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William Dardeau
32 abonnés
176 critiques
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1,0
Publiée le 12 juin 2021
Encore un film profondément agaçant. D’ailleurs il s’agit plutôt de théâtre filmé, étant précisé que l’avis qui suit concernerait tout aussi bien la pièce. Se servir d’une maladie grave pour aligner des dialogues qui se veulent pénétrants, et envisager une performance d’acteur est , de mon point de vue, détestable. D’ailleurs à certains moments Hopkins est carrément grotesque, et j’ai eu de la peine pour lui, c’est dire ! A peu près tout ce qu’il ne faut pas faire quand on entend traiter un sujet grave est présent dans ce film : empiler les répétitions, insister lourdement, éviter toute poésie, sacrifier le rythme……Florian Zeller n’est pas un cinéaste, mais en plus ses dialogues compassés sont une épreuve. A éviter, mais alors soigneusement.
Très bon acteurs. Mais si le but du film est de se mettre dans la peau du personnage atteint de la maladie d'alzheimer c'est réussi. On ne sait plus reconnaître la vie réelle du père de celle de son imaginaire. En tant que spectateurs nous sommes perdus. Trop de scènes répétitives avec personnages différents. On se retrouve dans ce film qu'au dernier 1/4 h
LA performance d'Anthony Hopkins est exceptionnelle Il faut l'avouer. Mais ce film est déchirant et donne un peu le cafard. Après chacun donnera son avis mais il faut arreter de mettre des critiques de 90 à 100 lignes franchement ça ne donne pas du tout envie de vous lire.... pas besoin d'écrire des romans.
"The Father" est un film ayant reçu de nombreuses récompenses tout comme l'a été "Amour" de Michael Haneke. Pourquoi? On se le demande. Certes, le film parle d'un sujet très actuel touchant de nombreuses familles: la démence sénile. Cependant, ce huis-clos n'a que peu d'intérêt dans le sens où on connaît très bien en réalité tout ce que l'on voit à l'écran. Comme dans le film de Haneke, Florian Zeller décrit les angoisses, les pertes de mémoire, la souffrance psychologique et les hallucinations d'un octogénaire enfermé dans son appartement de Londres. Le cinéaste français nous perd habilement dans les cerveau disjoncté de Anthony (Anthony Hopkins) mais les scènes sont assez répétitives, il suffit de 30 minutes de film pour tout comprendre. En résumé, un film multi oscarisé qui ne le mérite pas vraiment.
La construction du film est brillante et nous plonge dans les yeux du personnage d'Anthony afin de mieux nous faire comprendre cette terrible maladie. De plus les comédiens sont tous très convaincants. Voilà pour la forme. Concernant le fond, on peut se demander si la vie a encore un sens lorsque l'on est si gravement malade et si ça vaut la peine de continuer... Mais c'est un autre débat.
Florian Zeller, dramaturge français, met en image sa propre pièce pour son premier film. Les adaptations de ses pièces précédentes avaient données, des films anecdotiques ; alors pourquoi ne pas passer derrière la caméra ! Bien lui en a pris… Coup d’essai, coup de maître… Il garde le huis clos inhérent au théâtre et réinvente tout le reste pour tenter de faire vivre de l’intérieur la déliquescence d’un vieillard victime de la maladie d’Alzheimer. Il illustre à merveille le chaos mental du vieil homme et se sert de l’appartement devenant un environnement mouvant pour le faire ressentir aux spectateurs. Entré dans la salle sur la simple critique positive et l’Oscar de Hopkins, j’ai mis un temps à comprendre quel était le thème du film. C’est fort de se croire dans un film déstructuré, puis dans un thriller, puis d’épouvante psychologique, puis dans un drame ; une expérience cinématographique rendue extrêmement forte par la découverte du film. Le dispositif mis en place par Zeller est déstabilisant, non linéaire et très malin. Les notes d’humour qu’il apporte à de nombreuses reprises, aidé par un comédien exceptionnel l’éloigne de la rigidité froide de « Amour » d’Haneke. Dans le rôle de la fille d’Anthony (le vieil homme victime d’Alzheimer), Olivia Colman est d’une justesse évitant tous les pièges du larmoyant. Mais c’est Anthony Hopkins qui éclabousse le film de sa prestation. A 83 ans, il interprète peut être son plus grand rôle, il est magistral entre folie, ambiguïté et fragilité. C’est fou aussi comment il nourrit de deux de ses rôles majeurs ce personnage : le majordome de « Les vestiges du jour » et le serial killer de « Le silence des agneaux ». Mon deuxième film depuis la réouverture des cinés et une belle claque… tout-un-cinema.blogspot.com
“The Father” est l’adaptation de la pièce de théâtre écrite par le réalisateur Florian Zeller. L’histoire raconte la lente descente d’un homme de 81 ans atteint de la maladie d’Alzheimer. Sa fille l’héberge chez lui et tente au mieux de lui faciliter la vie. Récompensé par l’Oscar du meilleur acteur, Anthony Hopkins révèle un jeu bouleversant. Zeller a fait le choix d’aborder son histoire du point du vue du vieillard, nous laissant ainsi dans un labyrinthe de sentiments brouillés et de questions sans réponses. Olivia Colman apporte elle aussi, la justesse nécessaire pour nous toucher en voulant protéger son père tout en tentant de conserver son mariage, mais est aussi, le point d’ancrage de la réalité dont ont besoin les personnes atteintes de sénilité. Oeuvre douloureuse et sincère, “The Father” offre une perception coup de poing sur la démence. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Anthony Hopkins est un Dieu du cinéma ça se savait déjà.. Mais là il arrive encore à nous subjuguer, à nous faire perdre la tête, la sensation de perte de contrôle, on a vraiment l’impression de perdre nous même la tête dans ce scénario digne des plus grand. Olivia Colman aussi excelle dans ce film..
Film sensible qui aborde le sujet difficile de l'accompagnement des parents âgés qui deviennent dépendants pour raison de santé. C'est une histoire qui nous parle à tous. L'interprétation est servie par des comédiens talentueux, en particulier A. Hopkins et O. Colman. Florian Zeller démontre encore une fois des compétences exceptionnelles pour traduire toute la palette des émotions qui traversent cette intrigue.
Très beau film sur un sujet on ne peut plus difficile. Les méandres de la mise en scène nous entraînent dans le labyrinthe intérieur de cet homme. On perçoit sa confusion mais plus encore sa douleur face à sa perte de repere et a la conscience qu'il a par flash de sa propre déchéance et des dégâts qu'elle provoque. Tout se mélange, ne surnage que la solitude et le sentiment d'abandon. Et pour sa fille la terrible détresse de percevoir cet enfer intérieur et cette déchéance sans pouvoir l'aider tout en subissant les blessures que provoque en elle l'absence de reconnaissance (dans les 2 sens du terme). Le jeu d'Anthony Hopkins est à la fois animal et subtile. La musique est très belle. Par contre la VF n'est pas terrible. Allez le voir en VO.
Zeller transforme sa pièce grandiose en film magistral. Ce portrait d'Anthony devient un thriller, un film de famille, un mélodrame. La mise en scène est éblouissante. Quel film. Quel moment unique !
Florian Zeller est un homme heureux. Non seulement, pour son 1er film, il a adapté sa propre pièce éponyme de 2012, mais, après avoir été nommé 4 fois aux Golden Globes, il a remporté deux Oscars et deux BAFTA… excusez du peu ! Mais ces 98 minutes de huis clos intimiste le valent bien. Le film raconte la trajectoire intérieure d’un homme de 81 ans, Anthony, dont la réalité se brise peu à peu sous nos yeux. Mais c’est aussi l’histoire d’Anne, sa fille, qui tente de l’accompagner dans un labyrinthe de questions sans réponses. C’était une pièce d’exception, c’est devenu un grand film écrit pour un acteur d’exception. Incontournable ! Les portes, les couloirs, la profondeur du décor nous plonge comme dans un labyrinthe, celui, torturé du vieil homme pour qui la réalité et le fantasme se mêlent sans cesse. L’appartement devient alors un personnage à part entière. Le malaise du spectateur s’installe dès les premières minutes du drame. On ne sait que penser, que comprendre, où on veut véritablement nous mener. Ce scénario est purement diabolique en ne nous donnant jamais la possibilité de savoir si on est au présent ou au passé, à coups de contresens volontaires dans l’espace et dans le temps. C’est du très grand art. Rarement un scénario – qui paraît pourtant a priori limpide -, m’a autant déstabilisé. Là aussi, l’Oscar de la meilleure adaptation est amplement justifié. Brillant d’intelligence, d’humanité et d’émotion. Florian Zeller a choisi de réaliser le film en anglais pour pouvoir travailler avec Anthony Hopkins, à qui il pensait dès qu'il a commencé à travailler sur le projet. Comme c’est un acteur majuscule, il réalise encore une performance éblouissante de justesse et d’émotion. Son Oscar est parfaitement mérité. On ne peut passer sous silence la magnifique interprétation d’Olivia Colman qui rivalise avec le maître. Certes, les prestations des acteurs sont admirables, mais le grand mérite en revient à l’écriture virtuose qui rend palpable et sensible cette maladie terrible. Le chaos mental partagé : un coup de génie.
Le film ne sombre jamais dans l'académisme complet grâce à un jeu sur les réalités qui lui apporte une identité unique. On peut autant apprécier l'aspect très en retenue et sobre du film que se demander si le fait d'être une adaptation d'une pièce de théâtre ne l'empêche pas d'aller encore plus loin dans cette immersion de la maladie, comme si le film était coincé entre des idées scéniques audacieuses et sa condition de théâtre filmé qui parfois peut se ressentir et agresser l'expérience.