas indifférent. Hystérique dès les premières minutes, "Possession" ne descend jamais en intensité et, comme si les cris de Sam Neill et d'Isabelle Adjani ne suffisaient pas, se nourrit d'une étrangeté globalement absconse et qui brouille inutilement la ligne principale du film. Ce qui se joue clairement ici, c'est le délitement et la mort d'un couple, nécessaire afin qu'un autre naisse dans un Berlin encore coupé par le Mur. Ce qui fait obstacle dans "Possession", c'est l'irrésolution du rapport entre Anna et le monstre : est-ce Anna qui l'a créé, comme une sorte de Dieu, ou bien est-elle possédée par sa possible création ? Cette ambiguïté pose la question de la place de la foi dans un régime communiste mais ne s'incarne jamais vraiment dans le film; elle se laisse entrevoir à travers de brefs signes de reconnaissance (le monologue interminable d'Adjani; les quelques plans sur le Mur, les autorités menaçant Mark) dont il faudra se satisfaire. Superficiel sur les plans politiques et religieux, le film l'est nettement moins sur sa vision du couple parce que la mise en scène raconte son étouffement avec une virtuosité ébouriffante; elle tient surtout à une mobilité quasi-permanente d'une caméra qui tourne autour des personnages comme un serpent en variant les distances dans des plans-séquences vertigineux, le plus spectaculaire se déroulant dans le métro berlinois où Anna est littéralement possédée : cette scène étourdissante d'intensité et de folie tient beaucoup à la performance d'Adjani, peut-être encore plus habitée que celle de Sam Neill, lui aussi impressionnant. Film d'atmosphère radical et malade, "Possession" aurait gagné à être plus proche de ses personnages et à moins vouloir constamment se situer au-dessus de la fiction, dont certains éléments finissent du même coup par être inintelligibles.
    jean-paul K.
    jean-paul K.

    13 abonnés 323 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 novembre 2016
    A la fois génial et nul. Génial par la performance exceptionnelle d'acteur d'Isabelle Adjani et à un degré moindre celle de Sam Neill, par la transcription de l'ambiance la plus lugubre qui soit, lieux, éclairages, décors et bande son. Nul par son scénario sans intérêt, une histoire décousue à laquelle on ne comprend rien et un excès d'hémoglobine, notamment à la fin, complètement inutile.
    Arnold2159
    Arnold2159

    1 abonné 37 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 novembre 2016
    J'avais le souvenir d'un film surprenant avec une Adjani formidable. C'est le cas pour Adjani, mais ça a vraiment très très mal vieilli et depuis, le genre est bien éculé donc ça n'est plus si surprenant.
    Et surtout je ne me souvenais pas à quel point Sam Neil jouait mal, en plus dirigé par Zulawski dans le genre théâtral exagéré (en particulier au café au début, c'est grand guignol).
    Mais bon, ça reste quand même un bon film.
    Agnès L.
    Agnès L.

    2 abonnés 56 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 22 novembre 2016
    Je ne connais pas trop l'univers de Zulawski et il paraît que c'est son meilleur film. Qu'est ce que doivent être les autres?!
    Le film est incompréhensible (surtout la fin!) et peu crédible (le couple formé par Adjani et Neill qui s engueulent au café, mais chacun à sa table, puis Neill qui casse tout parce que elle le quitte ; l'enfant qui survit on ne sait comment vu les parents tarés qui sont censés s'occuper de lui). Les acteurs sont mal dirigés et les scènes sont ridicules (mention spéciale à la bagarre entre le mari et l'amant), seule Adjani sort son épingle du jeu (scène hallucinante dans le métro). Elle a d'ailleurs regretté d'avoir joué dans ce film...
    Quant aux amateurs de gore, ils passeront leur chemin, rien ne fait peur, on a plutôt envie de se marrer!
    Bref, dans le genre, il vaut mieux regarder "La maison du diable", "Psychose", "Le tour d écrou" ou les films de Polanski ("Rosemary s baby", "Le locataire", "Répulsion", "La neuvième porte").
    Backpacker
    Backpacker

    80 abonnés 780 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 22 novembre 2016
    Difficile d'aller jusqu'au bout de "Possession". C'est long et franchement ennuyeux. Certes, la performance d'Adjani s'avère impressionnante. Sauf qu'elle en fait beaucoup trop. Il faut être maso pour apprécier l'entendre hurler toutes les 30 secondes. Elle donne l'impression de surjouer en permanence et finit par lasser. Hystérique et décevant.
    Redzing
    Redzing

    1 131 abonnés 4 482 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 septembre 2016
    A Berlin Ouest, un homme, ayant délaissé sa femme et son fils, ne supporte pas quand celle-ci demande la séparation. Il se rend compte qu'elle a non seulement un amant, mais bien plus encore... Andrzej Żuławski a écrit le scénario alors que lui-même traversait un divorce compliqué, et était passé à l'Ouest quelques années auparavant. Ceci explique sans doute l'atmosphère malsaine que les visuels et l'intrigue dégagent en permanence. Si l'histoire n'est pas limpide, à cause du comportement (volontairement) erratique des personnages, et de rebondissements très étranges lorgnant peu à peu vers le fantastique (on pense parfois à du Polanski), "Possession" possède une aura magnétique, entre le drame conjugal dur, et le film d'horreur inquiétant. Loin d'utiliser des espaces sombres et restreints, le réalisateur emploie des mouvements de caméra amples mais peu naturels, avec des décors vastes et très clairs, pour mettre mal à l'aise son spectateur. Sans compter quelques intérieurs glauques, des effets visuels particulièrement réussis (certaines séquence de body horror évoquent du David Cronenberg), et des bâtiments berlinois filmés de manière oppressante. Sam Neill est excellent en mari froid qui disjoncte peu à peu, cédant à la violence, la folie, et la passion. Isabelle Adjani vaut également le détour en femme hystérique complètement paumée. En somme, ce film fantastique sur le divorce est original et anxiogène, et ne laissera pas indifférent.
    Yannickcinéphile
    Yannickcinéphile

    2 418 abonnés 4 453 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 12 septembre 2016
    Ouille, bon, ben je rejoins certains critiques qui se sentent seuls : Possession c’est une énorme arnaque ! Dire qu’on juge ce genre d’imposture en les comparant à des chefs-d’œuvre (ou presque) comme Rosemary’s Baby ! C’est incroyable !
    Succès critique quasiment unilatéral (en général il faut se méfier !), Possession c’est une super jaquette, et, puis pas grand-chose ! Ok, le film distille une ambiance sombre et poisseuse appréciable, et je dois dire que c’est le meilleur aspect du métrage, mais cela suffit-il à faire un bon film, a fortiori un film qui reçoit autant de louange ? La réponse ne peut être que non !
    Il y a sur l’intrigue de très nombreuses interprétations, relatif tant au communisme qu’à la vie privée du réalisateur au moment du tournage, moi, ce que j’ai vu, c’est avant tout une sorte de film expérimental oiseux et lourd, pétri de références dégingandées ! Rythme d’une incroyable mollesse, dialogues qui ne mènent nulle part, pseudo-scènes chocs histoire de sauver le spectateur du sommeil définitif, Possession est sans doute symbolique, tellement symbolique que c’est aussi passionnant que de regarder Carré blanc sur fond blanc pendant 2 heures ! Lorsqu’on sent qu’un bon moment arrive, il est aussitôt rejeté dans l’abîme, le métrage semblant continuellement hésiter entre un réalisme piquant et un fantastique horrifique sans parvenir à convaincre ni dans un domaine ni dans l’autre, les allers-retours de l’un à l’autre étant terriblement empesés.
    Les acteurs ont été loués, je ne doute pas qu’ils font de leur mieux, mais je n’ai pas été convaincu. Adjani est certes hystérique à souhait, maintenant j’ai déjà vu encore plus hystérique au cinéma, et ce n’est pas la variété des sentiments qui va la fatiguer dans ce métrage tant elle reste constamment ancrer dans la folie la plus crasse. Dotée d’un personnage coquille vide, elle fait face à Sam Neill, toujours très bon, heureusement, mais lui aussi doté d’un personnage sans relief. En fait, est-ce une volonté du réalisateur, les personnages dans ce film sont totalement désincarnés. Désincarnés par des dialogues trop écrits, désincarnés par un surjeu quasi-général, on ne croit pas un seul instant à ce couple avec enfant ! Ça sonne faux.
    Formellement Zulawski offre un travail de mise en scène souvent très lourd, à l’image du reste de son film. Le mouvement de caméra tournoyant lors d’un des moments les plus quelconques du film par exemple ne se justifie pas du tout, le montage ultra saccadé à la fin est lui aussi très artificiel, très prétexte. Il y a des effets, une recherche esthétique, mais ce n’est pas peu dire qu’à chaque fois ça tombe au plus mauvais moment, alors qu’en revanche on se coltine des scènes phares d’une platitude consternante (la première apparition du monstre).
    Reste comme je l’ai dit l’ambiance poisseuse, une bande son plutôt bien utilisée quoique minimaliste, et un ou deux moments sanglants spectaculaires qui sauront vous réveiller, pas de quoi pavoiser cependant pour un film aussi largement apprécié !
    Possession est pour moi une franche déception. J’y ai cru, je partais d’autant plus optimiste que le casting, les critiques bonnes, la jaquette très jolie offraient des perspectives intéressantes, mais en fait non. C’est ce que je craignais complètement : un film empâté, lourdingue, doté d’une symbolique aussi subtile qu’une enclume, et qui enfonce allégrement toutes les portes du pseudo-film intellectuello-indépendant. L’histoire a parait-il été terminé par le réalisateur sous l’emprise de l’alcool, c’est là où l’on se rend compte que parfois ce n’est pas bénéfique ! 1
    mollywood
    mollywood

    6 abonnés 66 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 août 2016
    excellent film avec isabelle adjani qui joue très juste, on est plongé dans une ambiance bizarre tout du long avec l'épilogue qui vient couronner le tout rajoutant au malaise général
    Phil MacGyver
    Phil MacGyver

    25 abonnés 187 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 7 juin 2016
    Bon... je vais me faire traiter de tous les noms par les puristes, prendre de hauts par tous les intellectuels "qui savent"... mais moi j'ai vraiment détesté ce film. ... Et je l'ai trouvé nul, mais vraiment nul et insupportable !

    Ouille, je m'attaque à un classique. Je sais bien. Pourtant je l'ai regardé avec une grande envie, et un a priori très positif vu tout ce que j'avais lu dessus, en en attendant beaucoup, étant sûr d'être épaté, d'en prendre plein la gueule...

    J'en ai vraiment pris plein la gueule effectivement, mais parce que je ne m'attendais absolument pas à ça. Mais vraiment pas à ça. Ouch !

    Je savais que le film était auteurisant, ça ne me faisait pas peur. Complètement barré, c'est ce que j'attendais. Peut-être difficilement compréhensible, j'étais prêt à entrer dans l'ambiance et me laisser porter... Alors quoi ??

    Ben l'interprétation générale est catastrophique, totalement outrée, la direction d'acteurs absolument désastreuse, avec cette touche de prétention qui fait toute la différence et fait perdre toute indulgence au spectateur consterné.
    De performance, y'a juste celle de parvenir à faire extrêmement mal jouer des pointures comme Isabelle Adjani ou Sam Neill. Là il est vrai, je suis resté pantois !!

    Quid du Prix d'Interprétation pour Adjani à Cannes en 1981, et du César de la Meilleure Actrice en 1982 ??
    Ben... de la masturbation entre intellectuels bouleversifiés par la "performance" hystérique d'Adjani. Rien d'autre pour moi.

    Elle a l'air d'être dans son truc, d'effectivement ressentir des choses très fortes, d'être à fond dans "l'émocheune", "dans la peau du personnage" et toutes ces con***ies.
    Je ne doute pas un instant qu'elle a dû se suspendre au plafond par l'entre-jambe pour bien ressentir toute l'intériorité du personnage et enchaîner toutes les autres foutaises des acteurs sur-investis qui parviennent même à interpréter un poignée de porte que même on est tous épatés et que c'est super... mais vu de l'extérieur c'est ridicule. Juste ridicule quoi !

    Elle a beau pleurer pour de vrai, elle en fait trop, hurle le plus qu'elle peut, prend des airs hallucinés qui fatiguent ou font rire... mais rarement parviennent à convaincre.
    Avouons tout de même que la célèbre séquence du métro dans laquelle elle pique une crise d'hystérie gigantesque est très impressionnante et hyper oppressante.
    Mais bon... ce genre de "performances" à Oscar font plus chier qu'autre chose et ne construisent pas un personnage, encore moins une histoire.

    Sam Neill, formidable acteur, est complètement à la ramasse. Sûrement dirigé également portnawak par un réalisateur qui doit être le seul à trouver un sens et une utilité à toute cette hystérie vaine et gratuite; il fait... portnawak !!
    Surjoue n'importe comment, au diapason du jeu halluciné et faussement investi d'Adjani. Le tout emballé parfois dans des démarches, des poses dont on ne comprend pas la finalité tant cela sonne toc et préparé, le tout même pas digne d'un élève de première année perdu dans des impros d'un théâtre expérimental...

    La troisième tête d'affiche, Heinz Bennent, grand acteur de théâtre allemand, repousse les limites de l'interprétation maniérée destinée à être géniale et visionnaire.
    Parfois lui aussi pose, comme une danseuse, lève les bras en l'air, et part dans son "trip" en débitant des inepties... Mais qu'est-ce que tu fous mec ?!?
    Ses confrontations avec Sam Neill font rire... ou pleurer, au choix. Selon l'humeur ou ce qu'on attendait d'un tel film, avec une telle réputation.

    Pour moi donner des prix d'interprétations pour de telles... "performances", c'est vraiment se foutre du monde. Et tant pis si paraît-il les acteurs se sont investis à fond.
    Peut-être, mais pour moi c'est surtout le fond qu'ils ont touché, et rien d'autre...

    Les autres acteurs sont mauvais de la même manière, avec les mêmes défauts. Laissant penser que c'est bien la direction d'acteurs qui a à ce point ridiculisé à leur insu des comédiens pas habitués à l'être.
    Zulawski a dû réussir à les faire entrer dans sa branlette intellectuelle "émocheune à fleur-de-peau-d'zob" et toutes les conneries qui épatent l'élite, avec un scénar creux et incompréhensible "censé" donner l'illusion qu'il y a plein de non-dits laissés "à l'expérience personnelle du spectateur"; et autres foutaises aussi prétentieuses que paresseuses... et ils ont suivi tête baissée les pauvres !
    J'imagine qu'une fois tous dans le bain de la branlette collective, ça doit être bien difficile de se retirer tellement ça colle...

    Dommage, car pour moi cela ne vaut rien de plus qu'une énorme tâche bien gluante sur le CV de chacun.
    Une énorme prétention sous forme de "chef-d'oeuvre si-t'aimes-pas-t'as-rien-compris" a remettre à sa juste place: Poubelle des élites !
    kingbee49
    kingbee49

    38 abonnés 609 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 janvier 2016
    Il faut s'accrocher sévèrement à son siège pour supporter le visionnage de "Possession", même 35 ans après !! Pour autant, j'aime beaucoup. C'est radical, inconfortable, viscéral, un tantinet foutraque mais sans concession. Zulawski met en avant une matière hystérique qu'il est le seul à maîtrisé dans un film qui est une sorte d'opéra de la cruauté mentale. Tourné dans un Berlin aussi froid et déprimant qu'une porte de blockhaus, Isabelle Adjani et Sam Neil s'agitent, courent, crient, se bousculent pendant deux heures... Il y à dans ce film un parti pris visuel convulsif et tourbillonnant qui épouse la folie dans une sorte de laché-prise impressionnant; beaucoup de plan séquence, de travelling circulaire et une photo froide, désincarnée... Un vrai trip sensoriel quoique un peu long... Le scénario, si on soulève les lattes de parquet, pourrait presque nous ramener à un brouillon de "the Thing" de Carpenter. Enfin, on peut le voir comme ça... Avec le temps, "Possession" est restée cette oeuvre exigeante, difficile mais fascinante et un des vrais jalons du cinéma fantastique européen, pour le peu qu'il y en ai eu.
    Caine78
    Caine78

    6 744 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 avril 2015
    Quatre étoiles très subjectives tant il y a des choses qui ne m'ont pas plu dans ce « Possession » souvent dérangeant voire légèrement malsain, et surtout loin d'être limpide. Mais bon, c'est le cinéma de d'Andrzej Zulawski : il y a une force, une personnalité dont peu de réalisateurs peuvent se targuer, nous offrant quelques moments aussi bizarres qu'inoubliables. Cela pourrait être ridicule (ça l'est quand même un peu, parfois), c'est surtout d'une puissance souvent hypnotique, avec des excès en veux-tu en-voilà, mais finalement assez justifiés et trouvant assez aisément leur place dans « Possession », le réalisateur nous imposant sa vision avec fracas. Le résultat est radical, mais sa beauté étrange et vénéneuse, ce mélange d'horreur et de passion lui donnent un statut assez unique, que la prestation une nouvelle fois éblouissante d'Isabelle Adjani ne fait que confirmer. Difficile d'accès donc, éprouvant, inclassable, et en définitive assez inoubliable.
    soulman
    soulman

    89 abonnés 1 225 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 novembre 2014
    Une œuvre qui oscille constamment entre le sublime et le ridicule le plus absolu. En quelque sorte, on pourrait dire que trop d'hystérie tue l'hystérie. Pourtant, la mise en scène est magnifique (les cadrages et le choix des décors) et Adjani a rarement été aussi bien filmée (voir le plan où elle gifle son époux, dans la première demi-heure).
    sukifanee
    sukifanee

    6 abonnés 164 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 février 2014
    I'm traumatised! I wil advice! Même s'i date de 1981, il est extrêmement recherché! Pas de la gnognote avec des effets spéciaux à 2 francs, cette histoire tue le psychologique!
    Léa H.
    Léa H.

    33 abonnés 225 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 janvier 2014
    Le déchaîné Zulawski signe ici son meilleur film, véritable antidote au formatage cinématographique. Il y a déjà la beauté du geste, celui d’un cinéma sauvagement libre, se permettant tous les excès. Le cinéaste tourne le dos aussi bien à la rationalité et à la psychologie qu’aux règles habituelles de la représentation, pour livrer une valse convulsive d’affects où se jouent la puissance primaire du désir, l’abîme identitaire et le mystère de la sexualité. Grand film politique et métaphysique sur le dérèglement, grand film mental sur l’altérité, grand film gore sur la passion physique, « Possession » échappe pourtant à toute grille de lecture, mais reste ouvert à d’innombrables projections (le formatage et l’étouffement identitaire de la société capitaliste, le rapport au double dans le monde bipolaire et schizophrénique de la guerre froide, la quête éperdue d’une spiritualité dans un monde sans Dieu, le pouvoir de révolution et la puissance irrationnelle de la sexualité…). C’est dans cette luxuriance équivoque, tant narrative que thématique, que « Possession » nous entraîne sans nous laisser une seconde de répit. Certes, il y a de vrais moments de saturation, des moments de pure hystérie qui nous laissent sur le carreau, un expressionnisme parfois usant de la mise en scène (le gros défaut du cinéaste, mais qui reste ici cohérent avec le propos) : c’est le prix à payer pour vivre cette expérience-limite de cinéma, qui ne peut laisser indifférent (le rejet épidermique fait aussi partie du projet). A condition d’abandonner tous nos réflexes et nos attentes habituelles de spectateur, « Possession » laisse une empreinte profonde, comme un point obscur qui ne cesse de se creuser en nous : Zulawski atteint des zones enfouies de la nature humaine et repousse les limites de l’expérience cinématographique, rejoignant ici à sa manière les grands créateurs de formes et les grands cinéastes de l’inconfort (Cronenberg, Resnais, Kubrick, Lynch…). A cela s’ajoute une interprétation hallucinante des comédiens, Adjani en tête, dont c’est le plus grand rôle. Comment une actrice peut aller aussi loin ? Cela demeure un mystère fascinant, pas étranger au sombre pouvoir d’attraction que ce film hors-norme peut susciter…
    Henrick H.
    Henrick H.

    4 abonnés 119 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 19 janvier 2014
    Un prix d'interprétation à Cannes pour Isabelle Adjani, pour un rôle très éprouvant dont elle a eu du mal à se remettre, selon ses propos. De mon point de vue, même si la performance est remarquable, elle surjoue l'hystérie et la folie. Le propos du film est abscons et la provocation facile. La rupture, la jalousie, la passion auraient mérité d'être traités plus subtilement.
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