The father, premier film réalisé par Florian Zeller, est précédé d’une belle réputation. Selon le recensement effectué sur le site IMDb, ce film a obtenu 133 nominations dont 26 ont abouti à des récompenses. Parmi les prix obtenus, on retient plus particulièrement l’oscar du meilleur acteur dans un premier rôle pour Anthony Hopkins et celui de la meilleure adaptation octroyé au réalisateur et à son coscénariste Christopher Hampton. Ces deux oscars sont le reflet exact des deux BAFTA Awards obtenus deux semaines plus tôt. Le parcours de ce long-métrage parmi les festivals et autres cérémonies de remises de prix que compte le 7ème art est pléthorique. Il est d’autant plus impressionnant qu’il vient célébrer la première réalisation pour le cinéma d’un homme de théâtre. Et, comme il n’y a jamais de fumée sans feu, il nous est peut-être donné à voir à travers The father la naissance d’un cinéaste à l’avenir prometteur. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/2021/06/03/the-father/
Tellement bien fait tellement bien joué. Triste réalité. Je m'attendais bien sûr à savourer le rôle d'Anthony Hopkins mais celui de sa fille est au moins aussi bien joué !
Oui, 5 étoiles, note maximale, car c'est pour ce genre de propositions de cinéma que je voulais absolument retourner en salles. Pour sa première réalisation, Florian Zeller frappe fort avec un petit bijou esthétique : on joue beaucoup sur la photographie, les couleurs vivantes, des plans remarquablement bien construits et un jeu du flou cohérent avec le thème du film : la perte de la mémoire. Adapter sa propre pièce de théâtre en film était une excellente idée car Florian Zeller connait son œuvre, a comprit son œuvre et en a exploité tout le potentiel en donnant sa vision personnelle de l'œuvre, à savoir très colorée pour traiter d'un sujet aussi sombre. Et dans ce domaine c'est bien Anthony Hopkins qui crève l'écran en incarnant un personnage qu'il arrive à rendre si vivant, attachant et terriblement émouvant. "The Father" est émouvant notamment lorsque le film donne quelques secondes de lucidité à son personnage central pour qu'il réalise la tristesse que représente la perte de mémoire, vivre sans savoir qui on est, vivre sans savoir que quiconque nous a aimé, vivre dans la solitude constante et détruire involontairement la vie de son entourage. spoiler: L'idée de répéter certaines scènes sous différents points de vue à différents moments de l'intrigue est juste brillante . Déprimant mais splendide, rarement ce thème aura mieux été abordé au cinéma que par ce cher Florian Zeller dont j'espère qu'il touchera de nouveau à une caméra pour refaire des merveilles de ce genre. Pour l'instant le meilleur film de l'année.
Je suis souvent rapidement ennuyé par les films en huis-clos, et quand j'ai vu que c'était sur l'alzheimer j'avais peur de ce que j'allais voir...Mais en fait ce film est un chef-d'œuvre, captivant et émouvant, qui nous emmène à l'intérieur de cet Anthony (interprété par le grand Anthony Hopkins, qui mérite amplement son Oscar tellement il était convaincant ). Le film est en plus fait avec des rebondissements, j'y suis allé sans avoir rien lu ou vu sur ce film du coup au début je pensais quespoiler: la fille faisait tout pour le faire passer pour un fou . Ce film est en plus extrêmement poétique, et bien écrit, avec certaines répliques marquantes et émouvantes. La fin est tellement belle en plus ! Vraiment un film que je recommande, allez-y sans hésiter !
Un film que j'ai attendu avec impatience qui m'a laissé sur ma faim... Si A. Hopkins tire son épingle du jeu, le rôle d' O. Coleman est par trop passif. Le scénario respecte pour sa part les codes du théâtre. L'émotion n'était malheureusement pas au rendez-vous en ce qui me concerne s'agissant d'un film qui pour moi reste très aseptisé.
Avec un montage et une réalisation très soignée, Florian Zeller réussit avec brio le pari de transcrire à l'écran cette pièce de théâtre. Mêlant passe et présent, les acteurs tous merveilleux nous font vivre de l'intérieur le poids et la douleur de la maladie pour celui qui la vit mais aussi pour son entourage.
Un drame intéressant sur Alzheimer avec une interprétation formidable d'Hopkins et de Colman, après je reconnais ne pas avoir été bouleversé car une monotonie s'installe dans les situations et la réalisation est trop appliquée pour décrire l'enfer de cette maladie.
Émouvant et sincère. Ce sont quelques heures après la séance qu'on mesure toute la force et toute la puissance du film. Bravo à Florian Zeller qui vit ou a du vivre de près la situation de son parent dont la tête se perd dans le coton... Bravo aux acteurs qui sont si vrais, parfaits dans leur rôle. Et ma foi, si je félicite ce film, c'est qu'il me cause, me chuchote doucement à l'oreille le bonheur d'avoir toujours ma petite maman chérie en vie et auprès de mon cœur.
Très bon film, fort et magnifiquement interprété. Ayant vu également la pièce avec Robert Hirsch, je trouve que le film cultive beaucoup plus la confusion entre la réalité et la perception du vieil Anthony atteint d'Alzheimer. Au point qu'arrivé à la fin du film, on ne sait plus distinguer rétrospectivement les situations vécues, les délires et les souvenirs. Le trouble n'en est que plus intense.
« The Father » de par son fonctionnement et la présence o combien incroyable d’Anthony Hopkins, est un film fascinant... On en sort à la fois troublé, abasourdi, secoué alors que l’on est aussi émerveillé par l’acteur et sa prestation unique qui relève du grand art ! Florian Zeller arrive à nous plonger dans un labyrinthe absolument dérangeant pour mieux nous plonger dans le mental de cet homme de 81 ans que l’on découvre, à la fois sans comprendre et en comprenant tout ! Cette façon de procéder est littéralement bouleversante pour le spectateur qui petit à petit chemine en parallèle du héros qui semble lui aussi perdu. Une perdition totale dans le temps et l’espace qui se confondent et se répètent, et même les personnages qui se télescopent, se transposent, s’échangent, disparaissent, réapparaissent ! À ce niveau on ne peut que ressentir tout le drame niché dans les tréfonds de ce cerveau dont les pièces du puzzle sont mélangées, juste pour se réorganiser de temps en temps... C’est une étonnante démonstration, intelligente, sensible et franchement bouleversante à laquelle nous assistons tout le long de ce huis clos, alors qu’Anthony Hopkins réussit rien que par ce regard intense et désespéré à nous saisir d’effroi... Sa fille, dont le rôle est interprété par Olivia Colman, lui donne la réplique avec une justesse ciselée comme un diamant à faire frémir ! Quelle réussite ! Quel film de grande envergure ! Il n’en reste pas moins que ce thème difficile n’engendre pas la légèreté de l’esprit. Autant se le dire. À découvrir vite, ne serait-ce que pour ce rôle taillé sur mesure pour un Anthony Hopkins au mieux de sa forme, alors qu’a propos de son personnage, il n’en va pas de même ! De ce point de vue, c’est déjà plus optimiste heureusement...
Tout simplement bouleversant mais grandiose! Anthony Hopkins, que dire, à part qu'il est toujours aussi incroyable! Heureusement, il existe encore quelques scénaristes, réalisateurs, producteurs et acteurs qui embellissent le cinéma devenu de plus en plus mauvais ces dernières années. Ne laissant place qu'à peu de petites pépites comme celles-ci!
Vu au ciné "THE FATHER", l'adaptation par Florian Zeller de sa propre pièce de théâtre, huis clos relationnel entre une fille et son père atteint de la maladie d' Alzheimer qui l'envahit peu à peu, ici le point de vue de mise en scène est celui de mettre le spectateur dans la tête d'Anthony, cet homme âgé victime de cette terrible maladie qui lui fait perdre tous ses repères, l'unité de lieu et de temps inhérents au huis clos classique sont ici remis en question, à travers précisément cet appartement, qui pour lui sera toujours son appartement, le 3e personnage central du film, qui au départ était le point rassurant et un vrai repère et qui devient peu à peu une véritable prison mentale pour cet homme qui ne s'y retrouve plus, on est nous mêmes spectateurs de son trouble et forcément perturbés, les personnages l'entourant se mélangeant dans l'espace - temps: l'ensemble reste sobre tout en étant glaçant et touchant, parfois bouleversant mais jamais tire-larmes, à l'image de ses deux interprètes principaux: Olivia Colman est formidable de justesse et de pudeur en fille déboussolée, et surtout le grand Anthony Hopkins qui confirme ici qu'il est bien l'un des plus grands comédiens, un de ses plus grands rôles: dans la peau de ce personnage au physique toujours imposant mais épuisé par ses combats sensoriels, à la fois roublard et facétieux, à la fantaisie soudaine, puis perdu comme un enfant qui réclame sa maman (magnifique scène de fin lorsqu'il se compare à cet arbre qui perd ses feuilles), au regard lointain et perdu, noyé, parfois méchant avec sa fille , parfois si pudique aussi, le comédien nous envoûte par son charisme énorme sans jamais en faire trop, toujours intensément juste et magnifiquement bouleversant, un film au sujet difficile mais d'une belle et puissante sobriété et qui doit surtout beaucoup à son duo exceptionnel de talent! Anthony Hopkins n'a pas volé son Oscar!
Un film bouleversant un sujet difficile. Anthony Hopkins est vraiment un grand acteur. La musique est très belle. On s'y perd comme ce vieux monsieur.. Florian Zeller dont c'est le premier film réussit à nous faire ressentir la perte de repères dans laquelle sombre son personnage atteint de la maladie d'alzheimer.