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Stéphane R
25 abonnés
369 critiques
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4,5
Publiée le 8 février 2022
Magnifique cinéma qui assume son artificialité, son écriture et son origine théâtrale. C'est horrible, comme tout récit de déchéance, mais d'autant plus que Zeller nous fait ressentir la sénilité de son personnage, en nous faisant entrer dans son esprit. Amusant et sacrément gonflé de percevoir cette sénilité comme un thriller lynchien, avec ses incohérences absolues et ses recasts déroutants !
En adaptant au cinéma sa propre pièce de théâtre, Florian Zeller signe un long-métrage absolument déroutant. La mise en scène très habile, pourtant tournée dans un unique décor d’appartement, nous entraine simultanément dans les consciences d’un vieil homme perdant la mémoire et de sa fille soucieuse de sa santé. Le mécanisme du film crée un trouble chez le spectateur qui ne peut démêler le vrai du faux. Cela permet de créer des séquences à la fois drôles et cruelles. La prestation tout en nuance des deux comédiens principaux (Olivia Colman et Anthony Hopkins, ce dernier obtenant l’Oscar du meilleur acteur en 2021 pour son rôle) doit également être soulignée. Bref, une œuvre riche et émotionnellement intense.
Anne (Olivia Colman) vient voir son père octogénaire, Anthony (Anthony Hopkins), elle lui annonce qu’elle souhaite aller vivre à Paris. J’ai adoré ce film de bout en bout. Tout est réussi : l’idée de base très originale et bien traitée (spoiler: se mettre du point de vue du malade, on est à sa place, aussi désorienté que lui sur ce qui arrive ), le traitement du sujet (pourtant difficile, déjà abordé mais jamais de cette façon), les acteurs (et en particulier Anthony Hopkins qui est incroyable, tellement touchant et vrai), l’esthétique (chaque plan est soigné, beau, dans le souci du détail), la musique (Ludovico Einaudi), enfin les émotions que le film procure (spoiler: il y a plusieurs scènes marquantes et fortes, c’est poignant, on termine le film la gorge serrée, le souffle coupé ). Ce film est marquant.
Voilà un récit assez déstabilisant. Déstabilisant au point de m’interroger sur le genre même du film ! Etait-ce un thriller ? Tous ces personnages qui gravitent autour d’Anthony ne sont-ils pas complices pour précipiter Anthony dans la folie ? Pour profiter de sa santé fragile ? Je connaissais le sujet et pourtant il y avait des moments où je doutais même du sujet !!! J’étais aussi déstabilisé qu’Anthony ! Lui avait beau se convaincre qu’il pouvait s’assumer, moi, j’avais beau me convaincre que le sujet du film était bien l’Alzheimer… et pourtant... il m’arrivait de douter du thème ne serait-ce que quelques secondes. En soi, le film est réussi même si je dois être le seul à m’être interrogé de la sorte ! Pour beaucoup, il n’y avait aucune raison de douter. « The father » est un film très déstabilisant même si on connaît le sujet. L’écriture est remarquablement maîtrisée et les situations se succèdent avec subtilité. Anthony Hopkins et l’appartement sont les deux protagonistes de ce film. L’appartement ne se contente pas d’illustrer un lieu, il est métaphorique. L’appartement traduit à lui seul la maladie qui ronge l’esprit d’Anthony. Comme toute pièce de théâtre adaptée au cinéma, tout repose sur la force des dialogues, le jeu des acteurs et la maîtrise de la mise en scène qui compensent, qui fait oublier les limites d’un plateau. Certains s’ingénient à sortir du plateau avec des séquences à l’extérieur pour donner plus de mouvements. Ce n’est pas toujours réussi. Il ne suffit pas de sortir du champ théâtral pour donner plus de vie au film. C’est parfois très surfait. Oui, ce n’est pas donné à tout le monde d’adapter du théâtre. Roman Polanski maîtrise le genre avec « Carnage », « La Vénus à la fourrure » ; on peut aussi citer « Le limier » de Joseph L Mankiewicz ou « Le père Noël est une ordure » de Jean-Marie Poiré, « Cuisine et dépendances » de Philipe Muyl, par exemple ; ici Florian Zeller sort peu aussi et comme Polanski, on oublie que ce film est l’adaptation d’une pièce de théâtre, est l’adaptation de sa propre pièce. Je n’ai pas eu l’occasion de voir sa pièce, mais son adaptation cinématographique me rend très curieux de la découvrir et resterai à l’affût d’une possible programmation. En attendant, « The father » est à voir en V.O si possible pour savourer les interprétations d’Anthony Hopkins et d’Olivia Colman.
Ce film a un côté un peu répétitif et il est très déprimant voire effrayant mais Anthony Hopkins est absolument incroyable, si bien qu'on est captivé de bout en bout.
Anthony Hopkins est extrêmement crédible dans ce rôle qui nous donne la vision de l'intérieur et aide à comprendre la souffrance et la détresse des personnes touchées par ce mal.
Voici un film qu’on n’oublie pas, a fortiori si on a plus de 50 ans ou un parent qu’il va falloir assumer ! C’est fort, émouvant et bouleversant. Vous m’excuserez ces lieux communs mais il n’y a guère d’autres mots pour qualifier un tel film qui émeut mais questionne aussi beaucoup vos propres anxiétés. Deviendrai-je ainsi, mes enfants auront-ils le courage d’endosser ? Cette adaptation d’une pièce à succès est menée au cordeau, en respectant quasiment les 3 règles de l’unité, est dirigée avec finesse et met en valeur les deux protagonistes principaux qui sont tout simplement fantastiques. Le réalisateur a par ailleurs réussi la gageure d’exprimer les souffrances de la victime qui a une certaine conscience de son état aussi justement que celles de sa fille, abasourdie par la situation. Un très très grand film sur la vie, la déchéance, la filiation et la douleur morale.
Un excellent film. Très bien fait on est en immersion dansa confusion d'Anthony. A la fois troublant, touchant, et derangeant (sur la façon notamment dont on traite les personnes âgées dans nos sociétés)
Très belle tragédie où le spectateur est mis parti il ne sait plus lui-même s'il n'a pas perdu la raison. Anthony Hopkins est remarquable encore une fois.
Construit comme un huis clos mental, le film nous emmène dans les méandres des difficultés d'appréhension de la fin de vie... Le réalisateur réalise ici un tour de force en arrivant aussi bien à perdre le spectateur que son protagoniste principal : Anthony. C'est poignant, parfois déchirant mais ce film nous comte l'inéluctable. Tout en finesse, presque en harmonie avec le jeu d'acteur magistral que nous sert une fois de plus A.Hopkins. Un grand film, humain tout simplement.
Waouh... quel film, très émouvant et prenant. On peut tous vivre cette situation avec nos parents... Et le fait d'être dans la peau du personnage qui a Alzheimer c'est terrifiant, on croirait à un complot autour de nous. Chef d'œuvre !
Un drame de qualité qui traite malicieusement de la démence sénile. Les acteurs sont excellents (Anthony Hopkins, oscarisé pour l'occasion, en tête). Cependant, le sujet ne m'intéressant pas plus que ça, j'ai eu du mal à m'émouvoir par le destin tragique du vieil homme. A voir tout de même car le sujet et peu traité et le film n'en demeure pas moins bon.
La première fois que je vois ce sujet traité du point de vue de celui qui est atteint d'alzheimer, et que c'est à travers son unique filtre mental qu'on ressent vraiment le déroutage et la détresse que la personne malade peut ressentir. Tellement immersif que l'on tombe immédiatement malade, nous aussi. Effrayant, bouleversant.
"The Father" nous plonge dans l'intimité relationnel d'un père avec sa fille, un père qui va progressivement être happé par la maladie d'Alzheimer, de perte de mémoires et de perte de repères spatio-temporels.
Nous sommes spectateurs de cette bascule progressive, où se mêle l'humour, la tendresse, la haine, la violence, les relations intra familiales, la mort en filigrane... Sir Anthony Hopkins nous livre une prestation artistique exceptionnelle. Nous rappellant aussi qu'il a l'âge pour subir réellement ce genre de pathologie... nous renvoyant à notre vie, aux personnes au grand âge qui sont importantes à nos yeux et qui nous entoure.
Finalement... ce genre d'issue est une fatalité ? spoiler: Est ce judicieux de placer nos proches, parents, dans des maisons de retraites sous prétexte qu'ils seront mieux pris en charge ?spoiler:
De vraies questions societales sont évoquées dans ce film.
Une mise en scène incroyable... un film d'une lenteur dynamique.