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    The Father
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    4,3
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    590 critiques spectateurs

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    selenie
    selenie

    6 228 abonnés 6 180 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 avril 2021
    Rappelons que cette pièce a déjà été adaptée de façon plus "légère" avec le très réussi "Floride" (2014) avec Jean Rochefort. Zeller revient à l'essence première de son oeuvre. La vraie force du film réside dans la "matérialisation" des pertes de mémoires et/ou de la confusion qui se fait dans la tête de Anthony. L'atmosphère est lourde (complètement à l'inverse de "Floride") et pesante, anxiogène même, ce qui pourrait parfaitement correspondre à un thriller psychologique mais Zeller ne perd jamais le fil de son récit et reste ancré dans un drame social aussi effrayant qu'émouvant. Les acteurs forment une partition impressionnante de justesse, tous sont vraiment très très bons, des hommes inquiétants ou maladroits aux femmes empathiques et serviables. Florian Zeller signe une adaptation idéale, dans un drame tragique et déchirant auquel il manque pourtant un peu de chaleur (lien père-fille très distant notamment). Néanmoins, le film reste une expérience forte à voir et à conseiller.
    Site : Selenie
    CinÉmotion
    CinÉmotion

    177 abonnés 223 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 juin 2021
    Grosse attente pour ce film, d'autant plus que ma famille est touchée de près par la maladie d'Alzheimer, je n'ai clairement pas été déçu. L'Oscar du meilleur scenario adapté n'est pas volé, car le brio du film tient en son concept et idée géniale qui, sauf erreur de ma part, n'a jamais été vu jusque là au cinéma. Celui d’emprunter le point de vue du malade d’Alzheimer. À la façon d'un puzzle, d'un labyrinthe semé d'embûche et de contradictions, extrêmement bien maîtrisé de bout en bout, on peut enfin se mettre un instant à la place d'un malade atteint de démence et trouble de la mémoire. On comprends ce qu’il vit, on touche du doigt son mal être, on compatit, on n’est pas dans le jugement, tout prend sens dans le non-sens. MAGISTRAL.
    Tout comme la prestation d'Anthony Hopkins, quel talent, c'est fou. Il nous livre ici une de ses meilleurs compositions, en arrivant parfaitement à transmettre la confusion, la frustration, le mal être, l'obsession, les troubles de l'humeur, les phases d'euphories et de colères. Toute la panoplie des symptômes de la maladie est brillamment interprétée, toujours juste sans aucun surjeu, avec un réalisme implacable et une émotion déversée avec mesure et intelligence.
    C'est aussi surprenant que le personnage emprunte son vrai prénom, Anthony, qui lui a sans doute permis de rentrer davantage dans la peau du personnage.
    Mais si Anthony Hopkins est parfait, Olivia Colman l'est tout autant, incroyablement touchante dans son rôle, essayant tant bien que mal de gérer l'amour qui lie la fille à son père, malade.
    J'ai apprécié que le film ne tombe pas dans le larmoyant facile, en poussant le scénario à la dernière étape de la maladie. On suit ici l'évolution de la maladie avant les dernières étapes les plus difficiles à vivre. La perte de faculté mentale est priorisée sur la perte de faculté physique (correspondant vraiment à la dernière phase de la maladie, la plus difficile à vivre pour le malade et son entourage). Et la conclusion dans le film est vraiment très belle, avec cette métaphore des feuilles qui tombent et du vent qui se soulève. Pfiouuuu.
    C'est vraiment incroyable de se dire que ce film est un premier film pour Florian Zeller... C'est dingue et très prometteur pour la suite. La réalisation est vraiment impeccable, sans fioritures et le montage partie intégrante du récit et de son concept. J'ai bien aimé la façon dont Anne jouée par Olivia Colman, était filmé à mesure que le film avançait, notamment à travers l'encadrement des portes, qui petit à petit se resserrait un peu plus sur elle pour symboliser son isolement au fil de l'avancée de la maladie de son père.
    On peut aussi évoquer la musique émouvante de Ludovico Einaudi, on reconnait bien le talent et la patte. La musique va de paire avec le film et renforce les scènes fortes tout en étant extrêmement discrète. Elle sert vraiment d'accompagnement, sans sortir les gros violons pour accentuer telle ou telle brutalité dans certaines scènes. J'ai adoré.
    Bref, un film qui constituera une référence sur la thématique de la maladie d'Alzheimer, et sans doute une référence dans certaines écoles d'acting, pour certaines scènes d'Anthony Hopkins, comme par exemple la scène finale, qui vient littéralement achever son chef d’œuvre de prestation. BRAVO !
    nokidoki
    nokidoki

    77 abonnés 553 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 1 avril 2021
    En prenant comme prétexte la maladie d'Alzheimer, Florian Zeller nous dépeint le quotidien d'un vieil homme qui perd la tête ainsi que de celui de sa fille qui subit ce drame.
    Malheureusement, Zeller se perd dans son scénario en nous perdant nous aussi en cours de route.
    Ceux qui ont accompagné des victimes de cette maladie (comme moi, et à deux reprises) ne s'y retrouveront pas dans cette histoire.
    Sans le talent de Sir Anthony Hopkins et d'Olivia Coleman, ce film n'aurait pas eu le succès qu'il connaît aujourd'hui.
    Glouyie
    Glouyie

    15 abonnés 296 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 mai 2021
    Fou ! Un montage, un jeu et une mise en scène impeccables, vraiment terrible. Ça va couler dans les masques...
    Christoblog
    Christoblog

    826 abonnés 1 674 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 31 mai 2021
    Difficile pour moi de comprendre l'engouement que suscite ce film, que je trouve compassé, trop long et peu original.

    Son principe tient en une phrase : ce que l'on voit à l'écran n'est pas la réalité, mais le fruit de l'imagination d'Anthony, qui souffre de la maladie d'Alzheimer.

    Une fois ce postulat découvert, quelques minutes après le début du film, The father va tourner en boucle autour de quelques objets et thèmes : la fille disparue, la montre, l'appartement, le poulet.

    C'est beaucoup trop peu pour maintenir l'attention du spectateur pendant 1h et 38 minutes, d'autant plus que cette proprette imagerie de chaos mental ne possède pas d'unité stylistique marquante (ou alors on la résumera au travelling arrière) ni de puissance évocatrice. La réalisation, qui manque absolument d'idées de cinéma, est d'une neutralité aseptisée qui n'entraîne pas le vertige que la situation devrait générer. Florian Zeller, dont je ne connais pas le travail d'écrivain, s'avère ici être un bien piètre cinéaste, assez pataud dans ses intentions (le dernier plan sur les arbres !) et dans sa pratique.

    The father est tout juste sauvé par l'interprétation d'Anthony Hopkins, qui sort le grand jeu, alors qu'Olivia Coleman use un peu trop de son air d'ahurie résolument optimiste.

    Une déception.
    ouadou
    ouadou

    83 abonnés 375 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 juin 2021
    Zeller transforme sa pièce grandiose en film magistral. Ce portrait d'Anthony devient un thriller, un film de famille, un mélodrame. La mise en scène est éblouissante. Quel film. Quel moment unique !
    Marlon M.
    Marlon M.

    44 abonnés 494 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 5 janvier 2022
    The father décrit la démence progressive d'une personne au point de mettre le téléspectateur dans un ennui tellement profond, à tel point qu'il aurait presque envie d'en finir avec sa propre vie.
    weezlesanguinaire
    weezlesanguinaire

    69 abonnés 457 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 mai 2021
    Un des films dramatique les plus émouvant que j'ai vu ces dernières années ! Anthony Hopkins n'a pas volé son oscar tant sa prestation est hallucinante. Le scénario est vraiment excellent et fourmille d idées excellentes qui rend l histoire encore plus poignante sans sombrer dans le pathos. Un chef d œuvre !
    Lysiane V.
    Lysiane V.

    7 abonnés 5 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 21 juin 2021
    Si ce n'est la présence sublime d'Anthony et son rôle des plus authentique ce film est prodigieusement ennuyeux !!
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 063 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 août 2021
    Je suis assez agréablement surpris par ce film que je pensais n'être qu'une sombre daube à Oscar avec un Anthony Hopkins surjouant les grabataires au profit d'un mélo tout ce qu'il y a de plus classique et déplorable.

    Mais, Florian Zeller a eu l'intelligence de centrer sur film sur le point de vue de ce père perdant petit à petit la mémoire et de chercher à faire ressentir au spectateur la désorientation de son personnage principal. Disons que comme Anthony nous sommes perdus, on ne sait jamais réellement ce qu'il se passe, quelle heure, quel jour il est... Tout semble se répéter, un peu différemment, rendant chaque scène encore plus confuse que la précédente, faisant perdre tout repère temporel. Et ça fonctionne plutôt bien, ça change d'autres films du genre (qui peuvent être excellents) où on épouse le regard du conjoint ou de l'enfant qui voit son mari ou son père dépérir.

    L'adoption de ce point de vue rend immédiatement assez étrange toute scène sans le personnage du père (il y en a quelques unes qui servent à donner des clés pour que le spectateur comprenne réellement ce qui se passe). Je ne comprends pas bien pourquoi Zeller a cédé à cette facilité ? Avait-on réellement besoin de comprendre quelque chose ?

    Mais le pire étant sans doute la séquence finale, qui est tout ce qui se fait de pire dans le genre et casse toute la crédibilité de l'histoire, où on te sort les violons, on tombe en plein mélodrame tout ce qu'il y a de plus affligeant et de stupide... là où avant ça avait l'avantage de ne pas chercher grossièrement à émouvoir... Mais pour son final, voulant faire chialer sous les chaumières Zeller sort tout l'attirail jusqu'à l’écœurement et finit par répondre aux dernières questions laissées en suspens pendant le reste du film (pourquoi les acteurs pour certains personnages changent). Au lieu de laisser le spectateur avec son impression de désorientationt, il faut, sans doute car Zeller le croit stupide, tout lui dire, tout lui expliquer, bien sagement, de manière bien didactique, sans finesse, parce qu'après tout il ne faudrait surtout pas perturber le bon petit consommateur de pop corn.

    Bref, la fin est affligeante de bêtise tant c'est un renoncement par rapport à ce qui avait été proposé avant et qui était plutôt sympathique...
    Chatcaliban
    Chatcaliban

    32 abonnés 96 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 mai 2021
    Le film est superbement joué par l'actrice principale mais Anthony surjoue. Le succès du film tient au jeu d'acteurs mais il ne reste pas grand chose de ce naufrage qu'est la maladie de l'âge. C'est bien succès exagéré. C'est plus tenu que Falling mais rien de nouveau au cinéma sur ce thème. Au final en dessous de mon attente.
    Vador Mir
    Vador Mir

    257 abonnés 785 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 avril 2021
    Bon, la performance d'Anthony Hopkins est exceptionnelle Il faut l'avouer. Mais ce film est déchirant et donne carrément le cafard. Je ne vois pas l'intérêt de s'infliger ça.
    2985
    2985

    248 abonnés 1 035 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 mars 2021
    Le concept du film est vraiment intéressant, la détérioration de l'esprit du point de vue du malade, même si alzheimer ou la démence sénile n'es jamais mentionné, celà donne un bonne aperçue de ce que peut être la maladie. Anthony Hopkins est une fois de plus très juste, perdu dans ses souvenirs et ses pensées ou ceux -ci s'entremêlent à un point où il serai facile de perdre la raison, face à des gens qu'il ne le comprenne plus, mais il n'a de cesse d'essayer d'être rationnel. Un très bon film teinté de mélancolie sur les ravages que le temps peut imposer à l'esprit.
    Catherine V.
    Catherine V.

    56 abonnés 610 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 17 avril 2021
    Pourquoi n’attribuer que 2,5/5, qui pourrait apparaitre comme une note plutôt faible, à un film que j’ai trouvé bon et à l’interprétation parfaite ?

    Parce que le point fort du film est, surtout, l’ingéniosité de la mise en scène, basée sur sa pièce, du réalisateur Florian Zeller. Toutefois si je n'attendais pas de l'inconvenance ou du cynisme, j'aurais voulu quand même plus d'audace. Le huis clos est certainement voulu pour appuyer la notion d’enfermement psychologique mais j’aurais quand même aussi préféré qu’il y ait plusieurs autres plans que l'intérieur d'un appartement bourgeois.

    C’est certainement ce qui m’a le plus désappointée. L’histoire en elle-même ne revêtira pas vraisemblablement un grand intérêt à ceux, comme moi, qui ont vécu avec l’un de leurs proches une situation analogue.

    La particularité de la mise en scène est qu’on nous montre non pas ce que donnent, observées (et vécues) de l’extérieur, les séquelles entrainées par l’affection mais ce que la personne, qui en est atteinte, peu à peu (et de plus en plus) vit , avec ses confusions de temps et de lieux, ses souvenirs qui s’entrechoquent, se mélangent, se confondent, se contredisent, même les décors dont les couleurs singulièrement changent ont leur importance.

    L’autre point fort du film est bien entendu le jeu d’Anthony Hopkins. Naturellement qu’il est superbe. D’ailleurs, il suffit de lire les commentaires dithyrambiques sur sa prestation : époustouflante, extraordinaire, bluffante, phénoménale, fantastique, magistrale.

    Je ne vais pas prendre le contre pied de tels commentaires mais quand même, il me semble qu’il ne fallait pas attendre que ce comédien ait plus de 80 ans (et qu’il ait interprété depuis 50 ans une kyrielle de rôles différents) pour trouver qu’il est un acteur magistral !

    Anthony Hopkins a tout interprété, allant de l’aristocrate guindé au psychopathe (Hannibal Lecter bien entendu mais il y a eu Magic auparavant aussi), du fantasque au militaire, de l’ecclésiastique à l’avocat, sans oublier tous ses rôles historiques ! Je me dispense d’en établir la liste qui serait interminable. Il en serait de même pour la liste des récompenses qu’il a obtenues ! Je suis même presque sûre que pour lui, interpréter cet homme vieillissant qui n’a plus de repères n’a pas été un exercice des plus difficiles.

    La seule surprise que j’ai eue à son sujet fut d’apprendre qu’il était un pianiste accompli, qu’il était compositeur et se produisait même en concert.

    Olivia Colman, dont je connais bien moins le parcours, offre un jeu qui m’a séduite , entre larmes et sourires, écartelée entre l’affection qu’elle porte à son père et sa propre vie (privée) On devine toute sa souffrance et elle n’en fait pas des tonnes.
    Critiques d un passionné
    Critiques d un passionné

    78 abonnés 166 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 août 2023
    Décidément, le cinéma n’aura pas mis longtemps pour me faire de nouveau vibrer. Car, THE FATHER a clairement été une ÉNORME baffe aussi bien émotionnelle que cinématographique. La prouesse est d’autant plus forte que Florian Zeller réalise ici son premier film, adapté d’une de ses pièces de théâtre.

    Émotionnelle, car il aborde un sujet tabou mais qui parlera au plus grand nombre : La fin de vie et la place que notre société laisse à ses aînés. Le film traite ça de façon très juste, sans jugement et forcément ça fait réfléchir.

    On y suit un homme de 80 ans, interprété par un Anthony Hopkins bluffant, dont la réalité se brise littéralement sous nos yeux et que sa fille essaie d’accompagner de son mieux. Mais avant tout, le film parlera d’une terrible maladie, Alzheimer, sans que le nom ne soit jamais prononcé. Et il le fait avec justesse et dignité, sans jamais être lourd dans ses propos et pourtant avec une redoutable efficacité.

    Car, la plus grande idée du film, est de faire vivre son histoire via le regard de son protagoniste et non de son entourage. Le film offre un scénario vraiment ingénieux qui est fait de telle sorte, qu’en tant que spectateur, on se sente perdu dans un labyrinthe psychologique. Grace à son écriture, Zeller nous fait vivre la situation plutôt que de nous la montrer. On est plongé dans la tête du héros et on finit par perdre pied avec lui, arrivant même parfois, nous aussi, à douter de ce qui se passe devant nos yeux. Au début, c’est assez troublant, mais finalement terriblement efficace.

    La mise en scène ingénieuse vient enfoncer le clou, avec un énorme travail sur les décors et les cadres, dont je ne peux parler sans trop en dévoiler. Zeller, malgré le huit clos, évite le cliché du théâtre filmé en utilisant le montage qui est au cœur de la construction de son œuvre. Le film empruntera souvent les codes du thriller paranoïaque intensifiant le sentiment de malaise ressenti par le spectateur. Clairement, pour un premier film, ça laisse admiratif.
    L’interprétation d’Anthony Hopkins est fabuleuse et prouve une nouvelle fois qu’il est un des plus grands acteurs que le 7e art ait connu. Le fait qu’on ait grandit avec lui, au fil de sa carrière, et que son personnage porte le même prénom qui lui, donne même un côté film testamentaire, le rendant encore plus touchant.

    Mais quelle palette d’émotion ! Souvent tendre et drôle, parfois exécrable, fragile et vulnérable la plupart du temps, il livre une prestation exemplaire jusqu’à un final qui laisse sans voix…
    Olivia Colman n’est pas en reste. Avec un jeu tout en retenue, elle est bouleversante dans son rôle de fille aimante, mais impuissante, qui voit sombrer son père dans une démence sénile.

    Plus qu’un film, c’est une expérience cinématographique que nous livre Zeller, qui grâce à un casting de haut vol vient toucher le spectateur de plein fouet.

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