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Ufuk K
516 abonnés
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3,5
Publiée le 29 avril 2023
"Misanthrope" assez bien accueilli par la critique est un thriller dramatique de bonne facture. En effet le réalisateur argentin Damián Szifrón change totalement de registre après le jubilatoire " Les nouveaux sauvages" en nous proposant un thriller très noir en égratignant la société américaine (armes à feux, racisme, suprématie blanche, bavure policière….) Avec certaines séquences sanglantes et impressionnantes visuellement avec un duo qui fonctionne bien (Shailene Woodley et Ben Mendelsohn) même si l'ensemble tombe parfois dans la série B.
Compare par un representant d'un quotidien national a " seven", " zodiac" de David Fincher ou a " le silence des agneaux " de J.Demme, est en realite a plusieurs coudees de ces trois references majeures du cinema hollywoodien.
Certes, cette chasse a l'homme d'un tueur de masse par deux policiers ( l'un experimente, l'autre dont le profil psychologique lui permet de comprendre le criminel) trouve de lointains cousinages scenaristiques , mais la comparaison s'arrete la.
Filme le plus souvent de nuit ( cette redondance fini par fatiguer), parfois ennuyeux ( la premiere heure est particulierement poussive ), " misanthrope" trouve ici ou la, quelques scenes qui tiennent la route, mais globalement ne fonctionne pas vraiment.
On retiendra la prestation de l'actrice principale qui suit vaguement les traces de Sigourney Weaver ( actrice de grande taille au visage masculin) sans atteindre ( et de loin) le charisme de son ainee.
Si l'on cherche un sous texte au scenario, on pourra y lire une valorisation de l'experience individuelle au detriment de la formation theorique pour comprendre le monde et les relations sociales
( la femme policier recalee de tous les tests de selection pour integrer les corps prestigieux de la police, reussit "grace" aux malheurs qu'elle a vecus a trouver une passerelle de comprehension avec le tueur, sans compter qu'elle prend l'ascendant sur les representants de l'administration de la ville de Baltimore)
La fatuite du mode de vie contemporain en prends aussi pour son grade, bien que la demonstration soie hasardeuse, compte tenu des degats causes par le meutrier atteint de phobie sociale qui bascule dans la psychopathie.
"Misanthrope" ne propose malheureusement rien de deja vu ( et surtout en bien mieux). Ceci dit le film se laisse voir, mais sans susciter de ma part un enthousiasme debordant.
Quant a la comparaison avec les trois references precitees (ah, ah, ah, ah, ah, ah).
Dans le genre thriller, la traque d’un tueur fou ( ?) de masse, méthodique, ne ratant pas ses cibles, prêt à recommencer. Au-delà de l’action et de l’enquête, le scénario met en scène une policière inexpérimentée de très bas rang, n’ayant pas fait l’Académie (on est aux USA) - elle a raté la sélection au stade des tests psycho - mais repérée sur le tas par un as du FBI chargé de l’enquête et qui ne dédaigne pas s’entourer de profils atypiques. L’héroïne sera donc au centre de cette traque pour identifier et localiser le tueur, s’appuyant sur ses propres affres, angoisses et travers psychologiques pour, par strates successives, se mettre sur sa voie en pensant et raisonnant comme lui. Si l’action est bien présente et est conforme au genre (violence crue comprise !), les ressorts psychologiques de la déduction et de l’analyse par la pensée sont difficiles à cerner par le spectateur lambda et nécessitent sans doute d’être un peu rompu à cette matière.
Un carnage trépidant accompagné des feux d’artifice du Nouvel an. Une activité policière débordante. Au début le spectateur est bien accroché. Photographie spectaculaire réussie. Peu à peu le film s’embourbe dans des querelles inter-services et des considérations socio-psychiatriques. Les fausses pistes se succèdent comme il se doit dans ce genre et on finit par trouver le temps long et le discours bavard. Dommage!
Pas le temps de s'installer que le film démarre dans l'action. Scènes brutales, prenantes, et bien visibles où l'on se surprend à ressentir les impacts de balles. La peur s'installe au fil des images, soulignée par la tension entre le FBI et les politiques. Notre jeune policière joué par Shailene Woodley (nos étoiles contraires) est hantée par son passé et nous délivre son enquête sur ce tueur au lourd passé. Mais nous n'en saurons pas plus sur les deux personnages clés . Ce thriller est bien mené avec sa part de scènes violentes et ses temps de réflexion. La fin est un peu tiré par les cheveux partagé entre morale et manipulations. Un bon point pour le flic du FBI vivant avec un homme et qui fait ce qu'il peut pour surnager les complots. Un très bon thriller au final.
Très bon polar mené avec une ambiance glauque et musique très bien adapté. Les acteurs sont tous très investis dans leur rôles et on est tenu en haleine tout au long du film un petit bémol pour le final un peu rapide... Mais ça n'enlève rien au film
Pratiquement une décennie sépare Misanthrope des Nouveaux Sauvages, premier long-métrage de Damián Szifron. On pourrait y voir un sacré grand écart entre le patchwork déjanté et ce thriller urbain frigorifié, mais ce serait vite dit. Szifron n'a pas tenté l'aventure américaine hier. Et niveau acrobatie périlleuse, le réalisateur argentin a déjà bien donné avec sa transposition (annulée) de L'Homme qui valait trois milliards. Revenir avec le film à suspense du samedi soir paraît alors moins extravagant, n'est-ce-pas ? Beaucoup moins même.
La sensation frappe sitôt que les premières balles trouent le ciel constellé de feux d'artifices. Jeu sur les perspectives, le montage au cordeau, l'éclair de violence impitoyable,...le cadre et l'ambiance sont posés. Szifron à la main, c'est par la seule mise en scène qu'il formulera ses intentions. Ce qui va se produire de manière continue pendant une bonne partie de Misanthrope. Dans sa manière de présenter Eleanor (Shailene Woodley, admirable) de regarder Lammark (Ben Mendelsohn, au poil) coincé dans les mesquineries politicardes ou de battre en brèche l'Amérique contemporaine. Les modèles sont identifiés (Seven, Zodiac, Le Silence des Agneaux) mais pas question de les piller. Szifron joue sur l'inattendu pour mieux happer.
Il peut se montrer abrupt, sarcastique, faire entrer un peu de chaleur puis vous fourrer aux premières loges d'un pétage de câble et vous glacer le sang avec de pures visions d'horreur. Finalement, le cinéaste ne racontait pas autre chose avec Les Nouveaux Sauvages, cette rage du désespoir couvant sous le vernis d'une civilisation trop proprette pour être honnête. Bien sûr, on rigole moins ici (même si les quelques traits d'humour sont imparables), et l'acte final s'égare dans une résolution tiède avec ses gros sabots thérapeutiques. Mais pour un thriller sur lequel personne ne misait il y a encore quelques semaines, c'est déjà bien voire très bien.
Damián Szifron, le réalisateur argentin de l'excellent films à sketches «Les Nouveaux Sauvages» (2014), nous revient enfin avec ce polar réussi, centré sur la traque d'un sniper serial killer, ayant fait des dizaines de morts à Nouvel An.
Plus qu'un simple film policier, il s'agit là également d'une étude de mœurs bien menée, dressant un portrait des névroses et des indifférences de notre société actuelle, à l'image de cette jeune flic qui se reconnaît à plus d'un titre dans le portrait de celui qu'elle doit arrêter, ainsi que l'illustration évidente des dysfonctionnements internes de la police, préférant soigner son image auprès du public.
Accompagné d'une mise en scène ciselée et glaciale (pouvant rappeler par moments le «Zodiac» de Fincher), les protagonistes (le duo Shailene Woodley-Ben Mendelsohn en tête) et l'enquête sont suffisamment travaillés et incarnés pour ne jamais nous faire décrocher, et ce malgré une partie finale qui n'est pas vraiment à la hauteur de ce que le film a bâti au fur et à mesure de son récit.
Dénué d'excès d'héroïsme, une œuvre qui se démarque en partie des fictions policières habituelles de ces dernières années. Une petite réussite imparfaite, mais qui vaut malgré tout le coup d’œil de par la manière de traiter son histoire.
Excellent film avec une intrigue qui tient en haleine jusqu'à la fin ; nous avons été agréablement surprises ca le titre ne laissait pas présager une histoire aussi prenante ;
Une agente de la police de Baltimore assiste à une fusillade mortelle où un tireur parvient à assassiner une trentaine de personnes le soir du nouvel an. Le patron local du FBI la repère et lui propose de rejoindre l'enquête en se mettant à la place du meurtrier. les guerres internes entre administrations et l'intelligence du tueur vont les ralentir. En salle le 26 avril.
spoiler: Misanthrope est un film d'action américain qui en reprend les codes habituels, les amateurs sauront s'y retrouver. Les effets spéciaux et notamment les scènes de violence sont réussies et divertissantes. J'ai peu accroché globalement à l'intrigue car j'ai eu du mal à la trouver crédible : la personnage principale n'apporte aucune plus-value à l'enquête et je ne vois pas pourquoi le directeur du FBI s'encombre de son profil envers et contre tout. L'actrice principale n'a pas beaucoup de présence à l'écran et est plutôt fade dans ses interactions.
L'introduction nous plonge d'emblée dans le sujet. Elle le fait de façon claire et emphatique, on a parfois besoin de ça au cinéma. Mais l'essentiel du film n'est pas cela.
Des gens qui ont subi un traumatisme il y a longtemps réagissent aux dommages causés. Ils le font pour bien faire, ou ils le font pour faire mal. Ils réagissent contre la société telle que les États-Unis l'ont faite (et exportée), ou pour elle. Et parfois ils se rencontrent, comme dans ce film. C'est tout l'intérêt.
L'histoire du film passe donc au second plan devant les histoires des personnages. Ce n'est pas tellement qu'on entre dans leurs vies personnelles (à part le miaulement du chat de l'enquêtrice), c'est qu'on devine ce qu'elle est et ce qu'elle a été.
Malheureusement, il y a des invraisemblances, et une déception dans le dénouement. La fin voudrait renouveler l'emphase de l'introduction, mais elle y réussit plutôt moyennement.