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    The Father
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    580 critiques spectateurs

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    Yves G.
    Yves G.

    1 330 abonnés 3 327 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 mai 2021
    Anthony (Anthony Hopkins) est un vieil homme au crépuscule de sa vie. Il vit seul dans son grand appartement londonien. Sa fille Anne (Olivia Colman) passe régulièrement lui rendre visite car sa condition se dégrade rapidement. Anthony est en effet atteint par la maladie d'Alzheimer qui le rend chaque jour plus confus. Anne doit lui annoncer la décision qu'elle vient de prendre : ayant rencontré un nouveau compagnon, elle a choisi de le suivre à Paris, l'obligeant à placer son père en institution.

    "The Father" arrive sur nos écrans précédé d'une réputation élogieuse. Il s'agit de l'adaptation de la pièce à succès de Florian Zeller, créée à Paris en 2012 avec Robert Hossein, déjà auréolée d'un succès planétaire. Son créateur a réalisé lui-même son adaptation cinématographique qu'il est allé tourner à Londres. Bien que le film ne soit pas sorti en salles en 2020, il a obtenu six nominations aux Oscars et en a remporté deux : le prix du meilleur acteur pour Anthony Hopkins et celui de la meilleure adaptation pour Florian Zeller et Christopher Hampton (l'immense scénariste britannique qui avait déjà signé notamment les scénarios des "Liaisons dangereuses", de "Carrington", de "Reviens-moi" ou de "Perfect Mothers").

    Ces éloges sont amplement mérités. On aurait pu redouter qu'ils parasitent la réception de ce film, que les attentes qu'ils auraient suscitées soient déçues, qu'il s'agisse en particulier d'un énième film tire-larmiste sur Alzheimer et les dégâts que cette maladie terrible cause, après "Floride", "Se souvenir des belles choses", "Remember Me", "Loin d'elle" (un des films les plus bouleversants que j'aie jamais vu, adapté d'une courte nouvelle du prix Nobel Alice Munro), le dessin animé espagnol, remarquable de justesse "La Tête en l'air", "Still Alice" qui valut à Julianne Moore un Oscar de la meilleure actrice en 2015, "Les Plus Belles Années d'une vie", le dernier - et oubliable - Lelouch en date.... On pense aussi - même si je ne me souviens plus si son héroïne souffrait de cette maladie - à "Amour", le chef d'oeuvre étouffant de Michael Hanneke et à "Falling" de Viggo Mortensen dont la sortie la semaine dernière vient percuter celle de "The Father" cette semaine.

    Pourtant, le propos de "The Father" est sans surprise. Le résumé que j'en ai fait, comme ceux qu'on en lit, partout, aurait peut-être pu laisser augurer un de ces films hollywoodiens au twist improbable : Anthony ne souffrirait pas d'Alzheimer mais serait la victime innocente de sa fille, moins aimante qu'il n'y paraît, manipulée par un époux machiavélique (Rufus Sewell, le héros de la série "Le Maître du haut chateau") pour faire passer son père pour fou et le chasser de son appartement. Il n'en est rien et c'est tant mieux : son sujet, son seul sujet est bien Alzheimer et la confusion que cause cette terrible maladie dégénérative aux ressorts médicaux encore inconnus.

    Comment la filmer ? C'est là que Florian Zeller fait preuve de génie. Il aurait pu nous montrer, comme on s'était préparé à le voir et comme l'affiche un peu gnangnan du film nous l'avait laissé escompter, un face-à-face : d'un côté, Anthony Hopkins en chêne-qu'on-abat, figure emblématique du vieil homme digne que la maladie lentement fissure ; de l'autre Olivia Colman (qui fut si parfaite dans "The Crown" que je n'arrive plus à la regarder sans voir Elizabeth II et esquisser une révérence) en incarnation de l'amour filial sacrificiel, condamné par avance à échouer à enrayer la progression du mal.

    il y a de ça bien sûr dans "The Father". Mais il y a surtout autre chose. Florian Zeller ne se contente pas de montrer Alzheimer ; il la filme de l'intérieur en se glissant dans le cerveau dérangé d'Anthony. Comment fait-il ? En nous montrant la réalité distordue que son cerveau fabrique.
    Dans un livre, le procédé est courant et facile. On peut écrire : "Ce matin, il rasa sa moustache" sans pour autant être absolument certain que le héros ait réellement rasé ladite moustache ou que, au contraire, comme d'ailleurs ses proches vont le lui dire toute la journée et les jours suivants, il ait imaginé dans son esprit confus avoir rasé une moustache qu'il n'avait jamais portée.
    Au cinéma, le procédé semble a priori impossible : si on voit le héros se raser sa moustache, c'est, sans l'ombre d'un doute possible, qu'il en avait une.
    Sauf si.... sauf si l'image que l'on voit n'est pas réelle mais produite par l'esprit du personnage. Tel est précisément le procédé, qui flirte avec le fantastique polanskien, que Zeller utilise dans "The Father" ouvrant sous les pieds de Anthony - et sous ceux des spectateurs époustouflés qui l'accompagnent dans sa chute - un abîme et un abyme.
    L'abime, c'est le vertige qu'éprouve le héros devant son état dégradé. Une réalité que le film nous fait toucher du doigt et nous fait partager jusqu'à son ultime scène qui se voudrait la plus déchirante - même si j'y vois le seul point faible du film.
    La mise en abyme, c'est le récit déstructuré d'un temps dilaté où les temporalités se confondent et se superposent, où les lieux se ressemblent et se rassemblent, où les personnages intervertissent leur rôle. L'épisode le plus magistral, celui qu'on montrera dans les écoles de cinéma, étant cette discussion autour de la table du repas auquel Anthony assiste - ou crois assister - dont les derniers mots sont les échos vertigineux des premiers.

    Bien sûr, on m'opposera que "The Father" n'est pas bien gai, qu'en ces jours de déconfinement, on n'a pas envie de s'enfermer dans un appartement londonien, aussi cossu soit-il, en compagnie d'un vieillard malade, même s'il est interprété par le cannibale du "Silence des agneaux" ou le majordome de "Les Vestiges du jour." Dont acte. Mais qui a dit que le cinéma devait être gai ?
    Alain D.
    Alain D.

    516 abonnés 3 220 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 juin 2021
    Un Drame de la vie parfaitement mis en scène par Florian Zeller. Le cinéaste français nous offre un scénario, à juste titre Oscarisé, nous proposant des scènes de grande intensité. Le montage extrêmement habile plonge le spectateur dans le même trouble que le malade du film.
    Ils ont fait l'unanimité, l'autre point fort de ce film est la très belle prestation de Olivia Colman et l'extraordinaire composition d'Anthony Hopkins.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    234 abonnés 1 603 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 juin 2021
    Florian Zeller propose au cinéma une expérience rare, un puzzle de confusion mentale, mixant subjectivité et objectivité, autour d’un cas d’Alzheimer. C’est l’histoire d’un vieil homme dont la lucidité et la mémoire déclinent, de sa fille – qui fait son possible pour s’occuper de lui –, de son gendre – qui supporte mal l’intrusion paternelle dans la vie du couple. Sujet inconfortable et difficile à mettre en images en épousant tous les points de vue, mais transcrit avec une étonnante justesse dans sa douloureuse complexité et dans toutes ses implications (sur la victime directe de l’Alzheimer, sur les victimes collatérales…). Pari audacieux et réussi, grâce à un scénario très structuré qui joue constamment et habilement sur la notion de doute quant à la réalité de ce qui est montré, grâce à une mise en scène qui gère tout aussi habilement et minutieusement les notions dérèglées d’espace et de temps, et enfin grâce aux deux acteurs principaux, Anthony Hopkins et Olivia Colman, qui rendent parfaitement compte des troubles, désarrois et cas de conscience liés à la situation. Anthony Hopkins : impressionnant dans ses oscillations entre fragilité pathétique, mauvaise foi détestable, arrogance cinglante. Olivia Colman : toujours extrêmement subtile dans ses émotions contenues ou non. Seul bémol : c’est le même procédé narratif qui est utilisé tout au long du film ; et aussi excellent soit-il, il y a donc une forme de répétition qui aurait pu être atténuée par une durée de film plus courte ou d’autres ramifications de scénario.
    Béatrice L
    Béatrice L

    82 abonnés 150 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 mai 2021
    Ce film, oscar du meilleur scénario, et ce n'est pas pour rien, est un premier en son genre. La démarche est à la fois innovante et déroutante . On se retrouve plongé dans la vie d'une personne atteinte d'Alzheimer avec ses troubles cognitifs, On a l'impression de sombrer dans la folie avec lui car on vit ses dernières expériences à travers ses yeux et on ressent son incompréhension de ce qui se passe autour de lui : perte de la notion du temps, confusion dans les souvenirs et dans les visages ( il ne reconnait plus sa fille qui soudain lui apparait avec un visage inconnu, de même que toutes les personnes en contact avec lui) , flashs de lucidité, et sauts dans le temps, obsessions et impression d'un jour sans fin. On reconstitue l'histoire récente et le quotidien de cet homme sous forme de puzzle incomplet constitué par ses bribes de souvenirs et ses hallucinations. C'est criant de vérité et très touchant. Mention spéciale à Anthony Hopkins peut-être dans son meilleur rôle, récompensé par un Oscar bien mérité.
    GéDéon
    GéDéon

    62 abonnés 454 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 février 2022
    En adaptant au cinéma sa propre pièce de théâtre, Florian Zeller signe un long-métrage absolument déroutant. La mise en scène très habile, pourtant tournée dans un unique décor d’appartement, nous entraine simultanément dans les consciences d’un vieil homme perdant la mémoire et de sa fille soucieuse de sa santé. Le mécanisme du film crée un trouble chez le spectateur qui ne peut démêler le vrai du faux. Cela permet de créer des séquences à la fois drôles et cruelles. La prestation tout en nuance des deux comédiens principaux (Olivia Colman et Anthony Hopkins, ce dernier obtenant l’Oscar du meilleur acteur en 2021 pour son rôle) doit également être soulignée. Bref, une œuvre riche et émotionnellement intense.
    Elisabeth G.
    Elisabeth G.

    166 abonnés 1 039 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 31 mai 2021
    Un film décevant tant dans le fond que dans la forme, qui perd de vue son concept de départ pour ne laisser que confusion et ennui.
    La critique complète sur https://le-blog-d-elisabeth-g.blogspot.com
    William Dardeau
    William Dardeau

    29 abonnés 176 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 12 juin 2021
    Encore un film profondément agaçant. D’ailleurs il s’agit plutôt de théâtre filmé, étant précisé que l’avis qui suit concernerait tout aussi bien la pièce. Se servir d’une maladie grave pour aligner des dialogues qui se veulent pénétrants, et envisager une performance d’acteur est , de mon point de vue, détestable. D’ailleurs à certains moments Hopkins est carrément grotesque, et j’ai eu de la peine pour lui, c’est dire ! A peu près tout ce qu’il ne faut pas faire quand on entend traiter un sujet grave est présent dans ce film : empiler les répétitions, insister lourdement, éviter toute poésie, sacrifier le rythme……Florian Zeller n’est pas un cinéaste, mais en plus ses dialogues compassés sont une épreuve. A éviter, mais alors soigneusement.
    Pascal I
    Pascal I

    687 abonnés 4 073 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 mai 2021
    Film perturbant et dérangeant. Un pur drame en huis clos bien interprété. Dommage que le film ne reste pas entièrement dans le "monde" d'Anthony. Traitement soft de la maladie. 3/5 !!!
    Jean N.
    Jean N.

    237 abonnés 541 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 juin 2021
    Très beau film , de la matière pour une palme d'or !
    Tout y est bien fait , la mécanique labyrinthique démontée du passage à la folie , le jeu des acteurs: Olivia (The Queen) Colman et Mr Anthony Hopkins qui est remarquable et je suis d'autant plus admiratif qu'il faut un talent démentiel pour jouer ça, sachant que vu son âge , il sait pertinemment que ça peut être lui demain , pour de bon !!
    Après pourquoi enlever 1 étoile? Parce que je suis à moitié italien par mon père et nous, on a peur de parler de certains sujets pour pas que ça nous arrive....C'est bête mais on y croit Et donc ce sujet m'a plus dérangé qu'accroché !
    Ne passez pas ,tout de même, à coté de ce superbe film!
    Nucky N
    Nucky N

    6 abonnés 8 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 5 juin 2021
    je n'arrive pas à comprendre les bonnes notes pour ce film ! il n'a rien transcendant. Plus les minutes avancent, plus on attend quelque chose n'arrivera jamais. Franchement, je suis endormi tellement c'est long...
    Raphaël L
    Raphaël L

    13 abonnés 69 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 3 juillet 2021
    Avec les premières scènes on ressent vraiment une sensation vertigineuse de réalités qui se dérobent sans cesse sous nos pieds. Dès que le film nous pose un repère temporal ou un ancrage par un lieu ou un personnage, le film nous le confisque et nous met dans une position de spectateur qui interroge sans cesse ce qu'il voit comme une personne atteinte d'alzheimer. Malheureusement le réalisateur ne fait pas assez confiance au spectateur en le retirant de cet état de doute en se retirant précisément du point de vue d'Anthony Hopkins. On passe d'un rapport émotionnel à un rapport intellectuel au film. A partir de ce moment il s'agit pour le spectateur d'essayer de reconstituer un puzzle scénaristique... Ce qui aurait pu rester des points aveugles du film comme l'histoire de la sœur ou encore les têtes qui changent est finalement résolu de manière extrêmement didactique (ce qui ne s'arrange pas avec le surjeu constant du vieux papi).
    En bref le concept du film très bien tenu dans sa première partie tombe vite à plat. Raté pour cette fois
    kalifour
    kalifour

    2 abonnés 3 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 31 mai 2021
    Un vieillard s'égare dans ses souvenirs, se fâche contre ses proches qui tente de l'aider, fatigue tout le monde en radotant, et attriste sa famille par sa lente décadence tout en posant de redoutables problèmes logistiques. Ce diagnostic clinique d'alzheimer est correct, ma mère est dans cet état. C'est exposé en cinq minutes dans l'introduction de ce film. Voila le paysage en place.



    Et ensuite? Et ensuite rien, le film ne va faire que répéter encore et encore le peu de chose que j'ai résumé ici. Un insupportable pensum où je me suis copieusement fait chier, tout les dialogues sont répétés 4 fois. Si au début j'ai éprouvé un peu de peine en revivant la situation de ma mère l'émotion est vite retombée pour être remplacée par un pénible ennui. N'attendez aucune poésie, aucun humour ou beauté, aucune laideur ou méchanceté, aucun questionnement, aucune réponse non plus, aucun rebondissement, aucune subversion aucun dérangement, aucune nouveauté, rien, éléctroencéphalogramme plat et imagination au repos. Juste Anthony Hopkins qui cause,avec sa belle élocution certes, mais qui ne raconte rien. Pire le peu de mystère en suspens sera finalement éclairé, aucune énigme à méditer vous saurez tout spoiler: : ce que devient la fourchette et où est rangée la montre, qui sont ces deux hommes, qui est à Paris, à qui est cet appartement, qu'est devenu la soeur,
    on ne laisse aucune zone d'ombre tout sera éclairé. Le labyrinthe mental laborieusement mis en place sera proprement pulvérisé, alors que c'était la seule grâce du film. Tout ça avec un thème misérabiliste exploité jusqu'à la corde la scène finale est digne d'un roman de la bibliothèque rose. Tout ça avec des acteurs de premiers plan et une équipe de tournage parfaitement rodée, on n'a même pas droit à la fraicheur des maladresses d'un film à petit budget tout est parfaitement carré bien rangé.


    Je lis ici que certains ont appréciés l'originalité d'avoir le point de vue du malade, ce qui malheureusement est à mon avis raté : les répétitions infernales les malades ne s'en rendent pas compte et n'en souffrent pas, au contraire du spectateur qui en a franchement marre de réentendre encore une fois cette blague naze sur l'anglais à Paris.
    Denis Ribauchet
    Denis Ribauchet

    3 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 19 juin 2021
    Rarement dans ma vie ma patience n'a été mise à si rude épreuve. Pourtant, l'engouement semble unanime ; les critiques, dithyrambiques, se pressent de jeter des épithètes prémâchées toutes bonnes à attirer les foules d'un public en mal de productions formatées. Tous les excès sont permis : « époustouflant, remarquable, bouleversant, magistral... » Je mentirais en disant que j'ai trouvé la performance de Hopkins autre chose que grotesque. Crédible, certes. Convaincant, permettez-moi d'en douter.

    Le sujet d'origine offrait pourtant un potentiel riche, mais mal exploité. Le scénario, décousu, nous plonge bien vite dans une torpeur sépulcrale jamais atteinte jusqu'alors, et la performance de Hopkins, aussi maîtrisée soit-elle, est loin d'être suffisante, et ne permet hélas pas de rattraper la redondance du propos. Les tribulations de ce vieillard, que l'on se force à suivre d'un œil las, n'arrivent à nous arracher tout au plus qu'un morne élan de pitié, et ne suscitera en le spectateur qu'un vague intérêt, au mieux, et un ennui morbide, au pire. Ennuyée, je l'ai été, et de bien des façons. Porté respectivement par la figure du père, de la fille et de la jeune assistante, l'intrigue monotone se mêle aux bons sentiments faciles, touts empreints du misérabilisme si cher à l'industrie d'Hollywood.

    Difficile de s'attacher à ce triumvirat antipathique, engoncé dans un cadre paresseux doublée d'une photographie carrément laide, froide, aseptisée. Les effets de style, usé jusqu'à la corde, perdent bien vite de leur efficacité, et le spectateur s'en lasse autant que le film s'enlise dans un scénario incohérent et dénué de la moindre émotion. Portées par des dialogues d'un vide consternant et d'une Olivia Colman peu inspirée, les séquences s'enchaînent, soporifiques, faisant se côtoyer des dialogues répétitifs et des clés de compréhension délivrées au compte-goutte, pour notre plus grand déplaisir. La mise en scène n'échappe pas bien longtemps à l'insipidité, distillant çà et là quelques astuces paresseuses et grossières, devant lesquelles certains crient déjà au génie.

    La forme du huis clos aurait pu être ingénieuse si elle n'avait pas manqué si cruellement d'audace ; elle offre pourtant ici une lecture statique, pénible, laborieuse, tout en lourdeur et en longueur.

    Moi qui suis, en général si prompte à m'émouvoir, aucune larme ne fut au rendez-vous, et je cherchais autour de moi n'importe quoi qui aurait pu me distraire de ce spectacle désolant dictée par une ineffable monotonie. Car ici, l'émotion n'est guère conviée ; quasi inexistante, balayée par des répliques fumeuses, amputée par un montage décousu qui plongera le spectateur le plus aguerri dans une confusion aberrante. À l'instar du personnage du père, figure centrale de ce film, qui tourne en rond dans les couloirs distordus de sa mémoire altérée, le film à son tour se perd dans les dédales labyrinthiques d'une auto-suffisance morose.

    En conclusion, The Father n'incarne à mon sens guère plus qu'un portrait fade, sans saveur, d'un ennui incroyable et qui ne vous laissera en bouche qu'un déplaisant goût de contrariété.

    Une déception.
    tisma
    tisma

    265 abonnés 1 881 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mai 2023
    Puissant et criant de vérité : ce film nous parle avec une cruauté mais aussi une tendresse de ce qui peut ressembler à notre fin de vie. C'est fait avec brio.
    tupper
    tupper

    120 abonnés 1 323 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 mai 2021
    La confusion dans laquelle nous plonge ce récit complexe et exigeant nous fait ressentir le trouble vécu par le personnage d'Antony Hopkins, qui, au passage, livre une prestation magistrale. L'intérêt principal du film réside dans cette construction car pour le reste je l'ai trouvé sans originalité et peinant à transmettre l'émotion.
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