Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Sosa
9 abonnés
370 critiques
Suivre son activité
4,5
Publiée le 18 octobre 2024
Ça hurle, c'est insupportable dommage la photo est très belle. L'inspecteur 0 en discrétion, cramé à 20000 lieu, l'amant est totalement irréel, c'est quoi cette personnalité de mollusque sous lexomil. Le film crie être intellectuel pourtant les dialogues sont bêtes comme tout.
Tourné dans un Berlin du début des années 80 froid, crépusculaire et fascinant, ce film coup de poing d'Andrzej Zulawski est absolument remarquable à bien des égards. Porté par deux acteurs époustouflants, Isabelle Adjani – dont l'engagement dépasse l'entendement – et Sam Neill, il aborde de manière plus ou moins tacite de nombreuses thématiques. Débutant comme un drame racontant avec volubilité la rupture d'un couple, le long-métrage plonge progressivement dans une atmosphère fantastique de plus en plus angoissante, voire morbide, donnant à son titre toute sa force. Film sur le déchirement conjugal, Possession est également une œuvre sur les ravages des paradis artificiels mais aussi et surtout une terrifiante critique des dictatures, qui transforment les êtres au plus profond de leur identité. Pour développer sa thèse, le cinéaste polonais n'hésite pas à éprouver durement le spectateur à travers des séquences parfois à la limite du supportable. Sa mise en scène est remarquable de fluidité. Surprenant à tous points de vue, ultra-nerveux et simplement génial.
Le problème de Zulawski c'est qu'il n'a pas le talent de son compatriote Polanski, qui restera comme son ombre portée. La première partie de "Possession" est la plus réussie et de loin. La seconde partie s'enfonce dans le n'importe quoi , mais avec style. Bien évidemment le film est inspiré de "répulsion " de Polanski réalisé une bonne décennie auparavant. En gros, c'est l'histoire d'un couple qui se sépare et se déchire. Les deux belligérants perdent la tête et le réalisateur nous entraîne dans leurs démons intérieurs. L action se déroule à proximité du mur de Berlin, côté occidental, qui coupait à l'époque la ville en deux ( tout comme ce couple complètement dysfonctionnel) . Adjani obtint le prix d'interprétation féminine à Cannes. J'avais vu le film lors de sa sortie en salle à ce moment là et je dois dire qu'il m'avait laissé un sentiment mitigé. Quarante ans après, je viens de le revoir en salle et je dois reconnaître n'avoir pas été du tout convaincu par ce film qui sur le papier était alléchant. Disparu il y a peu, Zulawski, n'a pas laissé ( selon moi) une filmographie de premier plan, même si son nom n est pas oublié.
"Possession" est un film qui met très mal à l'aise. Entre ses personnages décontenancés, hystériques, violents, déjantés (superbes acteurs), sa mise en scène (proprement géniale de maîtrise dans le style) à la fois immersive et suffocante, son ambiance morbide, pessimiste, mystérieuse et captivante, et cet incroyable final, il n'y a aucun répis, on a pas le temps de souffler, ou même d'espérer souffler. C'est aussi un film qui frappe, qui interroge, car tout n'est pas compréhensible au premier abord, et cet imbroglio sordide est un puits de symboles et de réflexions en tout genre. Mais "Possession", c'est surtout un film poignant, qui donne mal au cœur. Qu'importe ce que l'on en tire, le fait est qu'on ne peut pas se sentir à l'aise en le regardant, et ça, c'est sa grande force. C'est mon premier Zulawski. J'ai aimé, beaucoup aimé peut-être même "Possession", qui m'aura mis les nerfs à vif pendant près de deux heures. Mais j'ai un peu peur que tout les autres films de ce réalisateur soient aussi désagréables à regarder...
Si le cinéma est avant tout l'expression d'un regard, alors Possession est un pur chef d'oeuvre ! Car la façon dont le cinéaste "traite" son sujet (un couple qui part à vaux l'eau, une femme qui déserte le domicile conjugal, son mari prêt à tout pour la reconquérir) est proprement hallucinante. Sous tous les plans. Choisir de situer l'action aux frontières du mur de la honte, dans une ville "coupée en deux" (comme le couple). Oter du film toute couleur, le rouge du sang excepté, et créer une atmosphère lugubre, entre bleu (l'appartement du couple) et vert (celui où Anna copule avec le monstre). Incarner le mal en une créature qui trouvera sa forme à mesure que l'homme retrouve son épouse et prendra le visage de l'homme quitté. Faire se retrouver les amants dans un escalier ô combien symbolique, d'où chûtera la part pure du mari. Conclure la destruction du couple en liant la fin de l'amour et la fin du monde. Lier foi et hasard etc... Le "traitement cinématographique" est d'une puissance telle qu'il ne peut sans doute que laisser beaucoup à quai. Cette oeuvre unique, désespérée, comme brûlée de l'intérieur par la force d'un regard qui ne ressemble à rien d'autre, m'a marqué à vie (depuis la 1ere fois où, à 18 ans, j'ai pris cette claque sans y comprendre grand chose, jusqu'à aujourd'hui où, après 20 visions, je me surprends encore à y découvrir des choses qui m'avaient échappé). Quant aux interprètes... On peut admettre qu'Adjani ait du mal à voir ce film depuis l'avoir tourné, tant ce qu'elle y montre d'elle même est stupéfiant, choquant, extrême. Jamais sans doute une actrice n'est allée aussi loin dans l'expressivité et la violence. Sam Neil, double du cinéaste, est stupéfiant. Un film majeur, le plus fort de son auteur, qui n'a aucun équivalent dans l'histoire du cinéma.
Très spécial et hystérique, comme film. Un couple qui se chamaille à tout va, des pleurs, des cris, des tromperies et un montage ignoble pour comprendre ce qu'il n'y a rien à comprendre. c'est terriblement fouilli et ennuyeux à regarder aujourd'hui.
Film très étrange à mon avis. Isabelle Adjani a fait du très bon boulot, mais il n'en est pas moins que le bizarre reste très bizarre... Et n'en fait peut-être pas un film très sérieux...
De retour chez lui à Berlin d’une longue mission, Mark (Sam Neill) retrouve sa femme (Isabelle Adjani), qui veut le quitter, et son fils. Mark est persuadé qu’Anna entretien une liaison avec Heinrich (Heinz Bennent) ; mais celui-ci lui soutient que leur liaison est aujourd’hui terminée. Avec l’aide d’un détective privé qu’il a embauché, Mark retrouve face au Mur l’appartement où Anna a ses mystérieux rendez-vous et découvre avec stupéfaction les causes de son inéluctable éloignement.
"Possession" est un film culte. L’interprétation hallucinée et hallucinante d’Isabelle Adjani lui a valu le prix d’interprétation féminine à Cannes (un prix qui, fait unique dans l’histoire du festival lui fut décerné pour son rôle dans deux films en compétition cette année là : "Possession" et "Quartet" de James Ivory) et le César de la meilleure actrice (le premier des cinq qu’elle a obtenus dans cette catégorie).
À première vue, "Possession" est un film d’horreur qui, comme son titre l’indique, raconte l’envoûtement d’une femme. Mais, à y regarder de plus près, c’est aussi, c’est peut-être surtout l’historie de la désintégration violente d’un couple. C’est peut-être aussi, nous disent des exégètes mieux inspirés que moi, une allégorie sur le double, voire une critique du communisme et du totalitarisme.
À quarante ans de distance, "Possession" est un film qui a mal vieilli. L’hystérie, la violence qui l’habitent sont épuisantes. Il est à craindre que le traitement que Zulawski a infligé à son actrice lui vaudrait aujourd’hui un procès pour harcèlement. Adjani raconte d’ailleurs sans fard le traumatisme qu’elle a subi sur le plateau. On la croit volontiers.
Je n’avais pas du tout aimé mes premières tentatives avec le cinéma de Zulawski, mais Possession semblait plus en rapport avec un cinéma que j’apprécie et il y avait la réputation d’une grande performance d’Isabelle Adjani. A ce niveau c’est effectivement le cas, elle est troublante, perturbante, arrivant à être crédible alors que le film pousse tout au maximum. D’autres acteurs du film qui n’ont pas sa maîtrise tombent d’ailleurs dans le ridicule , le plus flagrant ici étant l’acteur qui interprète le personnage d’Heinrich qui m’aurait fait rire si je n’avais pas trouver le film aussi détestable. Car brouillant les pistes entre réel et imaginaire Zulawski laisse une grande part à l’interprétation. Pour ma part j’ai subi le film le plus misogyne qui m’a été donné de voir. On m’a montré une vision de la femme hystérique, perverse, irresponsable et irréfléchie. Dommage pour l’aspect glauque, fou, ainsi que pour la vision du Berlin alors encadré par le mur mais j’ai trouvé cela vraiment détestable.
Quand la folie hystérique s'invite dans un couple. Un film glauque et éprouvant mais surtout grotesque et très fatiguant car en totale roue libre, malgré une Adjani terrifiante dans ce rôle schizophrénique.
Le trip très sensoriel sur fond de critique du communisme de Zulawski se rapproche beaucoup du « Répulsion » de Polanski réalisé 16 ans plus tôt. Un film halluciné et hallucinant avec en son centre la lente dégringolade d’une jeune femme vers la folie ; un rôle dévolu sur chaque film à une jeune comédienne française en devenir. Qui est possédé ? Isabelle Adjani est possédé ou plutôt son dilemme cérébral entre rester en couple ou vivre sa vie de femme se traduit à l’image par un personnage double à l’écran : une forme de ying et de yang. Une schizophrénie qu’elle joue avec force tout comme son conjoint ; comme si leurs conflits intérieurs se traduisait par l’apparition d’un double convenable s’opposant à leur double révolté. Le centre du film, c’est eux, un couple au bord de la désintégration. Le traitement de la question est novateur : une approche viscérale proche de l’horreur comme un basculement inexorable vers la folie. Voilà pour le côté névrotique déconcertant. Mais au final d’un trip esthétique envoutant que reste-t-il ? Une impression d’inachevé, de frustration voire de vacuité.
Certains doivent encore chercher désespérément une grille de lecture qui les aide à appréhender un film aussi radical! L'interprétation est forcément plurielle. C'est un film sur le délitement d'un couple, sur l'emprise toxique, sur l'amour et l'enfer conjugal... Mais s'il se déroule dans le Berlin-Ouest du début des années 80 ce n'est évidemment pas un hasard... Le cinéaste polonais, ayant écrit le scénario en plein traumatisme (séparation amoureuse, alcoolisme, solitude, exil), livre un film hallucinant et halluciné, une oeuvre monstre, aussi intime que politique donc, mais surtout viscérale, violente et chaotique!
Possédé par son actrice principale, dont l'interprétation radicale et superlative fascine encore aujourd'hui, le film n'est jamais séduisant, ni confortable mais toujours excessif, libre, démentiel, aliéné, hystérique, fascinant, épuisant, monstrueux, traumatisant... Impossible pour le spectateur d'en sortir indemne...quitte à rejeter catégoriquement l'ensemble, mais déjà possédé...
Totalement trash et barrée, cette allégorie sur la séparation violente d'un couple fut censurée dans bien des pays, la cause à sa violence graphique et de la prestation hallucinée et hallucinante d'Isabelle Adjani, qui lui valut un César mérité. Sam Neill est lui aussi habité par son personnage et prouve qu'il est un des tout meilleurs, trop souvent cantonné à des seconds rôles. Le pitch: Un homme rentre chez lui après une longue mission (semble t-il d'espionnage politique) et découvre que sa femme le trompe; la fait suivre par un détective, puis s'aperçoit que l'affaire est plus complexe que prévue... Les métaphores sont fascinantes entre la guerre froide , le mur de Berlin, le monstre hideux et les doubles gentil/méchant. L'histoire est quant à elle passionnante et sans temps mort grâce à une réalisation nerveuse avec moult effets chocs, à ne pas mettre devant tous les yeux donc.