Bon... je vais me faire traiter de tous les noms par les puristes, prendre de hauts par tous les intellectuels "qui savent"... mais moi j'ai vraiment détesté ce film. ... Et je l'ai trouvé nul, mais vraiment nul et insupportable !
Ouille, je m'attaque à un classique. Je sais bien. Pourtant je l'ai regardé avec une grande envie, et un a priori très positif vu tout ce que j'avais lu dessus, en en attendant beaucoup, étant sûr d'être épaté, d'en prendre plein la gueule...
J'en ai vraiment pris plein la gueule effectivement, mais parce que je ne m'attendais absolument pas à ça. Mais vraiment pas à ça. Ouch !
Je savais que le film était auteurisant, ça ne me faisait pas peur. Complètement barré, c'est ce que j'attendais. Peut-être difficilement compréhensible, j'étais prêt à entrer dans l'ambiance et me laisser porter... Alors quoi ??
Ben l'interprétation générale est catastrophique, totalement outrée, la direction d'acteurs absolument désastreuse, avec cette touche de prétention qui fait toute la différence et fait perdre toute indulgence au spectateur consterné.
De performance, y'a juste celle de parvenir à faire extrêmement mal jouer des pointures comme Isabelle Adjani ou Sam Neill. Là il est vrai, je suis resté pantois !!
Quid du Prix d'Interprétation pour Adjani à Cannes en 1981, et du César de la Meilleure Actrice en 1982 ??
Ben... de la masturbation entre intellectuels bouleversifiés par la "performance" hystérique d'Adjani. Rien d'autre pour moi.
Elle a l'air d'être dans son truc, d'effectivement ressentir des choses très fortes, d'être à fond dans "l'émocheune", "dans la peau du personnage" et toutes ces con***ies.
Je ne doute pas un instant qu'elle a dû se suspendre au plafond par l'entre-jambe pour bien ressentir toute l'intériorité du personnage et enchaîner toutes les autres foutaises des acteurs sur-investis qui parviennent même à interpréter un poignée de porte que même on est tous épatés et que c'est super... mais vu de l'extérieur c'est ridicule. Juste ridicule quoi !
Elle a beau pleurer pour de vrai, elle en fait trop, hurle le plus qu'elle peut, prend des airs hallucinés qui fatiguent ou font rire... mais rarement parviennent à convaincre.
Avouons tout de même que la célèbre séquence du métro dans laquelle elle pique une crise d'hystérie gigantesque est très impressionnante et hyper oppressante.
Mais bon... ce genre de "performances" à Oscar font plus chier qu'autre chose et ne construisent pas un personnage, encore moins une histoire.
Sam Neill, formidable acteur, est complètement à la ramasse. Sûrement dirigé également portnawak par un réalisateur qui doit être le seul à trouver un sens et une utilité à toute cette hystérie vaine et gratuite; il fait... portnawak !!
Surjoue n'importe comment, au diapason du jeu halluciné et faussement investi d'Adjani. Le tout emballé parfois dans des démarches, des poses dont on ne comprend pas la finalité tant cela sonne toc et préparé, le tout même pas digne d'un élève de première année perdu dans des impros d'un théâtre expérimental...
La troisième tête d'affiche, Heinz Bennent, grand acteur de théâtre allemand, repousse les limites de l'interprétation maniérée destinée à être géniale et visionnaire.
Parfois lui aussi pose, comme une danseuse, lève les bras en l'air, et part dans son "trip" en débitant des inepties... Mais qu'est-ce que tu fous mec ?!?
Ses confrontations avec Sam Neill font rire... ou pleurer, au choix. Selon l'humeur ou ce qu'on attendait d'un tel film, avec une telle réputation.
Pour moi donner des prix d'interprétations pour de telles... "performances", c'est vraiment se foutre du monde. Et tant pis si paraît-il les acteurs se sont investis à fond.
Peut-être, mais pour moi c'est surtout le fond qu'ils ont touché, et rien d'autre...
Les autres acteurs sont mauvais de la même manière, avec les mêmes défauts. Laissant penser que c'est bien la direction d'acteurs qui a à ce point ridiculisé à leur insu des comédiens pas habitués à l'être.
Zulawski a dû réussir à les faire entrer dans sa branlette intellectuelle "émocheune à fleur-de-peau-d'zob" et toutes les conneries qui épatent l'élite, avec un scénar creux et incompréhensible "censé" donner l'illusion qu'il y a plein de non-dits laissés "à l'expérience personnelle du spectateur"; et autres foutaises aussi prétentieuses que paresseuses... et ils ont suivi tête baissée les pauvres !
J'imagine qu'une fois tous dans le bain de la branlette collective, ça doit être bien difficile de se retirer tellement ça colle...
Dommage, car pour moi cela ne vaut rien de plus qu'une énorme tâche bien gluante sur le CV de chacun.
Une énorme prétention sous forme de "chef-d'oeuvre si-t'aimes-pas-t'as-rien-compris" a remettre à sa juste place: Poubelle des élites !