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Alexandre Cacheux
57 abonnés
541 critiques
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3,5
Publiée le 17 septembre 2021
Tout est admirable dans cette adaptation cinématographique d'une pièce de théatre à succés. Le scénario est finement ciselé et astucieusement déroulé dans sa démonstration des effets ravageurs de la sénélité. Le casting est à la hauteur de l'exigence du scénario. Le couple Hopkins/Colman fonctionne parfaitement et apporte toutes les subtilités nécessaires. Et pourtant... Je n'ai pas été touché. Je suis resté spectateur certes attentif mais éloigné des émotions de la situation. Un film académiquement parfait mais émotionnellement raté.
Enfin un film qui traite d’alzeihmer de façon crédible, plutôt que les petites comédies à la française. C’est poignant pour ceux comme moi qui ont des proches touchés par cette maladie.
On savait Florian Zeller écrivain de génie, on le découvre réalisateur de talent. Tout est réussi dans ce film : autant le scénario qui nous met dans la tête d'Anthony Hopkins (quand tant d'autres aborderaient Alzeimher avec le regard extérieur de l'entourage), que la mise-en-scène qui crée une atmosphère intimiste et terrifiante. Pour cela, Florian Zeller se débarrasse des artifices. Ici, chaque mot est pesé, chaque détail compte, chaque mouvement de caméra a sa signification, à l'instar de l'appartement dont le volume se réduit, scène après scène, sans que l'on s'en rende compte, tout comme l'univers mental du vieil homme. C'est subtil, beau, terrifiant et intelligent. Un bijou.
Issue d’une trilogie, la pièce "The Father" a été consacrée comme l’une des plus marquantes du XXIe siècle. Pour l’adaptation cinématographique, c’est le dramaturge Florian Zeller qui s’y colle. Si l’on aurait pu craindre un banal film hollywoodien à oscars, celui-ci produit au final tout le contraire. Zeller construit plutôt un huis clos labyrinthique et étouffant, cernant avec une précision clinique la dégradation de l’âme humaine. La mise en scène est magistrale de bout en bout. "The Father" aborde sans concessions et avec une violence psychologique à la limite du soutenable les affres de la vieillesse. L’inventivité de Zeller se conjugue à merveille avec le brio de ses acteurs. La prestation d’Anthony Hopkins est sensationnelle et ne fait que compléter une carrière d’exception. Un film bouleversant.
Le sujet est dur mais traité sans pathos. On est dans la peau du malade, complètement perdu comme lui. Mais petit à petit, on comprend car on fait le lien entre ses souvenirs, contrairement à lui qui ne peut plus le faire. Poignant sans être triste. Un chef d'œuvre à revoir !
Je suis assez agréablement surpris par ce film que je pensais n'être qu'une sombre daube à Oscar avec un Anthony Hopkins surjouant les grabataires au profit d'un mélo tout ce qu'il y a de plus classique et déplorable.
Mais, Florian Zeller a eu l'intelligence de centrer sur film sur le point de vue de ce père perdant petit à petit la mémoire et de chercher à faire ressentir au spectateur la désorientation de son personnage principal. Disons que comme Anthony nous sommes perdus, on ne sait jamais réellement ce qu'il se passe, quelle heure, quel jour il est... Tout semble se répéter, un peu différemment, rendant chaque scène encore plus confuse que la précédente, faisant perdre tout repère temporel. Et ça fonctionne plutôt bien, ça change d'autres films du genre (qui peuvent être excellents) où on épouse le regard du conjoint ou de l'enfant qui voit son mari ou son père dépérir.
L'adoption de ce point de vue rend immédiatement assez étrange toute scène sans le personnage du père (il y en a quelques unes qui servent à donner des clés pour que le spectateur comprenne réellement ce qui se passe). Je ne comprends pas bien pourquoi Zeller a cédé à cette facilité ? Avait-on réellement besoin de comprendre quelque chose ?
Mais le pire étant sans doute la séquence finale, qui est tout ce qui se fait de pire dans le genre et casse toute la crédibilité de l'histoire, où on te sort les violons, on tombe en plein mélodrame tout ce qu'il y a de plus affligeant et de stupide... là où avant ça avait l'avantage de ne pas chercher grossièrement à émouvoir... Mais pour son final, voulant faire chialer sous les chaumières Zeller sort tout l'attirail jusqu'à l’écœurement et finit par répondre aux dernières questions laissées en suspens pendant le reste du film (pourquoi les acteurs pour certains personnages changent). Au lieu de laisser le spectateur avec son impression de désorientationt, il faut, sans doute car Zeller le croit stupide, tout lui dire, tout lui expliquer, bien sagement, de manière bien didactique, sans finesse, parce qu'après tout il ne faudrait surtout pas perturber le bon petit consommateur de pop corn.
Bref, la fin est affligeante de bêtise tant c'est un renoncement par rapport à ce qui avait été proposé avant et qui était plutôt sympathique...
J'ai adoré. Un film d'une rare intelligence et qui arrive au-delà du brio de la construction à faire rire et pleurer en même temps. Acteurs et actrices exceptionnelles et bien sûr Anthony Hopkins au sommet de son art. Un must !
4 541 abonnés
18 103 critiques
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5,0
Publiée le 23 août 2021
Anthony Hopkins est sans conteste le plus grand acteur de notre époque dans son interprétation déchirante d'un homme atteint de la maladie d'Alzheimer. Il exprime avec aisance les différentes facettes de l'humanité depuis le monstre Hannibal dans Le Silence des agneaux jusqu'à son dernier rôle nommé dans The Father où il glisse lentement dans l'horreur de ce père qui perd la raison principalement par l'intermédiaire de sa fille incarnée par la brillante Olivia Colman. Le glissement entre son passé et son présent s'écoule magnifiquement grâce à la direction constante du scénariste et réalisateur Florian Zeller qui est un auteur de pièces de théâtre français acclamé. Ce film vous brise le cœur il vous terrorise alors que vous voyagez à travers les traumatismes de sa vie laissant place à sa rage qui suinte à travers chaque expression d'une longue vie ou il a survécu alors qu'il perd pied avec la réalité...
La maladie d'Alzheimer du point de vue du malade, très original. Mais ce film permet surtout de comprendre que le malade souffre autant que la famille dans ses moments de clairvoyance. Alors que l’idée reçue, c'est plutôt que seul l’entourage du malade souffre. Apprenez à être compatissant envers vos proches atteints de cette maladie car ils souffrent autant que vous. Un film magnifique porteur d’un vrai message. C'est si rare qu'il n’y a aucun doute que ce film fait parti des chefs-d'œuvre. Anthony Hopkins au sommet de sa gloire !
Magistrales interprétations d'Anthony Hopkins et d'Olivia Colman. Pour le reste, le thème n'est pas joyeux c'est sûr, mais après un début un peu lent, le film gagne en intensité dramatique. A classer aux côtés d'Amour ou de Still Alice.
En fait, ce film est fait à partir des yeux du père. Une fois que vous avez compris cela, c'est un film absolument remarquable que je reverrai avec grand plaisir. Le jeu de Hopkins est bien sûr de grande interprétation
Un film impressionnant, qui vous emporte dans la vie d'un vieille homme perdu, sans repères à cause de sa maladie. La réalisation colle parfaitement. Un film émouvant et touchant, sans oublier la scène de fin très poétique. Un excellent film.
A l'instar de Still Alice, The Father nous montre le combat d'un homme face à la maladie. La nuance ici, c'est que nous voyons la trajectoire de ce vieil homme de l'intérieur dont la réalité se brise peu à peu. A travers son regard et sa perdition, nous voyons alors la détresse de sa fille qui tentera de l'accompagner dans un labyrinthe de questions sans réponses. Ce film est magnifique, bouleversant, avec un acteur âgé mais exceptionnel... Sir Anthony Hopkins. Cet acteur est sidérant. Bref : un film unique !